jeudi 11 octobre 2012

FEMMES ICI, FEMMES LÀ BAS









Là bas, au Pakistan...

Une balle qui rate de peu la tête, une autre qui la touche à l'épaule. Malala Yousufzai a échappé de peu à la tentative d'assassinat des talibans, ce mardi. Cette jeune pakistanaise de 14 ans s'était fait connaître mondialement en 2009 en dénonçant sur un blogue en ourdou de la BBC les violences commises par les talibans, qui incendiaient les écoles pour filles et assassinaient leurs opposants dans sa vallée de Swat, comme dans les régions voisines depuis 2007.

Malala Yousufzai a été attaquée mardi en plein jour par des combattants du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), allié à Al-Qaïda, à Mingora, la principale ville de la vallée de Swat, reprise par l'armée aux rebelles islamistes en 2009. Des médecins locaux avaient indiqué en premier lieu qu'elle était "hors de danger" car une balle ayant touché son crâne n'avait pas atteint le cerveau, mais des médecins d'un hôpital de Peshawar, grande ville du nord-ouest où elle a été transportée, avaient par la suite jugé son état "critique". Le mercredi matin, un haut responsable militaire a indiqué que des chirurgiens avaient retiré une balle de l'épaule de la lauréate du premier prix national pour la paix créé par le gouvernement pakistanais l'an dernier. En cas d'aggravation de son état de santé, un Boeing 737 de la compagnie pakistanaise PIA est prêt à décoller de l'aéroport de Peshawar, pour transporter l'adolescente à l'étranger, la destination la plus probable étant Dubaï, a indiqué à l'AFP le patron du groupe, Junaid Yusuf.



Ici,  Le Raincy, dans les beaux quartiers...

L'ancien ministre et ex-député UMP ÉRIC RAOULT, maire du Raincy (Seine-Saint-Denis), a été entendu mercredi matin dans le cadre d'une enquête pour violences conjugales après des plaintes de sa femme, avec laquelle il est en instance de divorce. Celle-ci a déposé plusieurs plaintes contre lui pour violences conjugales.

Ce matin, sur EUROPE 1, Éric Raoult se défend d'avoir battu ou même "bousculé" son épouse, ne reconnaissant que les insultes : "Je l'ai insultée, c'est vrai, mais dire à son épouse, qui a 15 ans de moins que vous, tu t'habilles comme une salope, ce n'est pas une violence conjugale", a déclaré le maire du Raincy.



Ici, Cour d'Assises du Val de Marne ...

La cour d'assises du Val-de-Marne a acquitté dans la nuit de mercredi à jeudi dix hommes poursuivis pour des viols collectifs sur deux jeunes femmes commis dans des cités de Fontenay-sous-Bois, il y a plus de dix ans, et condamné quatre autres à des peines allant de trois ans avec sursis à un an de prison ferme.

Après trois semaines de débats à huis clos, mais sous haute tension, la cour d'assises a reconnu des viols sur une seule des plaignantes qui, selon une de leurs avocates, ont eu le sentiment d'avoir assisté à un "naufrage judiciaire". Deux accusés ont été condamnés à cinq ans, dont quatre avec sursis, un troisième a été condamné à cinq ans, dont quatre ans et demi avec sursis, et le dernier à trois ans avec sursis. Les quatre condamnés l'ont été pour des viols commis sur Nina, 29 ans. Les quatre hommes poursuivis pour les mêmes faits sur Aurélie, 28 ans, ont été acquittés. Les plaignantes avaient entre 15 et 16 ans au moment des faits dénoncés.

Selon un avocat interrogé par L'AF,  les condamnés sont ceux qui ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec Nina en les présentant toutefois comme consenties. Parmi eux, le seul accusé à comparaître détenu. Il sera de nouveau jugé devant la cour d'assises du Val-de-Marne, du 2 au 6 novembre, pour l'assassinat de sa compagne et l'enlèvement et la séquestration de leur petit garçon en février 2010. Pour Me Amar Bouaou, avocat d'un condamné et d'un acquitté, Aurélie "ne peut pas se poser en victime. Elle a menti". Selon lui, "on évite un fiasco judiciaire, il fallait que des personnes soient condamnées". "Treize ans après les faits, l'échec est là. Quelle peine aurait un sens, quand on entend que des coupables de viols en réunion sont condamnés à trois ans avec sursis, on s'interroge", a dit Me Laure Heinich-Luijer, avocate des deux jeunes femmes.

Pour Me Clotilde Lepetit, une autre avocate des plaignantes, en revanche, "la cour d'assises a dit à Nina : on vous croit". Elle a cependant fustigé "les conséquences d'un dossier mal instruit" et les "failles judiciaires" dans le cas d'Aurélie. Lundi, l'avocate générale avait requis des peines de cinq à sept ans de prison pour huit accusés. Pour les six autres, elle s'en était remise à la décision de la cour, évoquant le "doute" et relevant le manque d'éléments à charge les concernant pour réclamer une peine. Au moment du verdict, quelques applaudissements ont accompagné les dix acquittements prononcés par la cour.

Du côté des acquittés, le soulagement prédomine ainsi qu'un "sentiment de justice", selon l'un d'eux qui souhaite garder l'anonymat. "C'est pas normal, il reste trois personnes condamnées", a-t-il nuancé. "Un mois de procès, c'est dur. C'est un cauchemar. Je suis soulagé, mais c'est un micmac. Les autres ne sont pas des violeurs", a affirmé un autre homme mis hors de cause par la cour. Le procès s'est déroulé dans une ambiance tendue, mais derrière les portes des assises, difficile de connaître le détail des débats qui ont toutefois semblé tourner à l'épreuve pour les deux plaignantes.

Les deux jeunes femmes, qui affirment avoir été violées à répétition dans des conditions particulièrement sordides, régulièrement absentes pour raisons médicales, n'étaient pas présentes à l'énoncé du jugement. Les treize accusés - un quatorzième est en fuite, le dossier d'un quinzième a été disjoint -, désormais âgés de 29 à 33 ans, parfois mariés et travaillant, ont toujours nié avec véhémence ces accusations et ont comparu libres à une exception près. Deux autres mis en cause, âgés de moins de 16 ans lors des faits, comparaîtront devant le tribunal pour enfants de Créteil. La date d'audience n'a pas été fixée.


30 commentaires:

  1. Manifestation de soutien à Malala au Pakistan.

    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/video/2012/10/11/pakistan-manifestations-de-soutien-a-malala-l-adolescente-attaquee-par-les-talibans_1773937_3216.html

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  2. Piqué à Passifou:

    La justice saoudienne a une manière bien particulière de choisir ses coupables. La Saudi Gazette rapporte qu’une Saoudienne âgée 23 ans, a été condamnée à un an d’emprisonnement et 100 coups de fouet pour adultère alors que cette dernière tentait de se faire avorter après avoir subi un viol collectif.

    Le tribunal de district de Djeddah a prononcé son jugement samedi après que la jeune fille ait avoué qu’elle avait eu une relation sexuelle forcée avec un homme. Son violeur l‘avait emmenée dans une maison de repos, à l’est de Djeddah, où lui et quatre de ses amis l’ont agressée sexuellement toute la nuit.

    Après le terrible évènement, la Saoudienne a alors confié qu’elle a alors découvert qu’elle était enceinte de 8 semaines, et avait donc pris la décision de se faire avorter à l’hôpital du Roi Fahd pour les forces armées. Une version confirmée par l’hôpital.

    En dépit du traumatisme vécu par la jeune femme, la justice a prononcé son jugement et a décidé qu’elle sera envoyée dans une prison à l’extérieur de la ville de Jeddah et recevra ses 100 coups de fouet après la naissance de son bébé, qui prendra alors le nom de famille de la mère.

    AB

    http://www.algerie-focus.com/blog/2012/09/16/arabie-saoudite-une-victime-dun-viol-collectif-est-condamnee-a-un-an-de-prison/

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    1. Commentaire politiquement correct dans le cadre de Médiapart : Quels salauds, ces réactionnaires catholiques !
      Je sais que c'est moyennement drôle comme blague, je sais que mon commentaire est complètement inutile, il ne sert à rien, il ne va rien changer à ce monde de merde. Mais je suis terrifié par les logiques absurdes auxquelles nous nous heurtons de tous côtés et j'ai été tenté par ce raccourci…

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    2. On ne peut de surcroît m'accuser de partialité: pour un événement là bas, j'ai cité deux ici...

      Pour souligner une fois de plus que l'on ne peut mettre de côté les notions de patriarcat, d'oppression exercée par le genre, que tout se tient. Avec un continuum entre des violences symboliques et criminelles.

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  3. Femmes résistantes, femmes en lutte pour défendre la laïcité!


    Où en est l'opposition syrienne ? Mercredi matin, alors que le président du Conseil national syrien, principale structure de l'opposition en exil, était auditionné à Paris par la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, un nouveau mouvement d'opposition était fondé à quelques centaines de mètres de là.

    Effritement, divisions, le CNS, qui était présenté comme la structure censée représenter l'ensemble de l'opposition ou presque, a perdu au fil des mois un nombre important de ses membres, jusqu'à sa porte-parole Basma Kodmani le 28 août dernier.

    Randa Kassis, fondatrice du nouveau "Mouvement de la société pluraliste" a elle aussi quitté le Conseil national syrien il y a quelques mois : "Je ne suis pas là pour critiquer le CNS, mais celui-ci est manipulé par un parti qui, depuis pas mal de temps, finance des islamistes extrémistes en Syrie. C'est pour cela que je l'ai quitté", justifie l'écrivaine syrienne.


    Le nouvel acteur qu'elle présente sur la scène des opposants syriens en exil s'adresse en priorité aux minorités dans le pays, instrumentalisées par Bachar al-Assad qui s'est toujours posé, comme son père, en tant qu'Alaouite, en protecteur des minorités.

    "Nous devons travailler avec tous ceux qui croient toujours à la laïcité et au pluralisme dans ce pays pour avoir ensuite, après la chute de Bachar al-Assad, une boussole politique. Nous avons commencé pour cela à travailler avec les Comités locaux de coordination. Nous voulons avoir une coopération avec toutes les composantes de la société syrienne et notre mouvement allie des Syriens alaouites, druzes, kurdes, syriaques, sunnites laïcs… de toute la société syrienne! Car nous luttons tous pour la même raison : la chute de Bachar al-Assad et une Syrie qui respecte les droits de l'Homme", a affirmé la jeune femme lors de la fondation de son mouvement aux côtés de Abdaziz Othman, membre du Conseil national kurde, Bassam Ishak, fondateur du Conseil national syriaque et Saleh S. un militant des Comités locaux.
    Une partition du pays ?

    Randa Kassis a quitté la Syrie à l'âge de 17 ans pour l'Allemagne puis la France. Engagée dès le début de la révolution, depuis l'étranger, elle avait donc intégré le Conseil national syrien et co-fondé il y a un an la coalition des forces laïques et démocratiques syriennes (CFLD). "D'origine chrétienne mais laïque", comme elle se définit, elle veut s'adresser à tous les Syriens. "Nous fréquentons tous des personnes de différentes communautés dans le pays, pourquoi cela serait différent dans la future Syrie?" interroge-t-elle.

    Alors que des combats font rage dans tout le pays, la jeune femme refuse d'envisager une partition de la Syrie, écartant l'idée d'une Fédération syrienne de micro-Etats confessionnels. "Il est beaucoup trop tôt pour parler de cela. Nous ne pourrions de toutes façons subdiviser notre pays que sur des critères géographiques. Il est inenvisageable de découper le pays en fonction des identités ou des religions. Et pour une raison de bon sens : les populations ne sont pas réparties dans le pays en fonction de ce critère. Vous avez une grosse communauté chrétienne à Homs, à Damas mais aussi à Alep. De même si l'Est du pays connaît une forte population kurde, nous avons un million de Kurdes entre Damas et Alep, que ferait-on d'eux ?"

    Des propositions qui suffiront à rallier nombre d'opposants aux côtés de Randa Kassis ? Alors que le pays est en prise aux influences islamistes des Frères musulmans et des groupes salafistes, il paraît aujourd'hui peu probable que cette structure puisse faire le poids face aux anciens partis politiques ou aux récents mouvements financés et soutenus par l'étranger. Mais il contribuera quoi qu'il en soit à faire valoir une parole laïque sur la scène politique syrienne.

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  4. En écho à Randa Kassis, une grande dame égyptienne défend la laïcité.

    Lors de la clôture du Forum mondial de la démocratie, l'Egyptienne Nawal El Saadawi a pris la parole. Cette femme de 80 ans, médecine, psychiatre, écrivaine, militante des droits de l'homme en général et des femmes en particulier a connu l'emprisonnement et la condamnation à la peine capitale dans son pays, avant de fuir aux Etats-Unis. 

     Selon elle, le Forum n'a pas atteint tous ses objectifs: on a parlé démocratie, solidarité , paix, en général, mais on a oublié la justice, or peut-on parler de démocratie sans justice? La réponse est non. Elle n'accuse pas seulement le Forum, mais aussi les organisations internationales comme l'ONU, voire les pays comme les Etats-Unis,  qui selon elle, sont souvent complices des régimes dictatoriaux. Les décennies d'existence de l'ONU n'ont pas fait avancer le développement dans de nombreux pays, la pauvreté, le chômage, les migrations se sont aggravés et la guerre est encore présente.

    Comment expliquer cet échec? Il faut d'abord poser le diagnostic, puis chercher des remèdes. Le diagnostic se trouve, selon Nawal El Saadwi, dans une mauvaise perception du monde. 

    D'abord elle critique la position occidentale ; ainsi elle estime que les notions de "proche" ou de "moyen" Orient, n'ont de sens que par rapport au monde occidental, alors que le monde est un tout; elle fustige les colonisateurs ou néo- colonisateurs qui ont imposé leurs mentalités et plus particulièrement par rapport à l'argent; la  mondialisation a conforté le pouvoir de l'argent. En partant de l'exemple de la Révolution égyptienne, à laquelle elle a participé - elle est revenue pour cela en Egypte - elle constate que les 20 millions d'Egyptiens qui ont manifesté place Tahir, ont été ensuite trahis parce que le pouvoir est passé aux mains des Frères musulmans soutenus par les Etats-Unis. Les objectifs initiaux de la Révolution se sont perdus au profit des défenseurs de la charia. Elle dénonce avec force la collusion entre religion et Etat, qui se retrouve ailleurs, comme en Israel.

    Les remèdes selon elle ne se trouvent pas à l'ONU, qui font le jeu des Etats-Unis, mais dans l'installation d'Etats laïcs qui seuls pourront instaurer l'égalité et la justice.

    (Merci à Geneviève Baas et à Marie-Caroline qui m'a indiqué ce texte)

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    1. En cherchant les résistants, on trouve !

      Voici une courte vidéo dans laquelle Ali Dilem, dessinateur de presse algérien, parle de son travail. On y voit passer quelques dessins très sympathiques

      http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=7hAM5vO2fq8

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  5. REVUES DE PRESSE

    L’IGNOBLE ATTAQUE DES TALIBANS PAKISTANAIS CONTRE MALALA Jeudi 11 octobre. La jeune blogueuse Malala Yousufzai est une battante. Elle est désormais une martyre. L’enfant Courage de la vallée de Swat a été «prise pour cible pour son rôle de pionnière dans la défense de la laïcité et de la soi-disant modération de l’esprit des Lumières», disent ses bourreaux

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/8366e570-1378-11e2-bc5e-69769336ed61/Lignoble_attaque_des_talibans_pakistanais_contre_Malala

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    1. Merci, Danyves. Au moins les bourreaux ne font pas dans la dentelle: ils disent tout de go qu'ils veulent tuer la laïcité et l'esprit des lumières.

      La tentation obscurantiste? Ce n'est pas un vain mot...

      Sur Mediapart, cet événement ne fait même pas l'objet d'une brève de la rédaction. Seule une abonnée en parle.


      Il est de nouveau clair que pour dénoncer fort justement le racisme anti-arabe et l'islamophobie, toute une partie de la gauche détourne les yeux des violences oppressives que certaines formes extrêmes de la religion musulmane font subir aux libertés, à la laïcité et aux droits des femmes.

      Il est donc si compliqué pour cette gauche de prendre simultanément en compte les deux problèmes ? Il faudrait éternellement sacrifier l'un pour sauver l'autre?

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  6. Monica
    Je pense que cet article devrait t'intéresser . Memri a toujours eu des articles de fond et une réelle analyse . Leurs informations sont en général sérieuses mais bien sûr orientées .

    ANSAR AL-HAQQ, le forum islamiste français fermé suite à l'arrestation de 12 suspects
    http://www2.memri.org/bin/french/latestnews.cgi?ID=FD36412

    En particulier cette partie là :
    II - Organisation d'une campagne contre la démocratie sur le forum Ansar Al-Haqq

    Un exemple d'activité entreprise sur le forum en France métropolitaine est une campagne lancée contre la "démon-cratie" ou "démon-crassie" peu avant les élections présidentielles de 2012.


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  7. Une illustration, à New-York, en anglais dans The Guardian :

    If anti-Muslim ads are protected, so must be my free speech right to protest
    I support freedom of speech – even Pamela Geller's right to her Islamophobic subway posters. But I will always challenge hate

    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/oct/12/anti-muslim-hate-speech-mona-eltahawy


    Mona Eltahawy
    guardian.co.uk, Friday 12 October 2012 12.30 BST

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  8. http://www.thenews.com.pk/article-71224-Malala-attack:-Key-suspects-arrested

    Malala attack: Key suspects arrested
    MINGORA: Police in Swat have arrested four key suspects including a woman in connection ...

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  9. Certains ajoutent une louche de piment violent dans la chorba :-(

    Le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a appelé les musulmans à continuer à protester contre le film anti-islam L'innocence des musulmans dans un message audio diffusé samedi sur des sites islamistes. "Je vous appelle à continuer à contrer l'agression américaine, croisée et sioniste contre l'islam et les musulmans", a-t-il déclaré à l'intention des jihadistes dans ce message de sept minutes.

    "J'appelle les autres musulmans à suivre leurs pas", a-t-il dit à propos des islamistes qui ont incendié le consulat américain à Benghazi en Libye et de ceux qui ont attaqué l'ambassade américaine au Caire, auxquels il a rendu un hommage appuyé.

    Il a dénoncé l'"Amérique, dont les lois permettent d'attaquer les musulmans et leur livre saint, le Coran, au nom de la liberté d'expression alors qu'elle juge ceux qui attaquent les juifs au nom de l'antisémitisme".

    Avant le chef d'Al-Qaïda, des branches régionales de son organisation comme Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), basée au Yémen ou Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avaient dénoncé le film et appelé à attaquer les intérêts américains à travers le monde.

    L'Innocence des musulmans, réalisé aux Etats-Unis et qui dépeint le prophète Mahomet comme un voyou aux pratiques déviantes, a offensé de nombreux musulmans et déclenché une vague de protestations antiaméricaines dans le monde musulman, qui a fait plus de 50 morts.

    (AFP)

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  10. ASIA NEWS Updated October 12, 2012, 9:45 a.m. ET

    Taliban Says Had Warned Pakistani Girl About 'Western Thinking'
    Associated Press

    KHAR, Pakistan – A spokesman for the Taliban's Swat Valley chapter says its leadership decided already two months ago to kill a 14-year-old activist, who was shot and seriously wounded this week -- and then sent out a hit squad to carry out the job.


    Spokesman Sirajuddin Ahmad says Malala Yousufzai was warned three times to stop her activities promoting "Western thinking," but she did not.

    He said the last warning was conveyed a week ago.

    Mr. Ahmad said two of the attackers had expertise in shooting people in the head. The hit squad carefully examined the girl's route from school to her home.

    The shooting of the teenage activist who spoke out in support of girls' education and against Taliban atrocities has horrified many in Pakistan and abroad.

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  11. http://www.thenews.com.pk/article-71346-Attack-on-Malala:-150-suspects-held

    Attack on Malala: 150 suspects held
    SWAT: Arrests and investigation continue in the wake of the high profile attack by the ..

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    1. Les réactions de protestation horrifiée sont apparemment très nombreuses au Pakistan. C'est très bon signe.

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    2. Extraits d'un texte de LUCIE PEYTERMANN (Libération)

      «Nous sommes tous des Malala.» Les pancartes sont brandies avec colère face au Parlement provincial de Lahore par plus d’une centaine de manifestants.

      La tentative d’assassinat de l’adolescente de 14 ans, connue pour son combat contre l’oppression talibane, a eu lieu mardi plus au nord dans le pays, à Mingora, la principale ville du district de Swat (nord-ouest), reprise par l’armée aux rebelles en 2009. Mais l’émotion est très vive à Lahore comme partout au Pakistan, où des veillées ont été organisées dans plusieurs villes.

      «Fossoyeurs». Malala a miraculeusement survécu à l’attaque du TTP. Monté dans le bus qui la ramenait de l’école, l’un des assaillants a demandé qui était Malala et a tiré trois fois : une balle est entrée dans le crâne de la jeune fille avant de ressortir et de se ficher dans son épaule. Elle était inconsciente vendredi, sous respirateur artificiel, et une partie de son cerveau aurait été endommagée. L’attaque a provoqué une avalanche de condamnations, au Pakistan et dans le monde.

      La vie de Malala et des habitants de sa vallée a basculé en juillet 2007, quand les talibans menés par le maulana (titre religieux honorifique) Fazlullah ont pris le contrôle de cette magnifique région aux pieds des montagnes de l’Hindou Kouch, imposant avec violence leur interprétation de la charia. Des écoles pour filles sont détruites par dizaines, les opposants pendus ou décapités.

      Début 2009, à 11 ans seulement, Malala se fait connaître des médias internationaux en racontant sa vie sous la férule des combattants islamistes dans un blog de la BBC en langue ourdou, écrit sous pseudonyme. Encouragée par son père, enseignant, elle y décrit comment les professeurs demandent à leurs élèves de ne pas porter l’uniforme pour ne pas se faire remarquer, ou parle de sa classe, qui se vide peu à peu à cause de la fuite de nombreuses familles. Malala sera l’une des seules voix à s’élever pour défendre le droit à l’éducation des filles. En avril de la même année, après des mois de combat qui ont jeté plus de deux millions de personnes sur les routes, l’armée reprend le contrôle de Swat. Mis à part des violences sporadiques, aucun incident majeur ne s’y était déroulé depuis.

      En attaquant Malala, les talibans ont trouvé l’occasion de refaire parler d’eux. «Ils savaient très bien qu’ils feraient la une des médias, explique à Libération Hasan Askari, analyste politique à Lahore. Même si la vie est redevenue normale à Swat, certains éléments talibans ne sont pas loin et continuent à être une menace.» Cet assaut contre une figure progressiste pointe une fois de plus la radicalisation inquiétante qui mine la société pakistanaise, mais aussi la réticence du gouvernement et de la classe politique en général à affronter ces extrémistes. «Cela ferait imploser la coalition gouvernementale», relève Askari. Une coalition fragile et soutenue par des partis religieux. «Les politiques condamnent le terrorisme, mais ils n’ont même pas le courage de prononcer le mot "taliban", c’est honteux», lance une activiste à Lahore.

      En 2011, Malala avait reçu le premier prix national pour la paix, créé par le gouvernement pakistanais. Elle a également fait partie des nominés à un prix international de la paix récompensant des enfants. L’occasion pour elle d’évoquer à nouveau son combat. Jeudi, la ministre pakistanaise des Affaires étrangères, Hina Rabbani Khar, a souhaité que cette attaque soit un «tournant» au Pakistan : «Ce que probablement beaucoup d’opérations militaires n’ont pas réussi à faire, Malala y est parvenue. Il faut poser cette question noir sur blanc. Soit nous allons vers le futur que Malala représente soit vers celui que les terroristes et les extrémistes veulent nous imposer.» Aux autorités et à l’armée pakistanaise, souvent critiquée pour ses liens troubles avec les islamistes, d’en décider.

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  12. La Place Tahir a été traversée par des violences aujourd'hui: les affrontements dans la capitale entre libéraux et islamistes font une centaine de blessés.

    Partisans et adversaires du président Morsi manifestaient séparément sur la place Tahrir quand les choses ont dégénéré. Les heurts ont duré plusieurs heures jusqu’en début de soirée.

    A l’appel des Frères musulmans, des centaines d’Égyptiens sont venus manifester contre l’acquittement cette semaine de plusieurs figures du régime déchu de Hosni Moubarak. Des personnes impliquées par ailleurs dans la mort de manifestants pendant la Révolution.

    “L’appareil judiciaire devra être nettoyé immédiatement après la démission du Procureur général, afin d’honorer la mémoire des martyrs morts pour la révolution”, témoigne un manifestant.

    Reste que le procureur général refuse de quitter son poste. Le président Morsi a bien tenté de le nommer à l‘étranger, mais selon la loi égyptienne le procureur général ne peut être démis de ses fonctions par l’exécutif.

    Les libéraux pour leur part manifestaient pour réclamer la formation d’une nouvelle commission constituante, actuellement dominée par les Frères musulmans.

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  13. Et là :

    http://www.guardian.co.uk/world/2012/oct/14/iran-neda-soltani-id-mix-up

    'Identity mix-up wrecked my life'

    Iranian lecturer tells how regime threatened her life after confusing her with shot protester Neda Agha Soltan
    25 comments

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  14. Les délices de la censure à propos d'un homme obligé de se cacher car victime d'une fatwa. N'en parlons surtout pas, ce serait islamophobe…
    ______
    Le plasticien Mounir Fatmi a réalisé une vidéo de six heures, directement inspirée du «Sleep» d’Andy Warhol, dans laquelle on voit Salman Rushdie dormir. Il a expliqué ainsi sa démarche:
    Compte tenu des menaces qui pèsent sur sa vie depuis tant d'années, plonger dans le sommeil reste une manière pour lui de se mettre en état de vulnérabilité.»
    La vidéo était au programme du festival «Vingt-cinq ans de créativité arabe», à L'Institut de Monde Arabe. Quelques jours avant l’ouverture de l’exposition, qui débutera mardi prochain, le vidéaste a appris que l’Institut refusait que l’œuvre soit projetée. Motif: elle est «trop sensible» vis-à-vis du monde musulman. La fatwa est dure, mais c'est la fatwa.
    Cette nouvelle intervient quelques jours après qu’une installation «blasphématoire» du même Mounir Fatmi sur le Coran a été déprogrammée du Printemps de Septembre à Toulouse. Quelques semaines après que la prime pour l’assassinat de Rushdie a été portée à trois missions de dollars par les mêmes Iraniens qui n'avaient pas supporté la parution des «Versets sataniques». Quelques semaines aussi après qu’un morceau de nanar tourné par un dingue a été utilisé pour plonger le monde musulman dans l’insurrection. Quelques mois enfin après l'annulation du Prix du roman arabe 2012. qui devait être remis en juin dernier à Boualem Sansal dans le même Institut du monde arabe.
    La nouvelle est tellement scandaleuse qu’on espère qu’il s’agit d’un malentendu. Que la direction de l’Institut du monde arabe courbe l’échine devant cette fatwa inepte, ça en dit long sur la lâcheté du monde culturel face à la susceptibilité démente d’une bande de mabouls.

    C’était d’ailleurs tout le propos de Mounir Fatmi: «J'ai été scandalisé par le silence des intellectuels arabes sur le sort de Rushdie et son combat pour la liberté de créer. Alors j'ai imaginé ce film comme un hommage.» Il poursuit: «Ce qui me gêne énormément, c'est que cela se passe en France, et non au Maghreb ou en Arabie Saoudite.»
    Comble de l’absurde, la vidéo sera remplacée par l’installation toulousaine interdite. On rappelle que, début octobre, des versets du Coran ont été projetés par erreur sur le sol du Pont-Neuf. Une femme avait marché sur un morceau de trottoir orné d’une sourate ectoplasmique. «On ne marche pas sur le Coran», avaient alors protesté quelques fanatiques, poussant la mairie à faire demi-tour.
    Pour ne pas trop déprimer, on préférera passer notre journée de mardi à lire «Joseph Anton», les mémoires romancées de Rushdie, dans lesquelles il raconte en détail les journées qui ont suivi sa condamnation à mort. Ou à dormir.
    David Caviglioli (Le Nouvel Ob)

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  15. Autre version (en provenance aussi du Nouvel obs)


    Une oeuvre polémique pour la communauté musulmane retirée du Printemps de Septembre à Toulouse
    Créé le 04-10-2012 à 13h40 - Mis à jour à 14h20
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    Nouvel Observateur

    TOULOUSE (Sipa) — Le Printemps de Septembre s'est dit "victime d'une forme de censure" jeudi après la décision de la ville de Toulouse et de l'artiste Mounir Fatmi de suspendre une oeuvre programmée dans le cadre du festival d'art contemporain et qui créait la polémique au sein de la communauté musulmane depuis deux jours.

    Mardi soir, le déclenchement inopiné d'une pièce de l'artiste d'origine marocaine Mounir Fatmi, consistant en une série de projections au sol mêlant des éléments calligraphiés du Coran et des images empruntées à l'art contemporain et notamment des rotoreliefs de Duchamp, avait provoqué un incident dans le centre-ville de Toulouse. Un attroupement de jeunes manifestants s'était formé pour manifester sa colère devant ses projections et une jeune femme qui, en passant, avait marché sur les halos de lumière, avait été giflée.

    Normalement projetée sur les trottoirs du Pont-Neuf, les week-ends, dans le cadre des "Soirées nomades" du festival et en présence de médiateurs, l'installation "Les Temps modernes, une histoire de la Machine" de Mounir Fatmi s'est déclenchée toute seule toute seule mardi soir du fait d'un "défaut de programmation informatique"".

    "L'oeuvre s'est mise à tourner sans l'encadrement des médiateurs qui étaient normalement présents pour l'expliquer et préciser qu'il ne fallait pas marcher sur les images projetées mais au contraire les contourner", a déclaré à Sipa le directeur du Printemps de Septembre, Régis Durand.

    "Voici la source de l'incident, provoqué par un groupe de jeunes manifestants qui se sont rassemblés pour contester le fait qu'on puisse marcher sur les paroles du prophètes. Mais cette oeuvre n'a rien de profanatoire ou de provocateur et ne se situe pas dans le registre des caricatures ni de films offensants ", se défend Régis Durand pour qui la pièce de Mounir Fatmi est "un hommage à la beauté de la tradition calligraphique de l'islam".

    Mercredi, après une réunion avec les représentants des associations musulmanes de Toulouse et les organisateurs du festival, la mairie et l'artiste qui devrait exposer prochainement à l'Institut du Monde Arabe, ont décidé de suspendre l'oeuvre en question. Une autre de ses pièces, programmée dans le cadre de ce même festival et consistant en une projection sur la façade de l'Hôtel Dieu est en revanche maintenue.

    "Mounir Fatmi ne voulait pas que son nom soit associé à une polémique totalement inutile. Nous nous sommes résolus à valider cette suspension mais c'est dommage et consternant", a réagi Régis Durand qui estime que le festival est "victime d'une forme de censure".

    De son côté, le Conseil régional du culte musulman de Midi-Pyrénées affirme que la communauté musulmane de Toulouse n'a jamais demandé la suspension de l'oeuvre. "Nous respectons la démarche artistique et nous condamnons la réaction violence de cette personne (qui avait pris à partie une jeune femme, ndlr). C'est l'artiste lui-même qui a décidé de suspendre son oeuvre car il a estimé que les conditions n'étaient pas réunies. L'erreur vient des organisateurs qui n'ont pas maîtrisé leur installation", a déclaré Abdellatif Mellouki, membre du bureau exécutif du CRCM Midi-Pyrénées.

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    1. Le moins que l'on puisse dire est que tout cela n'est pas clair.

      Voir un article du Monde du 6 octobre:

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/06/un-artiste-marocain-se-resout-a-retirer-une-uvre-jugee-blasphematoire_1771154_3224.html

      qui se termine ainsi:

      "Le contexte toulousain et le contexte général ne sont pas bons, admet aussi M. Fatmi. Mais, faut-il attendre que le contexte soit 'parfait' pour faire de l'art?" S'il a travaillé sur le thème de la "sacralité", l'artiste ne souhaite pas que ses œuvres sortent du registre artistique. Il a préféré couper court à toute polémique. "Je ne tiens pas à être récupéré par l'extrême droite", insiste-t-il.
      Il ne cache pourtant pas un certain désarroi. "Le Coran, la tradition arabo-musulmane m'appartiennent autant qu'à d'autres : tout le monde s'en félicite lorsqu'ils sont exposés au Louvre. Avec cet incident, j'ai l'impression d'avoir été dépossédé de mon propre héritage."
      Il défend l'idée d'utiliser des extraits du Coran dans son travail, qu'il a présenté dans des pays musulmans. "Il est bon d'en permettre une lecture ouverte, critique. Mais je constate un climat général de crispation. En 2006, j'ai présenté des glaçons d'eau bénite, sans aucun problème. J'en ai parlé dernièrement à la BBC : j'ai reçu depuis de nombreux mails indignés ! Comme si tout le monde avait besoin de protéger sa foi ; en fait, cela dénote d'une espèce de doute."
      M. Fatmi veut croire que cette tendance refluera pour laisser place au débat, en dépit d'une autre déconvenue subie par son installation, prévue à l'Institut du monde arabe à Paris, à partir du 10 octobre. "Ils m'ont demandé de ne pas présenter Sleep, une œuvre animée dans laquelle apparaît le visage endormi de Salman Rushdie", assure-t-il.

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  16. Campagne Avaaz initiée par Najat Vallaud Belkacem

    Permis de violer
    http://www.avaaz.org/fr/rape_impunity_in_france/?coGLUbb

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  17. Un article dans Courrier International sur la prise de conscience par les Pakistanais du danger taliban après la tentative d'assassinat de Malala:

    MALALA

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  18. Malala Yousafzai: police question hospital 'well-wishers'

    Pair stopped at Birmingham trauma centre treating Pakistani girl who Taliban shot after she campaigned for education rights

    Haroon Siddique and agencies

    guardian.co.uk, Tuesday 16 October 2012 12.28 BST
    Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), the militant group that has said it shot her, has threatened to attempt to kill her again if she recovers.
    A Downing Street spokesman said on Monday that "security has been taken into account", but gave no specific details. Rosser said the hospital and West Midlands police were "comfortable with the levels of security".

    http://www.guardian.co.uk/world/2012/oct/16/malala-yousafzai-hospital-pakistan-birmingham

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  19. Art : on pourrait le poster sur presque tous tes billets .. j'ai choisi celui là qui me paraissait le plus évident .

    Pétition avaaz
    L'espoir de Malala

    A l'attention du président du Pakistan Asif Ali Zardari, du Premier Ministre Raja Pervez Ashraf et du gouverneur de la province Khyber Pakhtunkhwa Syed Masood Kausar:
    Nous appelons le Pakistan à développer un programme de soutien à la scolarisation de chaque enfant par la construction d'écoles, la formation de professeurs et le soutien financier aux familles dont les filles sont scolarisées. Tous les gouvernements et les organisations internationales doivent jouer leur rôle pour garantir que le million d'enfants non scolarisés puisse accéder à l'éducation

    http://www.avaaz.org/fr/l_espoir_de_malala/?boGLUbb&v=18807

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  20. Dans Le Grand Soir, Esther Vivas dénonce le projet de ramener les femmes espagnoles au foyer.

    FEMMESAUFOYER

    En voici un extrait:

    Dans la mesure où l’on coupe dans les services publics de base, comme la santé et l’enseignement, et dans des prestations sociales diverses, comme la Loi de Dépendance, il y a tout un travail de soin, invisible mais nécessaire, qui finit par retomber, majoritairement, sur les femmes. L’attaque frontale contre un Etat Providence en piteux état, de même que le transfert du coût de la crise sur les secteurs populaire se fait sur notre dos.

    Si, nous analysons les chiffres des personnes inactives en 2010 fournit par l’Institut National de Statistiques (INE) ; 96,4% des personnes qui avaient déclaré ne pas chercher du travail pour raisons familiales (élever les enfants, s’occuper d’adultes malades, de personnes handicapées, etc.) étaient des femmes. Et dans la mesure où elles ont des enfants, leur taux d’occupation diminue. Sans enfants, le taux d’emploi des femmes se situait à 77%, tandis qu’avec enfants il était de 52%. Par contre, le taux d’occupation masculin n’en était pas affecté et il augmentait même dans le cas d’hommes ayant des enfants. Conclusion : la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée se réalise grâce à l’exclusion du travail, à la précarité et/ou à des rythmes de vie frénétiques et intenable pour de nombreuses femmes.
    D’autres mesures prises par le gouvernement, telles que le gel des pensions et l’allongement de la période de calcul pour la cotisation de pension, ont également des conséquences très négatives pour nous. Une plus grande présence dans l’économie informelle et, bien souvent, une vie professionnelle intermittente, du fait des soins à des personnes dépendantes, rendent difficile d’atteindre les annuités de cotisation minimales.
    Les femmes sont en tête des emplois mal payés et socialement dévalorisés. Sur l’ensemble des contrats à temps partiel, 77,6% sont occupés par des femmes. Et la précarité de l’emploi, encore plus encouragée par la dernière réforme du travail, rend d’autant plus difficile de garantir notre autonomie et la conciliation d’une vie personnelle et familiale. Ainsi, il est important de souligner que les deux sexes ne partent pas sur un pied d’égalité sur le marché du travail. Les femmes gagnent en moyenne près de 22% en moins par an que les collègues masculins, selon la dernière Enquête Annuelle sur la Structure des Salaires publiée en 2009 par l’INE, et cette discrimination salariale augmente avec le niveau d’études.
    Outre ces coupes dans nos droits sociaux et du travail, nous devons affronter une offensive réactionnaire croissante contre nos droits sexuels et reproductifs. Le projet de réforme du PP sur la Loi d’Avortement, qui veut limiter encore plus les conditions, les délais et les cas concernés pour avorter, et qui nous fait revenir plusieurs années arrière, n’est que la pointe de l’iceberg de politiques qui cherchent à imposer un modèle de sexualité hétérosexuel, axé sur la reproduction, et à contrôler la capacité reproductive des femmes. Ils ne veulent pas que nous ayons le droit de décider de nos propres corps ni de nos vies, de là découle la menace d’un châtiment pénal en cas d’avortement.

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  21. Les femmes sont TOUJOURS les premières victimes des crises économiques .. Derrière c'est le niveau d'instruction qui en pâtira ..

    "En 2008, les effets de la crise ont été moins brutaux pour les femmes européennes que pour les hommes, mais dès 2009 la courbe du travail s'inverse : les femmes sont touchées par une crise silencieuse." précise Elisabeth Morin-Chartier.
    Comme le dit Elisabeth Morin Chartier : elles deviennent la variable d'ajustement
    Impact de la crise économique : Les femmes victimes d'une crise silencieuse

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  22. Gordon Brown (dans Huffington):
    Après l'information tragique cett
    e semaine au sujet de Shiwa Hasmi, 16 ans, originaire du district de Bardiya au Nepal, j'ai demandé à différents gouvernements et aux Nations Unis de renforcer les lois contre le mariage des enfants, et en faveur de l'éducation des jeunes filles. Shiwa est décédée à l'hôpital après avoir été brûlée suite à son refus d'être mariée de force.

    Elle est décédée à l'hôpital de Katmandou mercredi, alors qu'elle était traitée pour ses brûlures à 90%. C'est son prétendant, enragé, qui lui a versé du pétrole sur le corps alors qu'elle dormait dans sa maison le 9 décembre.

    Notre résolution pour cette nouvelle année 2013 doit être de mettre fin à cette pratique barbare qui consiste à marier de force dans des mariages sans amour des jeunes filles, encore enfants.

    Shiwa est décédée tragiquement, souffrant de ses horribles blessures. Elle a passé deux jours dans un hôpital local trop pauvre pour payer ses traitements, avant que le gouvernement n'agisse. Mais il était déjà trop tard pour la sauver quand elle a été transportée à l'hôpital spécialisé de Katmandou.

    Les lois sur les mariages d'enfants ne sont encore pas respectées dans bien des pays, ou les lois en vigueurs sont tellement obsolètes que des fillettes sont tenues de se plier aux mariages et sont mariées contre leur gré. Elles ne sont pas en capacité de dire non, et de faire valoir leur volonté de continuer leur éducation et d'aller à l'école.

    Quelque 10 millions de filles sont mariées chaque année alors qu'elles sont encore enfants, les empêchant ainsi d'aller à l'école. C'est l'une des principales raisons à la déscolarisation de 32 millions de fillettes. Une étude suggère qu'au cours des dix prochaines années, plus de 100 millions de fillettes seront déscolarisées, mariées de force.

    Si chacune de ces fillettes allait à l'école, alors nous aurions une chance de mettre fin aux mariages d'enfants. L'éducation universelle ne sera possible que si les jeunes filles grandissent en tant qu'enfants, pas en tant que jeune mariées.

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  23. Un prédicateur saoudien a préconisé de voiler intégralement les fillettes à partir de l'âge de deux ans pour éviter le harcèlement sexuel, s’attirant des protestations dans la presse et sur les réseaux sociaux.

    Lors d’une intervention sur la chaîne d'émissions religieuses Al-Majd, cheikh Abdallah Al-Daoud a estimé qu’il fallait «imposer le hijab (voile) aux fillettes à partir de deux ans», ajoutant qu’il fallait prendre exemple sur «les pays du sud-est asiatique». Selon la tradition musulmane, les filles doivent porter le voile couvrant les cheveux à partir de la puberté.

    «Si la fillette peut susciter un certain désir, ses parents doivent lui couvrir le visage et lui imposer le voile (...) pour ne pas tenter» les pervers, a estimé le prédicateur. «La fillette peut tenter les agresseurs sans le savoir», a-t-il encore dit, déplorant le grand nombre de cas d’agressions et de viols d’enfants dans le royaume.

    Les propos du prédicateur, relayés sur les réseaux sociaux, ont suscité de vives protestations. «Nous souhaitons que de tels propos ne soient pas grossis et interprétés comme étant une fatwa» (édit religieux), a déclaré l’influent prédicateur Salman Al-Audah.

    Pour sa part, l'écrivain Badria al-Bicher s’est étonnée, dans un éditorial publié par le quotidien Al-Hayat, que le prédicateur «appelle à voiler les fillettes au lieu de proposer une loi contre les agressions sexuelles et une campagne de sensibilisation dans les écoles et les médias».

    Les propos du prédicateur ont été violemment critiqués sur Twitter. «C’est la victime qui est blâmée», s’est insurgé un internaute. Cette affaire intervient alors que l’opinion publique dans le royaume ultra-conservateur est encore sous le choc de la légère condamnation d’un prédicateur reconnu coupable du viol et du meurtre de sa fille de cinq ans.

    (AFP)

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