mercredi 3 avril 2013

ON VA PAS SE LAISSER FAIRE!








ON VA PAS SE LAISSER FAIRE !

Par Jésus Crie



Sur l'affaire Cahuzac et sur son traitement par Médiapart, j'ai eu un échange courtois avec un journaliste  refusant l'espionnage comme méthode d'investigation (1)

Avec son accord, je publie ma dernière réponse, qui rebondit sur sa question :
Si on s'attaque aux puissants de cette manière, comment reprocher ensuite à d'autres (police, justice, journalistes, employeurs etc...)  de s'attaquer pareillement à tous ?

Mais puisque les puissants que vous citez nous contrôlent déjà, c'est justement ça qui nous autorise à les attaquer ! 

Qui leur interdit de s'indigner qu'on cherche à savoir ce que eux, par leurs communicants, les médias à leur botte, ont les moyens de nous cacher sous de plaisants mais faux storytellings

A savoir, preuves à l'appui, qu'ils sont dans le fourbe « Faites ce que je dis, pas ce que je fais »! Dans toutes les affaires traitées par MdP, on n'a pas cherché à savoir si Untel couchait illégalement ou se pintait le samedi devant un match de catch, mais s'il contrevenait à la loi qu'il imposait à autrui!

Ce n'est pas de la philo, si respectable et nécessaire soit-elle, c'est de la vie. La vie des gens qui en ont assez. Et croyez bien que je ne fais pas de la démagogie populiste, car je suis tout près tout près de ces gens qu'a décrits Filoche dans sa splendide mais vaine colère. 


Gens qui ont le double et triste privilège d'être plongés dans une interminable mouise et d'assister au spectacle indécent de la grande richesse et de ses serviteurs : la classe politique, qui n'a aucune gêne à nous demander des sacrifices dont elle a les moyens de ne pas souffrir en rien. 

Cahuzac, qui fournit un commode bouc émissaire, n'est qu'un parmi la petite foule de ces élites cyniques ne voyant pas, non, ne voulant pas voir la colère monter. Si je vous disais que moi, le pacifique depuis sa naissance déjà lointaine, en suis à rêver que vienne un nouvel Action Directe qui truciderait un grand patron ou un grand banquier, pour faire vraiment peur aux princes qui nous gouvernent?

Pour autant ces attaques, ce dévoilement, doivent se faire avec des règles. Et il me semble que Médiapart (que par ailleurs je n'idolâtre pas, surtout Plenel) les a, qui s'appellent le professionnalisme et la mesure, si, si. Pour au moins une bonne raison : toute erreur leur serait fatale, et ils ne sont pas suicidaires. On le voit maintenant : leur attaque n'était pas un coup de poker, ils savaient ce que maintenant on sait mais que les autres journalistes ne voulaient pas savoir.
____

(1) comme quoi tous ne sont pas comme D. Schneidermann,  qui ment en prétendant toujours répondre quand on lui écrit

42 commentaires:

  1. Un sujet bien intéressant, Jésus, et qui me préoccupe comme votre interlocuteur.

    Le pouvoir médiatique est redoutable car il a une faculté très particulière de dispersion et d'essaimage.

    C'est une bombe à neutrons qui ne peut être mise entre toutes les mains.

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    1. Le pouvoir médiatique est certes une bombe à neutrons mais cette bombe est DÉJÀ entre, sinon toutes les mains, au moins de nombreuses mains indignes. Chaque jour et depuis longtemps, ces mains indignes bombardent le corps social du rayonnement toxique de la désinformation. Désinformation par le mensonge, par l'omission, par l'insignifiance de diversion. Tu t'en es bien aperçue toi-même lorsqu'il a fallu essayer de lutter contre le TSCG ou le MES...
      Pour ma part je trouve très bien que Médiapart ait massacré Cahuzac. Je n'ai aucune espèce de compassion pour ce tartuffe qui met en place l'austérité (indûment baptisée rigueur par les béni-oui-oui) et nous demande de faire-des-sacrifices-pour la-patrie-car-l'heure-est-grave, alors qu'il est assis bien au chaud sur un gros coussin rembourré de biens mal acquis, au détriment de la collectivité.
      Or donc, je trouve qu'il est juste et souhaitable que le redoutable, en effet, pouvoir médiatique ne soit pas toujours au service des prédateurs et de leurs valets "politiques" et je me réjouirai à chaque fois que ça sautera à la gueule des salopards.
      Cependant.
      Cependant n'oublions pas la faculté de récupération de ces gens-là.
      Ils sont bien sûr terriblement choqués et affligés par ce qu'a fait le vilain petit Jérôme. Que c'est donc mal ce qu'il a fait là !
      Ce qu'il a fait là. Si vous croyez que je parle d'évasion fiscale ou de combines avec des labos pharmaceutiques. Non, ça c'est le spectacle.
      Je parle de choses graves et sérieuses : se faire prendre la main dans le sac comme un
      gros maladroit. Ça c'est grave, ça soulève la pierre sous laquelle grouillent les compromissions, les complicités et les arrangements. Mais après tout ce crétin peut être utile : que le bon peuple s'indigne, ça l'occupe. On va l'y aider en lui fournissant quelques éléments de langage appropriés. Et pendant ce temps là…
      Pendant ce temps là, par exemple, la grande presse sera prise d'un remords tardif et fera ses gros titres sur l'intervention du Commissaire Gayraud devant la Commission Spéciale du Parlement Européen sur «la criminalité organisée, la corruption et le
      blanchiment de capitaux» (CRIM), le 19 juin 2012 à 11h00.(Ça, c'était pour faire rire la Marie Caroline.)
      Autrement dit, autant il était juste et nécessaire de braquer le projecteur sur ce petit malfrat, autant il est évident que son cas est en train d'être instrumentalisé comme diversion. Récupération.

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    2. Parleur, bien sûr, il faut que le pouvoir médiatique ne soit pas entre les mains indignes.
      Je revendique cependant le droit à la compassion pour les humains par delà leur fonction. Ce qui ne m'empêche pas de critiquer et de condamner les actes qu'ils ont commis.

      On peut attaquer le système comme l'ont fait les journaux de plusieurs pays enquêtant sur l'offshore, et publiant les noms de plein de gens. Pas d'un seul. J'ai une répulsion pour les phénomènes de bouc-émissaire, d'autant que comme tu le dis, on en connaît la fonction: faire endosser à une personne vilipendée des pratiques que bien d'autres mettent en œuvre, et contre lesquelles ils poussent des cris d'orfraie qui me répugnent.

      Certes, qu'un type qui lutte contre la fraude fiscale soit lui-même un fraudeur est très scandaleux et mérite d'être dénoncé. Mais le mensonge et le "faites ce que je dis et pas ce que je fais" est le propre de presque tous les politiciens. C'est donc le système qu'il faut abattre.

      J'écris tout ça maladroitement, ayant conscience que je suis sur une ligne de crête et que je peux agacer les impitoyables. Disons que c'est une toute petite note d'harmonica à laquelle je n'ai pas le cœur à renoncer.

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    3. Il faut toujours une petite musique. Un harmonica mélancolique et obstiné dans la nuit qui vient.

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  2. Alimentons la réflexion. L'avis d'Elie Arié dans Marianne:

    Le journalisme d'investigation (à la Woodward et Bernstein dans le Watergate, ou tel que le pratique en France "le Canard Enchaîné", ou tel que l'a pratiqué Edwy Plenel dans l'affaire du Rainbow Warrior) est indispensable au bon fonctionnement d'une démocratie; il consiste:

    -non pas à fournir des preuves, ce qui est rarement possible à un journaliste, qui n'a pas le pouvoir de perquisitionner, de saisir des documents et des ordinateurs, de mettre une ligne téléphonique sur écoute légale, de convoquer des témoins ou un suspect, de le placer en garde vue pour le "cuisiner", etc.

    -mais de fournir des présomptions suffisamment sérieuses pour obliger la Justice à diligenter une enquête.

    Or, ce n'est pas le cas de Mediapart dans cette affaire, qui s'est lancé dans une chasse à l'homme en ne produisant que:

    -le témoignage d'un contrôleur fiscal, truffé d'erreurs le rendant peu crédible (villas de Cahuzac à Marrakech et à La Baule qui n'ont jamais existé), et reconnaissant non seulement qu'il n'avait pas trouvé la moindre trace d'un compte en Suisse, mais que, sur ce point-là, il s'était peut-être trompé;

    -un enregistrement téléphonique réalisé dans des conditions pour le moins étonnantes, remontant à plusieurs années, et qu'à l'époque où Mediapart en faisait état, personne n'avait expertisé,

    -et strictement rien d'autre, sinon diverses attaques contre Cahuzac portant sur des aspects de sa vie privée ou professionnelle qui n'avaient rien d'illégal, ni le moindre rapport avec cette affaire, et uniquement destinées à ternir son image.

    On reconnaîtra qu'à moins d'autres éléments en possession de Mediapart dont il n'aurait pas fait état, il n'y avait pas là:

    ni de quoi s'attaquer à un homme sans un travail préalable plus poussé d'investigations,
    ni de quoi répéter, comme n'a cessé de le faire Edwy Plenel "Les preuves sont sous vos yeux!", notamment dans cette vidéo datant du 14 décembre 2012, à 23 minutes 55 secondes.

    Alors: non, il ne s'agit pas, là, de journalisme d'investigation, mais d'un coup de poker réussi, mais...sans risques de perdre, comme dans le vrai poker; Mediapart, sans éléments suffisants pour abattre un ministre, lance sa chasse à l'homme:

    -si ce qu'il prétend s'avère exact, comme c'est le cas ici, il pourra triompher;

    - s'il s'est trompé, tant pis...pour le politique visé, dont la carrière est anéantie de toutes façons; et Mediapart tournera la page et passera à quelqu'un d'autre.

    Il n'est pas sain, pour le bon fonctionnement d'une démocratie, que le pari et le coup de bluff sans risques (et qui peuvent réussir) remplacent le véritable journalisme d'investigation.


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  3. Je vais faire du ad hominem, mais Arié est un individu détestable, suffisant, retors, jesaitout, qui pourrit les forums de Marianne. Il a réussi, avec quelques autres, à décourager JFK de continuer son blogue.

    Marianne lui en a donné un, ce qui n'a pas peu contribué à ce qu'il chope le melon. Sur le coup, je me suis dit qu'ils n'étaient pas rancuniers. Après, je me suis dit qu'ils faisaient ça en pesant que, occupé là, il n'irait pas f... le dawa ailleurs. Raté. Maintenant je pense que c'est plus cynique : avec lui, ils sont sûrs de faire du "clic".

    Regardez son attaque médiocre de Garnier : il pointe d'inévitables faiblesses, inévitables quand on se bat seul contre tous. On avait déjà eu ça avec Denis Robert, attaqué entre autres par le beau Eddy. C'est facile de donner la leçon quand on ne fait rien que distribuer les bons points et les mauvais, surtout les mauvais.

    Monsieur est médecin. On ne sache pas qu'il se soit battu contre, par exemple, Servier and co.

    Garnier, c'est lui que Hollandroéu devrait mettre ministre du budget : honnête, tenace, et animé d'un profond sens du devoir républicain.

    "Coup de bluff sans risque" : il est brave, le bon Arié ! Mediapart risquait sa vie, sur un coup pareil !

    Sur Cahuzac, d'accord qu'il n'y a pas lieu de s'acharner sur un homme à terre, comem el font ses ex-amis inconditionnels qui nous jouent une douloureuse surprise bine fauderche. Mais moi je préfère réserver ma compassion à Garnier, que tout le monde y compris Plenel a bien oublié. Sera-t-il réhabilité, restauré dans ses droits ? Tiens, fume.

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    1. J'ai cité Arié en riant intérieurement car je me suis fritée avec lui sur un forum (de Royal).

      Plus infatué de lui et partisan d'une Real Politik que lui tu meurs....

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    2. plus que lui ? mais si, il y en a !!!

      faut bon de venir se réchauffer un peu, ici !

      Léon

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    3. Salut mon Léon. Le café est prêt ;-)

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  4. http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/04/1597607-agen-2008-2013-garnier-s-interroge.html

    Je ne transmets pas à Jesaitout Arié, qui en ferait des papillotes. Il n'y a qu'une vérité : la sienne.

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    1. Merci, JC. Il est très clair ce monsieur.

      Il faut le soutenir!

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  5. http://www.icij.org/offshore/secret-files-expose-offshores-global-impact

    Secret Files Expose Offshore’s Global Impact
    By Gerard Ryle, Marina Walker Guevara, Michael Hudson, Nicky Hager, Duncan Campbell and Stefan Candea April 3, 2013, 6:00 pm

    KEY FINDINGS
    Government officials and their families and associates in Azerbaijan, Russia, Canada, Pakistan, the Philippines, Thailand, Mongolia and other countries have embraced the use of covert companies and bank accounts.
    The mega-rich use complex offshore structures to own mansions, yachts, art masterpieces and other assets, gaining tax advantages and anonymity not available to average people.
    Many of the world’s top’s banks – including UBS, Clariden and Deutsche Bank – have aggressively worked to provide their customers with secrecy-cloaked companies in the British Virgin Islands and other offshore hideaways.
    A well-paid industry of accountants, middlemen and other operatives has helped offshore patrons shroud their identities and business interests, providing shelter in many cases to money laundering or other misconduct.
    Ponzi schemers and other large-scale fraudsters routinely use offshore havens to pull off their shell games and move their ill-gotten gains.

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    1. Cette enquête menée par plusieurs journaux et pays constitue un tournant.

      Les notions de capitalisme financier, de mondialisation délétère, prennent un relief étonnant. Ça donne évidemment raison à tous les économistes atterrés ou à Gayraud (discours de juin 2012).

      J'ai un sentiment très positif: qu'il y a eu une cristallisation de toutes les analyses, qui se sont interconnectées, permettant de montrer les aberrations de cet ordre mondial. Y compris par des journaux non subversifs comme le Guardian ou Le Monde.

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  6. Contrôle fiscal
    Paradis fiscaux et secret bancaire : touchés mais pas coulés
    - Malgré les déclarations de bonnes intentions et certaines apparences, la lutte contre la fraude fiscale et l’argent sale est loin d’être achevée - Les exemples de destinations « privilégiées » abondent, y compris en Europe, et cette dernière peine à s’accorder sur une fiscalité homogène et protectrice
    Par Michel Fourriques, Sciences po Aix (15) le 02/12/2011 pour L'AGEFI Actifs

    Selon Terre Solidaire, les banques seraient les principales clientes des paradis fiscaux :
    · Deutsche Bank : 446 Filiales (et 632 entités domiciliées à la City de Londres et au Delaware) ;
    · Barclays : 383 filiales ;
    · BNP Paribas : 347 filiales ;
    · UniCredit : 345 filiales.
    Etre implanté dans un paradis fiscal permet d'y localiser les profits et de jouer plus efficacement sur les prix de transfert.


    http://www.agefi.fr/articles/paradis-fiscaux-et-secret-bancaire-touches-mais-pas-coules-1201293.html

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  7. Le Huffingtonpost post s'y met aussi. Il a mis la main sur un document la BNP expliquant comment créer une société offshore:

    BNP

    Le Monde devrait prochainement publier des informations sur des banques françaises.

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  8. On va passe laisser faire!

    Dans Le Grand Soir, l'Islande.

    Islande


    « Islande - La renaissance » – L’intervention du gouverneur de la banque centrale d’Islande

    Már Guðmundsson
    Le président Már Guðmundsson, gouverneur de la banque centrale d’Islande

    Le gouverneur de la BCI, Monsieur Már Guðmundsson, est intervenu à la conférence organisée par la chambre de commerce Franco-Islandaise le 28 février 2013 à Paris.

    Le thème de la conférence était « Islande – La renaissance » et le discours du gouverneur s’intitulait « De la crise au redressement islandais et défis à relever ».


    Tout Français peut constater avec amertume que l’alternance des deux partis de gauche et de droite aux affaires n’amène aucun changement. La désindustrialisation de la France se perpétue et s’aggrave tandis que la pauvreté progresse. En 2012, la France se situait au 22 ème rang du classement mondial de la corruption, loin derrière la Suisse, les Pays Bas, l’Islande, le Luxembourg ou encore l’ Allemagne. L’affaire Cahuzac n’est au fond qu’un épiphénomène, l’oligarchie serre les coudes et le piteux bonimenteur Cahuzac, en malchanceux acculé, a été contraint de passer aux aveux devant les preuves accablantes rassemblées par la police suisse. En la circonstance, la caste politique aux affaires l’a lâché pour préserver l’ordre établi. Erreur d’un homme seul et non pas du système établi se défend le Chef de l’État dans une posture de contrition solennelle.

    En Islande, le peuple a frappé du poing sur la table pour imposer les véritables changements attendus. Faute de quoi, ce peuple aurait pu attendre encore longtemps....

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  9. Paradis Fiscaux 2.0
    Le guide en ligne des Paradis Fiscaux & Juridictions Offshore

    http://www.paradisfiscaux20.com


    La liste des 10 meilleurs Paradis Fiscaux dans le monde publiée par le magazine Forbes en 2010 reste la plus intéressante :

    U.S.A (Delaware),
    Luxembourg,
    La Suisse,
    Les Îles Caïman,
    Royaume-Uni (City of London),
    Irlande,
    Les Bermudes,
    Singapour,
    Belgique,
    et Hong Kong.


    Quel est le meilleur Paradis Fiscal en 2012 ?

    Il est important de comprendre que les environnements changent en fonction des actions et pressions politiques : ce qui est vrai aujourd’hui, ne le sera pas forcément demain ET ce qui est vrai pour une société ne l’est pas forcément pour une autre.

    Il y a quelques années, Margaret Thatcher encourageait le développement des places financières offshore ; les Paradis Fiscaux les plus recommandés étaient les Iles Vierges Britanniques (BVI) et autres territoires britanniques. Mais depuis la crise financière, le gouvernement britannique a changé de cap, et menace maintenant de sanctions financières les territoires britanniques qui n’acceptent pas de coopérer de façon transparente.

    En 2012, les BVI ne sont plus un Paradis Fiscal recommandé, il faut donc se tourner vers d’autres juridictions, plus “asiatiques”.

    La carte ci-dessus reste très intéressante car elle présente les Paradis Fiscaux qui dépendent d’un état (comme les BVI) et ceux qui sont indépendants. Sur le long-terme, il semble toujours préférable de choisir des Paradis Fiscaux indépendants.

    Il faut aussi croiser ces informations avec celles publiées par la presse, les associations “anti paradis fiscaux” et l’OCDE. Le Tax Justice Network – par exemple – publie tous les ans son “Financial Secrecy Index” dont le critère le plus intéressant est l’indice d’opacité (Opacity Component Value) qui donne une indication très claire sur le niveau de confidentialité apporté par chaque Juridiction.

    Il n’y a donc pas réponse unique et définitive à la question “quel est le meilleur paradis fiscal”, d’autant plus qu’il est souvent préférable de combiner plusieurs juridictions offshore. Si vous êtes un créateur d’entreprise ou un Gérant de PME en Europe et plus spécialement en France, notre recommandation de Paradis Fiscaux s’oriente vers

    le Royaume-Uni (en tant qu’agent commercial)
    la Suisse
    les Seychelles,
    Hong Kong,
    Singapour,
    le Panama
    le Costa Rica
    Saint-Kitts & Nevis

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  10. Wikistrike publie la liste des entreprises utilisant les produits Monsanto.

    A consulter pour rayer certains de la liste des courses!

    UTILISATEURS_DE_MONSANTO

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  11. Quelques réflexions encore très balbutiantes.

    Il faudrait penser, sur un mode très stratégique, à ce qui se passe aujourd'hui en France. La presse "d'investigation" a ici un rôle majeur.

    Les enquêtes de fond sur les pratiques capitalistiques financières mondialisées, avec publication des listes des noms de gens ou de groupes mettant la cuillère dans la confiture, sont très utiles. Je me réjouis de l'enquête sur les Offshore.

    Dans un second temps, on peut, après avoir trouvé des noms connus, vérifier la légalité de ces pratiques, et demander à la Justice d'enquêter et d'éventuellement mettre en cause des gens nominalement.

    La spirale dans laquelle Mediapart s'enferme me semble dangereuse. Ils ont épinglé Cahuzac, et maintenant ils veulent faire tomber le gouvernement Hollande.

    Je veux bien que "ces salauds du PS" s'en aillent, mais regardons qui est en face. Des Copé et des Le Pen qui en ont autant (sinon plus) dans leur besace et qui se frottent les mains en se disant que leur heure est venue.

    Une enquête généralisée sur les pratiques pourries, et non d'emblée focalisée sur des personnes, permettrait de dénoncer les dysfonctionnements du système, d'épingler en même temps des gens du PS et de la droite. Et au passage de montrer que non, ils ne sont pas "tous pourris". Et ainsi, de ne pas devenir les idiots utiles des salopards de droite.

    Chaque étape a sa raison d'être, sa méthode et son éthique: l'enquête, la mise en examen, le réquisitoire et le jugement ne peuvent être faits dans le même temps, et surtout pas par les mêmes personnes. Il y a différents interlocuteurs, y compris (ne pas les oublier quand même!) des avocats de la défense.

    A suivre...


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  12. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré vendredi qu'il était "infiniment laborieux" d'amener tous les pays du monde à coopérer pour juguler l'évasion fiscale.

    "Il est toujours facile de formuler des revendications, mais infiniment laborieux de les appliquer au niveau international", a dit le ministre conservateur dans un entretien à la chaîne de radio Deutschlandfunk, au lendemain de révélations retentissantes sur des détenteurs de comptes off-shore.

    Une enquête journalistique mondiale de grande envergure a mis sur la place publique jeudi le nom de personnalités apparemment liées à des sociétés off-shore dans des paradis fiscaux, parmi elles un proche du président français François Hollande, le vice-Premier ministre russe et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.

    "Je me réjouis de la publication de ces informations", a dit M. Schäuble, "parce qu'elles vont augmenter la pression" pour lutter contre l'évasion fiscale.

    Mais "vous voyez bien à quel point c'est difficile, rien qu'au sein de l'Union européenne", a-t-il ajouté. Or dans ce domaine, seule la coopération de tous les pays intéressés peut conduire au succès, a-t-il dit.

    Même si l'Allemagne décidait de se montrer plus stricte avec les fraudeurs du fisc, "nous ne pouvons découvrir ces malversations que si nous recevons l'information (...), nous sommes tributaires de la coopération" des autres, notamment des banques, a déploré le ministre.

    Son secrétaire d'Etat, Steffen Kampeter, s'était exprimé dans le même sens sur un plateau télévisé jeudi soir. "Les initiatives au niveau national ne servent à rien, la fraude continue ailleurs", a-t-il dit.

    Pour les fraudeurs allemands du fisc, les banques suisses sont un véhicule de choix. Mais un accord de double imposition négocié entre Berne et Berlin a été torpillé l'an dernier par l'opposition allemande qui le jugeait trop clément.

    AFP

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    1. Parfaites, les déclarations de officiels allemands. Elle sonnent, discrètement mais fermement, comme le début d’un enterrement de première classe. Il est bien moins « infiniment laborieux » de plumer les peuples des pays de feignasses qui se dorent au soleil pendant que nous, au Nord, on drafaille tur bour ne bas afoir vroid.

      Avec des politiciens aussi énervés, c’est sûr que les fraudeurs doivent pisser dans leur froc.

      Un vent d’indignation se lève ici et là contre ces vilains mouchards de journalistes. Ce vent me rappelle celui qu’on entendait sur les cours de récrés contre les rares gosses qui osent dénoncer les harceleurs et les racketteurs. Vent lancé par les racketteurs, les harceleurs et leurs veules complices. Vent intériorisé par les victimes elles-mêmes. Ainsi ce gosse, dont on avait découvert malgré lui la situation, arrivé au bord de la dépression, à qui ses parents demandaient pourquoi tu n’as rien dit : je ne suis pas un mouchard.

      Je vois aussi se lever un vent d’espoir : on va enfin lutter contre ces voleurs de grandes autoroutes, et récupérer l’argent qui permettra au peuple de vivre décemment. Mais mon pessimisme quasi-naturel me fait craindre que ce vent retombe plus vite que le premier. Une : ces truands ne sont pas des poulets du jour, deux : ceux qui trinqueront ne seront que des lampistes, les gros poissons sauront se mettre à l’abri.

      Voir par exemple le premier nom français qui soit tombé : celui du picsou de Fromage de Luxe. Coïncidence scandaleuse, certes, mais il semble bien qu’il fasse partie, rapporté aux autres, du menu fretin…

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  13. Et voilà dans Le Monde la liste des banques françaises qui aident leurs clients à pratiquer l'évasion fiscale:

    BANQUES-FRANÇAISES-ET-ÉVASION-FISCALE

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  14. ON NE SE LAISSE PAS FAIRE!

    Le collectif pour un audit citoyen diffuse l’appel lancé par Attac au président de la République, à signer ici :

    APPEL
     

    Monsieur le président,

    L'affaire Cahuzac révèle brutalement à tous les citoyens la négligence et même la complaisance de nos dirigeants vis-à-vis de l'évasion fiscale. Pourquoi l'administration fiscale a-t-elle perdu 25 000 agents depuis 2002 ? Pourquoi le nombre de vérifications approfondies de situations personnelles a-t-il chuté de 12 % entre 2006 et 2011 ? Pourquoi laisse-t-on chaque année 60 à 80 milliards d'euros échapper à l'impôt, tout en prétextant les déficits publics ainsi creusés pour sacrifier les retraites, les allocations sociales, les emplois publics, les investissements écologiques d'avenir ?

    Votre gouvernement peut prendre sans tarder cinq mesures clés pour en finir avec la complaisance : 
    - embauchez sous 12 mois au moins 1 000 agents de contrôle fiscal pour renforcer les 5 000 vérificateurs actuellement en poste. Chacune des nouvelles recrues rapportera à l'État au moins 2,3 millions d'euros par an grâce aux redressements fiscaux opérés, soit 40 fois le montant de son traitement !
    - exigez des banques la communication de l'identité de tous les ressortissants français détenteurs de comptes à l’étranger. La loi FATCA oblige depuis début 2013 tous les groupes bancaires opérant aux Etats Unis à communiquer sur demande du fisc américain les données concernant ses ressortissants: il suffit d'une volonté politique !
    - établissez, en lien avec les associations spécialisées, une liste crédible des paradis fiscaux, ces trous noirs de la finance occulte et de la corruption   

- donnez 12 mois aux banques opérant en France pour fermer leurs filiales dans ces territoires, sous menace de retrait de la licence bancaire. Les banques françaises ont 527 filiales dans les paradis fiscaux dont 360 pour la seule BNP Paribas !

- imposez le « reporting par pays » aux multinationales établies en France : cette transparence sur le chiffre d'affaires, les bénéfices et les impôts payés dans chaque pays permettra au fisc de déjouer les manipulations des prix de transfert entre filiales des multinationales et de pouvoir enfin imposer Total ou Google sur leurs bénéfices.

    Le changement, c'est maintenant ou jamais !

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  15. LU DANS LE FIGARO:

    Après l'affaire Cahuzac, le site d'informations Mediapart promet d'autres révélations que son fondateur qualifie de "scandale républicain", dans un extrait d'un entretien qui sera diffusé dimanche.

    "Mediapart, après cette affaire Cahuzac, va avoir d'autres informations qui vont aller dans ce sens là et qui vont poser cette question, dont je sais le caractère lourd, il nous faut un sursaut démocratique et social", explique Edwy Plenel, dans cet extrait diffusé par la chaîne télévisée France Ô.

    "On ne peut pas continuer à être dirigé par des gens qui se croient au-dessus des lois qu'ils votent", ajoute-t-il.

    Prié de dire si la France se dirige vers un "scandale d'État", Edwy Plenel répond : "Vers un scandale républicain car c'est toute la République qui est concernée".

    (Le Figaro)

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  16. Le Monde détaille les pratiques de deux banques françaises, la BNP et le Crédit Agricole en matière de offshore:

    BNP-ET-CA

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  17. Périco Légasse dans Marianne s'interroge sur le rôle de la presse dans ces scandales:

    ans elle, que saurait-on de tout cela ? D’autres posent la question : A t-elle servi ou s’est-elle servie ?

    Il convient à ce propos d’apporter une précision. Médiapart sort blanchi, et même grandi, de cette joute puisque le site avait raison sur toute la ligne. Ne pas confondre le journalisme d'investigation, qui arrache la vérité à ceux qui l'occultent, au terme d'une périlleuse et courageuse enquête, avec celui qui recueille une information donnée à lui, non dans le but d'informer l'opinion, mais de nuire à autrui, pour des raisons plus ou moins avouables. L'essentiel étant, nous sommes tous d'accord, que le menteur ou le tricheur soit un jour démasqué.

    Cela reste bien sûr de l'information, mais dans le sens voulu par celui qui l'a transmise, en l'occurrence Michel Gonelle, rival politique de Jérôme Cahuzac à Villeneuve-sur-Lot. Enquêter est une chose, récolter en est une autre. Il suffit alors de bien préciser les tenants et les aboutissants de chaque affaire. Est ce que ceux qui savent disent vraiment toujours tout ce qu’ils savent à propos de tout ce qui se sait ou arrive-t-il parfois que les justiciers de la vérité se taisent selon les circonstances, les relations, les enjeux et les rapports de force ?

    Même si le résultat est le même, la vérité obtenue par un journaliste qui joue le rôle d'un flic utilisant une balance ou un indic est à distinguer de celle débusquée par un journaliste qui a fait son travail d'investigateur en prenant des risques. Même si la fin justifie les moyens quand il s'agit de faire éclater cette vérité, une lettre anonyme n’aura jamais la même valeur qu’une enquête. La délation, surtout si elle dénonce des faits avérés, peut parfois masquer une manipulation. Au journaliste de rester vigilant et de vérifier la traçabilité de son info.

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  18. L'étendue de l'évasion fiscale...

    Offshoreleaks

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  19. AFP

    Par AFP
    L’ancien ministre français du Budget Jérôme Cahuzac, a «menti» à une banque suisse, la banque Julius Baer, en fournissant un «certificat fiscal falsifié», écrit samedi le quotidien zurichois Tages Anzeiger, citant ses propres sources.

    L’homme politique a présenté à la banque suisse «un certificat fiscal falsifié», écrit le journal.

    Le journal français Le Monde a décrit mercredi dernier l’odyssée des 600.000 euros non déclarés de Jérôme Cahuzac, qui sont restés longtemps en Suisse.

    En 1992, Philippe Péninque, un ami de longue date de Jérôme Cahuzac a ouvert pour lui, sous son nom, ce compte à l’UBS Genève.

    Quelques mois plus tard, Jérôme Cahuzac s’est rendu lui-même à Genève et le compte a été transféré à son nom.

    En l’an 2000, la petite société financière Reyl & Cie, établie à Genève, est entrée en piste. A l’époque elle n’avait pas de licence bancaire, mais travaillait comme une société de Bourse. A ce titre, elle relevait de la surveillance de la FINMA, l’autorité suisse de surveillance des marchés financiers.

    En tant qu’intermédiaire financier, Reyl & Cie n’était pas soumise aux mêmes règles que les banques et ne devait pas fournir de renseignement sur les détenteurs de ses comptes.

    Reyl & Cie a ouvert auprès de l’UBS un compte «omnibus», soit un compte comprenant les fonds de plusieurs clients, seulement connus par la banque, et parmi lesquels figurait Jérôme Cahuzac, dont l’argent est resté de facto à l’UBS.

    En 2009, après que la Suisse s’est déclarée prête à accorder l’aide judiciaire en cas d’évasion fiscale, Jérôme Cahuzac a estimé que la situation devenait trop dangereuse à Genève et a demandé à Reyl & Cie de transférer les fonds sur un compte ommnibus à Singapour, auprès de la filiale de la banque Julius Baer .

    La banque Julius Baer a réagi avec prudence, écrit le journal. Elle a réclamé à Reyl & Cie, bien que rien ne l’y obligeait, un formulaire appelé «formulaire A», qui fait apparaître le nom du détenteur des fonds.

    Lorsque les banquiers de Julius Baer ont vu qu’il s’agissait d’un homme politique, ils ont demandé un document certifiant que les fonds avaient bien été déclarés au fisc compétent.

    Selon des recherches effectuées par le Tages Anzeiger, Jérôme Cahuzac «a présenté un certificat fiscal falsifié». Il a également assuré que ces 600.000 euros provenaient de son activité de chirurgien esthétique, ajoute le journal. En conséquence, Julius Baer a autorisé l’opération de transfert de fonds.

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  20. La droite savait pour Cahuzac.
    La-droite-savait

    Tout ça est très glauque. Les"révélations médiatiques" sont manifestement commanditées par des gens qui n'ont pas grand chose à faire de la pureté républicaine...

    Tout le monde savait, à gauche et à droite, mais s'en foutait. Et pour cause: ils sont combien à faire comme Cahuzac?

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  21. J'ai écouté et regardé Plenel sur France Ô.
    Il a été clair et sympathique en laissant s'exprimer la fibre émotionnelle.

    Après avoir dit que Hollande ne savait sans doute pas pour Cahuzac, il lui a implicitement reproché de ne pas avoir tenu compte des révélations de Mediapart, et il l'a fortement défini comme le responsable, le menaçant de nouvelles révélations s'il ne revoyait pas sa copie.

    On ne voit pas comment Hollande pouvait ignorer les soupçons autour de Cahuzac, et on peut se demander comment et pourquoi il a choisi Cahuzac à ce poste.

    Hollande n'est pas a priori un benêt né de la dernière pluie et il a pris un très gros risque.
    Pourquoi?

    Plenel a fait l'hypothèse que l'argent qui a transité en Suisse et aux Caïmans n'était pas seulement de l'argent personnel mais de l'argent collectif.

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  22. Douteux que cela soit de l'argent collectif, ne correspond pas à la position de Jérôme Cahuzac au sein du PS malgré tout.

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  23. Hollande prisonnier du clan DSK.

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  24. http://www.tdg.ch/monde/europe/Cahuzac-aurait-place-15-millions-d-euros-en-Suisse/story/11368683

    FRAUDE FISCALE
    Cahuzac aurait placé 15 millions d'euros en Suisse
    Par Laureline Duvillard. Mis à jour à 12h25 8 Commentaires

    Interviewé par Itélé, Darius Rochebin affirme, en s'appuyant sur des sources du milieu bancaire privé genevois, que Jérôme Cahuzac aurait placé en Suisse non pas 600'000 euros mais 15 millions d'euros.


    L'affaire Jérôme Cahuzac connait un nouveau rebondissement. La somme placée en Suisse par l'ancien ministre du Budget serait beaucoup plus importante que les 600'000 euros annoncés, comme le révèle Darius Rochebin à Itélé. D'après les sources de la RTS, en 2000, alors que Jérôme Cahuzac estime qu'il faut prendre des précautions quant à son compte ouvert en 1992 à l'UBS, il aurait tenté, au sein du milieu bancaire privé genevois, de transférer non pas 600'000 euros mais 15 millions d'euros.

    C'est seulement après avoir essuyé un refus, en raison de son exposition politique, que Jérôme Cahuzac se serait tourné vers la société financière Reyl & Cie. Une société sous l'égide de la FINMA, l'autorité suisse de surveillance des marchés financiers, qui n'avait à l'époque pas de licence bancaire et n'était, donc, pas contrainte de fournir des renseignements sur ses clients.

    Un montant qui vaut la peine

    Ces informations, qui vont dans le sens de celles de Mediapart, si elles se justifient, rendent l'ancien ministre du Budget doublement coupable de mensonge. Darius Rochebin s'étonne d'ailleurs que l’enquête administrative ait piétiné par rapport à l'enquête pénale et ne se soit pas posée les bonnes questions.

    Selon plusieurs analystes, un montant de 15 millions d'euros serait beaucoup plus plausible qu'un montant de 600'000 pour un montage financier comme celui mis en place par Reyl & Cie. Dans Le Matin Dimanche, Antoine Peillon, journaliste d'investigation qui a enquêté sur le système d'évasion fiscale mis en place par UBS en France, remarque que «les tickets d'entrée pour un client privé ne se situent jamais au-dessous de 10 millions de francs suisses».

    Si le montant de 15 millions d'euros se confirme, plusieurs interrogations seront soulevées, d'où viennent ces fonds? A quoi ont-ils servi? La justice pénale genevoise qui possède entre ses mains tous les documents, devrait bientôt faire la lumière sur cette épineuse affaire qui agite le gouvernement français.

    (Newsnet)

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    1. Pourtant

      Grégoire Bordier: «Notre confiance a été abusée»

      Le banquier privé a accepté de s’exprimer sur une affaire de fraude menée par trois de ses clients. Il déclare que la Finma a renoncé à ouvrir une procédure administrative > Gestion de fortune - Le banquier privé a accepté de s’exprimer sur une affaire de fraude menée par trois de ses clients > Il déclare que la Finma a renoncé à ouvrir une procédure administrative


      Pour la première fois depuis septembre, Grégoire Bordier sort de son silence. Le banquier privé a accepté de répondre aux questions du Temps sur une affaire qui ne laisse pas d’étonner la place financière genevoise.

      Il y a six mois, Le Matin Dimanche puis le Tages-Anzeiger avaient raconté comment Bordier & Cie avait réalisé pour le compte de trois clients russes plusieurs opérations de caisse portant sur 109 millions de dollars, réalisées en liquide, avec des fourgons fournis par UBS. Cette transaction, qualifiée par tous les experts interrogés de «hautement inhabituelle», était en réalité une étape dans une série d’opérations liées à une vaste fraude montée de Londres (lire ci-dessous).

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  25. Heureusement maintenant que la Saint Valentin est passée.

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  26. http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/06/la-boite-de-pandore-d-une-banque-suisse-tres-prisee-des-vip-parisiens_3155227_3234.html#xtor=AL-32280308

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    1. Quelle boite de Pandore, really! Je lis dans cet article:

      Les douaniers s'intéressent à la manière dont des mallettes d'argent "cash" ont pu être transportées entre la Suisse et la France, dans le cadre d'opérations de compensation. Le banquier a déjà désigné Hervé Dreyfus, le gestionnaire de fortune de M.Cahuzac, demi-frère de Dominique Reyl, et également conseiller patrimonial de Nicolas Sarkozy, dans le rôle de porteur occasionnel de valises.
      Il est aussi prêt à évoquer le rôle d'autres apporteurs d'affaires pour le compte de Reyl, dont certains avocats français agissant au nom de prestigieux clients.


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    2. http://www.hebdo.ch/les-blogs/la-rédaction-en-ligne/compte-cahuzac-et-ump-en-suisse-un-voisinage-saisissant

      En notant que le banquier suisse est français exerçant an Suisse :

      Le responsable de la délégation de l’UMP sur sol helvétique travaillait dans la société financière genevoise Reyl & Cie, l’hébergeur des avoirs secrets de l’ex-ministre du budget.

      Déçu de la manière dont l’ex-président Nicolas Sarkozy traite en ce temps-là les exilés fiscaux français, le banquier Pierre Condamin Gerbier quitte, fin 2008, début 2009, son poste de responsable de la délégation de l’UMP en Suisse, qui regroupe les adhérents de ce parti résidant sur sol helvétique. Eric Woerth est à l’époque ministre du budget et trésorier de l’UMP (charge dont il est contraint de démissionner en juillet 2010 en raison des soupçons de conflit d’intérêt qui pèsent sur lui dans le cadre de l’affaire Bettencourt – de 2007 à juin 2010, son épouse, Florence Woerth, fut employée par Clymène, société gérante de la fortune de l’héritière du groupe L’Oréal).

      Celui qui, alors, a la main sur le fisc, bataille contre ces Français qui placent secrètement leur argent à l’étranger, en particulier en Suisse. Pierre Condamin Gerbier trouve cette attitude hypocrite et se souvient de ce mois de mars 2007, quand Eric Woerth, moins regardant sur l’origine des fonds, était venu à Genève faire la tournée des riches donateurs pour financer la campagne présidentielle du candidat Sarkozy.

      Jusqu’à juillet 2010, Pierre Condamin Gerbier était un associé de la société financière Reyl & Cie, basée à Genève. Selon les informations non démenties du quotidien Le Temps, cette société privée, devenue banque en 2010 après acquisition d’une licence bancaire, a hébergé le compte secret de Jérôme Cahuzac, l’ex-ministre du budget qui, le 2 avril, a avoué avoir un compte à l’étranger, confirmant les révélations du site Médiapart.

      Les faits jusqu’ici établis indiquent que Jérôme Cahuzac a ouvert en 1992 un compte à l’UBS par l’entremise de Philippe Péninque, une figure de l’extrême-droite française, proche conseiller de Marine Le Pen, écrit Le Monde du 3 avril. En 1993, toujours selon Le Monde, ce compte a été récupéré en nom propre par l'ancien ministre, via la société Reyl & Cie. En 2009, il aurait été transféré à Singapour dans la filiale locale de la banque helvétique Julius Baer, sous le nom de Reyl & Cie, «ce qui lui conférait plus d’opacité encore», confie à L’Hebdo un spécialiste des circuits financiers – la société Reyl & Cie n’ayant pas de licence bancaire à Singapour, elle y aurait «sous-déposé» le compte Cahuzac auprès d’un tiers.

      Pierre Condamin Gerbier, qui a créé son propre «family office», une activité de gestion de patrimoine et de conseils juridiques, était donc à la fois responsable de la délégation de l’UMP en Suisse et membre de Reyl et Cie quand cette dernière gérait le compte de celui qui n’était alors que député (PS). Ce transfert à Singapour aurait ainsi précédé de quelques mois la désignation de Jérôme Cahuzac, en février 2010, par le groupe socialiste de l’Assemblée nationale, à la présidence de la prestigieuse commission des finances, Nicolas Sarkozy, président de la République à l’époque, ayant décidé de confier cette charge à un membre de l’opposition.
      .../...

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  27. http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-broue/070413/ce-et-ceux-dont-nous-ne-voulons-plus

    Extrait :

    Ce, et ceux, dont nous ne voulons plus
    07 avril 2013 Par Michel Broué

    La déviance, sous toutes ses formes. Déviance par rapport aux règles de base de la morale politique et à celles de la morale individuelle. Les connivences discrètes et tenaces, à Marrakech, à New York, à Marseille, et ailleurs. Les groupes de pression organisés, depuis des années, depuis peut-être des décennies, groupes de pression encadrés et soutenus par les moyens professionnels de la « communication ». La communication politique, qui n'est somme toute que de la triche, triche construite et pensée pour égarer le journaliste et le citoyen. L'appât du gain comme moteur de l'engagement politique, et tant pis si on saccage ce qui reste de l'un des plus beaux idéaux de l'histoire humaine. Le fric via le pouvoir, le fric/le fric/le fric, qui salit le socialisme presque autant que le stalinisme a souillé le communisme. Le cynisme de tous ces gens, qui savent ce qu'ils font.

    Ce qu'ils font, et faisaient ? Chercher à imposer au pouvoir, si possible au pouvoir suprême, un homme qui leur assurerait protection et liberté de gain.

    Et nous, nous les citoyens, nous qui sommes loin de ces bandes-là, qu'en savons-nous ? Je vais écrire ici ce que je sais, ce que je pressens, ce dont nous ne voulons plus. Puissent ces quelques lignes engager ceux qui en ont les moyens à poursuivre et approfondir les enquêtes, pousser des langues à se délier. Pour qu'enfin ceux dont nous ne voulons plus disparaissent du champ politique de notre République. Avant qu'ils ne nous emmènent tous à la catastrophe.

    Pourquoi a-t-on partout entendu dire que Strauss-Kahn et Cahuzac ont « proposé leur démission », alors qu'ils y ont été contraints, l'un par Jospin, l'autre par Hollande ? Qui a donné cette « information » ? Je voudrais qu'on retrouve les traces des communiqués.

    Pourquoi est-ce la même personne (Anne Hommel), qui a collaboré de si près et si longtemps avec Jean-Christophe Cambadélis dans bien des structures, puis a conseillé pendant des années Dominique Strauss-Kahn, qui depuis quelques jours est chargée de la communication de Jérôme Cahuzac ? Quels sont ses liens avec Stéphane Fouks et son entreprise ? Il faut maintenant que nous sachions.

    .../...

    Dans les commentaires

    08/04/2013, 08:45 Par MICHEL DELARCHE
    Concernant la Gauche, une partie de l'explication tient dans des liens militants et autres tissés dans certains groupuscules trotskistes des années 70. Michel Broué (fils de Pierre) a bien dû entendre parler de groupes comme l'OCI, dont l'organisation de jeunesse nommée AJS avait parfois recours à des méthodes musclées qui n'avaient pas grand chose à envier à celles des vieux amis "gudards" de Cahuzac.
    La collusion politique et financière au sein de l'UNEF et de la MNEF entre apparatchiks socialistes et voyous trotskistes est un secret de polichinelle: je me souviens encore qu'à la lointaine époque où j'étais membre des Etudiants Socialistes à Grenoble nous avions eu droit à une descente de Jean-Marie Le Guen (à l'époque sous-bouffon d'Edith Cresson à la direction des Jeunesses Socialistes et administrateur de la MNEF) descendu précipitamment en avion sous couvert d'une mission auprès de la MNEF locale, afin de tirer les oreilles pour déviationnisme aux vilains petits canards du CERES (c'était fin 77 ou début 78, un peu avant les élections législatives). Et quelques jours après, Patrick Weil, coordinateur des étudiants du CERES, était aussi venu à Grenoble (mais il était descendu en train car n'ayant pas accès aux ressources logistiques de la MNEF.)

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  28. Deux projets qui doivent être bloqués si il n'y a pas de réelle volonté politique de mettre fin au cirque financier actuel :
    Les assurances vies : projet Lorenzi pour mobiliser l'épargne des français
    La directive sur les retraites .. Vivre l'a publiée sur Mediapart .. Nos retraites contre leurs paradis fiscaux
    Autant renvoyer sur son blog .

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  29. Un excellent article de Jack Dion dans Marianne sur le rapprochement fait constamment par les médias entre Mélenchon et Le Pen, avec le recours au "populisme" pour discréditer Mélenchon et blanchir Le Pen

    DION

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    1. Parlons (Inter) Net
      La CIA diffamée par la vraie presse

      La différence entre la presse Internet (amateurs) et la vraie presse (celle qui appartient à la finance et qui ne se trompe ni ne ment) est que la première vous balance des ragots et des rumeurs dont la seconde va découvrir la véracité plus tard.

      Ainsi, la presse payante pleine de pub, avec des voitures de luxe, des beaux mannequins parfumés à Dior Homme (palindrome imparfait : emmohroïd,) découvre que le président afghan Hamid Karzaï est vendu aux USA, via des mallettes d’argent de la CIA.

      Kouaah ? La CIA à Kaboul ? Et pourquoi pas à Bagdad ? Et pourquoi pas en France, tiens ? Dans des salles de rédaction de journaux dont le nom commence par Pin et fini par occhio ?
      Des diplomates américains ont confié leur désarroi au New York Times : « La principale source de corruption en Afghanistan, a affirmé l’un d’eux sous couvert d’anonymat, c’étaient les Etats-Unis. » ( Courrier international, 30 avril 2013).

      Pfff ! Si vous nous lisez pour la première fois, la nouvelle doit vous faire un choc. Mais les plus fidèles de nos lecteurs (que la paix d’Allah soit sur eux et leur famille) diront que ce n’est pas une info.

      Théophraste R. (Ragoteur rumeuriste et complotiste au Grand Soir).

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