lundi 26 mai 2014

La démocratie, c'est nous !


La démocratie, c'est nous ! 

 

Éditions Avant Propos, mai 2013

 


Malgré une promotion et un service presse de qualité qui ciblaient les médias "incontournables", cet ouvrage a été ignoré. Un livre collectif écrit par des citoyens issus de tous horizons, soucieux d'ouvrir un vrai débat sur les enjeux de notre démocratie et les dangers de la voir se disloquer. Des universitaires, des artistes, des ouvriers, des économistes, des citoyennes et des citoyens anonymes mais lucides et désireux de partager leur réflexion, des solutions à la portée de tous, des idées qui permettraient de revenir à l'intérêt général pour plus de justice sociale afin d'éviter le pire. 
 
Ces auteurs ne sont rattachés à aucun parti, à aucun lobby. C'est la raison pour laquelle, pas une fois, ils n'ont été invités par les grands médias. Ce livre qu'il faut avoir le courage de lire pour en débattre a été ignoré par la presse écrite. Un ouvrage qui est le fruit d'une réflexion construite depuis plusieurs années dans le respect de la liberté individuelle, de nos valeurs républicaines. Au lendemain du 25 mai 2014, nul n'a besoin d'être "expert" ou "analyste" pour déclarer que le score de l'extrême-droite en France était prévisible. Les médias vont jouer les sauveurs d'une démocratie bafouée par un électorat qui ne sait pas ce qu'il fait. Ce mépris journalistique ne fera que creuser le fossé entre les citoyens, la classe politique et les journalistes. Si dans cet ouvrage, le rôle des médias est pointé du doigt par des exemples réels, ils le sont par des journalistes en activité. Pas ceux qui passent d'un plateau à un autre ou donnent des leçons derrière un micro en culpabilisant les électeurs. Des électeurs qui ne sont que des femmes et des hommes désespérés qui n'ont pas été entendus par la classe politique dans son ensemble. 
 
Ce livre a une longue vie devant lui. Les auteurs répondront à toute invitation pour exposer un point de vue citoyen avec une vraie connaissance du quotidien des français et des européens qui se demandent jusqu'où "l'austérité" décrétée par les gouvernants les entraînera... 
 
Les auteurs de cet ouvrage riche et bien rédigé ont une qualité qui fait défaut dans les médias. Ils parlent sans élever la voix ni ne cherchent à imposer leurs convictions. Des électrons libres qui n'aspirent ni à un siège ni à un titre. Des citoyens qui souhaitent un changement rapide avant que la catastrophe annoncée et amorcée ne devienne une réalité quotidienne pour les citoyens français.
 
Chaque jour, un nouveau Café Citoyen ouvre dans une nouvelle région de France, une commune, un village. Pendant que les cigales chantent et gaspillent l'argent des contribuables, les fourmis travaillent. Elles instaurent un dialogue pour que chacun reste digne et réapprenne à mieux vivre ensemble parce que chacun est une richesse utile à relever notre nation. 


Corinne Tanay
Directrice de l'ouvrage collectif
Chargée de communication-médias-édition pour la Fédération des Cafés Citoyens

27 commentaires:

  1. Merci à Corinne Tanay, Directrice de l'ouvrage collectif La démocratie, C'est nous de nous avoir fait parvenir via Jésus Crie la présentation de ce très intéressant ouvrage.

    Au lendemain d'élections qui ont montré l'extrême désaffection des citoyens à l'égard des partis politiques, il est temps de diffuser toutes les initiatives citoyennes qui partent à la conquête de la vraie démocratie, captée et détournée de son sens par une oligarchie politique complice de l'oligarchie financière.

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    1. Bonjour Monica et à tous,
      Merci de l'info autour de notre ouvrage collectif. Je connais P-M.B maintenant depuis quelques années par nos échanges sur divers sites ou blogs. Autant l'écrire, notre livre a bénéficié d'un immense service de presse digne des ouvrages dans lesquels une maison d'édition met beaucoup d'espoir. Mais les médias n'aiment pas que les citoyens réfléchissent et fassent des propositions sur des thèmes sociétaux. Ils détestent par-dessus tout que l'on dénonce les dysfonctionnements médiatiques car ils savent leur part de responsabilités dans la crise actuelle. Lisez ce texte ! Il a été écrit par des acteurs civils issus de tous horizons de la société. De l'universitaire à l'ouvrier, le citoyen lambda jusqu'aux représentants de nos institutions qui décryptent parfaitement les mécanismes institutionnels et les grains de sable dans la machine...
      Le score du FN décrit l'état d'esprit des Français. La classe politique met en danger notre nation par ses malversations, ses entourloupes, ses frasques en tout genre. Les Français ne croient plus en un discours politique honnête qui serait exclusivement préoccupé par l'intérêt général. Soit, le taux d'abstention est important, il a favorisé les résultats du parti de l'extrême-droite. C'est une analyse simpliste des "bien-pensants" et des "experts" qui évoluent en permanence dans la sphère médiatique. Il ne faut pas sous-estimer la colère, l'amertume de la population, ni le fait que la classe moyenne vote pour le FN. Dans l'isoloir, l'électeur est seul. Il est à l'abri des regards et des jugements. Les 25,1% du parti de Marine Le Pen sont un constat qu'il est impossible de relativiser. La majorité bipolaire a eu tort de croire qu'elle obtiendrait toujours les faveurs électorales des votants. Elle méprise les fins de mois difficiles, les familles qui glissent dans une pauvreté visible, la jeunesse qui passe du système scolaire ou universitaire au statut de chômeur, les délocalisations, les pressions du quotidien auprès du contribuable de qui on exige une exemplarité absolue pendant que l'actualité factuelle pointe du doigt une personnalité politique pour acte malveillant envers la république. La classe politique est enfermée dans une bulle qui la déconnecte du terrain. Chacun peut continuer de donner des leçons et de faire des annonces absurdes sans concertation avec le peuple. Chacun peut croire qu'il tirera d'une manière ou d'une autre un portefeuille, une haute fonction. La population qui ressent de la colère, de l'amertume, de l'injustice finit par se diriger vers le plus mauvais. La classe politique a décidé que rien ni personne ne pouvait l'arrêter dans la destruction de notre démocratie, des valeurs républicaines. Elle occulte les doléances et la souffrance du peuple au profit des ambitions personnelles, des complots destinés à déstabiliser le candidat d'en face ou celui qui a été élu. L'aveuglement de la classe politique et de ceux qui "copinent" avec elle cause la perte de notre système social et sociétal.
      Notre livre a été "boycotté" par les grands médias. Un an après sa parution, il démontre qu'il contient la réalité d'un contexte politique et économique qui n'est pas près de s'arrêter.
      Je vous invite à nous retrouver dans les pages de "La démocratie, c'est nous !"
      Nous avons besoin de nous unir pour recouvrer la raison et reprendre notre démocratie en mains.
      Corinne

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    2. Merci pour le présentation de ce livre, que j'ai bien envie de lire, en espérant qu'il apporte la bouffée d'air frais dont nous avons besoin.Quand on voit depuis hier, le PS comme l'UMP faire une surenchère de mots pour désigner le score du FN ( "séisme", " catastrophe" ) et qu'on entend un Manuel Valls affirmer comme jadis Juppé " droit dans ses bottes", qu'il ne changera rien à sa feuille de route... On se demande quelle folie - à défaut de trouver le mot juste- les pousse .

      Colère, colère , énorme colère.

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    3. Quelle folie chère Netmamou?

      Peut-être l'hubris du pouvoir, qui les maintient hors sol, sans aucune espèce d'intérêt pour les gens.

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    4. Paul Alliès, du PS, se propose de rompre avec Hollande, avec la politique d'austérité et la 5ème république. Il semble attendre que Montebourg quitte le gouvernement.

      Les socialistes commencent à sentir le feu leur brûler les fesses.

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  2. Toute initiative qui repose sur le partage, l'ouverture,l’information et la réflexion est bonne à prendre (et celle-ci en est une)

    Il n'y a pas que l'échec des grands partis à étudier (surtout que ça, c'est – rêvons un peu – leur job). L’extrême gauche dans ses (trop) diverses composantes doit aussi s'interroger : trop de divisions, trop d'intellectualisme, pas assez de luttes ua concret sur le terrain.

    Et comment agir pour faire baisser cette montagne qu'est l'électorat FN s(ans le foudroyer comme certain petit saint-just de MdP) ? Electorat enfermé dans un sale mélange de sentiment d'abandon (abandon qui peut être réel), d'égoïsme de nantis, de peurs excessives voire infondées, d'émotions non analysées, de colères passées sur plus faible que soi et non sur les vrais responsables de notre déclassement.

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    1. Les électeurs infligent la sanction qui est à la hauteur du seul moyen dont ils disposent.
      Ce n'est pas à nous de juger mais de les amener à agir à nos côtés.
      Depuis ce midi, les mêmes journalistes, les mêmes politiques sur les plateaux, devant les micros.
      C'est le festival après la clôture de celui de Cannes. Festival qui met à l'honneur le 7ème Art sans admettre que la population française peine à acheter des places de cinéma trop chères.
      Le festival de la langue de bois et des redresseurs de tort va durer jusqu'à demain. Après, pause pour le week-end de l'Ascension car un sujet d'actualité en chasse un autre... Déjà, l'idée est de placer Fillon à la tête de l'UMP (Raffarin étant la "raffinarade" pour brouiller les pistes) et de positionner Juppé pour les présidentielles de 2017.
      Si vous observez bien. Tout est toujours parfaitement orchestré. Et Sarkozy ? Il n'a pas dit son dernier mot malgré ses casseroles.

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    1. Le rapprochement que Danyves fait avec le billet de Jean Huck me paraît fructueux. Il faut suivre le lien qu'il nous a donné (ce qui peut être en jeu). Ce J.H. n'est pas dans les clous et il est solide. Déconcertant et stimulant, deux choses excellentes pour essayer de garder l'œil vif et le teint frais.
      Je pense que je vais recevoir demain le livre "la démocratie c'est nous !"

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    2. Ma grand-mère ne croyait pas en la politique. J'ai le souvenir qu'elle disait : "Tu apprendras ma petite fille que la politique n'est que la "putain régulière" des ambitieux." Elle avait parfois des expressions surprenantes pour la jeune fille que j'étais. J'ai grandi dans un milieu où les échanges et les conversations étaient sans ennui. En vieillissant, je me suis protégée des discours des partis qui dictent aux militants ou adhérents leur ligne de conduite. Ma fierté ? Aucune carte, dans aucun parti. Etre libre !
      Avec le temps, j'ai compris ce que ma grand-mère confiait aux siens avant de mourir en 1991: "Soyez vigilants. Gardez toujours un oeïl sur ceux qui vous gouvernent. Je ne connais pas tout mais je sais par expérience que si les citoyens ne prennent pas soin de leur liberté et de leur démocratie, ces foutraques de politicards se boufferont la laine sur le dos et ils mettront le bel édifice à terre."
      J'ai dirigé avec une grande satisfaction ce livre. J'ai rédigé le préambule et la conclusion en laissant d'autres s'exprimer car il faut profiter du savoir des autres, de leur vécu.
      Voici quelques lignes : "(...) Ne voyez pas en tous ces contributeurs, des "faiseurs d'idées" unis pour allonger la liste des individus qui ont pour habitude de "penser" pour les autres. Ni désir ni prétention de donner des leçons à la classe dirigeante et à tous ceux qui gravitent autour. Par cette édition, la voix de la démocratie s'exprimer. Les contributeurs sont un échantillon représentatif des citoyens. Des électeurs souvent manipulés avec brio par les politiques. Des acteurs de la société civile.
      L'instrumentalisation de la démocratie semble s'affaiblir face aux contradictions du pouvoir politique, du pouvoir de l'argent. D'un système économique européen qui aggrave les inégalités sociales.
      Les mouvements citoyens se multiplient. La citoyenneté reprend sa place au coeur de la cité au nom du bon sens afin d'inciter nos gouvernants à réfléchir sur leur engagement politique, sur l'éthique et la déontologie. Ils doivent redéfinir leur(s)n fonction(s) et la mission confiées pour appliquer une politique économique nationale et européenne capable de recréer des conditions de vie dignes de la démocratie.(...)"

      Dans ce livre, chacun respecte l'autre.
      La seule sphère décisionnelle de la démocratie est les citoyens qui ont l'obligation de ne pas laisser leur conscience citoyenne dormir encore trop longtemps.
      "La démocratie, c'est nous !", est en plein dans l'actualité factuelle mais les journalistes continuent de bouder sa publication. Ils se gaussent, se gavent des turbulences de la vie politiques. Ils jouent les "indignés" face aux affaires criminelles et financières de la classe politique tandis que certains d'entre eux sont très proches de la droite ou de la gauche...
      Ce livre est une invitation à un sursaut de participation citoyenne pour freiner la dégradation de l'action et de l'intervention politique.

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    3. "Grand-mère", "politique" : voilà qui me rappele cette très belle chanson...

      http://www.youtube.com/watch?v=-d94ponPFG4

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    4. Je n'ai évidemment pas vu le rapport avec grand-mère et politique mais comme souvent avec la musique, avec le chant, j'ai volé là-haut, regardant avec tendresse la beauté de la chanteuse.
      Elle est d'autant plus belle qu'elle n'est pas vraiment très belle donc la beauté plastique ne vient pas occulter sa beauté d'humaine, d'animal qui transcende son animalité en tendant désespérément et joyeusement vers les étoiles.
      Ô musique…

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    5. http://les-paroles-de-chansons.com/chanson/montrer/474671/dulce-pontes/paroles-et-traduction-de-chanson-velha-chica/

      Voici la traduction, qui va vous aider à comprendre mon choix !

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  4. J'ajoute ici l'analyse que propose Jacques Sapirdes élections européennes en France.

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    1. Très bien, Sapir. Fluide, calme, intelligent. Sauf un truc étonnant. Parlant du fait que le FDG n'arrive pas sur le plan électoral à se renforcer de l'effondrement du PS, il estime qu' " il le doit surtout à l’incompréhension profonde de ce que représente la Nation, tant dans la réalité que dans l’imaginaire des Français."
      ?!
      A quoi ça sert que Mélenchon il se décarcasse ? Même que des géants de la bonne pensée internationaliste comme Corcuff le traitent de franchouillard cocardier, montrant par une finesse et une rigueur d'analyse que j'envie jalousement…

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    2. …montrant PAR LÀ une finesse etc.

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    3. Parleur, je n'ai pas compris la phrase de Sapir comme toi.

      Selon moi, Sapir dit que les Français ne comprennent pas trop bien la notion de Nation qui est centrale dans la pensée de Mélenchon.

      Dimanche soir, dans son émotion, Mélenchon a parlé de "sa patrie", ce qui choque certaines personnes à gauche. Ils ont le sentiment que ça frise le redoutable, archaïque, fasciste souverainisme. Oh mon Dieu, quelle horreur et toutes ces sortes de choses.

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    4. Bah je ne suis pas sûre de ce que j'ai dit.

      Je suis allée relire la phrase de Sapir, effectivement il semble attribuer l'incompréhension à Mélenchon, disant son espoir que ce dernier corrige le tir...

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    5. Tu vois, quand tu veux… ;-D

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    6. Sapir, qui écrit un article par jour, en a publié un sur Le moment Chevènement, très intéressant

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  5. Trouvé sur Rue89 un message qui aurait sa palce ici, signé Elietnoss...

    Les clercs de la Politique en général et du PS en particulier, Hollande en tête, ont un problème de distance. Ils ont définitivement quitté cette planète pour un autre endroit qu’on pourrait appeler « bunker ». Un bunker fermé à triple tour dans lequel personne d’autre que ces mêmes clercs, ne rentre et d’où personne ne sort.

    Ils ont perdu le sens du réel auquel ils opposent des stratégies vaines, politiciennes et pathétiques. Ils y ont gagné une expertise en reniements.

    Reniement quant à la Finance dont ils sont devenus le dernier rempart, bien loin d’en être un ennemi. Reniement quant à l’abandon des petites et moyennes entreprises en arrosant des multinationales dont on sait que, grâce à des montages, des niches fiscales, des sociétés écran, elles ne versent pas un kopeck au tronc commun. Reniement quant à une réforme fiscale. Reniement quant à une renégociation des accords européens. Reniement quant à une harmonisation des charges, des salaires et du droit du travail en Europe.

    Ils ne sont plus hommes et femmes politiques qui sont là pour représenter ceux et celles qui les ont élus mais les gardiens de leur temple ou plus rien ne compte sauf les offrandes qu’ils nous obligent malgré leur inefficacité, leur aveuglement, à leur déposer quotidiennement.

    Le populisme ne naît que lorsque le peuple a été abandonné. Surgit alors, systématiquement, un parti qui lui, ne travaille que dans le réel. Et raffle la mise.

    Malgré sa propension à flatter ce qui se fait de pire chez les peuples. Bouc émissaire, repli sur soi, peur de l’Autre, communautarisme et individualisme. Parce que ce réel là existe aussi. Et parce que l’honneur de la Politique est de se consacrer à l’autre face de ce réel : Education, Justice, Egalité, Dignité, Redistribution, Tolérance, Protection, Projets collectifs, Sécurité.

    Concepts que cette « Gauche » là, celle des clercs, a laissé à la porte du bunker.

    Leur auto pérennisation est devenue l’alpha et l’oméga de leurs réflexions et de leurs décisions.

    Ce qui les situe à des années lumière de ce qu’est l’âme d’un pays...

    Son peuple...

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  6. L'honneur des politiques est de se consacrer aux problèmes de fond et de rassembler autour de ces problématiques. Nous avons déjà sû le faire .
    Les combats politiciens et le clientélisme électoral viennent de montrer leurs limites .
    Merci Art ...

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  7. Pour Citoyenne et Art
    Il ne peut y avoir de paix sans justice ....

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    1. C'est bien vrai, Caro.
      La justice, au sens de ce qui est juste, équitable, est la condition de la paix. Alors que l'injustice nourrit la guerre.
      La justice, au sens d'institution qui applique la loi et la fait respecter, sanctionnant ce qui la viole, permet de prévenir et de combattre la guerre.


      (Pour citoyenne: sur Mediapart, je suis Art Monica et beaucoup de gens m'appellent Art).

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    2. Caro,
      Depuis plusieurs décennies, nous vivons dans un semblant de paix mais une profonde injustice sociale. Soit écrit en passant, une injustice qui épargnait la classe moyenne. Cela la rendait nettement plus acceptable.
      A présent, les actions militantes, syndicales ou citoyennes deviennent inefficaces. La classe politique a fermé les portes en veillant à ce que le peuple ne trouve pas les clés pour les atteindre. Dans ma ville (178 000 habitants environ), je constate une absence totale de réaction suite aux résultats du FN. La désolation se fait en aparté. [On] fait comme si c'était une élection ordinaire avec un perdant et un gagnant ou bien chacun esquive pour ne pas débattre. C'est ainsi que le parti de l'extrême-droite se renforce parce que chacun finit par se dire que c'est une fatalité. "Ca devait arriver."
      La classe politique n'a fait preuve d'aucune pédagogie, d'aucune envie de se rapprocher des populations. Les citoyens l'ont perçu à travers tous ces flagrants délits classés dans la catégorie des affaires criminelles et financières. Des délinquants pour gouverner ou qui rêvent de trôner...
      L'apprentissage de la citoyenneté ne peut s'effectuer en solitaire. Il faut que nous trouvions au plus vite celui ou celle qui éclairera des électeurs déçus, trahis, égarés. A moins, que nous ne découvrions que nous sommes capables de hisser au pouvoir un inconnu(e) qui formera une équipe inédite pour gouverner mais compétente. Si Hollande avait accepté de s'entourer de quelques citoyens libres de tout attachement à une famille politique ou autre, il aurait pu avancer aux côtés du peuple en démontrant sa volonté de rester à l'écoute et attentif aux solutions possibles. Il a choisi de s'isoler et de faire peser davantage sur le peuple la dette publique. Dans "La démocratie, c'est nous !", je vous conseille vivement le chapitre rédigé par Philippe Derudder, Démocratie et crise économique, page 107. Pour les novices ou ceux qui avaient encore des illusions, il est révélateur de tout ce que les gouvernants cachent aux peuples européens.
      Il est évident que la lucidité et l'objectivité citoyenne dérange de plus en plus ceux qui ont le pouvoir.
      Pour ma part, j'ai renoncé, depuis quelque temps déjà, à intervenir sur les blogs divers car j'estime que l'action doit se faire sur le terrain. Au coeur de nos villes. Il faut avouer que c'est une chose difficile que de rassembler des individus qui ne croient plus en rien mais qui attendent à l'instant T des solutions à leurs difficultés sans le désir de s'investir. Les actions citoyennes sont en marche mais elles restent la propriété exclusive de ceux qui les mettent en place. La guerre du pré-carré ! Il est venu le temps de l'union, du rassemblement pour ne pas regretter amèrement de n'avoir pas su se souvenir que LIBERTE ne peut vivre sans la FRATERNITE.

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    3. Citoyenne, je pense que l'expression sur les blogs n'est pas antinomique de l'action sur le terrain. On a besoin d'échanger les informations sur ces actions, qui sont par définition éparpillées et restent isolées si elles ne sont diffusées, partagées et relayées par personne, comme d'une certaine façon votre livre.

      En revanche, il faut se méfier de la pléthore du dire, qui souvent se substitue totalement au faire.

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