lundi 15 octobre 2012

Laïcité, Communautarisme et Droits des Femmes


Par Shadok et Monica








Manifestement, les liens entre ces trois notions semblent de plus en plus complexes et de plus en plus obscurcis.

Le socle laïc français est bien plus qu’une loi. C’est une architecture, une logique, un enchaînement et un état d’esprit qui est directement issu des idées humanistes pré-révolutionnaires.

L’article 1 de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen stipule que « Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». Cette affirmation constitue sans doute l’un des plus beaux objectifs qui puissent exister, même si aujourd’hui il est loin d’être atteint.

Parce que la France fut sans interruption le théâtre de guerres de religions,  parce que  l’abolition de la monarchie de droit divin a permis la séparation des pouvoirs temporels et spirituels, cette affirmation a pu devenir notre première maxime.

Dès lors que le Gouvernement des Hommes s’est affranchi de la religion, cette égalité est devenue possible car toute supériorité ou discrimination tenant au fait religieux devenait invalide.  On pouvait donc préciser: « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit, quels que soient leur religion, sexe, couleur de peau, orientation sexuelle ».  Une telle proposition est  blasphématoire par essence notamment parce qu’elle remet en cause  l’assignation par le genre, clef de voûte naturaliste du système patriarcal et des dogmes religieux.

Dès 1880,  l’instruction est devenue le centre de toutes les attentions, de Jules Ferry à Ferdinand Buisson. Selon Laurence Loeffel, qui a été nommée membre de la mission sur la morale laïque, « Si Ferdinand Buisson est chargé de mettre en place l’école républicaine laïque, son origine protestante libérale n’y est pas étrangère. Comme sa participation à la fondation du parti radical-socialiste, de la Ligue des Droits de l’homme ou la présidence de l’Association des libres-penseurs et de la Ligue de l’Enseignement qu’il assume. Un engagement tout au long de sa vie qui lui vaudra le Prix Nobel de la Paix en 1927. »

Cette Ecole laïque ouverte à tous, et en particulier aux filles, constitue une immense avancée vers l’objectif de l’égalité.  À partir du moment où elles ont eu le droit d’accéder à l’instruction, les femmes ont réclamé des droits identiques aux hommes, faisant évoluer des lois qui les maintenaient dans une « infériorité juridique ». Citons en particulier :
-       L’égalité devant l’héritage
-       le droit de vote
-       la capacité juridique pleine et entière, y compris financière
-       la contraception
-       l’avortement
-       la décriminalisation et la dépénalisation de l’adultère féminin
-       l’autorité parentale conjointe
-       la discrimination professionnelle.

Il est très clair que les droits des femmes, qui concernent pour la plupart le code de la famille, ont été obtenus essentiellement  grâce à l’action des libres penseurs contre les « conservateurs », notamment les  tenants du pouvoir religieux  qui redoutaient la perte de contrôle sur la « direction de conscience » des croyantes.

L’expression même de « Directeur de Conscience » est tout à fait significative,  puisqu’elle se réfère au chapelain qui prescrivait la morale et orientait la conscience des individus.

La conscience, qui a fait l’objet d’un autre article de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen,  est désormais  théoriquement libre de toute entrave ou de  toute influence selon l’article 18 de la Charte de l’ONU : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ». Une telle conception est, soulignons-le, universaliste.

Mais si la conscience de l’individu - et en particulier celle des femmes, matrices et vecteurs de transmission - s’affranchit des influences religieuses, cela ne peut à terme qu’entraîner une distanciation et donc une perte d’influence du pouvoir religieux.

Nous avons le sentiment que le retour vers le communautarisme auquel nous assistons aujourd’hui en France a pour objectif central de  contrer ces aspirations aux libertés, cette libre pensée universaliste. En effet, en incitant les communautés à s’identifier sur une base religieuse, le communautarisme les invite à évoluer en parallèle, sans s’interpénétrer, ce qui permet aux tenants du pouvoir (qu’ils soient hommes et/ou religieux) de conserver leur contrôle sur la conscience des hommes et des femmes.

Ainsi que l’affirme Netmamou dans son dernier billet de Mediapart, il est désormais essentiel de lutter contre ces divisions et ces conservatismes  religieux : ils constituent en effet de graves obstacles à  une Europe républicaine, qui ne saurait être l’addition de communautés particulières soumises à des lois spécifiques ou bénéficiant de privilèges exceptionnels ou dérogatoires. Sur le plan civique, l’Union européenne ne reconnaît que des citoyens libres et égaux en droits.

Les attaques multiples contre les mouvements féministes laïcs auxquelles nous assistons aujourd’hui de la part de diverses associations dites « anti-islamophobes » (par exemple contre Caroline Fourest, à qui on décerne un prix de « racisme » ou à l’association NPNS, que l’on voue aux gémonies) trouvent sans doute leur origine dans un refus exacerbé de reconnaître que les hommes et les femmes sont, quelles que soient leur culture ou  leur religion, des citoyens libres et égaux en droit.

Et si certains membres de l’islam se sentent aujourd’hui plus « stigmatisés » que d’autres membres de religions par les revendications laïques et féministes universalistes, c’est probablement parce que ces dernières entrent en contradiction avec le socle religieux qui infiltre le pouvoir social des pays sous loi musulmane par le biais de la charia. En effet, certains de ces droits n’existent pas encore dans le code de la famille coranique (ils sont en passe d’y être introduits par exemple au Maroc avec la Moudawana, révisée  en 2004 par le roi du Maroc) et quand ils existent, comme en Tunisie, ils sont violemment combattus par les religieux. Dans des pays comme la Pologne, c’est le pouvoir catholique qui tente de restreindre des droits des femmes, comme ceux à l’avortement.

Ce que l’on peut désormais appeler la morale laïque  et sa logique universaliste, qui n’est qu’un long cheminement vers l’égalité des êtres humains, est  combattu par tous les pouvoirs religieux. Plus les religions sont inscrites dans le fonctionnement social, prescriptrices des conduites et contrôleuses des consciences, plus elles se sentent menacées.  Car la prise de conscience de la liberté et de l’égalité entraîne toujours une perte de pouvoir sur la conscience des femmes, vecteurs essentiels de la transmission, quelle que soit la religion concernée.






131 commentaires:

  1. Un billet à quatre mains sur Laïcité, communautarisme et Droits des femmes

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  2. http://www.droithumain-france.org/

    http://www.droithumain-france.org/contenu/le-droit-humain-dans-la-cite/exteriorisation/questions-sociales/le-communautarisme-est-il-co

    Le Communautarisme est- il compatible avec les valeurs de la République ?
    RAPPORT DE SYNTHÈSE NATIONAL-

    Le Communautarisme est- il compatible avec les valeurs de la République ?

    Quelques mots en préambule :
    Ce rapport a été fait à partir de 12 rapports analytiques régionaux et de travaux d’ateliers.
    La formulation de la question a entraîné certaines critiques. Par ailleurs, une difficulté particulière est venue des termes utilisés dont l’acception est incertaine. Cependant, la question a provoqué des débats nourris dans les Ateliers. Les FM du DH de la Fédération française ont eu conscience de travailler sur un problème fondamental pour l’avenir du « vivre ensemble » de notre société. Ils ont manifesté leur volonté d’approfondir la réflexion, ce qui a permis aussi d’éclairer et de préciser certains concepts.
    Tous les At\ont eu le souci de faire des propositions.
    ***
    Le communautarisme s’est invité dans le débat public français depuis quelques années, souvent brandi par certains hommes politiques ou certains intellectuels comme un épouvantail, une menace pour la République française. Le débat est ancien mais il est repris régulièrement dans une société française peu sûre d’elle-même.
    Il nous a semblé nécessaire à tous de dépasser l’opposition simpliste entre les termes de la question, pour tenter de comprendre ou de réfléchir à l’avenir de notre société plurielle.
    Je vous propose une étude de la question en quatre parties :
    1 _ Question de mots, l’embarras
    2 _ La réalité française : le développement du fait communautaire en France depuis quelques années, une dérive communautariste limitée
    3 _ Quels dangers, quels enjeux pour la République confrontée aux dérives du communautarisme ?
    4_ Comment faire vivre la République dans la société d’aujourd’hui, plurielle, multiculturelle.

    .../...
    QUESTION SOCIALE 2011
    Le Communautarisme est- il compatible avec les valeurs de la République ?

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    1. Merci Danyves.

      On imagine bien que les débats ont dû être très animés. Il serait intéressant de résumer les points-clés de ce Rapport...

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    2. La conclusion :

      Pour conclure
      La formulation de la question, dans son expression dramatisée révèle nos peurs assez irraisonnées. Nous avons vu que la République française n’est pas vraiment menacée par ce communautarisme que l’on peut considérer comme une manifestation extrême et déviante de l’expression des communautés. Mais le citoyen et l’Etat républicain se doivent d’être vigilants et se montrer fermes face aux pressions de certains groupes radicaux, de groupes religieux en particulier. Ils doivent aussi soutenir les communautés qui font le lien social.
      Faire vivre la République universelle constitue un véritable défi dans une société pluraliste et multiculturelle. Défi qui nous oblige à affirmer nos convictions essentielles mais aussi à préciser certains de nos principes fondateurs comme la laïcité et notre idéal républicain. Il n’est pas interdit d’être relativement optimiste : notre modèle d’intégration, nos principes républicains, s’ils sont mis en œuvre au-delà du discours, semblent ne pas trop mal se porter dans une Europe qui doute de plus en plus devant l’échec de ses modèles.
      Pour concilier la diversité des origines et la cohésion sociale, la diversité culturelle et l’intégration dans une même communauté de citoyens solidaires, il n’y a pas de solutions miracle, pas de solutions simples en tout cas. On peut s’en approcher avec la volonté d’agir dans un cadre républicain en affirmant l’universalité de l’humain.

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    3. Cette conclusion ne mange pas (trop) de pain. Qu'il n'y ait ni solutions miracles ni solutions simples, nous nous en doutions un peu.

      Y sont affirmées des notions importantes: laïcité, cadre républicain, universalité de l'humain, qui de fait devraient pouvoir constituer un rempart contre les éclatements communautaristes,

      Mais comme le poids des religions et la notion des droits égaux des hommes et des femmes en sont absents, on peut redouter que la "volonté d'agir" ne bute sur certains particularismes...

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  3. On lit dans Jacques Julliard Les Gauches en France cette citation de Bossuet:

    "L'hérétique est celui qui a une opinion; et c'est ce que le mot même signifie. Qu'est-ce à dire, avoir une opinion ? C'est suivre sa propre pensée et son sentiment particulier. Mais le catholique est le catholique; c'est-à-dire qu'il est universel; et sans avoir de sentiment particulier, il suit sans hésiter celui de l'Eglise."

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    1. Salut Griffollet!

      Si j'opine à la définition de l'opinion comme expression d'une pensée libre, et donc singulière, je suis réservée devant la notion d'universalité liée au catholicisme. Adhésion à un dogme n'est pas universalité mais partage d'un univers de croyances clos sur lui-même, et donc bornant la liberté.

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  4. A signaler :
    Bertrand Barere : Lettre de la libre pensée au Président de la République
    Abrogeons les lois anti-laiques

    http://blogs.mediapart.fr/blog/bertrand-barere/151012/loi-1905-abrogeons-les-lois-anti-laiques

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  5. UNISIE 16:29
    L’errance d’un blasphémateur

    Ghazi Béji à Paris. Le premier candidat au statut de réfugié politique. (Camille Millerand )

    Ghazi Béji, un jeune Tunisien de 28 ans, a fui son pays après avoir diffusé sur Internet des caricatures et un pamphlet sur Mahomet. Arrivé fin septembre à Paris après un long périple, il a reçu le soutien de nombreuses personnalités et associations. Voici son récit

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ef0a4a78-179d-11e2-868f-ba6f4f0f2c49/Lerrance_dun_blasphémateur
    Sans cette image d’une vilaine blessure au torse, les quelques photos prises d’étape en étape par Ghazi Béji, posant en tee-shirt, souriant, pourraient passer pour un banal album de vacances. Mais c’est un tout autre périple que ce jeune Tunisien de 28 ans décrit: sept pays parcourus, sept mois d’épreuves, la clandestinité, les coups, la faim, le froid, l’épuisement, la peur. La longue errance d’un blasphémateur, condamné dans son pays à 7 ans et demi de prison pour avoir publié sur Internet des caricatures et un pamphlet sur le Prophète. Ghazi Béji n’avait jamais quitté la Tunisie.

    Echoué depuis fin septembre à Paris, où il bénéficie de l’aide de plusieurs associations de défense des droits de l’homme, cet athée revendiqué espère y trouver refuge. Un comité de soutien international s’est constitué en sa faveur, avec des signataires de poids – parmi lesquels figurent le philosophe Jean-Luc Nancy, l’éditeur Antoine Gallimard, les écrivains Patrick Chamoiseau, Abdelwahab Meddeb et Patrick Deville, ou encore les historiens Benjamin Stora et Sophie Bessis. Ils agissent au nom «du droit inaliénable à la liberté de conscience tel que stipulé dans l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme votée à l’ONU en 1948» et de la protection d’une personne menacée de mort. Une situation qui fait aujourd’hui de Ghazi Béji le premier candidat au statut de réfugié politique de la Tunisie post-révolution. Mais comment accorder l’asile politique au ressortissant d’un pays qui vient de se libérer d’une dictature?

    .../...

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  6. Je pense que dans cette Union européenne dont tous les textes sont empreints de la culture anglo-saxonne, nous faisons figure en France "d'irréductibles Gaulois". Nous sommes cernés!
    Tous les textes sont écrits en anglais;c'est un exemple, mais on sait que la structure d'une langue influence les "représentations"qui sont à la base de toute expression.
    J'ai été étonnée que sur mon dernier billet , sur MDP, quand j'ai lâché ce mot de communautarisme, les personnes concernées dans le Club aient pu dire "mais , il n'y a pas de communautaristes ici!"
    On voit bien là , que mettre un mot sur la chose est non seulement nécessaire , mais que précisément ceux qui agissent en communautarites ne connaissent pas le sens de ce mot. Ce que je veux dire, en fait, c'est qu'il faudrait les aider à clarifier leur pensée.
    Je suis frappée par le fait que ce communautarime , qui touche une partie de la gauche- notamment la gauche post-soixanthuitarde mélange dans un grand élan de sympathie envers les musulmans ( de France) leur affect avec leur raisonnement. Quand on voit les signataires du " Manifeste des indigènes de la République",qui date de 2005, c'est évident. Ce ne sont pas des jeunes de banlieue qui ont signé ce texte. Ce sont des intellectuels ...

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    1. Netmamou
      A ne pas manquer sur Medipart :
      La morale à l'école une fausse bonne idée !!
      http://blogs.mediapart.fr/blog/lucasmartin/171012/la-morale-lecole-une-fausse-bonne-idee

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    2. Ou comment faire passer, en fraude, les idées de l'IFRAP, tenant du reaganisme :

      Fondation iFRAP - Le Think Tank de la Société Civile
      www.ifrap.org/ - Translate this page
      La Fondation iFRAP est un Think Tank indépendant analysant la performance de l'Etat, des administrations et des politiques publiques, afin de proposer des ...
      Agnès Verdier-Molinié
      Agnès Verdier-Molinié est aussi auteur, aux éditions Jean ...
      Plan du site
      Accueil »; Plan du site ... X-Sursaut : "Desserrer l'étreinte du déficit ...
      Propositions
      La France, malgré ses talents immenses, est inhibée. La ...
      Fonction publique et ...
      ... Interventions, Médias. Capital | Un socialiste qui met les ...
      Éducation, Recherche et Culture
      Qui pourrait être contre l'idée de (...) Une enseignante française ...
      Emploi et Entreprises
      ... des dirigeants. Emploi et Entreprises | 9 octobre 2012 ...

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_français_pour_la_recherche_sur_les_administrations_et_les_politiques_publiques

      L'Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques est une fondation créée en 1985 par Bernard Zimmern sur le modèle des think tanks anglo-saxons, et marquée à droite. Elle publie un magazine mensuel : Société civile.
      Le président de l'iFRAP est Olivier Mitterrand et la directrice Agnès Verdier-Molinié. Sandrine Gorreri dirige la rédaction de Société civile.

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    3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Zimmern

      Bernard Zimmern

      Bernard Zimmern (né le 8 juin 1930) est un chef d'entreprise et un militant associatif français.

      Formation[modifier]

      Bernard Zimmern fut lauréat du concours général de physique et de version latine. Il est ancien élève de l'École polytechnique (promotion 1949) et de l'ENA.
      Activité professionnelle[modifier]

      Il travailla chez Renault puis à la CEGOS dont il fut le directeur du département Recherche et Développement pendant 10 ans, enfin le président-fondateur de la société OMPHALE et de Single Screw Compressor Inc.(USA) pour lesquels il déposa plus de 500 brevets dans le domaine des compresseurs rotatifs.
      Activité associative[modifier]

      Il est président de l'Institut français pour la recherche sur les administrations publiques (iFRAP) qu'il a fondé en 1985 sur ses fonds propres. En septembre 2012, Bernard Zimmern lance "emploi 2017" un site de réflexion sur la création d'emplois. Il y propose une analyse des leviers politiques et fiscaux qui entravent ou favoriseraient l'Emploi.

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    4. J'eusse dût écrire :

      Ou comment faire passer, en contrebande, les idées de l'IFRAP, tenant du reaganisme :

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    5. Mon premier billet sur le "Média".
      Le Pays des bêtes

      Comment apprendre à nos enfants ?

      TOUS LES CITOYENS
      SONT ÉGAUX
      MAIS CERTAINS SONT PLUS ÉGAUX
      QUE D’AUTRES.

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    6. Cher Jean, quel plaisir de te voir là!

      Le lien de ton Billet:

      JEAN

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  7. C’est pour quand le jihad contre la bêtise ?
    17 octobre 2012 Par victorayoli

    http://blogs.mediapart.fr/blog/victorayoli/171012/c-est-pour-quand-le-jihad-contre-la-betise

    "Regardez cette vidéo de 1953 et faites le parallèle avec l’Egypte d’aujourd’hui et vous comprendrez la colossale faute des Zétazuniens et en règle générale des Zoccidentaux qui ont inventés, créés et fait grandir ces extrémistes religieux pour, justement, contrer Nasser, coupable à leurs yeux de vouloir libérer son pays de l’exploitation éhontée des pays arabes, de leur pétrole, de leur canal de Suez et autres richesses.



    Nasser était un laïque, un émancipateur dans la droite ligne de Kémal Atatürk. Le monde ne serait pas au bord de l’affrontement armé inter culture si la bêtise, la cupidité de nos dirigeants n’avaient pas tout fait pour abattre cette génération de dirigeants arabes éclairés.



    Sextidi 26 Vendémiaire 221"

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    1. Le début :

      "Formidable Sophie Aram qui, ce matin sur France Inter, face au ministre de l’intérieur, a dégainé l’arme du rire contre la connerie ambiante exacerbée par les sectateurs de ces névroses collectives qu’on appelle « religions ». En quelques mots elle a recadré le débat, mettant le doigt sur l’énorme régression apportée par les Frères musulmans et ensuite leurs « enfants » naturels : salafistes, wahabites et autres nazes islamistes. Pour cela, elle a fait écouté un discours de Nasser datant de plus d’un demi siècle où le Raïs, parlant des « frères » déclenchait les rires en simplement énonçant la prétention de ces fanatiques de vouloir voiler les femmes. « Qu’ils se voilent eux-mêmes »."

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    2. Merci, Danyves, c'est délicieux. Que ça fait du bien!
      Vazy Sophie!

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  8. Une déclaration du Pape:
    _______

    L'Europe "a une grande responsabilité" mais doit encore "trouver sa pleine identité", a déclaré mardi Benoît XVI, en jugeant que le problème de l'Europe n'est plus "la diversité des nations" mais une "rationalité qui se veut émancipée de toutes les cultures". Dans cette interview intégrée dans un film du Vatican sur l'Europe, sur rapport entre foi et culture sur le Vieux Continent, et rendue publique après l'attribution du Prix Nobel de la Paix à l'Union européenne, le pape insiste sur les racines chrétiennes oubliées de l'Europe, un des ses leitmotiv.

    Selon Benoît XVI, "le problème qu'a l'Europe à trouver sa propre identité me semble tenir au fait qu'il y a aujourd'hui en Europe deux âmes". Une des deux "âmes" de l'Europe, affirme-t-il, "est une raison abstraite, anti-historique, qui entend tout dominer parce qu'elle se sent au-dessus de toutes les cultures". "Une raison qui entend s'émanciper de toutes les traditions et valeurs culturelles", estime-t-il, "ne peut entrer dans un dialogue interculturel" avec le reste de l'humanité.


    L'autre "âme" "reste ancrée à ces racines qui ont donné l'origine à cette Europe, qui l'ont construite dans les grandes valeurs", ajoute le pape dans ce film réalisé par la télévision du Vatican CTV, et visionné lundi soir au synode sur la "Nouvelle Évangélisation qui se tient depuis huit jours au Vatican. Cette "âme chrétienne" est "ouverte à tout ce qui est raisonnable", a "créé l'audace de la raison et la liberté d'une raison critique", ajoute-t-il.

    "Le problème aujourd'hui selon moi, poursuit le pape, n'est plus celui des différences nationales. Car il s'agit de diversités qui ne sont plus des divisions, grâce à Dieu. Les nations demeurent, et dans leurs diversités culturelle, humaine, de tempérament, sont une richesse qui se complète et donne naissance à une grande symphonie de cultures. Elles sont fondamentalement une culture commune".
    ______

    Si l'on comprend qui est la belle âme (la chrétienne^^^), qui est donc la seconde âme de l'Europe "une raison abstraite, anti-historique, qui entend tout dominer parce qu'elle se sent au-dessus de toutes les cultures"?..

    Serait-ce l'âme laïque et universaliste, qui intègre une histoire et du concret, conçoit l'unicité des cultures humaines sous leur diversité?

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    1. Chez moi Le Pape est une marque d'andouilles (véridique) ! What else !

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    2. Bonjour,

      Les chrétiens, spécialistes de la récupération et du syncrétisme, tentent souvent de nous rappeler que nos qualités sociétales, s'il en reste, leur sont dues. Rien n'est plus faux. C'est systématiquement contre l'Eglise que les progrès se sont constitués.

      Et si l'on parle de la condition des femmes, c'est encore plus patent.

      En piqûre de rappel, ci-dessous un extrait du nouveau testament, écrit 600 ans avant le Coran :

      3 - Je veux cependant que vous sachiez que le chef de tout homme c'est le Christ,
      que le chef de la femme, c'est l'homme, et que le chef du Christ, c'est Dieu.
      4 - Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte, déshonore sa tête.
      5 - Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête: elle est comme celle qui est rasée.
      6 - Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile.
      7 - L'homme ne doit pas se couvrir la tête, parce qu'il est l'image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme.
      8 - En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme de l'homme;
      9 - et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme.
      10 - C'est pourquoi la femme doit, à cause des anges, avoir sur la tête un signe de sujétion.
      11 - Toutefois, ni la femme n'est sans l'homme, ni l'homme sans la femme, dans le Seigneur.
      12 - Car, si la femme a été tirée de l'homme, l'homme aussi naît de la femme, et tout vient de Dieu.
      13 - Jugez-en vous-mêmes : est-il bienséant qu'une femme prie Dieu sans être voilée?
      14 - La nature elle-même ne nous enseigne-t-elle pas que c'est une honte à un homme de porter de longs cheveux (…)

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  9. Des points de vues :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jeanpaulyveslegoff/171012/la-video-scandale-que-la-nouvelle-evangelisation-ne-soit-pas-une

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  10. Encore un blog de vidé : celui de Youcef Benzatat (sauf un nouveau billet ce matin plus qu'inquiétant dans ce qu'il décrit comme situation potentiellement explosive en Algérie) .

    Pour ceux que cela intéresse , il écrit également dans le matin DZ .. J'ai trouvé cet article , qui m'a fait découvrir un Pierre Chaulet que je ne connaissais pas .
    http://www.lematindz.net/news/9812-de-pierre-chaulet-a-bhl-ou-lerosion-de-lideal-intellectuel.html

    J'espère que ses espoirs sur la défense de la laicité en France ne seront pas déçus .

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  11. Contente de retrouver Emmanuel ici !

    Les liens apparemment ne fonctionnent pas, ici. Où alors, je ne sais pas faire.

    Je vais voir ce que tu apportes là, " Shadock" à propos de la Tunisie

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  12. GRRR c'est un signe = qu'il faut insérer, et non un signe :

    egypte

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  13. Les extrémismes communautaristes s'exaspèrent.
    Les identitaires près de Poitiers occupent une mosquée. Les imbéciles.

    http://www.liberation.fr/societe/2012/10/21/generation-identitaire-l-occupation-de-trop_854852

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  14. A propos de la montée du Jihad en Tunisie:

    JIHAD

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  15. le Pr Habib Kazdaghli se bat en Tunisie. Une pétition circule en sa faveur:

    KAZDAGHLI

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  16. Yalda Younes combat pour que le printemps des femmes arabes ne devienne pas l'automne de leurs droits:

    YOUNES

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  17. En 1953, Nasser considérait comme ridicule le port du voile par les femmes...

    NASSER

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  18. Un article critique sur la position contre l'homoparentalité prise par le grand rabbin de France:

    rabbin

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  19. Tout ce que Fourest avait analysé voici quelques années dans La tentation obscurantiste est illustré par ce billet de Mediapart. Les féministes y sont assimilés aux identitaires islamophobes et accusés d'avoir infiltré Mediapart !

    GRR

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    1. Nous sommes au delà des idiots utiles.

      Je l'ai déjà écrit, Edwy Plenel est en train d'avoir un problème.

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    2. Pour voir une vague brune, que les intervenants béats du fil aillent à Athènes. Retour vers le futur, et visionnent La Jetée de Chris marker.

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    3. Bref, les basketteurs israéliens ne peuvent jouer au ballon quelque part sans que la guerre israélo palestinienne n'y soit représentée.

      Et bien entendu, les féministes laïcs de Mediapart sont des identitaires complices (voire membres) du Mossad!

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  20. Danyves a écrit : Edwy Plenel est en train d'avoir un problème.
    .
    C'est exactement ça. Le grande question que je me pose est de savoir s'il l'a correctement identifié ou s'il préfère la recherche d'alibis.
    Au vu de l'Histoire, j'ai des doutes sur sa lucidité.
    Auquel cas, les départs qui viennent de survenir ne sont qu'un bouton de fièvre à coté de ce qui l'attend. Même si c'est départs préfigurent ce que pourrait devenir le "Club".
    .
    Par contre, cela valide complètement ce que les uns ou les autres ont regretté : le laisser-faire au nom de la liberté. Le contresens parfait.

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  21. Danyves et Samines, je crois que l'idéologie de Mediapart est depuis un long moment proche de celle des islamogauchistes.

    Ce qui me fait penser cela:
    - la place qu'on y a donné à Ramadan, à Marzouki, à la charia (vantée sur un fil de la rédaction), aux ennemis déclarés de Fourest, à Baubérot, au port du voile islamique,

    - la façon dont les fils laïcs et féministes sont trollés au nom de la lutte contre l'islamophobie, leurs auteurs maltraités par un certain nombre d'abonnés de façon brutale et injurieuse.

    - la place que sont en train de prendre dans le club des abonnés islamophiles et anti-occident compulsifs, proches des Tévanian et autres Delphy, qui se réjouissent d'avoir chassé les vilains identitaires....

    Des clivages très violents sont apparus dans le club lors de l'affaire des quotas du football. C'est à cette occasion que j'ai été épinglée comme "raciste" par certains, dont le poète du Kbis.

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  22. Bien lu, Monica.
    A vrai dire, n'ayant pas suivi tout ça de près, je me sens insuffisamment cultivé pour argumenter sur cette "tentation islamo-gauchiste".
    .
    A laisser s'installer les extrêmismes, EP n'obtiendra qu'une seule chose : une fermeture administrative du site. Un scandale de plus, mais façon "retour à l'envoyeur".
    .
    Tiens voilà qui me rappelle "Qui vivra par l'épée périra par l'épée".
    Même à l'échelle d'une entreprise cette maxime à du sens.

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    1. A laisser s'installer les extrêmismes, EP n'obtiendra qu'une seule chose : une fermeture administrative du site. Un scandale de plus, mais façon "retour à l'envoyeur".
      `
      C'est exactement ce à quoi je pense. Avec en plus un basculement d'abonnés, selon les mécanislmes décrit par Gertrude Stein dans "Time as compsotion".

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    2. Corr :

      "A laisser s'installer les extrêmismes, EP n'obtiendra qu'une seule chose : une fermeture administrative du site. Un scandale de plus, mais façon "retour à l'envoyeur"."
      `
      C'est exactement ce à quoi je pense. Avec en plus un basculement d'abonnés, selon les mécanismes décrits par Gertrude Stein dans "Time as composition"

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    3. Je n'apprécie pas cette terminologie d'islamo-gauchiste parce qu'elle empêche de comprendre. C'est une étiquette commode et comminatoire. En rien une analyse. ça s'oppose à petite bourgeoise ethnocentrée. ça bloque. Mieux vaut critiquer telle ou telle affirmation que de croire se simplifier la vie avec de telles expressions qui paralysent la pensée au lieu de la dynamiser.

      Fadela

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  23. Salah Horchani appelle à signer une pétition pour soutenir l'universitaire attaqué par les islamistes tunisiens:

    Tunisie

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  24. Remarque reformulée, plus près du ressenti :

    Je n'apprécie pas cette terminologie d'islamo-gauchiste utilisée 2 ou 3 fois dans ce débat, parce qu'elle empêche de comprendre. Ce peut être pris pour une étiquette commode et comminatoire. En rien une analyse. ça s'oppose à petite bourgeoise ethnocentrée. ça bloque. Ne vaut-il pas mieux critiquer telle ou telle affirmation que de croire se simplifier la vie avec de telles expressions qui paralysent la pensée au lieu de la dynamiser.

    merci d'avoir accepté et sollicité mon intervention.

    Fadela
    sans accent français ;-)
    (notre Blog mimi-et-fadela.Blogspot.fr)

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    1. Merci, Fadela. J'ai découvert très récemment ce terme d'islamogauchisme et l'ai trouvé évocateur d'une ligne de partage dans la gauche, que je percevais sans la nommer.
      J'ai commencé à lire quelques textes dans l'idée de prochainement en faire une synthèse argumentée.

      Je crois qu'on pourra dépasser ce terme et qualifier autrement cette position politique qui, bien que s'étant exprimée d'abord à propos de l'Islam, concerne en fait le rapport à la religion (à toutes les religions)et au sexisme. C'est à double détente, je crois.

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    2. @Monica 17h14

      Oui Monica, j'avais saisi cela.
      Je n'utilise même pas un terme comme "la gauche" qui prétend proposer une unité entre des gens qui n'en ont aucune. Je ne le garde que pour désigner les forces politiques électorales en présence, et leurs positions relatives.

      Au sein de ces regroupements, les lignes de partage sont nombreuses. Les exigences concernant l'émancipation des femmes nourrissent abondamment ces conflits. Il y a aussi, me semble-t-il, des féministes rétrogrades (les essentialistes, par exemple).

      En outre, mon histoire (liée à la Palestine) fait d'une certaine gauche, un ennemi terrible, le Fatah, opposé à un ennemi encore plus terrible de droite, le Hamas, alliés contre un troisième encore plus terrible, Israël. Encerclée dans cet innommable conflit, j'ai appris à me méfier des raccourcis.

      FADELA
      mimi-et-fadela.blogspot.fr

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    3. Chers Fadela-Mimi-Bernard,

      Vous avez raison, il faut se méfier des mots; des simplifications, des glissements, des dévoiements, des amalgames etc. que peut provoquer leur usage, en particulier leur usage irréfléchi.
      Mais aussi, comment parler sans mots et même comment réfléchir à chaque mot ?
      Les trois dernières lignes (En outre, mon histoire....me méfier des raccourcis) me paraissent à la fois justes et vertigineuses. D'une concision qui restitue la complexité dans sa...complexité infernale.
      Pour cette affaire de "gauche" on peut regarder la controverse (amicale, c'était le bon temps…) qui s'était déroulée dans le blog de Farid:qu'est-ce qu'être de gauche1
      qu-est-ce-qu-etre-de-gauche2
      Synthèse

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    4. Je crois que c'est à moi, Fadela, que cette réplique s'adresse.

      Parler, c'est vivre. Il ne s'agit sûrement pas de parler sans mot. Il s'agit bien de convoquer et de faire part de notre approche du réel. De tenter de l'apprivoiser. C'est pourquoi certains mots demandent à être interrogés sous peine de ne créer que des connivences sans effet, et des clivages sans avenir.

      Certaines de ces connivences peuvent aussi masquer des clivages profonds. Les mots sacs notamment. Ils n'existent d'ailleurs pas seuls. Ils sont pris dans des mouvements, des musiques, des phrases.

      Parler sert aussi à entretenir des ambiguités qui permettront des rassemblements, des rapprochements. Le jour où la première fois, j'ai entendu je t'aime, je n'ai pas répondu hé, hé, hé langue de bois, ni qu'est-ce que tu entends vraiment par là. J'ai attendu la suite en silence, essayé de saisir s'il s'agissait de s'approprier ma personne, et où était la bienveillance. Puis je suis partie.

      FADELA

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  25. Je souhaite illustrer la remarque de Mimi groseille en suggérant d'aller lire le billet qui est mis en ligne sur leur blog ou sur BLOGS@PART.
    http://70.33.246.170/~trapa946/les-maux-pour-le--dire-.html

    il me semble que ce billet traduit parfaitement et autrement ce qu'elle suggère : il faut se méfier des mots qui enferment la perception de la réalité au profit d'une construction intellectuelle plus militante que perspicace...au mieux.
    .
    Je voudrais livrer ici, l'espace d'un commentaire, une réflexion vaguement hors sujet...quoique.
    .
    Les sociétés se sont toutes construites sur des hiérarchies verticales, avec des chefs, des sous-chefs, des sous-sous-chefs...et ainsi de suite. Sauf qu'en ce moment, la verticalité souffre de son corollaire : le déficit de communication, donc à terme le déficit de cohésion.
    La création de "communauté", en particulier religieuse, a permis de caser les gens et en particulier les "exclus d'un système" ont permis à un "autre système" de proliférer. Aujourd'hui autant qu'hier, la misère est plus un argument de vente (de temps médiatique, par exemple, mais aussi de culpabilité) qu'un réel souci politique de qui que ce soit. Toutes les communautés se sont construites sur ce qu'Albert HIRSCHMANN appelait dans les années 70/80 le choix "exit - voice". Devant une sollicitation quelconque, les communautés d'intérêt (financier, prosélyte...) se comporte en communautés de marketing. L'adhésion est une preuve de succès, le départ (du client, du membre) est le signe d'un insuccès. Et à terme une défaite.
    .
    L'intégrisme (islamique, catholique ou de promotion de l'andouillette de Vire) est une communauté d'intérêt. L'Entreprise aussi. Hiérarchie, Pater Noster ou autre Messie à la barre et vogues les interdits et les procédures.
    .
    Sommes-nous capables d'imaginer une communauté de Destins ?
    Une communauté dans laquelle entrer ou sortir (de la communauté) est moins important que croiser ceux et celles que le fait de suivre notre propre chemin nous amène à croiser, hors de tout aspect prospectif (du genre : " Qu'allons-nous devenir dans dix ans ? Que se passera-t-il après le 21 décembre 2012 ? C'est à quelle heure l'apocalypse ?".
    .
    Pour citer un certain Albert Camus : "La révolte vaut pour ce qu'elle exige de celui qui se révolte, plus que pour ce qu'elle permet d'obtenir".
    .
    Oui, je sais, j'ai fait long et un peu hors-sujet.
    Veuillez accepter toutes mes excuses les plus excusantes, mâme Monica.
    (ça me fait bizarre de ne pas pouvoir mettre de smileys...)

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  26. @Monica
    Je te suis très bien, Monica, il y a bien une "fracture idéologique" au sein de ce que l'on appellerait "le peuple de gauche".
    .
    Mais est-ce que la phrase que je viens d'écrire a le moindre sens pour quiconque n'est pas entré en politique comme d'autres sont tombés dans la marmite (de potion magique) ?
    .
    L'énorme problème qui est souligné est celui du Mot qui isole par ses implicites.
    .
    Pour l'analyse, je suis entièrement d'accord. Mais il daudrait arriver à reformuler de telle sorte que les "non-initiés" de l'arène politique comprennent aussi.
    .
    Par exemple distinguer les héritiers du front populaire qui veulent toujours un état laïc des héritiers du gaullisme qui veulent bien s'arranger avec une église pour peu que ça rapporte des voix.
    .
    smileys au vitriol.

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    1. D'accord avec toi, Saminès. Comment mettre en mots ce qui se passe dans les arrière-fonds des officines politiques et ce qui constitue les lignes de clivage qui traversent la gauche et qui aujourd'hui la déchirent?

      Peut-être les choses deviendront-elles plus intelligibles si on esquisse l'histoire de ces clivages, à partir d'événements fondateurs. Et si on définit concrètement leurs enjeux.

      Ce matin, sur Mediapart, un fil intéressant a montré une ligne de fracture sur la Shoah, que l'on pouvait anticiper à partir des positions défendues par des abonnés sur les questions de laïcité et de féminisme. C'est la même ligne de partage. Troublant.

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    2. Monica,

      Est-il bête de considérer que ce qui se trame dans les officines politiques, consiste à préparer des éléments de langage visant à s'emparer ou à conserver le pouvoir ? Qu'incidemment, les opinions, et ses mouvements d'humeur, les spirales médiatiques, tiennent lieu de fond de pensée. Comme un écrivain qui se demanderait comment écrire un livre qui va marcher. Quand on les fréquente de près, c'est bien creux. Et en conséquences, si c'est si creux que cela, c'est bien que l'électorat le souhaite.

      Mais je m'intéresse beaucoup à ce que vous soulignez sur la façon dont se constituent les clivages, et le sens qu'ils prennent. Le sens est toujours ce qui m'attire. Il indique le mouvement, la direction. Il contient ses propres conséquences.

      attentive
      Fadela

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    3. Fadela,

      Ce qui se trame dans les officines est de l'épaisse fumée, préparée avec de très grosses pompes. On en fait vite le tour, il me semble. Plus c'est gros, moins ça passe chez les écureuils de Blogs@part ;-)

      Ce qui se constitue dans les "creux", dans les marges, et qui tente de résister aux lignes de force majoritaires (c'est là que nous prétendons être) est plus intéressant. On appelle cet espace "la gauche", par convention:lutte pour les libertés, l'égalité, contre les systèmes de pouvoir (classes, races, genre, religions...). Dans cette mouvance, il est en train de se produire une division très profonde qui met en jeu le genre et les religions, et qui conduit à des perceptions très différentes de l'histoire, à des alliances politiques divergentes et à des objectifs différents.

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    4. Monica,
      Je l'entrevois. Cependant mon impression d'immigrée est que ces clivages que vous désignez, ont toujours existé. Disons lisiblement, dés la naissance de ce concept de "gauche", à la révolution française.

      S'ils sont autres, je serai très intéressée à ce que vous les désigniez, les détalliez.

      Dés qu'on parle du voile, de la prostitution, de la liberté religieuse. On les voit apparaître. c'est du sociétal. Et les clivages se compliquent quand on détaille. Le voile est aliénant d'être obligatoire. Il l'est aussi d'être interdit. Je dis qu'il y a une différence entre réprimer et réprouver. Je croyais à un moment utile de laisser les filles s'habiller comme elle le souhaitent. De commencer à leur foutre la paix. Puis un jour, j'en ai trop pris. Alors j'ai déclaré : quand un garçon viendra voilé à l'école, alors je serai pour son autorisation. J'ai changé d'avis, non pas sur le fait, le principe, mais sur ses modalités d'application.

      La folie des petites lois détaillées, innombrables et successives, est contreproductive, et crée autant de détournements. Mieux vaut un bon esprit et un loi générale et simple.

      J'avais rêvé qu'en France vous aviez une loi qui réprime le fait d'imposer une tradition à qui que ce soit. Si mon oncle veut m'imposer le jean, le voile, le pantalon, le bleu, condamné pour tentative de privation de liberté. Mais non. Vous empêchez les filles d'obéir, et ne les protégez pas. Il faut appartenir à eux ou à "vous", jamais à soi. Il y a un impérialisme républicain, aussi. Le courant scrogneugneu.

      Fadela

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    5. Je ne vais pas (trop) m'immiscer dans votre discussion avec Monica, Fadela, mais j'applaudis à l'ensemble de votre post des quatre mains.
      .
      Juste une nuance. Ce n'est pas de l'impérialisme républicain qui produit cette morale à deux balles, c'est la dictature que produit une démocratie mal gouvernée. La "chose publique" est ce qu'elle est, l'illusion démocratique est aujourd'hui une dictature de la presse et des financiers contre laquelle il n'y a que des ersatz de "corps intermédiaires". De tristes parodies de débat avant tout organisées pour entretenir la lâcheté.
      Je parle de la lâcheté qu'évoque Jacques Brel, cette graisse qui étouffe le coeur puis qui monte jusqu'au cerveau pour l'anéantir.

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    6. À Fadela, 21h54.


      Je ne me situe pas, de façon générale, dans une logique d'interdiction. Sauf quand il s'agit de tenues qui font disparaître l'identité des femmes (burqa).

      À l'école, il était très important que les filles soient encouragées à ne pas être voilées. Ce qui a pu passer grâce à une loi interdisant tous les signes ostensibles religieux, des filles comme des garçons. La laïcité républicaine est un garde-fou contre certains excès de pouvoir des religions et des lois du Genre.

      Mes amies marocaines et tunisiennes ont toutes apprécié ces décisions. Elles les apprécient plus que jamais en Tunisie où, depuis quelques années, la chape islamiste menace de retomber.

      D'une manière générale, il faut veiller à ce que les libertés ne soient pas piégées dans les logiques patriarcales et sexistes. Je crois que le "féminisme islamique" que Ramadan, Tévanian ou Delphy veulent nous vendre est un bouclage patriarcal et bigot redoutable, au nom de la lutte contre l'Occident.

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  27. Bonjour Samines,
    Ce n'est pas moi, c'est Fadela, ma colloc. Notre blog, c'est mimi-et-fadela.blogspot.fr (sans majuscules,Fadela) C'est un blog fait exprès pour critiquer les vieux, à cause du monde qu'ils nous transmettent. ça va nous faire un gros travail de tout reprendre. Et puis chaque acte laisse des traces pour toujours. Voter bêtement, par exemple. Ou aimer un garçon pénible, coinçé dans sa virilitude, même, ça peut avoir des conséquences sur l'avenir. On y reviendra sur notre blog.

    Elle est beaucoup plus socialisée que moi, Fadela. Elle lit des bouquins de science-po, des trucs comme ça. J'ai peur que ça la formate et que ça la perroquete. Moi, c'est plutôt les poètes et les philosophes.

    Mais la vie, on y est à donf, toutes les deux. Notre philosophie est toujours, pas à pas, confrontée à la vie, sinon rien.

    J'entrevois ce dont tu parles, mais je n'irai pas sur ce terrain fortement teinté de terminologie entrepreneuriale, ou technocratique. Pas mon genre de terrain.
    Merci à toi.

    Mimi Groseille

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  28. Bon, je vais essayer de ne pas me perdre.
    Je vais te tutoyer puisque tu sembles ok pour ce mode.
    .
    Pour ce qui est du "terrain de la terminologie", moi je veux bien l'éviter, mais on va se parler avec des images alors.
    parce que sans les mots...pas simple.
    Mais je crois comprendre ce que tu veux éviter.
    .
    Je ne vais ni te mettre de références, ni t'assommer de grands raisonnements. Par contre, tu as parfaitement raison de te payer la tête des vieux vu le monde qu'ils te laissent (j'ai 55 ans, donc je suis dedans).
    En même temps, t'est-il possible d'imaginer que tous les vieux ne sont pas tous gaga ?
    Je dis ça parce que chez certains vieux, tous les jeunes sont des sales gosses sauf quand ils font ce qu'on leur dit.
    Moi je pense que ce n'est pas vrai.
    Mais à mettre tous les gens dans des cases, que ce soit la case "islamo-gauchiste", la case "Vieux con" ou "jeune irresponsable", on va avoir du mal à "avancer"
    Non ?

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    1. @Samines 18h03

      Oui. Pas de racisme anti-vieux, c'était évident. Je dis simplement, mes très très chers vieux amis, essayez de faire un peu le ménage dans vos affaires, ne nous laissez pas tout. Je parle de la mini part individuelle dans la responsabilité collective.

      Et j'aime profondément les mots. C'est pourquoi je n'entre pas dans certaines terminologies (langage d'entreprise par exemple). Les "grands" raisonnements ne m'assomment pas, les références non plus (je lis Spinoza, en ce moment). Je vais sans doute faire Khâgne, l'an prochain. Pas de souci avec l'effort.

      A ton écoute
      Mimi Groseille

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  29. @Mimi Groseille
    Les choses sont claires.
    Il y a un concours de boucs émissaires, en ce moment. Les étrangers tiennent la corde, mais les jeunes sont bien placés. Normal, malgré sont taux de natalité, la France est gouvernée par des idées vieilles et de vieux financiers sont derrière les vieux politichiens.
    On a à faire le ménage, c'est clair.
    Peut-être même que le ménage se fera sans nous, d'ailleurs.
    Nous sommes gouvernés par des experts. Le propre des experts est de toujours se tromper et de ne rien savoir anticiper.
    L'hiver sera rude et le printemps très mouvementé.
    Et il n'y a pas que moi qui le dis : c'est ce à quoi s'attendent les services de police, tous, dans toute l'Europe.
    .
    Content de te croiser, Mimi Groseille.

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    1. Voilà le genre de post qui tient chaud.

      Avec le temps qu'il fait, ça va servir.

      Bises
      Mimi

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  30. Certains membres de l'église catholique tentent de peser pour que ne soit pas instauré le mariage pour tous. ils ont évidemment le droit d'avoir une représentation de ces questions, et de l'exprimer, du moment que ça s'arrête là, grâce à la séparation de l'église et de l'état!
    Ainsi le cardinal André 23:

    « Dans le débat qui secoue notre société, bien que l’on nous eût dit qu’il était superflu puisque tout le monde était supposé d’accord, il est assez facile de comprendre qui est en train d’imposer une conception particulière du mariage à la société. Ce n’est pas nous qui entreprenons de substituer au mariage un autre modèle qui empêchera les enfants d’identifier dans leur famille la dualité sexuelle d’un père et d’une mère constitutive de l’humanité. Ce n’est pas nous qui donnons prise à la revendication illégitime d’un “droit à l’enfant”. Ce n’est pas nous qui faisons la promotion d’une réforme de civilisation sans permettre à ceux qui en subiront les conséquences de pouvoir y réfléchir et de donner leur avis. »

    Pour le cardinal, l'« alternance politique » n'autorise pas tout. « Dans la vie d’un pays, il est des sujets qui engagent la vie personnelle des citoyens et qui ne dépendent pas simplement d’une majorité électorale, même si elle était importante. Au printemps dernier, les électeurs ont désigné le Président de la République et les députés pour engager de nouvelles orientations politiques. Je ne pense pas que l’organisation des mœurs conjugales et de la transmission de la filiation fasse partie des éléments d’une alternance politique. Elle engage trop profondément l’avenir de la société pour n’être qu’une conséquence automatique d’une élection. C’est pourquoi dans les débats parlementaires qui vont très probablement s’ouvrir sur le mariage ou sur la fin de la vie ou sur la révision des lois de bioéthique, il serait choquant pour la démocratie que les parlementaires ne disposent pas de leur liberté de vote. »

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  31. Un article sur la notion de communautarisme qu'il faudrait lire à plusieurs:

    communautarisme

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  32. L'article de Sylvie Tissot (LMSI.net) est intéressant quand il démonte l'idéologie de la droite. Le concept de "communautarisme" sert, en effet, à occulter les rapports de pouvoir exercés contre certains groupes, auxquels sont reprochés les effets de l'oppression et de la résistance à l'oppression.

    Les fondements idéologiques du discours anticommunautariste n’enlèvent rien à l’intérêt de travailler sur les «communautés» et les «groupes communautaires», sur leur émergence et éventuellement leur renforcement, à condition bien sûr de définir précisément ce dont on parle. Reste que, comme d’autres termes en France (notamment «insécurité» ou «repentance») ou dans des pays voisins (le « multiculturalisme » au Royaume-Uni ou en Allemagne, le «relativisme culturel» en Italie), le mot «communautarisme» est devenu ce que Pierre Tevanian appelle une «métaphore du racisme respectable» [12] : un moyen de désigner, sans avoir à le nommer, un groupe racialisé, le plus souvent les Arabes, les Noirs et/ou les musulmans.

    Cependant, à se focaliser uniquement sur le discours stigmatisant de la droite, et les rapports de pouvoir qu'imposent notre société à certains groupes, Sylvie Tissot (comme Pierre Tevanian) occulte le pouvoir qu'exerce la religion sur ces groupes. Pouvoir dont on voit bien la montée en flèche, soutenue désormais par une partie (dite islamo-gauchiste) de la gauche.

    Or c'est bien sur ce sujet que les gens de gauche, défenseurs d'une vision laïque et féministe de la société, énoncent leurs critiques et évoquent les dangers du "communautarisme", en tenant compte des rapports d'oppression subis par les groupes sociaux.

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  33. Le Dr Farid a publié un billet aujourd'hui. Il propose un nouveau diagnostic psychiatrique différentiel.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/farid/071112/comment-peut-etre-musulman-e

    Les gens qui s'inquiètent de la montée devl'islamisme (dont il se moque en parlant de péril ) ont une paranoïa et non une phobie.

    Ces malades s'inquiètent du port du voile1, de la burqa, du hallal, des prières de rue, qui, en vrac, porteraient atteinte à la laïcité, l'égalité des sexes, au vivre ensemble... Donc de pratiques plutôt basiques et qui en elles-mêmes n'ont rien d'intégristes ou de dangereux pour l'ordre social. Mais, nous dit-on : il s'agit de faits révélateurs, d'indices, de signes qui indiquent que nous sommes sur une pente fatale ou hallal... Argument de la pente fatale qui consiste finalement à tirer un trait d'union entre le port d'un foulard à Paris et la condition féminine chez les talibans par exemple

    C'est bien mignon tout ça mais le Dr Farid semble oublier le contexte : pas si loin de nous en Tunisie, les laïcs se battent contre l'islamisme qui fait du voile des femmes un symbole. Quant à la condition féminine, elle offre en effet des ressemblances partout dans le monde. Le féminisme universaliste serait-il une paranoïa? Il faut croire.

    Et le voilà qui pose des conditions dans une note: w À ceux qui considèrent que le port du voile est inégalitaire car il est réservé aux femmes, je précise que je serai à leur côté quand ils militeront avec autant de véhémence contre les talons-aiguilles, les jupes minis ou pas et pour l'obligation de ne fabriquer que des vêtements mixtes.

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  34. MILITANTISME

    Jeudi8 novembre 2012
    Luttes, nom féminin pluriel

    La revue «L’émiliE» fête ses cent ans. L’occasion de faire un point sur le féminisme actuel

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    1. Le site de L'Emilie a été ajouté à la liste des liens recommandés sur le site.
      .
      Liste disponible ici :
      http://70.33.246.170/~trapa946/nos-sites-et-blogs-recommandes.html

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  35. Sur Merdapart, le féminisme universaliste est à la peine et cloué au pilori dans plusieurs billets. On relèvera sans surprise l'alliance d'Arpège et de Farid contre l'infâme raciste Caroline Fourest:

    http://blogs.mediapart.fr/blog/arpege/061112/racisme-legal-par-dominique-ziegler-le-courrier

    Évidemment, ils n'ont lu aucun de ses livres, et se contentent de phrases d'interviews qu'ils interprètent à leur sauce aigre.
    Beurck.

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    1. En contraste, Une interview de Tareq Obrou:

      http://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/les-musulmans-doivent-s-adapter-a-la-societe-francaise_1184813.html

      Un extrait:

      Vous estimez que les musulmans doivent s'ajuster à la société dans laquelle ils vivent, française en l'occurrence. De quelle manière?
      En partant des réalités concrètes qui l'entourent. Il faut que les musulmans puissent accorder leurs gestes à leur foi sans perturber le fonctionnement de la société par des revendications outrancières, quitte à renoncer à une certaine visibilité. Le "tout ou rien" est néfaste et aboutit à une voie sans issue, qui alimente la peur chez les non-musulmans. On est musulman lorsqu'on a la foi; c'est la grâce de Dieu qui sauve. Les pratiques cultuelles, elles, sont aménageables. Les prières peuvent être effectuées après le travail, par exemple, ou le jeûne du ramadan reporté en cas de maladie. Le vrai problème concerne les comportements qui relèvent de l'éthique personnelle et qui sont devenus des marqueurs pour beaucoup de musulmans: manger halal, porter le voile... Avec le halal, nous ne sommes pas dans le sacré. Le fidèle a seulement pour obligation d'alléger au maximum la souffrance de l'animal. Quant au voile, je n'ai trouvé aucun texte qui oblige la femme à se couvrir la chevelure. Le combat que les musulmans ont mené pour le port du voile me désole, parce qu'il donne une image négative de la façon dont l'islam perçoit la femme. Cette tendance à tout ritualiser conduit certains fidèles à parler plus de la pratique que de Dieu lui-même!

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  36. Pardon, j'ai oublié le lien vif:
    Obrou

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  37. A vous lire, j'ai l'impression qu'il existe un autre monde. Celui de la libre pensée. Cela peut prêter à sourire. A vous lire, je sens le gouffre s'agrandir. Non pas celui de la noble pensée en son article 1er, mais celui du non-choix de vie... à moins que dès le départ ce ne fut justement.. Le choix, une option sur l'alternative. je ne sais pas s'il y avait internet dans les cavernes ou sur les remparts de paris en 1830. L'homme, la femme surtout, doit toujours s'adapter. A vous découvrir je cherche aussi où se trouve le concept de "liberté". Peut-être devons nous vivre une nouvelle époque de demi-mondaines. Parce que lorsqu'en ce moment lorsque l'on m'oblige à penser subside... je pense prostitution light. comme lifestyle... celle de l'esprit. Ce qui est un moindre mal, sinon une immersion totale du cerveau dans un monde... C'est toujours s'oublier pour survivre.

    Pardon, j'ai oublié le vif lien comme tu dis Monica. Ca y est, je ne suis plus sur médiapart en hommage à vous. Un peu comme une obole, la crécelle d'une vie enchantée par vos écrits dévorés en secrets et muette sur Harmonique.

    "Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder ils s'habitueront."René Char"

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    1. Je t'attendais chère Brocéliande. Et te voilà. Bienvenue, cheveux libres au vent de ta forêt enchantée.


      J'espère que tu as mis des talons aiguilles, ceux d'Almodovar bien sûr ^^^^

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    2. Bonjour Brocéliande
      Juste un petit message de bienvenue (quoique ce soit le blog de Monica...) pour vous dire (mais cela a peut-être déjà été fait) qu'il existe un site (vitrine) de publication d'articles et/ou exercices de style.
      Tout est très modeste, mais si vous souhaitez éditer quelque chose, il y a juste à m'envoyer le texte.
      Juste un point : éviter les vidéos : le site n'est pas très volumineux...
      .
      Ca ira mieux bientôt (quelque semaines maxi).
      Mon courriel est disponible auprès de n'importe qui ici. Par contre, je préfère ne pas l'éditer publiquement.
      .
      Ah, j'oubliais, le site :
      http://70.33.246.170/~trapa946/index.html

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    3. J'oubliais un détail : je n'ai pas de ciseaux et je ne m'appelle pas Géraldine.
      (et je n'ai pas de smiley...pffff)

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  38. Un très intéressant article dans Le Monde ose rendre compte de l'islamisation montante des jeunes de banlieue.

    islamisation

    Les travaux des sociologues, échappant à la pensée binaire et à la bienpensance de gauche, tiennent compte à la fois de la situation sociale faite aux Arabes, qui facilite ce phénomène, et des adhérences à une culture par affiliation, produisant une tension avec les habitus majoritaires en France.

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    1. Et la conclusion de cet article est remarquable : " Nous sommes loin d'aborder ces domaines de façon dépassionnée, regrette le philosophe Michel Terestchenko, auteur d'Un si fragile vernis d'humanité. Pour lui, "on assiste en France à un vrai blocage intellectuel sur ces questions. Nous préférons l'affrontement déraisonnable, crier au "communautarisme",attaquer l'islam en général, plutôt que de réfléchir à la manière de vivre ensemble en se respectant, passant des compromis, et trouvant des consensus"."
      .
      Merci Monica

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  39. J'ai mis mes talons aiguilles Monica... pour gagner ma vie... et ce ne sont hélas pas encore ceux d'Almodovar. Quoique, je ne ne désespère pas. Ce n'est pas grave. Vous lire me réjouit.
    Samines : un oeil sur ton site. Pas vraiment convaincue... Mais surtout parce que je n'ai guère de temps. A Art, mais tu le sais, - mille pensées convaincues et de si tendres sentiments - à Marie-Caroline... mille remerciements pour votre travail acharné, vos compétences.

    Je ne désespère pas de nous retrouver tous ensemble ailleurs. Je maintiens que la visibilité est importante. Maintenant, je suis et demeure avec vous.

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    1. (sourire)
      Il ne s'agissait pas de convaincre mais d'informer.
      Le site actuel est un site "vitrine", pour de multiples raisons mais en commençant par la principale : je ne suis pas un pro du sujet et je ne me voyais pas m'embarquer d'emblée dans un "truc" trop grand pour moi.
      Les choses devraient changer sous quelques semaines, puisque je crois avoir trouvé une autre plate-forme plus conforme à ce qui est souhaité (et pas que par moi). Il me reste à en apprivoiser la mise en place.
      .
      Juste un détail : ce n'est pas "mon" site. :-)

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  40. Cher Samines,

    j'ai toute confiance en vous et en vos compétences informatiques. Les choses changeront dans quelques semaines. Le site d'Art n'est pas non plus très confortable (:-)))) ) il faut l'avouer. Sourire, Samines, je crois en vous. Je crois en vos compétence. ^^^^
    L'avenir reste entre nos mains, les vôtres surtout, cher informaticien. je vous promets de vous offrir, si je le peux, la plus grande visibilité possible. Talon aiguille obligatoire... Chère Malala.

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    1. Moi, identifié comme informaticien...
      Mais ce sont des fous rire pour plusieurs générations de passionné du pixel et de l'octet que vous allez déclencher !
      :-))
      .
      Je bidouille, je bricole, et surtout j'essaie d'appliquer un précepte que je dois à Sénèque : " "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles."
      .
      Mais bon, cela ne me rend pas la création d'un site beaucoup plus simple. :-))
      .
      Pour (mi-) décembre si je ne me perds pas en route

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    2. Avec blogs individuels, forum, Wiki (espace collaboratif), serveur vocal, newsletter intégrés...étoussa étoussa.

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    3. Blogs qui seront gérés par leurs auteurs, je précise...

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  41. S'inspirant du "printemps arabe", une campagne a été lancée le 1er octobre dernier sur Facebook incitant les femmes à se soulever pour défendre leur droit à l’égalité. Le groupe, formé des Libanaises Yalda Younès et Diala Haïdar, de la Palestinienne Farah Barqaoui et de l’Egyptienne Sally Zohney, demande aux participants d'écrire, sur la page Facebook "The Uprising of Women in the Arab World", un message débutant par "Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe" et se poursuivant avec les raisons de cet engagement.

    Au texte est ajoutée une photo de l'auteur du message. Plusieurs centaines d’internautes, des femmes mais aussi un nombre surprenant d’hommes, ont posté des photos d'eux-mêmes avec leur déclaration de soutien, défiant parfois les tabous religieux et sociaux de leur région d'origine. C’est le cas de Dana Bakdounis, jeune militante syrienne, qui publie le 21 octobre une photo d’elle-même (voir ci-dessus) avec une note rédigée et arabe et en anglais : "Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe parce que pendant vingt ans je n’avais pas le droit de sentir le vent dans mes cheveux ni sur mon corps." Sur la photo : une jeune femme aux cheveux courts vêtue d'un débardeur et d'un pantalon, et brandissant son passeport sur lequel elle apparaît portant un hidjab noir. La photo a été "censurée" par Facebook cinq jours plus tard sans qu'aucune explication soit donnée. En sus, le compte Facebook de Yalda Younès, l’une des administratrices de la page "The Uprising of Women in the Arab World" qui a diffusé la photo de Dana, est bloqué.

    Outrés par ces mesures, plusieurs cybermilitants lancent une vaste campagne invitant les internautes à partager massivement la photo de Dana sur les réseaux sociaux. "Le 28 octobre, persuadées que Facebook avait enlevé la photo à tort, d’autant plus que le cliché en question ne comportait rien d’offensant, et voyant que la photo avait déjà fait le tour du web, nous l’avons postée à nouveau. Quelques heures plus tard, Facebook censure à nouveau le compte de Yalda Younès pour sept jours", indiquent les administratrices de la page dans un communiqué. "Pourtant, le 31 octobre, Facebook restitue la photo censurée de Dana sur la page de 'The Uprising of Women in the Arab World', sans explications, tout en refusant de lever le blocage du compte de Yalda Younès", poursuit le texte.

    Deux jours plus tard, toutes les administratrices de la page sont "simultanément averties par Facebook qu’elles risquent la suppression totale de leur compte pour avoir violé les règles du réseau social en partageant un post qui appelle à soutenir Dana Bakdounis sur Twitter". Le post qui a irrité le réseau social disait : "Suivez-nous sur Twitter @UprisingOFWomen. Soutenez Dana avec le hashtag #WindToDana". "Cela soulève des questions sérieuses sur les intentions réelles et la politique de Facebook, écrivent les militantes arabes. Et l’on se demande si la photo controversée de Dana n’est pas simplement une excuse pour faire taire la voix du soulèvement des femmes dans le monde arabe." Elles affirment par ailleurs avoir écrit plusieurs fois à Facebook pour demander des explications, mais n’ont toujours pas reçu de réponse.

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    1. J'en profite pour rappeler que FB a aussi déjà été soupçonné d'avoir délibérément favorisé des contenus anti-sémites et religieusement discriminatoires.
      En aucun cas FB ne peut être considéré comme un support de communication laïc, même s'il n'a pas à proprement parler de "ligne éditoriale" telle qu'un média habituel peut en avoir une.

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  42. Pendant que les cathos s'apprêtent à défiler demain contre le mariage pour tous, l'UOIF en rajoute une louche:

    La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a dénoncé ce jeudi le «dérapage» de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui a mis en garde contre un «risque de zoophilie» si le mariage entre homosexuels était légalisé.

    «Les propos de l’UOIF sont évidemment un dérapage, une violence langagière terrible pour les principaux intéressés, mais pas seulement, pour la société tout entière», a déclaré Najat Vallaud-Belkacem sur BFMTV/RMC. Elle a toutefois précisé, «pour rétablir une forme de vérité et d'équilibre», qu’elle avait aussi «entendu des musulmans appeler à bien respecter la distinction entre ce qui est religieux et ce qui relève du civil, bien respecter la laïcité dans ce pays».

    L’UOIF a rappelé sur son site internet son opposition au mariage gay, en mettant en garde contre les conséquences que pourrait selon elle avoir sa légalisation. «Si le mariage entre deux personnes de même sexe devient une norme, alors toutes les revendications, même les plus incongrues peuvent, un jour, devenir une norme, au nom du même principe d'égalité», écrit l’organisation, proche des Frères musulmans. «Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du sacro-saint amour ?» poursuit-elle.

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  43. Un bon article dans Le Monde à propos du mariage gay et de la collusion de la haine:

    haine

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  44. «Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du sacro-saint amour ?»

    Comme le dit Najat Vallaud Belkacem , la violence des mots est déjà extraordinaire , mais il y a encore plus que la violence des mots .

    La polyandrie !!! existe au cas ou l'UIOF ne le saurait pas .
    Au Tibet la polyandrie et en particulier la polyandrie fraternelle a été mise en place pour des raisons culturelles et économiques , comme la polygamie des origines, (destinée en premier lieu à aider les femmes d'une même famille à ne pas tomber dans la précarité absolue.




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  45. Un article bien décapant sur les délicieux glisseurs (plutôt des dérapeurs) du mariage gay à la zoophilie:

    <a href="http://sexe.blog.lemonde.fr/2012/11/17/pourquoi-le-mariage-gay-mene-a-la-zoophilie/>LEZOO</a>

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  46. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées, dimanche 18 novembre, à Paris pour manifester contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels à l'appel de l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes.
    Derrière une large banderole sur laquelle était écrit "Un papa, une maman, pour tous les enfants" manifestaient des jeunes gens, certains en soutane, mais aussi des retraités et des familles, brandissant pour certains des drapeaux bleu-blanc-rouge, des croix chrétiennes ou des banderoles siglées de fleurs de lys.

    "Notre objectif, c'est de mener une véritable bataille pour la sauvegarde de la famille et de l'enfant", a déclaré à un petit groupe de journalistes Alain Escada, responsable de Civitas. "Le mariage homosexuel, c'est la boîte de Pandore qui va permettre que d'autres revendiquent le mariage polygame ou le mariage incestueux", a-t-il ajouté, assurant vouloir "libérer la parole des Français".

    DES MILITANTES "ROUÉES DE COUPS"

    Des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains "roués de coups" lors de cette manifestation. "Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d'arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont pris en chasse, déchainés", a raconté la journaliste et essayiste Caroline Fourest.

    "Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps", ainsi que des journalistes qui les avaient filmées. Des photographes ont été "molestés", a également rapporté un photographe de l'AFP.

    UNE DISSOLUTION DE CIVITAS ?

    Dans la majorité, plusieurs voix s e sont élevées pour dénoncer cette manifestation. Peu vant le départ, la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, avait dénoncé un "dérapage". A la question de savoir s'il fallait des actions en justice ou interdire des manifestations, elle a rétorqué : "ça peut aller jusque-là, il faudra voir ce qu'il en est pour la manifestation de cet après-midi".

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    1. "J'ai été tabassée d'abord parce que je filmais, ils m'ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m'ont reconnue et ils m'ont poursuivie, insultée et retabassée", a relaté Mme Fourest, disant avoir "pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet".

      La police a fait un cordon pour nous protéger

      Selon elle, les agresseurs étaient "une trentaine", répartis en "plusieurs petits groupes de durs". "Ils ont insulté les militantes et juré d'aller se venger au centre des Femen, dont ils ont crié l'adresse", a-t-elle ajouté. "La police a fait un cordon pour nous protéger et là, on nous exfiltre", a-t-elle ajouté, toujours depuis le fourgon.

      Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a aussitôt réagi auprès de l'AFP. "Je condamne fermement la lâche agression dont a été victime Caroline Fourest en marge de la manifestion Civitas et lui témoigne mon soutien contre la violence obscurantiste et imbécile", a-t-il dit.

      Les incidents ont eu lieu au début de la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels, organisée à Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, entre le ministère de la Famille, dans le VIIe arrondissement, et l'Assemblée nationale.

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    2. Un article dans le monde donne des détails intéressants sur la composition du groupe intégriste catholique Civitas:

      Civitas

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  47. Un nouveau mouvement islamiste de Grande-Bretagne a l'intention de réunir prochainement ses membres à Islamabad pour lancer une fatwa à l'encontre de Malala Yousufzai, la jeune Pakistanaise grièvement blessée par les taliban début octobre pour son engagement en faveur de l'accès des filles à l'éducation.

    Malala, qui s'est rendue célèbre en 2009 en dénonçant à la télévision la fermeture de son école par la milice islamiste, est actuellement soignée dans un hôpital de Birmingham. Son agression a suscité l'indignation de la communauté internationale et la jeune fille, âgée de 15 ans, est devenue un symbole de la lutte pour les droits des femmes.

    "Une fatwa concernant Malala Yousufzai va être émise en tenant compte de toute l'histoire de ses blessures, notamment ses déclarations publiques favorables à l'armée d'occupation dans la région et tournant en dérision des symboles essentiels de l'islam tels que le hijab et le djihad", a déclaré Abu Baraa, membre de la direction de Sharia4Pakistan. Le mouvement publie sur son site internet une photo de l'adolescente sur son lit d'hôpital agrémentée de la légende suivante : "Ne croyez pas aux larmes de crocodile de Malala Yousufzai".

    Selon Anjem Choudary, imam radical réputé en Grande-Bretagne, la fatwa pourrait être émise le 30 novembre à Lal Masjid, la célèbre "mosquée rouge" d'Islamabad où les membres d'un mouvement radical ont été délogés par la force en 2007.

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  48. La fabuleuse condition des saoudiennes s'améliore chaque jour.
    Argh Grrrrr

    SAOUDIENNES

    Notons au passage que là bas, les femmes n'ont pas le droit de sortir sans voile, qu'elles soient saoudiennes ou pas...

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  49. Nahal est d’Egypte. Elle tient une pancarte sur laquelle elle a écrit : “Je suis avec l’intifada des femmes dans le monde arabe parce que cette société préfère une femme voilée à une femme éduquée.” Farah, de Tunisie, a inscrit sur sa pancarte : “Je suis avec l’intifada des femmes dans le monde arabe parce que je ne veux pas que ma fille soit violée.” Dima, de Palestine, déplore que la femme soit “toujours considérée comme une personne mentalement déficiente, sans droits, qui doit satisfaire les désirs de l’homme”. Loulou, de Jordanie, revendique “le droit de marcher dans la rue la tête haute et sans avoir peur”. Hala, d’Arabie Saoudite, veut être “une femme et non pas une intouchable”.

    Ali est d’Irak. Lui aussi porte une pancarte : “Je suis avec l’intifada des femmes dans le monde arabe tout simplement parce que je déteste la discrimination fondée sur le sexe.” Omar, un Palestinien, est lui aussi avec cette intifada, parce que “la virginité de la femme, ça ne regarde qu’elle”.

    C’est un aperçu de celles et de ceux qui ont diffusé leur photo sur les réseaux sociaux dans le cadre de la campagne “Intifada des femmes dans le monde arabe”. “Remplissons le monde de vacarme !” écrit sur Facebook Yalda Younès, qui demande à ses amies de se joindre à sa démarche. Yalda, ainsi que Diala Haidar, du Liban, Farah Burqaoui, de Palestine, et Sally Zihni, d’Egypte, sont les responsables de la page. Elles sont unies par le rêve de liberté et la foi que, “après que les révolutions du monde arabe ont renversé les dictatures des anciens régimes, les femmes renverseront la dictature exercée par l’homme à la maison sur son épouse, ses filles, sa sœur, voire sur sa mère”.

    Selon Sally, les femmes qui ont été arrêtées, frappées et traînées par terre par les forces de l’ordre pendant les révolutions ont ensuite reçu des coups de poignard dans le dos de la part des révolutionnaires. “Samira Ibrahim, qui a mené la campagne contre les tests de virginité*, s’est retrouvée seule face aux militaires, sans le soutien qu’elle aurait mérité de la part des révolutionnaires, déplore Sally. On nous dit toujours qu’il y a des priorités pour la révolution et que les femmes doivent attendre.”

    Yalda énumère les revendications des femmes arabes : “Liberté de décider de leur vie, liberté de choisir leur conjoint, droit de divorcer, droit à l’indépendance, droit à l’enseignement, droit de travailler, droit de vote, droit de se porter candidates, droit de propriété, égalité dans la garde des enfants, égalité au travail, égalité dans la société, protection contre la violence conjugale…”

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    1. Voilà qui nous change des discours des islamogauchistes et de leurs idiots utiles, qui parlent bien plus de la liberté de porter le voile que de toutes les libertés fondamentales!!!

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  50. Le jour ou la liberté de conscience si chère à notre Président sera devenue une évidence pour tous et pour toutes , à mon avis il y aura moins de discussions sur le sujet du voile ..
    Mais c'est pas demain la veille !!!!

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  51. Extrait de La Libre Belgique:

    "Bruxelles veut être la capitale de la finance islamique", titre La Libre Belgique. Selon le quotidien francophone, "la région Bruxelles-Capitale s’apprête à mener une mission économique très stratégique dans les pays du Golfe", en vue d’attirer des banques islamiques dans la capitale belge. "Quand on voit ce que font la France, le Luxembourg et le Royaume-Uni pour attirer l’économie musulmane, Bruxelles ne peut pas rester les bras ballants", a expliqué Benoît Cerexhe, ministre de l'Economie et du Commerce extérieur de la région Bruxelles-Capitale.

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  52. Alors que de nombreux représentants religieux affichent leur ferme opposition au «mariage pour tous», près de 700 personnes parmi lesquelles des pratiquants (élus chrétiens, théologiens, prêtes, pasteurs etc.) ont signé un texte commun affirmant la diversité des opinions y compris au sein de l’Eglise.
    «Sur le mariage, l'Église aussi est diverse», c’est le nom de cet appel sur le mariage gay, relayé sur le site de La Vie, et lancé par des catholiques et protestants. Le document, qui tente d’apporter un regard différent au débat agitant depuis plusieurs semaines élus, associations et communautés religieuses, affirme notamment que «C'est bien parce que nous cherchons à vivre l'Évangile que nous sommes favorables au ‘mariage pour tous’».
    «Nous sommes peinés de voir que la seule parole chrétienne audible soit celle du refus du mariage pour tous», regrettent les signataires de la pétition. «Tout en comprenant et respectant les arguments des opposants, nous ne les partageons pas. Il n'y a là rien de dramatique ni d'exceptionnel» poursuivent-ils dans une version du texte disponible sur le site christianismesocial.org.
    Un point de vue qui tranche avec l’opposition au mariage homosexuel qui semblait faire consensus au sein des principales organisations religieuses. Cités par Atlantico, les pétitionnaires estiment que «l'Eglise catholique devrait plutôt se concentrer en priorité sur les sujets cruciaux que sont l’accueil des étrangers, le culture de la paix, le refus de la misère et de la marchandisation du monde…».

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  53. Egypte vers l'instauration de la charia (médias)


    MOSCOU, 29 novembre - RIA Novosti


    Lors du vote sur un projet de Loi fondamentale, la commission constituante égyptienne, dominée par les islamistes, s'est prononcée jeudi pour le maintien des principes de la charia (loi islamique) en tant que source de la législation nationale, rapportent des médias internationaux.

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    1. Oui, Shadok.

      Les femmes, les personnes laïques, les non musulmans, ont bien du souci à se faire en Egypte. Comme en Tunisie, d'ailleurs...

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    2. Au lendemain de la gigantesque mobilisation de l’opposition qui demande à Mohamed Morsi de renoncer aux pouvoirs exceptionnels qu’il s’est octroyés, islamistes et salafistes donnent à leur tour de la voix au Caire, mais cette fois pour apporter leur soutien inconditionnel au président égyptien.

      Une marche certes pacifique même si les islamistes se sont dits prêts à en découdre avec l’opposition qui campe de l’autre côté du Nil, sur l’emblématique place Tahrir.

      “Nous voulons que chaque musulman puisse jouir de ses droits. Ceux qui sont mécontents peuvent aller se cogner la tête contre un mur. Nous n’en sommes qu’au début, d’autres vont nous rejoindre au sein de la Confrérie des frères musulmans, croyez-moi. Nous sommes tous derrière le Président et je le dis haut et fort : nous allons dormir ici, nous mourrons ici, et si nous décidons d’aller place Tahrir , nous nous y rendrons, clame ce manifestant islamiste.”

      “Nous sommes venus aujourd’hui pour dire que sommes tous en faveur de l’application de la charia et que nous invitons le Président à ne pas revenir sur sa décision, soutient Ali Katamesh, membre du Parlement dissous.”

      Pour les supporters de Morsi venus en nombre, le décret présidentiel garantit à lui seul la transition politique et la démocratisation en Egypte.

      Mais soucieux de voir le nouveau projet de consitution multiplier les domaines où la charia peut être appliquée, ses opposants préviennent qu’ils n’ont en aucun cas l’intention de désarmer.

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    3. EGYPTE

      Le président Morsi, qui détient déjà les pouvoirs exécutif et législatif, en raison de l’invalidation de la Chambre des députés, a déjà privé les instances judiciaires, dernier organe de contrôle de ses pouvoirs, de la possibilité d’examiner des appels contre ses décrets. Le pouvoir judiciaire ne peut plus non plus dissoudre la commission chargée de rédiger la future Constitution.

      Cette nouvelle Constitution présentée est un chef-d’œuvre de duperie. Sous des allures démocratiques le texte est un condensé de la philosophie des Frères musulmans, faisant de la charia la principale source de la législation. Des principes qui sont déterminés par les écoles de pensée sunnites (madhabs). Le chapitre I affirme que l’État doit maintenir « le comportement moral » et garantir la « vraie nature de la famille égyptienne ». Le leader du Parti communiste égyptien, Moustafa El Gamal, se dit « particulièrement préoccupé par le fait que la Constitution ne protège pas la justice sociale ». Le texte ignore les droits des femmes, restreint la liberté d’expression au nom de la protection de la religion, et permet aux militaires de juger des civils.

      Vendredi, sur la place 
Tahrir, Hamdin Sabbahi, leader de gauche, lançait : « L’Égypte ne s’inclinera pas devant la volonté de quelques-uns. » Les opposants à Morsi appellent à une grande manifestation mardi. Ce même jour de nombreux journaux ne paraîtront pas et des chaînes de télévision n’émettront pas. Les juges ont lancé un mot d’ordre de grève pour mercredi. Mais les islamistes ont également promis de se mobiliser. Moins de deux ans après la chute de Moubarak, deux visions s’affrontent. D’un côté, celle enfermée dans les traditions, une prégnance de la religion et une interprétation rigoriste des textes. De l’autre, celle de l’avenir, qui perpétue l’esprit de la révolution de janvier 2011 autour de trois axes : liberté, démocratie, justice sociale.

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  54. L'état de l'avocate iranienne Nasrin Sotoudeh se dégrade. Sa grève de la faim est en train de la tuer.

    Sotoudeh

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  55. Un article d'Olivier Py dans le Monde à propos de l'intolérance sexuelle de l'Eglise:

    INTOLERANTEEGLISE

    Quelques passages:

    Les catholiques qui s'opposent au mariage homosexuel et à l'homosexualité peuvent citer les deux sources vétéro et néo-testamentaires qui condamnent l'amour entre deux hommes (Genèse 19, 1-13; Lévitique 18, 22 ; Romains 1, 26-27 ; I Corinthiens 6, 9).

    Précisons simplement qu'un chrétien catholique se refuse à prendre l'Ancien Testament ou le Nouveau au pied de la lettre, il sait que l'ancienne loi doit être selon les mots du Christ accomplie, et non pas suivie pour les siècles des siècles. En d'autres termes, qu'un chrétien doit interpréter les écritures au ratio de l'époque de leur rédaction.
    Aucun catéchisme catholique n'a jamais exigé que l'on suive à la lettre les lois de la Bible. Ceux qui veulent condamner l'homosexualité le font bien plus à partir d'un moralisme qui leur est propre que par respect de la loi biblique, ils passent évidemment sous silence l'amour de Saül pour David, l'amour de David et de Jonathan, et utilisent la Bible pour servir une homophobie non dissimulée.

    Quant à Paul aux Romains, 1, 26-27, on pourra d'emblée constater qu'il ne définit pas les rapports sexuels entre hommes comme un péché, ni dans le cadre d'une interdiction stricte. Il parle d'infamie parce que ces rapports font partie des rites et des cultes du paganisme que, dans ce passage, il condamne absolument. Mais c'est l'idolâtrie qu'il condamne. L'idéal de vie paulinien reste chaste, et donc ne défend aucune pratique sexuelle, lesquelles pratiques sont souvent liées au paganisme, au culte de la fécondité notamment.
    Les catholiques se réclament de la protection de la famille, c'est leur droit. Mais objectons que les homosexuels ne veulent pas détruire le mariage puisqu'ils appellent à plus de mariage, au contraire, et à plus de famille, famille atypique mais famille tout de même. En quoi le fait que des homosexuels aient le droit au mariage détruirait-il le mariage pour les hétérosexuels, cela reste une imprécation peu argumentée.

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  56. J'ai du mal à comprendre l'article de PY , son étonnement .. et c'est son étonnement qui m'étonne !!! ..

    Déjà , les Eglises en général et je mets toutes les religions du Livre dans ce terme ont une logique surprenante lorsqu'elles prétendent à l'universalité tout en excluant ceux qui ne pensent pas de la même manière , ce qui n'est rien d'autre qu'un négation de l'universalité en question et n'est pas toujours la preuve d'une tolérance infinie ^^^.

    Les religions du Livre sont pour la plupart d'entre elles hégémoniques .. Croissez et Multipliez vous appartient au Livre de la Genèse . Le pouvoir et la domination , sur l'esprit comme sur le corps (le ventre des femmes) , passe par définition par la transmission du pouvoir par la procréation .. Py se pose-t-il des questions identiques sur les interdictions de la contraception et de l'avortement ?

    L'Eglise catholique admet encore aujourd'hui le refus de procréation comme motif d'annulation du mariage religieux qui est à son sens un sacrement indissoluble (ce que Dieu a uni ne peut être désuni) ..


    Quand au Coran , les sourates qui condamnent l'homosexualité sont légion .
    Coran : Sourate 26 (165-166) Sourate 25 (54-55), Sourate 7 (80-81), Sourate 29 (28-30) - et la liste n'est pas exhaustive .

    Enfin pour le judaisme , il me semble bien que c'est à peu près équivalent et que les interdictions figurent dans la Torah ..

    Je crois qu'il sera plus facile de continuer à se battre pour maintenir la religion dans la sphère privée , en leur ôtant tout pouvoir d'influence sur les lois civiles que de chercher à leur imposer des tolérances qu'elles refusent toutes "dans l'esprit du dogme", ne serait-ce que parce qu'elles sont contraires à l'esprit même du développement hégémonique ou de l'esprit de supériorité qui anime chacune d'entre elles , ce qui de mon point de vue est la première des contradictions puisque cette "supériorité" est la négation même de l'universalité à laquelle elles prétendent toutes .

    Par contre , cela aide bien à comprendre la nécessité de la séparation des pouvoirs spirituels et temporels .. dont découlent les autres séparations (législatif , exécutif et judiciaire) ..
    En relisant les derniers commentaires et informations présents sur ce fil de discussions , je me dis que cette séparation a plutôt tendance à régresser .

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  57. Lu dans Le Monde:

    A Montargis, la directrice d'une école maternelle avait décidé de supprimer la traditionnelle visite du Père Noël en fin d'année "afin de respecter les différentes croyances ainsi que les valeurs de l'école laïque". Face au tollé suscité par cette décision, prise, selon certains parents, "sur pression d'une dizaine de familles musulmanes", le maire UMP, Jean-Pierre Door, qui finance l'animation et les cadeaux afférents, est monté au créneau. Il s'est indigné d'une décision "reposant sur de prétendus rejets de comportements confessionnalistes" et a rappelé qu'il n'y a "aucun caractère religieux dans l'image du Père Noël". Il a assuré, mercredi 5 décembre, que la petite fête serait rétablie "dans cette école comme dans les autres". Tentant de justifier l'annulation de la visite du Père Noël par des raisons "pédagogiques et financières", l'inspection académique a tout de même jugé "maladroite" l'initiative de l'enseignante.


    Au Havre, ce sont des milliers de crèmes au chocolat, contenant de la gélatine de porc, qui, le 29 novembre, ont été détruites selon un "principe de précaution" quelque peu précipité. "Des employés [non musulmans] des cantines de la ville nous ont fait part de leur inquiétude au cas où l'information selon laquelle les desserts du jour contenaient de la gélatine de porc arrivait aux oreilles des enfants", explique Philippe Brunel, le directeur général adjoint au développement social et à la famille, à la mairie. Par souci "d'égalité et de sérénité", et parce qu'ils n'étaient plus certains que cette crème puisse être servie "partout, à tous les enfants", les responsables de la mairie ont pris la décision de changer le dessert du jour, à la dernière minute. Or certaines cantines l'avaient déjà fabriqué, et, faute de pouvoir le conserver, ont donc dû le jeter.

    Philippe Brunel indique qu'après cet "imprévu", des consignes claires vont être rappelées. "Dans les cantines de la ville, le seul plat pour lequel il y a substitution, c'est lorsque du porc est prévu au menu. Un autre plat de viande est alors proposé. Les familles le savent à l'inscription en début d'année." Quant à la marque de crème incriminée, elle sera à nouveau servie aux enfants, affirme-t-il aussi.

    Dounia Bouzar, chercheuse spécialiste de l'islam qui travaille régulièrement avec des collectivités locales confrontées au fait religieux, voit dans ces affaires "un malaise très français". "Dans ces deux cas, la neutralité des institutions est mise à mal, car ce sont elles qui sont amenées à interpréter des croyances religieuses. L'une valide le fait que le Père Noël est chrétien et rentre donc dans la définition de la chrétienté ; l'autre valide le fait que les enfants musulmans ne peuvent pas manger de la gélatine de porc et rentre aussi dans l'interprétation d'une norme islamique, qui n'est pas forcément partagée par tous."

    "Le problème est que l'on a encore du mal à bien définir la laïcité. Cela ne devrait pas être compliqué d'expliquer à toutes les familles que le Père Noël, ce n'est pas la même chose que la crèche, que cette fête est passée dans le registre culturel et qu'elle n'est pas discriminante. Il faut par ailleurs assumer le fait que les normes françaises, le dimanche férié ou les vacances de Noël, sont issues d'une tradition chrétienne. Quitte à ce qu'un jour des fêtes venues de minorités religieuses basculent aussi dans du culturel partagé par tous."

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  58. Une des sources d'un communautarisme en France :

    (*) Ian Johnson, Une mosquée à Munich. Les nazis, la CIA et la montée des Frères musulmans en Occident, JC Lattès
    Ian Hamel
    Lu sur le Point.fr
    http://www.lepoint.fr/monde/quand-la-cia-financait-les-freres-musulmans-06-12-2011-1404368_24.php

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  59. Comme en Tunisie, les frères musulmans tentent de déclasser la femme égyptienne et de restreindre les libertés individuelles
    09 décembre 2012 Par Giuliettalasubversive

    Le projet de Constitution égyptienne dominé par l'ambiguïté

    http://blogs.mediapart.fr/blog/giuliettalasubversive/091212/comme-en-tunisie-les-freres-musulmans-tentent-de-declasser-la

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  60. Le chantage identitaire pour légitimer la tyrannie
    09 décembre 2012 Par Youcef Benzatat



    La confusion dans la loi fondamentale du religieux et du politique, par l’entremise de la charia à travers l’article 2 de la constitution dans toute action normative, constitut sournoisement ! un outil de répression tyrannique contre l’éveil du citoyen et contre ses aspirations, universellement partagées, celles d’égalité des droits, de participation politique et d’épanouissement culturel.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/youcef-benzatat/091212/le-chantage-identitaire-pour-legitimer-la-tyrannie

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  61. GRR GRR GRR

    La commission de la sécurité nationale du Parlement iranien a adopté, fin novembre, un projet de loi qui oblige les femmes célibataires de moins de 40 ans de se munir de la permission de leur "tuteur" ou de l'accord d'un "juriste musulman" pour demander un passeport. Dans la législation islamique, le tuteur est le terme pour désigner le mari, le père, le grand-père et le frère, relate le site en persan de la Deutsche Welle. Cette loi doit maintenant passer devant le Parlement.

    Selon la loi actuelle, seules les filles de moins de 18 ans ont besoin d'une telle autorisation pour obtenir un passeport. Les femmes mariées doivent, quant à elles, fournir une autorisation écrite de leur mari. Ce projet de loi a suscité un grand émoi parmi les militants des droits des femmes et dans la société civile.

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  62. En Tunisie, les jeunes dansent contre l'Islam rigoriste:

    TUNISIEDANSE

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  63. Une interview de Salmann Rushdie dans Marianne:

    RUSHDIE

    Extraits:

    Oui, il y a eu un changement dans l'islam, et cela a beaucoup à voir avec ces madrasas où l'on enseigne une vision conservatrice, extrémiste de l'islam, où l'on cultive une attitude paranoïaque envers l'Occident, et où l'on propage l'idée - qui n'est plus religieuse mais politique - qu'il est à l'origine d'un vaste complot visant à détruire l'islam.

    Vous écrivez dans le livre : «Un nouveau mot avait été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l'islamophobie...»

    S.R. : Ce que je voulais dire, c'est qu'il devrait être possible pour chacun de nous de critiquer les idées des autres sans être aussitôt qualifié de ceci ou de cela. Or, on assiste depuis quelques années à des tentatives répétées de musulmans pour éviter toute discussion, toute critique de l'islam, en les qualifiant d'«islamophobie». Il est vrai que se développent en Europe des mouvements d'extrême droite qui s'en prennent aux minorités. Ce n'est évidemment pas acceptable, mais ce n'est pas la même chose de défendre des individus et de défendre leurs idées en interdisant de les discuter. L'islam n'est pas une race et l'idéologie n'est pas une catégorie ethnique.

    Pensez-vous que l'Occident soit trop faible face à l'islam ?

    S.R. : Oui. Je crois qu'il y a un glissement vers une sorte de relativisme culturel qui implique que nous devrions traiter l'islam différemment parce que l'islam est violent. Et ce qui se cache derrière ce respect pour l'islam est en fait de la peur. C'est très préoccupant, car nous avons besoin, dans ces pays où nous avons la chance qu'elle règne, de défendre la liberté. Vous la défendez ou vous la perdez. Voilà pourquoi je suis préoccupé : il faudrait tenir bon et nous sommes menacés par le renoncement.

    Défendre nos libertés, certes, mais comment ? Que pensez-vous, par exemple, des lois françaises sur la laïcité et l'interdiction du niqab ?

    S.R. : Je suis personnellement un opposant féroce à toutes les formes de voile. Je viens d'une famille musulmane. Mes parents étaient plutôt laïcs, mais une grande partie de ma famille ne l'était pas. Mon grand-père avait fait le pèlerinage à La Mecque, ma grand-mère était très conservatrice et beaucoup de mes tantes et cousines se décrivaient elles-mêmes comme des musulmanes pratiquantes. Mais aucune de ces femmes n'aurait jamais consenti à porter aucune forme de voile ! Elles considéraient toutes que c'était l'un des instruments d'oppression de la femme dans le monde musulman, qui renvoie aux autres interdictions : de conduire, de rencontrer des hommes en public, etc. Le hidjab, le niqab, la burqa, le tchador font partie d'un même projet de réduire la population féminine en esclavage.

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  64. Lors de ses vœux à la Curie, vendredi 21 décembre 2012, Benoît XVI s'est montré très combatif contre le mariage gay, dans le contexte d'une mobilisation accrue de l'Eglise dans tous les grands débats de société. Dans son discours, il a appelé à "lutter" pour une famille formée d'un père, d'une mère et d'enfants, menacée selon lui par une transformation affectant "l'homme lui-même".
    Si le discours ne cite pas le mot homosexuel et ne porte aucun jugement sur l'homosexualité, il vise clairement la légalisation du mariage gay – et surtout son volet concernant l'adoption, en France, aux Etats-Unis et dans d'autres pays. Sur ces questions, la position du Vatican reste inchangée, mais le ton se fait plus dur. "L'année de la foi", lancée en octobre par le pape, semble être l'occasion d'un branle-bas de combat sur ces questions de morale.

    "ICI EST EN JEU LA VISION DE L'ÊTRE"

    De manière très inédite, le pape a cité longuement, devant la Curie, l'argumentation du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, contre l'adoption par les couples homosexuels. Il a ainsi a évoqué le "traité soigneusement documenté et profondément touchant" du rabbin Bernheim, qui a "montré que l'atteinte à l'authentique forme de la famille, constituée d'un père, d'une mère et d'un enfant – une atteinte à laquelle nous nous trouvons exposés aujourd'hui – parvient à une dimension encore plus profonde". Il a observé : "Si jusqu'ici nous avons vu comme cause de la crise de la famille un malentendu sur l'essence de la liberté humaine, il devient clair maintenant qu'ici est en jeu la vision de l'être même, de ce que signifie en réalité le fait d'être une personne humaine."

    Dans ce discours, où il expose chaque année les préoccupations principales de l'Eglise, le pape a enfin dénoncé la "profonde fausseté de la théorie et de la révolution anthropologique" du "genre", qui estime que la société et l'éducation déterminent le vrai sexe d'une personne.

    Certains mouvements catholiques avaient organisé une imposante manifestation contre le mariage gay en France le 18 novembre. Un autre rassemblement national est prévue le 13 janvier.

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  65. Instance pluraliste rattachée au Premier ministre, le HCI fait le bilan de l'intégration depuis deux décennies et s'inquiète : «L'idée d'une intégration "naturelle" qui adviendrait au bout de plusieurs années de résidence en France commence à être remise en cause. La communautarisation de certains quartiers laisse entrevoir, au contraire, la possibilité d'une société éclatée en communautés, bien loin de l'idéal républicain d'assimilation.» Relevant qu'«au séparatisme social s'ajoute aujourd'hui le séparatisme culturel et géographique», le HCI estime que cette ghettoïsation n'est pas seulement produite par l'inégalité sociale et la discrimination, mais aussi par un brouillage des repères et des objectifs en matière de politique d'intégration. Celle-ci n'a cessé de zigzaguer, ces dernières années, entre «assimilation», «droit à la différence», «diversité», «dialogue interculturel», «insertion», «société multiculturelle», sans que les modalités, le contenu et la compatibilité de ces différentes notions soient vraiment définis.

    Alors que la plupart des pays européens ayant misé sur le multiculturalisme, de la Grande-Bretagne aux Pays-Bas, en passant par l'Allemagne, font le constat de sa «faillite» et en reviennent, la France, officiellement égalitaire, a en réalité «déjà largement emprunté la voie» d'un multiculturalisme de fait qui «ne fera qu'exacerber les tensions et ériger des communautés auxquelles les Français seront assignés, même contre leur gré».

    Soulignant les lacunes de l'accueil des étrangers (notamment dans l'apprentissage du français et des règles élémentaires du code civil) ainsi que les reculs en matière de laïcité, le HCI recommande au Premier ministre de trancher vite entre le principe républicain d'une «appartenance commune à la citoyenneté qui libère des entraves communautaires» ou «une citoyenneté conçue comme la reconnaissance et l'expression des particularismes qui tend à assigner chacun à son appartenance communautaire».

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  66. Les femmes en Israël soumises aux diktats des bigots:

    ISRAËL

    Et en Tunisie, d'autres bigots, relayés comme toujours par des femmes, veulent en revenir aux fondamentaux du machisme.

    TUNISIE

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  67. TUNISIE (extrait de L'Humanité)

    Le statut de la femme, la criminalisation du sacré sont plus que jamais au centre des débats du projet de Constitution.

    Envoyé spécial. Élue le 23 octobre 2011, l’Assemblée constituante disposait d’un mandat d’une année pour rédiger la Constitution, avant les élections législatives et présidentielle prévues théoriquement le 23 juin 2013, comme le proposait l’accord conclu entre les trois partis de la coalition au pouvoir, le 13 octobre dernier : Ennahdha (islamiste) et les deux partis de centre gauche, le Congrès pour la république (CPR) du président Moncef Marzouki, et Ettakatol de Mustapha Ben Jaâfar, actuel président de l’Assemblée constituante.

    Outrepassant son mandat, l’Assemblée constituante, qui est toujours en place, a fini la rédaction du projet de Constitution, lequel fait l’objet de débats publics dans les régions depuis le 23 décembre dernier. Le moins qu’on puisse dire est que ce texte ne fait pas l’unanimité ni parmi les partis ni parmi les acteurs de la société civile, surtout les femmes. Même les Nations unies l’ont critiqué. « Le projet de la nouvelle Constitution tunisienne ne parvient pas à se référer aux obligations internationales relatives aux droits de l’homme, que la Tunisie s’est engagée à respecter », observe le rapport de la mission d’experts onusiens à l’issue de sa mission en Tunisie au mois de décembre.

    Outre la question de l’égalité hommes-femmes, celle de la liberté de conscience et d’expression fait également débat. Certes, sous la pression de la société civile et des forces de progrès, Ennahdha avait renoncé, dans un premier temps, à ce que la charia soit la source de la législation et à l’instauration d’un haut conseil de la charia devant veiller à la conformité des lois votées avec l’islam. Le parti islamiste avait accepté que l’article premier de l’ancienne Constitution qui ne faisait pas référence au religieux soit maintenu en l’état. Une décision saluée par ses alliés comme une avancée et prouvant, si besoin était, qu’Ennahdha n’a pas pour objectif l’instauration d’un État islamique ! En fait, « il est sorti par la porte pour revenir par la fenêtre », ironise-t-on à Tunis où les moindres déclarations, propos, actions des islamistes dit modérés sont scrutés à la loupe. « Ce sont des rusés comme pas un. Ils ne font rien au hasard », confie Kacem Afaya, secrétaire général adjoint de l’UGTT. Il en est ainsi de l’article 23 du projet de Constitution où la femme est considérée comme « un complément de l’homme » et qui a provoqué une manifestation monstre des Tunisiennes. « Nous ne sommes pas des compléments d’objets directs ou indirects », avait alors réagi Fatma Ksila, militante des droits des femmes ! Les organisations de femmes tunisiennes, AFDT (Association des femmes démocrates tunisiennes) en tête, exigent tout simplement la reconduction du Code du statut personnel promulgué par Habib Bourguiba en 1956 et non un remaniement du projet d’article en question.

    Autre disposition constitutionnelle qui fait débat, la criminalisation du sacré. Outré par la projection du film Ni dieu ni maître, de Nadia Fanny, par la diffusion de Persepolis par la chaîne Nessma TV qui avait donné lieu à des violences salafistes et des poursuites judiciaires contre Nabil Karoui, le patron de la chaîne, et enfin par l’exposition des caricatures, en juin, à la Marsa, par des artistes tunisiens, toutes jugées diffamatoires envers l’islam, Ennahdha a tenté, via cet article, d’étouffer la liberté d’expression et, partant, la liberté de conscience. Et ce, sans compter d’autres dispositions, telles celles stipulant que l’islam est religion d’État, « principe non négociable » a clamé Ennahdha et, partant, que le président de la République doit être de confession musulmane !

    « Avec de telles dispositions, avertissait en septembre dernier l’universitaire Yadh Ben Achour, nous consacrons l’État théocratique. Vous pouvez dire adieu à la liberté qui vous a été offerte par la révolution. »

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  68. Martine Gozlan dans Marianne:

    Alors que Tunis, en grève générale, porte aujourd’hui en terre Chokri Belaid, l’opposant laïc à Ennahda assassiné le 6 février, la légende de l’islamisme modéré véhiculée par tous les faux experts médiatiques vole en éclats de sang.

    Besma Khalfaoui a le visage creusé par la douleur, mais ses mots jaillissent comme une source vive. La veuve de Chokri Belaid, sa petite fille serrée contre elle, ses amis et sa famille chantant l’hymne national, dit qu’elle pleurera plus tard, que ses larmes n’ont aucune importance. Elle continue, comme l’homme aimé qu’on lui a tué de quatre balles, à se battre pour une Tunisie démocratique. Vous connaissez le visage de Besma : elle a accepté de le montrer aux caméras et aux journalistes dans les ravages de la tristesse et le courage de la détermination. Le visage de Besma, penché sur le drapeau qui recouvre le corps de Chokri, puis levé, dévasté et énergique, vers ses interlocuteurs, est le « J’accuse » qui fait trembler aujourd’hui Ennahda, alors que le crime jette un pays dans la rue.

    Plus tard, on se souviendra de ces traits féminins à la douceur gommée par la brutalité de l’arrachement. Ce visage, accolé au portrait de l’homme assassiné, résumera la Tunisie qui marche sombrement en ce 8 février : il racontera l’insurrection des endeuillés.

    Ce visage de survivante, il faudrait que certains de nos beaux esprits, en France, osent le regarder, eux aussi. Vous savez, ces esprits forts qui se piquent d’expertise magistrale. Ces bons maîtres qui tournent en boucle, depuis des années, sur les plateaux et sur les ondes, pour nous expliquer par A+ B que les islamistes étaient devenus démocrates. Qu’il fallait être un niais ou un islamophobe pour ne pas croire à leur intelligence politique. Qu’il fallait mettre en veilleuse nos idées archaïques de laïcité pour ne surtout pas froisser un destin arabe forcément soumis aux ordres de l’éternel ciel identitaire.

    Qu’en conséquence, on ferait mieux de la boucler avec nos bavardages suspects.

    Aujourd’hui, c’est à ces clercs, à ces gourous divers, chercheurs, commentateurs, maîtres assistants de toutes les confusions, bien calés sur leur chaire de certitudes, que l’on conseille de regarder un instant, à la dérobée pour ne pas le salir, le visage de Besma, épouse d’un Tunisien patriote, démocrate et laïc. Le visage de la veuve de Chokri Belaid, assassiné parce qu’il jetait leur vérité et leur mensonge au visage des islamistes. Parce qu’il scandait son espoir d’une société juste, sociale, égalitaire : c’était un leader de gauche. Son besoin d’une société débarrassée du poison religieux politique. En un mot, un seul, raillé par ces experts nauséeux confits en dévotion devant l’objet islamiste de leurs recherches : une société laïque. Voilà ce que voulait Chokri Belaid et ce que refusent ses assassins.

    On leur conseille donc, à ces bavards qui ont absous par bêtise tant de crimes antérieurs, de regarder Besma : mais ils n’y arriveront pas. Regardaient-ils, du temps que l’Algérie saignait, le visage des femmes qui survivaient à leur mari, fils, frère, sœur égorgés par les islamistes ? Ont-ils compté, pendant les nuits d’infinie souffrance algérienne et musulmane, les cadavres des citoyens, citoyennes, paysans, profs, médecins, politiques, journalistes, instituteurs, écolières abattus par les islamistes, premiers tueurs de musulmans ?
    Ils ont la mémoire courte et la vision rétrécie, nos experts. Ils avalent et digèrent toutes les sinistres fariboles d’un parti politique qui a mis sa cravate des dimanches pour faire oublier les sabres et le khamis afghan des prêcheurs de djihad, ceux que Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahda, appelle avec bonté « nos enfants salafistes ».

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  69. Interview extraite de L'Humanité:

    Pour Ahlem Belhadj, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, une partie du camp islamiste joue la carte de la violence pour se maintenir au pouvoir.



    Comment réagissez-vous au discours du premier ministre islamiste, Hamadi Jebali, qui promettait mercredi soir 
un gouvernement « non partisan », après l’assassinat 
de Chokri Belaïd ?

    Ahlem Belhadj. Cette réaction 
est tardive. Il aurait dû réagir 
il y a longtemps. Il a exprimé 
une volonté de sortie de crise. 
Mais aussitôt, le parti Ennahdha 
a rejeté son initiative. Cela témoigne d’une crise désormais ouverte 
au sein de ce mouvement. Enfin, 
ces propositions sont unilatérales. 
Il n’y a eu aucune concertation. 
Rien ne garantit la rupture avec 
une façon fermée d’exercer le pouvoir et de prendre les décisions. Les islamistes considèrent que la 
majorité électorale permet de 
tout faire dans un pays en transition. Le pays est plongé dans une grave crise. Nous entrons dans une étape cruciale du processus engagé 
en janvier 2011.



    Les islamistes sont-ils tentés par le scénario d’une confrontation violente pour se maintenir au pouvoir ?

    Ahlem Belhadj. À mon avis, pour certains, oui. Rached Ghannouchi chef spirituel d’Ennahdha, considère les ligues de protection de la révolution (groupes de nervis salafistes aux méthodes violentes – NDLR) comme « l’âme de la révolution ». Au nom de la direction de son parti, le même a demandé la libération des assassins de Lotfi Naguedh, le militant de Nidaa Tounes tué le 18 octobre dernier à Tataouine. C’est une manière ouverte d’opter pour la violence. Ennahdha a beaucoup déçu sa base électorale. Surtout parce qu’il n’y a eu aucune mesure favorable au peuple sur le plan économique. Au contraire. La cherté de la vie devient insupportable. Le chômage n’en finit plus d’augmenter. Aux protestations sociales, ce gouvernement répond par la répression, la violence. Les électeurs ont expérimenté Ennahdha. Sans doute était-ce un passage obligé. En un an, les Tunisiens ont eu une claire illustration de ce que sont les islamistes au pouvoir.



    Les événements en Tunisie font-ils écho à la contestation égyptienne ?

    Ahlem Belhadj. À Tunis comme au Caire, le processus est toujours en cours. Les revendications populaires, dans ces deux pays, continuent de se faire entendre. C’est l’expression d’une résistance citoyenne contre un projet de société qui tourne le dos à ces revendications sociales.



    Les femmes tunisiennes furent les premières à résister aux islamistes. Sont-elles la cible de menaces ?

    Ahlem Belhaj. Oui, elles sont menacées par les régressions que les islamistes veulent inscrire dans la loi. Elles sont menacées dans leur vie quotidienne, avec une recrudescence des violences. Elles sont aussi les premières victimes des choix économiques ultralibéraux de ce gouvernement.

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  70. On peut de plus en plus clairement mesurer les forces qui s'opposent en Tunisie. D'un côté, des citoyens laïcs et féministes, se sentant proches des conceptions occidentales, de l'autre des citoyens plutôt religieux et traditionalistes, farouchement opposés à tout ce qui serait occidental.

    En France et singulièrement sur Mediapart, la mouvance anti-occidentale a pignon sur média, les thèses du PIR ayant un fort vent en poupe.

    En Tunisie aujourd'hui même les slogans des islamistes sont très explicites (Le Monde):

    Le centre de Tunis voit défiler, samedi 9 février, au moins 3000 personnes rassemblées à l'appel du parti islamiste au pouvoir Ennahda. Il s'agit de la première action de mobilisation du parti en Tunisie depuis l'assassinat de l'opposant à Ennahda Chokri Belaïd, le 6 février.

    "France dégage", "La Tunisie ne sera plus jamais une terre de colonisation" et "Le peuple veut protéger la légitimité" du pouvoir en place, crient les militants qui défilent sur l'avenue Habib Bourguiba, axe névralgique du centre de la capitale où se trouve aussi l'ambassade de France. De nombreuses pancartes en français sont brandies.

    De tels slogans s'inscrivent dans les mots d'ordre de la manifestation organisée à l'appel des jeunesses d'Ennahda, à savoir : "la défense de la légitimité de l'Assemblée nationale constituante" (où Ennahda est majoritaire), la lutte "contre la violence" politique, et l'opposition à "l'ingérence française" en réponse aux propos du ministre français de l'intérieur, Manuel Valls, ayant dénoncé la veille "un fascisme islamique qui monte un peu partout".

    La manifestation intervient également dans un contexte de tensions de divisions au sein du parti islamiste, le premier ministre Hamadi Jebali ayant annoncé la formation imminente d'un gouvernement de technocrates ce que son parti, dont la direction est plus radicale que lui, refuse.

    Dans la foule à Tunis, samedi, des militants salafistes ont ainsi brandi leurs bannières noires et des slogans appelant à l'unité des différents courants islamistes.

    La nuit précédente, d'autres manifestants avaient incendié les locaux de mouvements islamistes près de Sidi Bouzid, berceau de la révolution de 2011, alors que la Tunisie est plongée dans la tourmente après le meurtre d'un opposant.

    Les manifestants ont mis le feu au siège du parti au pouvoir Ennahda et à celui d'une ONG islamiste dans la ville de Souk Jedid à 17 km de Sidi Bouzid. Ils ont aussi incendié trois bureaux du siège de l'administration du district, ont indiqué des témoins à l'AFP. Des heurts ont aussi opposé dans la nuit à Sidi Bouzid même la police et un groupe de jeunes qui ont tenté de s'introduire dans un dépôt de la douane. Par ailleurs, par mesure de précaution, Ennahda a évacué les locaux du parti à Sidi Bouzid.

    Des heurts opposent régulièrement policiers et manifestants en Tunisie depuis l'assassinat mercredi de Chokri Belaïd, un opposant virulent aux islamistes d'Ennahda qui dirigent le gouvernement. Près d'une dizaine de locaux d'Ennahda ont été saccagés ces derniers jours.

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  71. Un excellent article qui remet quelques pendules à l'heure sur le prétendu "féminisme occidental et colonialiste blanc" fustigé par les adeptes du PIR:

    Féminisme

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  72. Mélenchon:
    J'apprends avec stupéfaction qu'une mission parlementaire française dirigée par le PS a rencontré hier officiellement Rached Ghannouchi à Tunis dans le bureau de ce dernier.

    Je déplore le soutien ainsi apporté à un parti d'extrême droite religieuse dont le chef n'a aucune fonction officielle dans les institutions tunisiennes.

    Cette visite faite en accord avec les autorités françaises est un coup de poignard dans le dos des démocrates tunisiens.

    C'est une faute politique de s'afficher ainsi aux côtés de M. Ghannouchi au siège du parti Ennahda, en plein tumulte institutionnel où ce parti d'extrême droite essaie de renforcer son emprise.

    Sans doute cette rencontre a-t-elle pour sens de légitimer l'action du parti ami du PS, Ettakatol, qui gouverne avec Ennahda. On mesure dorénavant toute l'hypocrisie des déclarations de Manuel Valls sur le "fascisme islamique" en Tunisie. Et la totale incompréhension par le PS du sens de la révolution citoyenne tunisienne.


    Et, en parallèle, Marianne publie une interview du vice président d'Ennahda, qui critique Ghannouchi et prône une grande modération:
    Ghannouchi

    Décidément, une bonne partie de la gauche française n'a rien compris au film, et soutient le pire (le PIR pour certains).

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  73. Une intéressante interview de Tareq Obrou:

    OBROU

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  74. Les Français se déclarent à une écrasante majorité (84%) opposés au port du voile ou du foulard islamique par des femmes travaillant dans des lieux privés accueillant du public (commerces, supermarchés, cabinets médicaux, crèches, écoles privées), révèle un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest France.

    Ce sondage, mené sur un échantillon de 1.004 personnes, représentatif de la population, selon la méthode des quotas, a été réalisé du 19 au 21 mars, après l'annulation par la Cour de cassation du licenciement d'une employée voilée de la crèche privée Baby Loup.

    La plus haute juridiction française a rappelé, par cette décision, la distinction qui était opérée dans le droit, conformément à la philosophie du modèle français de laïcité, entre l'espace public d'Etat (et les services publics qui en dépendnent) et le secteur privé.

    Selon le sondage de l'Ifop, "tout se passe donc comme si la distinction juridique entre espace public et lieu privé accueillant du public, rappelée par la Cour de cassation n'était pas opérante ou pertinente pour une écrasante majorité de la population".

    Ainsi, 84% des personnes interrogées sont opposées au port du voile ou du foulard islamique dans des lieux privés accueillant du public. Seules 12 % se montrent indifférentes et 4% favorables.

    L'Ifop relève que ces chiffres, "très tranchés, sont quasi identiques à ce que nous mesurions en octobre dernier concernant le port du voile ou du foulard dans les classes d'écoles publiques, auquel 89% des personnes interrogées étaient opposées", et nettement supérieurs à ceux qui concernaient alors leur port dans la rue ("seulement" 63% d'opposés en octobre).

    L'opposition au port du voile dans des commerces, crèches ou cabinets médicaux, "transcende les clivages politiques". Si 98% des sympathisants du FN et 92% de ceux de l'UMP sont sur cette position, elle est également partagée par 77% des proches de la gauche, au sein desquels ceux qui n'y sont pas opposés ne sont pas tant favorables (7%) qu'indifférents (16%).

    De la même façon, les écarts sont inexistants entre hommes et femmes (84% d'opposés dans les deux cas) et peu marqués selon les générations (76% parmi les moins de 35 ans contre 86% auprès des 65 ans et plus) ou les catégories sociales (82% d'opposés parmi les CSP+ contre 87% dans les milieux populaires).

    "L'opinion publique est donc dans ses multiples composantes très majoritairement en demande d'une conception beaucoup plus 'offensive' du principe de laïcité à la française", conclut le sondage.

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  75. Un article intéressant sur le regain de la notion de race dans certaines luttes:

    RACE

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  76. A l'heure oû au Maroc l'apostasie relève de la peine de mort, les femmes tchétchènes portent le voile contraintes et forcées.

    Certaines le portent et d'autres pas, c'est selon, mais, pour éviter les ennuis, la plupart des femmes mettent le foulard en Tchétchénie. Depuis 2010, Ramzan Kadyrov, l'homme lige du Kremlin dans la République musulmane de la Fédération de Russie, a imposé aux femmes de se couvrir la tête. Dès le primaire, les petites écolières doivent être couvertes, tandis que les jeunes filles et les femmes mariées sont fortement incitées à l'être aussi quand elles se promènent dans la rue, vont au cinéma ou entrent dans les bâtiments officiels de l'administration tchétchène.

    Pas besoin de légiférer, la parole du numéro un tchétchène a suffi, relayée par une campagne d'intimidation. De juin à septembre 2010, plusieurs jeunes femmes qui se promenaient dans les rues de Grozny tête nue ont été attaquées au pistolet à peinture. Le plus souvent, les attaquants étaient des membres des forces de sécurité de Ramzan Kadyrov. Celui-ci s'est exprimé...

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  77. Et ce cher Poutine, attentif aux voix des popes, va revoir les procédures d'adoption des enfants russes pour les pays qui ont adopté le mariage gay.

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  78. Chronique
    Quand les Américains attaquent la laïcité française


    Nos lois sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école et du niqab salafiste, mais aussi notre dispositif pour combattre les aberrations des sectes, déclenchent les foudres de la Commission américaine sur les libertés religieuses internationales qui parle de « laïcité française agressive » dans son dernier rapport ! Le fossé se creuse entre un communautarisme US intégral et une exception française à défendre plus que jamais, ici et maintenant.

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  79. Nous testons l’idée d’une journée mondiale sans voile.

    La date proposée est le 10 juillet 2014, jour anniversaire de la naissance de Thérèse CASGRAIN, politicienne canadienne de renom, fondatrice de la Fédération des femmes du Québec et chef de file de l’obtention du droit de vote des Québécoises en 1940. Pour symboliser l’appui au mouvement, lors de cette journée, nous proposons que soit portée une marguerite, par solidarité pour toutes les femmes dans le monde qui n’ont pas le droit, ou qui croient ne pas l’avoir, de laisser flotter leurs cheveux au vent. Pour toutes les femmes qui sont soumises à des diktats sexistes, que ce soit par l’éducation, par la pression de leur famille, de leur communauté ou de leur pays, par des lois religieuses, ou simplement par une conviction nourrie insidieusement par quelque mécanisme de ségrégation sexuelle que ce soit.

    Nous souhaitons obtenir un soutien significatif avant de lancer officiellement le mouvement. Notre cible est d’obtenir 500 votes d’appui.

    POUR SOUTENIR CETTE IDÉE, Visiter notre blog à SANSVOILE.ORG.

    Nous sommes sur Facebook/sansvoile et sur Twitter @sansvoile

    MERCI !

    À PROPOS DE NOUS

    Nous sommes un regroupement de Québécois qui veut promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes. Au Québec, comme partout en Occident, un des symboles les plus évidents de la ségrégation des femmes est le voile islamique. Que certaines femmes le portent par choix ne change rien au fait que ce vêtement soit un symbole sexiste et qu’elles véhiculent donc un message de ségrégation des femmes.

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