samedi 22 février 2014

BON ET MAUVAIS GENRE





Paul Klee, Angelus Novus

Bon et mauvais genre

Monica



Suite aux grandes rumeurs et aux grands mouvements de foule contre la "Théorie du Genre" à l'école, je suis allée explorer la Toile et j'en suis revenue effarée,  partagée entre la désolation, le fou-rire nerveux et la colère.

Des sites religieux (de sensibilité chrétienne, musulmane ou judaïque), des associations (Civitas, Égalité et Réconciliation, Riposte Laïque, le Bloc Identitaire) et des "personnalités" (Zemmour, Soral), semblent mordicus convaincus que le gouvernement actuel  est engagé dans une vaste et perverse entreprise de formatage des enfants.


Le grand soupçon
L'objectif pédagogique du gouvernement, notamment de Vincent Peillon, serait d'arracher les enfants à l'influence éducative, morale et religieuse de leurs parents pour leur imposer des valeurs morales et spirituelles particulières et une religion laïque se substituant à toutes les religions et les détruisant. Comme cet enseignement inclurait la sensibilisation à une conception du genre montrant la composante sociale de la féminité et de la masculinité et affirmant la légitimité des pratiques homosexuelles, l'identité sexuelle des enfants deviendrait incertaine, ce qui pourrait les faire glisser vers l'homosexualité.

Ce projet diabolique s'articulerait autour d'une conception totalitaire de la laïcité (dont je ne parlerai pas ici) et d'un monstre nommé la "Théorie du genre", qui aurait été élaborée de façon clandestine par des "lobbies homosexuels et lesbiens" (LGBT) dans le but de s'infiltrer à l'école pour pouvoir pratiquer la pédophilie et imposer l'homosexualité. Notons que, à ce grand soupçon sur les homosexuels (dont je ne parlerai pas non plus ici) s'ajoute dans certains sites et associations la crainte d'un grand complot mondial fomenté par diverses instances dont la franc-maçonnerie, qui seraient en train d'imposer un "Nouvel Ordre Mondial" en détruisant les bases de la famille, de la religion et de la société afin d'assujettir tous les individus dès l'enfance. La théorie du genre et la laïcité en seraient les principaux fers de lance  dans le cadre de l'école {Notes (1) à (10)}.

Voir la théorie du genre ainsi caricaturée et vilipendée est très choquant pour la féministe que je suis. Comment cette notion, source de progrès  pour l'humanité, peut-elle nourrir de telles croyances et faire l'objet d'un tel soupçon? 


Lumineuse théorie du genre
Non, la théorie du genre n'est ni clandestine ni scandaleuse. Mettant en lien un grand nombre d'études pluridisciplinaires, elle énonce que nos sociétés patriarcales utilisent le genre sur un mode pléthorique pour contraindre les hommes et les femmes à une bipartition très rigide des rôles, alors qu'ils ont beaucoup plus de similarités que de différences.

Contrairement à ce qui est dit par leurs détracteurs, les études sur le genre ne nient pas les différences anatomiques et physiologiques entre les sexes dont elles prennent acte, mais elles s'attachent à rappeler que l'être humain est un corps et une psyché immergés dés la naissance dans une société  et une culture. On naît et on se développe certes avec un bagage génétique XY ou XX, une vulve ou un pénis, des seins proéminents ou plats, plus ou moins d'œstrogène, de progestérone ou de testostérone, un utérus ou des testicules, une capacité ou une incapacité de gestation, mais toutes ces différences ont peu d'incidence sur l'existence sociale des hommes et des femmes, qu'elles se contentent de colorer ou de transitoirement modifier. Et surtout l'existence de ces différences ne devrait en aucun cas justifier que les femmes soient d'éternelles mineures, assujetties à leur père, mari, chef, devant demander l'autorisation de conduire, de voter, d'ouvrir un compte bancaire, et empêchées d'entreprendre telles études et d'exercer tel métier, afin de sagement devenir et rester les anges du foyer.

Les études sur le genre sont inscrites dans le mouvement des sciences contemporaines, qui ont analysé les effets de l'environnement non seulement sur la physiologie, mais aussi sur les gènes, apportant ainsi la contradiction à l'idéologie naturaliste qui cherche à fixer comme lois naturelles immuables ce qui est en fait produit socioculturel.

Ainsi, on sait que certaines substances (pesticides) peuvent avoir un effet délétère sur la santé, provoquer des dysfonctionnements qui deviennent ensuite héréditaires, c'est à dire transmis génétiquement (ce que les lobbies agro-alimentaires dénient et veulent évidemment invalider) (11). Si le génome lui-même évolue en fonction de l'environnement physico-social, il apparaît que la nature peut aussi être un fait de culture.

On sait que l'alimentation et l'exercice physique modifient la stature, le poids, la masse graisseuse et musculaire, permettant d'accomplir certaines tâches et même de battre certains records sportifs. En consultant des statistiques comparatives,  on peut mesurer l'évolution du corps des garçons et des filles en quelques décennies. Preuve s'il en était besoin que le corps est façonné par les pratiques sociales (12).

On sait que les habitus de genre sont très différents selon les contrées et selon les époques. Pour donner un exemple trivial, les hommes urinent parfois assis et les femmes debout. Ainsi que le disait Marcel Mauss en 1936, les techniques du corps sont au croisement de trois domaines : biologique, sociologique et psychologique. « Nous nous trouvons partout en présence de montages physio-psycho-sociologiques de séries d'actes » (13). Pierre Bourdieu parlait de "l'hexis corporelle", qu'il définissait comme « la mythologie politique réalisée, incorporée, devenue disposition permanente, manière durable de se tenir, de parler, de marcher, et, par là, de sentir et de penser » (14).

On sait que la technologie progressant, les humains ont besoin de moins en moins de force physique pour exercer certains métiers et réaliser certaines tâches. Ce qui était inaccessible aux humains de faibles poids et force musculaire leur est désormais accessible.

On sait que chaque cerveau est, au delà du genre, unique, car il se modèle en fonction de l'expérience singulière de l'individu. Un violoniste développe de façon importante une aire motrice qui restera, chez un non musicien, plus petite. Le cerveau d'un chat privé d'expériences visuelles se développera avec un moignon de cortex visuel. Chaque cerveau, doté de mécanismes de plasticité et de connectivité, est capable de s'adapter à un grand nombre de situations, d'engranger une masse de connaissances et d'apprendre à en inhiber. Il peut faire tout cela, qu'il soit dans un corps d'homme, de femme, de blanc, de jaune ou de noir. D'une certaine façon, résume Philippe Lambert,  la plasticité est aux ordres de l'environnement (15).


La grande peur
Les études sur le Genre se sont appuyées sur une somme très importante de travaux anthropologiques, ethnologiques, sociologiques et psychologiques. Il se dégage de ces milliers d'articles et d'ouvrages que l'humanité n'est pas sans savoir que l'identité sexuelle est en grande partie un produit du conditionnement social. Les sociétés en sont si convaincues qu'elles se sentent depuis toujours obligées de marquer le genre au fer rouge parfois jusqu'à la mutilation: pieds bandés des Chinoises empêchant toute autonomie; excision et infibulation des Africaines les privant de tout plaisir amoureux.

Le Genre prétendument "naturel" est si ténu, si fragile et instable,  qu'il a fallu de tous temps l'inscrire et le réinscrire dans la chair et dans l'esprit. Il a fallu marteler le message pour que les filles deviennent des femmes fémininement conformes et les garçons des hommes virilement conformes, chacun étant assigné à une place et à un rôle définis par une bipartition rigide du monde qui appauvrit les potentialités tout simplement humaines des uns et des autres. On peut être de genre féminin et développer des qualités et capacités qualifiées de masculines, être de genre masculin et développer des qualités et capacités qualifiées de féminines, d'autant plus que le psychisme de l'être humain comporte des potentialités à la fois féminines et masculines (ce que Freud avait appelé la bisexualité). On peut être un père (géniteur) maternel et une mère (génitrice) paternelle. C'est essentiellement la culture qui donne à ces qualificatifs leur contenu, à ces caractéristiques leur signifiant, au delà des déterminants  hormonaux et des "instincts".

Si l'on fait l'hypothèse que l'humanité n'est pas sans savoir que la bipartition du genre est une entreprise psychosociale devant sans cesse être renouvelée, confortée,  on comprend mieux pourquoi ceux qui affirment le caractère irrémédiablement "naturel" et rédhibitoire du Genre protestent avec autant de violence quand ils apprennent que leurs enfants vont être sensibilisés au caractère contingent et donc non obligatoire de cette bipartition. Sans doute sentent-ils, au fond d'eux-mêmes, que cette prétendue "nature"  procède d'une construction, d'un formatage et d'un dressage qu'ils ont eux-mêmes subis étant enfants et qu'ils croient devoir perpétuer avec leurs propres enfants. Il leur faut coûte que coûte transmettre à leurs enfants "la Norme", qui est "l'évidence de la nature" (éventuellement telle que Dieu l'a faite).

Pour justifier leur rejet, certaines de ces personnes affirment que les études sur lesquelles la théorie du genre repose n'ont apporté aucune preuve scientifique du caractère contingent de la bipartition des rôles, et qu'elles ne sont donc que des idéologies. Jetant à la poubelle des trésors d'observations patientes et de coûteuses réflexions conceptuelles, ces personnes disent que l'on ne sait rien de l'influence de la physiologie sexuelle et des hormones et que l'on doit donc se garder d'enseigner aux enfants quoi que ce soit qui vienne de la Théorie du Genre. On pourrait leur rétorquer que les stéréotypes sexistes,  misogynes et homophobes qui sont actuellement diffusés dans les livres destinés aux enfants n'ont pas apporté la preuve de leur pertinence scientifique. Quelle science se permettrait d'affirmer que la Norme fait Loi ?


La pauvreté inhérente à la bipartition
Mettre l'accent sur la seule différence de genre aboutit à ne pas tenir compte de l'extrême diversité des expériences et des identités humaines. En fait, il existe certes des différences entre  hommes et femmes, mais il existe toutes sortes d'autres différences interindividuelles produites ou renforcées par l'expérience. C'est pourquoi on observe parfois plus de ressemblances entre tel homme et telle femme que dans certains cas entre deux hommes ou entre deux femmes. L'identité humaine transcende très largement l'identité de genre, comme elle transcende l'identité de couleur, de classe, de langue ou d'ethnie.

Car ne nous y trompons pas: en se fondant sur une idéologie naturaliste, la stratégie de la bipartition du genre opère un masquage. Elle tend à travestir la puissance des mécanismes sociaux possiblement oppressifs qui assignent à chaque être, en fonction de sa "naissance", une identité et un statut social fixes. Rappelons-nous qu'il y a encore quelques années, on prétendait que les enfants d'ouvriers avaient génétiquement un QI bas, ce qui expliquait leur absence ou leur rareté sur les bancs des universités.

La révolution française n'est pas terminée, écrivait en 2008 Vincent Peillon. Ce n'est sans doute pas un hasard si ce titre de livre, associé à une Théorie du genre vouée aux gémonies, est devenu un repoussoir sur la Toile.

Ne sonne-t-il pas en effet comme une menace pour tous ceux qui voudraient que surtout du genre rien ne change, afin de laisser dans les limbes les potentiels de vie interdits, forclos ou refoulés ?

Références












(13) Mauss M. Les techniques du corps.  Journal de Psychologie, vol. xxxii, n° 3-4, 15 mars-15 avril 1936

(14) Pierre Bourdieu, Le Sens pratique, L1-C4, p. 117.

51 commentaires:

  1. C'est Melchior.

    Billet excellent.

    RépondreSupprimer
  2. Merci, Melchior.
    Il m'a été dit que vous aviez mis le lien de ce billet sur Mediapart.
    Je viens d'aller voir les commentaires. Entre ceux qui me voient comme une propagandiste, ceux qui me soupçonnent de vouloir publier gratuitement mes billets sur Mediapart, et ceux qui m'insultent, il reste une petite place pour un intérêt. Le club de Mediapart dans toute sa merveilleuse ouverture ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La charmante abonnée qui me traite de propagandiste s'imagine-t-elle que je sers la soupe au gouvernement? Ou alors imagine-t-elle que je fais partie des lobbies LGBT qui font de l'entrisme dans les écoles?

      En tout cas, la cause du Genre ne motive guère les escouades du club.

      Supprimer
  3. De Theophraste R dans Le Grand Soir:

    L’ordre moral facho-catho à particules sied à l’aile droite de l’UMP. Ainsi Jean-François Copé s’émeut d’un petit livre promis à une diffusion confidentielle qu’il a propulsé en tête des ventes.

    Victor Hugo crucifia (hum !) jadis cette engeance sans grandeur d’âme ni mémoire : « Il est utile de déclarer que c’est le drame moderne qui a inventé l’inceste, l’adultère, le parricide, l’infanticide et l’empoisonnement et de prouver par là qu’on ne connaît ni Phèdre, ni Jocaste, ni Œdipe, ni Médée, ni Rodogune ».

    Théophraste R. (j’ajoute : ni Titeuf).

    PS. N’allez pas répéter à Copé que les athlètes des premiers jeux olympiques étaient encore plus nus que lui dans la piscine de Ziad Takieddine, marchand d’armes injustement persécuté par la Justice.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Excellent billet, Monica. Pour une fois, je suis d'accord avec l'âne.
      J'ai particulièrement apprécié que tu postes les liens . Je n'avais lu que très peu cette littérature.
      Le choix que tu fais me rappelle, par le vocabulaire employé, certains mails.
      J'ai constaté aussi que Riposte Laïque, qui s'est fait jeter de l'UFAL, annonce maintenant clairement la couleur.
      Au nom de la protection de nos chères petites têtes ( blondes forcément blondes), la haine de l'autre est omniprésente.Je plains ces enfants.
      Et ça fait froid dans le dos.

      Supprimer
    2. Merci, chère Netmamou.

      Les échanges que nous avons les uns avec les autres nourrissent nos réflexions, dont j'ai ici proposé une petite synthèse sur un seul des niveaux.

      Il reste deux grosses questions: la laïcité et le soupçon devant les homosexuels et l'homosexualité.

      Supprimer
  4. Signalons un excellent article de Jean Paul Brighelli sur
    La sexualité à l'école

    RépondreSupprimer
  5. Excellent et plein de bon sens, de la part de quelqu'un qui a observé les enfants et ... qui se souvient de sa propre enfance.
    L'Innocence enfantine est un fantasme des adultes. Il suffit d'observer ce qui se passe dans une cour de récréation d'école maternelle.Et encore une fois, de ne pas être coupé de sa propre petite enfance. Mais cela demande un effort !

    RépondreSupprimer
  6. Brighelli est quelqu'un de très intéressant car il est au cœur de l'école, dont il est un passionné.

    Parleur nous parlera sans doute de ses livres, qu'il a lus avec un immense intérêt ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh oh, doucement ! J'en ai lu qu'un, moi. Il en a écrit d'autres ? J'irai voir. En tout cas, la Fabrique du Crétin, je l'ai dévoré. Étincelant d'intelligence et solidement instructif.
      Le type est prof. Normale Sup, agrégé de lettres. Avec ce bagage il a commencé par enseigner en ZEP. Selon l'antiphrase euphémistique de rigueur dans la novlangue, cet acronyme qui désigne les endroits où on n'essaye même plus de faire semblant de croire qu'on va enseigner quelque chose aux enfants veut dire Zone d'Éducation Prioritaire. Tellement prioritaire que les inspecteurs se gardent bien d'y mettre les pieds : Brighelli y a travaillé dix ans (10 ans !) sans jamais être inspecté. Et sans se décourager : essayer d'emmener e plus haut possible les mômes qu'on lui confie, il a ça dans le ventre.
      Et il raconte. Il sait de quoi il parle : il a tout fait, collège, lycée, université. Maintenant il arrive en fin de carrière et il enseigne en prépa dans un lycée d'excellence à Marseille...
      Ce qu'il raconte est à mourir de rire mais c'est pas drôle du tout. L'Éducation nationale livrée à Diafoirus. Le total mépris pour les enfants des classes populaires qui sont arrivés en masse au Collège et qu'il ne faut surtout pas stigmatiser en leur enseignant des choses qu'ils ne connaissent pas. Le tout avec les meilleures intentions du monde. Bon sang, quand je m'exaltais en mai 68 je n'imaginais pas que c'était aux plus cons d'entre nous qu'allait revenir le soin de réformer l'enseignement. Et ça, pour le réformer, ils l'ont réformé, comme on réformait les vieux chevaux de ligne : en les envoyant à l'abattoir.
      On comprend mieux pourquoi il y en a tant qui arrivent en 6ème sans savoir lire ni écrire. Et on çe demand bien comant sa va finire. Je crains fort que le nouveau ministre, Peillon, n'ait pas plus que ses prédécesseurs pris la mesure du chantier à mettre en œuvre et que le retour à une école des apprentissages soit une fois de plus différé sine die.
      J'ajoute que si je suis évidemment favorable à une éducation sexuelle selon la "feuille de route" qui a tant fait couler d'encre et à une vigilance dans la chasse aux stéréotypes sexiste des bouquins scolaire, je tremble en pensant que ce travail très important et si délicat à mettre en musique va être confié à la même camarilla de connards suffisants qui bouzille littéralement l'enseignement depuis des décennies.
      Lisez Jean-Paul Brighelli, la Fabrique du Crétin (préface de B. Lecherbonnier, pas mal non plus).

      Supprimer
  7. Gazette d'@rrêt sur images, 323

    Parfois, on doit se pincer. Ainsi, après la masturbation à la maternelle, le débat politique national traite donc du livre "Tous à poil". Ou de son homologue "Papa porte une robe". On en est là ? Oui, merci Copé, on en est là, à voir d'augustes quinquagénaires penchés sur un sein, une fesse, une bretelle, dans des livres pour entants. Et le pouvoir n'est pas plus à l'aise que la droite. Empêtré dans l'accusation de vouloir rééduquer les enfants, sous couvert d'études de genre et de lutte contre les stéréotypes, le voilà qui hésite, bafouille, recule parfois. Déclenchée par le débat sur le mariage pour tous, la panique sexuelle qui s'est emparée d'une partie du pays semble ne jamais devoir finir. Le temps que l'orage passe, profitons-en pour nous pencher sur les livres pour enfants. Sujet passionnant. Comment sont-ils conçus, édités, avec quelles précautions pour ne pas choquer les âmes sensibles, et qui décide de les recommander, ou non, dans les établissements scolaires ? Notre émission est ici (1).

    RépondreSupprimer
  8. De JL Mélenchon sur son blog:

    Comment Jean marc Ayrault et François Hollande ont-ils pu penser que le sociétal ne rejoindrait pas le social et le fond culturel du pays? Cela montre, mieux que tout, leur méconnaissance du pays, et davantage encore de son Histoire profonde. A force de penser l’économie en anglais et le social en allemand, ces deux bouchons ballottent sur une mer inconnue d’eux ! Erreur stupéfiante. On ne peut dissocier la question de l’égalité des droits civils de celle des droits sociaux. Dès qu’il s’agit d’égalité, c’est tout un en France depuis le « big bang » de 1789 ! Seuls des hommes aussi inconsistants que ces deux-là peuvent autant méconnaître la réalité culturelle profonde de la France. Un objectif comme le mariage pour tous, et à présent celui de la procréation médicalement assistée (PMA), en toute hypothèse, bousculent des préjugés et habitudes très profonds. Ce sont donc des questions qui doivent être traitées au grand jour, devant tous, et avec une intense mobilisation, de l’explication et des tâches que nous disons « d’éducation populaire ». La perception de ces questions par l’élite mi chair mi poisson à la Hollande est totalement hors de la réalité. Elle s’imagine une France de classe moyenne supérieure émancipée de tout conservatisme et capable d’imposer à tout le reste du pays ringardisé une façon de vivre.

    C’est ne rien comprendre aux classes moyennes supérieures et au conservatisme. En fait, sur les sujets sociétaux, les lignes de clivage traversent toutes les catégories sociales. Elles ne se répartissent ensuite sur l’axe traditionnel droite-gauche qu’au prix de l’explication et de la campagne de conviction permettant à chacun de faire le lien entre les divers aspects de ses convictions spontanées. Faute d’explication politique, le curseur entre conservation et mouvement donne rarement la prime au mouvement. En effet, le conservatisme sociétal reçoit toute l’énergie de l’ordre établi, celui de la génération antérieure, surtout quand celle-ci est si puissante dans la société, comme c’est le cas encore aujourd’hui. Le dire, ce n’est pas du tout relativiser l’importance des sujets en cause. C’est même le contraire. C’est situer leur centralité et la méthode d’action pour atteindre les objectifs. Mais encore faut-il commencer par admettre la légitimité du conflit.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Excellente mise au point de Mélenchon.
      A noter qu'il donne son vrai sens aux termes d'éducation populaire, qui ne saurait être assimilés à " l'abrutissement des masses" :-))

      Supprimer
    2. Oui, l'explication politique a été très très flageolante en amont, avec des rétropédalages sidérants en aval.

      En aval, voyant que la rumeur contre "La Théorie du Genre" enflait, avec son cortège de fantasmes très archaïques, Peillon et Belkacem n'auraient jamais dû renier la "Théorie du Genre", mais au contraire en expliquer en termes simples le sens exact.

      Car, avec leur rétropédalage, ils ont donné du grain à moudre aux adeptes de la théorie du complot, qui n'avaient pas besoin de ça pour enflammer leurs poudrières...

      Supprimer
  9. Sur le site Egalité et réconciliation, cette annonce:
    Conférence de Farida Belghoul à Marseille
    23 février 2014. «Pour l’interdiction de la théorie du genre à l’école»

    Farida Belghoul, présidente du mouvement JRE, vient à Marseille pour nous parler de ce mouvement populaire qui se mobilise comme un seul homme(*)pour sauver l'enfance d'une idéologie dangereuse qui porte atteinte à la pudeur et à l'intégrité des élèves.

    (*) ça parle tout seul ;-)

    RépondreSupprimer
  10. A propos du Genre, une chronique de
    CAROLINE FOUREST

    RépondreSupprimer
  11. Ce n'est qu'un sondage, et on connaît tous les biais des sondages. Cependant, en cette période où des groupes prennent la parole au nom de "tous", de "la majorité", ce sondage, publié par le Huffington, est intéressant.
    _____

    Voilà de quoi donner à penser aux opposants au mariage pour tous et à l'avortement qui manifestent au nom des catholiques de France et s'auto-proclament "porte-parole de Jésus".

    Les catholiques français se montrent progressistes sur les sujets de société. C'est ce qu'indique un surprenant sondage BVA pour Le Parisien Dimanche/Aujourd'hui en France.

    90% des catholiques interrogés sont ainsi favorables au droit à l'IVG (91% pour l'ensemble des Français). Les catholiques pratiquants réguliers (8% des Français) sont en revanche plus réservés note Le Parisien : ils sont 63% à l'approuver.

    Selon le sondage, 54% des catholiques interrogés se prononcent pour le droit au mariage des couples homosexuels contre 61% pour l'ensemble de la population française.

    Ils sont 42% à approuver le droit à l'adoption pour les couples homosexuels (50% pour l'ensemble de la population) et 30% (contre 39%) à admettre que les couples homosexuels puissent avoir recours à la procréation médicalement assistée (PMA).
    92% des catholiques se montrent favorables à l'utilisation du préservatif (91% de l'ensemble des Français).

    Par ailleurs, si 87% d'entre eux souhaiteraient voir autoriser le mariage des prêtres, 84% donneraient la possibilité aux femmes de devenir prêtre.

    RépondreSupprimer
  12. Bonjour,
    Il me semble préférable de rester sur les études de genre plutôt que de parler de théorie du genre. A part cela encore une bien belle contribution, Monica.
    Le retrait de la Loi famille (57% des français favorables à la PMA, 59% opposés à la GPA de toute façon hors projet de Loi) n'est pas intervenu au lendemain d'une simple « manif pour tous » mais après que l'archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, et celui de la Mosquée de Villeurbanne, Azzedine Gaci ont défilé côte à côte avec la « manif pour tous » à Lyon. Ce n'est pas anodin. On reste face à une gauche qui n'ose pas être laïque à l'égard des musulmans. Une droite qui lâche les catholiques pour soutenir la confrérie St Pie X. On reste dans la confusion entre respect des minorités, et allégeance aux minorités pour quelques paris électoraux de droite ou de gauche, contre la volonté et l'intérêt de la majorité de la population, croyante ou hors religions.
    Le rapprochement, évidemment prévisible, entre les barbons et les barbus est en cours et ce n'est évidemment pas sous la houlette de partis ou de personnalités politiques qui ont la République sincèrement à cœur...
    Amicalement, Caroline

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chère Caroline

      Je crois que par esprit de rébellion, je garderai le mot Théorie du genre car la théorie, par définition, propose un ensemble d'explications, de notions et d'idées sur le Genre, pouvant inclure des lois et des hypothèses, induites par l'accumulation de faits trouvés par l'observation ou l'expérience. Toutes les études sur le Genre partent du même constat: la bipartition stricte des rôles féminins et masculins, qui se fait depuis longtemps au détriment des femmes, et qui ampute l'humanité et les êtres humains d'une grande part de leurs potentialités. Ce qui a des effets dans tous les domaines de la vie sociale.

      J'apprécie fort que tu soulignes les motifs du rétropédalage du gouvernement, sur un sujet qui ne heurtait pas autant de citoyens qu'il a été dit... Les autorités religieuses main dans la main ont fait ployer le gouvernement, relayées par des têtes de pont de toutes obédiences, hélas des femmes encore une fois.

      Le sujet du Genre est très étroitement lié à celui de la laïcité et du pouvoir des religions.
      Si on recule sur l'un, on recule sur l'autre. On le constate une fois de plus.

      Amitiés

      Supprimer
  13. Lu dans Le Monde:

    Quand elles ont reçu la lettre du procureur de la République, elles sont « tombées de l'armoire ». Sarah (tous les prénoms ont été modifiés) a lu qu'elle ne pourrait pas adopter Julie, 3 ans, mise au monde par son épouse, Delphine, après une insémination artificielle avec donneur anonyme au Danemark. Ce n'était que l'avis du parquet, et il ne sera pas forcément suivi par le tribunal. Mais, sur le coup, elles ont cru que c'était terminé. C'était un vendredi soir de décembre, elles en ont pleuré tout le week-end. Ont songé à partir en Belgique.
    Le courrier parle de « contournement de la loi » et de « filiation maternelle frauduleusement établie », car il y a soupçon de recours à la procréation médicalement assistée (PMA), réservée aux couples hétérosexuels infertiles en France. « On s'est dit : demain matin, les gendarmes viendront nous prendre Julie ! »

    Il n'en a rien été. La petite est à l'école. Ses dessins sont accrochés un peu partout dans l'appartement lumineux de la famille, installée dans le centre-ville de Marseille. Elles ont pensé arrêter la procédure, pour ne prendre aucun risque. Finalement, elles continuent, car elles ont découvert après avoir contacté l'Association des parents gays et lesbiens (APGL) qu'elles n'étaient pas seules dans leur cas. Elles savent aussi que, dans d'autres régions, plusieurs adoptions comparables ont été prononcées sans aucune difficulté. Car, en la matière, le parquet, qui représente l'Etat, ne parle pas d'une seule voix.

    La suite
    ICI

    RépondreSupprimer
  14. Le gouvernement de l'Ouganda vient d'adopter une loi de

    Répression de l'homosexualité

    Elle a suscité des critiques virulentes, notamment de la part des Etats-Unis, allié-clé de Kampala, qui avaient récemment averti que l'entrée en vigueur de cette loi « compliquerait [ses] relations » avec Kampala. « Le projet de loi antihomosexualité en Ouganda, une fois promulgué, sera plus qu'un affront et un danger pour la communauté gay d'Ouganda. Ce sera un pas en arrière pour tous les Ougandais », avait souligné le président Barack Obama. « Personne ne devrait subir des discriminations, ou être puni pour qui on est ou qui on aime », a aujourd'hui déploré la conseillère de sécurité nationale du président américain, Susan Rice, sur son compte Twitter, ajoutant qu'il s'agit d'un « triste jour » pour ce pays et le monde entier.

    Mais le président ougandais a assuré ne pas se laisser impressionner. « Les étrangers ne peuvent pas nous donner des ordres. C'est notre pays. [...] Ils doivent être avec nous, s'ils ne le veulent pas qu'ils gardent leur aide », a-t-il martelé après avoir paraphé la loi : « Je conseille aux amis occidentaux de ne pas faire [du sujet] un problème » car « ils ont beaucoup à perdre ».

    « Imposer des valeurs sociales d'un groupe à notre société, c'est de l'impérialisme social. Maintenant, vous nous dites que nous devrions vivre comme vous. Pas du tout ! » a poursuivi M. Museveni, dont le gouvernement fait déjà l'objet de sévères critiques occidentales pour sa corruption endémique et le sort réservé aux homosexuels.

    Le président ougandais, un chrétien évangélique au pouvoir depuis 1986, avait initialement indiqué qu'il ne promulguerait pas la loi antihomosexualité car il est « mal de punir une personne parce qu'elle est anormale », qualifiant les homosexuels de « malades ».

    Il avait ensuite annoncé avoir changé d'avis après consultation d'un groupe de « scientifiques » qui lui ont assuré que l'homosexualité était « comportementale, pas génétique ». Lundi, il a également fustigé le sexe oral, pratique selon lui encouragée par le monde occidental. « La bouche sert à manger, elle n'est pas faite pour le sexe. Je veux mettre en garde nos enfants », a-t-il lancé.

    M. Museveni avait déjà, au début de février, promulgué une loi antipornographie, interdisant notamment certaines manières de s'habiller « provocatrices », bannissant les artistes légèrement vêtus de la télévision ougandaise et surveillant de près les sites consultés par les internautes.

    Les homosexuels sont l'objet de persécutions et de violences pouvant aller jusqu'au meurtre en Ouganda, pays où l'homophobie est largement propagée par les très influentes Eglises évangéliques. Le Prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu a jugé que cette loi rappelait les tentatives des nazis et du régime d'apartheid de « légiférer contre l'amour ».

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. « Mis à nu ! Les 200 principaux homos d'Ouganda identifiés ». La « une » du tabloïd ougandais Red Pepper laisse peu de place au doute quant à ses intentions, au lendemain de la promulgation par le président Yoweri Museveni d'une loi durcissant la répression de l'homosexualité.

      Le journal, habitué des ragots sordides, de préférence sexuels, publie mardi 25 février une liste de deux cents personnes qu'il dit être homosexuelles. Parmi elles, un responsable d'une association de défense des minorité sexuelles, un prêtre catholique, une rappeuse renommée et une militante connue de la cause homosexuelle.
      Tous les noms cités sont relativement connus en Ouganda. Figurent quelques homosexuels affichés, mais la grande majorité — dont ceux de défenseurs de la cause homosexuelle — sont ceux de personnes n'ayant jamais fait état publiquement de leur orientation sexuelle.

      « PENDEZ-LES »

      « La chasse aux sorcières médiatique est de retour », a tweeté Jacqueline Kasha, célèbre activiste de la cause homosexuelle en Ouganda, et dont le nom avait été cité en octobre 2010 dans un autre tabloïd qui avait publié les identités de cent prétendus homosexuel(le)s sous le titre « Pendez-les ».

      Supprimer
    2. Dans Le Monde aujourd'hui

      Loin de se sentir coupable ou honteux de son choix, le chef de l'Etat ougandais, un fervent chrétien évangélique au pouvoir depuis 1986, l'a au contraire assumé sans fard. Dans un entretien à CNN, il a même exprimé toute sa répugnance envers les homosexuels, des êtres « dégoûtants ».

      Ce faisant, l'homme fort de Kampala épouse habilement, « et non sans arrière-pensées », les idées de la plupart de ses concitoyens, opposés non seulement à l'homosexualité, mais aussi à « l'imposition de normes sociales par les anciennes puissances coloniales occidentales », indique la chaîne d'information américaine. « Légiférer sur des questions de morale ne coûte pratiquement rien aux responsables politiques. C'est aussi très bon pour la popularité », souligne le Washington Post.

      Lire : En Ouganda, un tabloïd publie le nom des « 200 principaux homosexuels »

      Sans surprise, note le LA Times, les associations de défense des droits de l'homme ont fustigé un texte « abject ». Quant aux homosexuels ougandais, certains ont affirmé qu'ils préféraient mourir plutôt que de vivre sous la coupe d'une loi qu'ils réprouvent. « Cet Ouganda qui déraille », selon les mots de La Libre Belgique, va-t-il faire des émules ? Sa posture, en tout cas, « envoie un signal alarmant au reste du continent africain (où l'homophobie est largement répandue) », conclut la Deutsche Welle.

      Supprimer
    3. La Cour suprême indienne a confirmé mercredi la loi, datant de 1860 où l'Inde était encore sous domination britannique, qualifiant l'homosexualité de crime. Une décision "rétrograde" selon des associations pour les droits des homosexuels qui prévoient des manifestations.
      De son côté, Amnesty International estime que cette décision était "un coup dur pour les droits à l'égalité, à la dignité et la vie privée de chacun". Ce jugement "ramène l'Inde en arrière de plusieurs années vis-à-vis de son engagement de protéger les droits élémentaires", a ajouté G. Ananthapadmanabhan, directeur général de l'ONG en Inde, dans un communiqué.

      La Cour a cassé un arrêt pris par un tribunal de New Delhi en 2009 qui dépénalisait les rapports entre adultes consentants de même sexe, renvoyant au parlement la décision de légiférer sur un tel sujet. La Haute cour de la capitale indienne avait considéré en 2009 que l'article 377 du code pénal de 1860, datant de l'ère coloniale sous domination britannique, qui criminalise les relations homosexuelles consenties, surtout la sodomie, constituait une "violation des droits fondamentaux" de la Constitution. La Cour suprême en a décidé autrement, jugeant cet article conforme à la loi fondamentale. "Il revient au parlement de légiférer sur ce sujet", a déclaré le juge G.S. Singhvi dans sa décision mercredi. La décision de la Haute cour de Delhi était contestée par plusieurs groupes religieux du pays, en particulier par des dignitaires musulmans et chrétiens, qui avaient fait appel devant la Cour suprême.

      "Le pouvoir législatif doit envisager de supprimer cet article de la loi conformément aux recommandations de l'avocat général", a ajouté le juge G.S. Singhvi, qui doit partir à la retraite jeudi. Jusqu'à présent, la loi pénale qualifie l'homosexualité de comportement "contre nature" puni d'une amende et de dix années d'emprisonnement. Même si la législation est très rarement appliquée, des associations de défense des gays se plaignent de vexations, intimidations, voire harcèlements par des policiers.

      Supprimer
    4. A propos de la fellation, mise en cause par le président ougandais au même titre que l'homosexualité, (des pratiques qui seraient issues de l'Occident dégénéré), un article de Libération qui donne un aperçu un peu moins étroit de cette pratique: ICI

      Supprimer
  15. Dans Marianne.fr. , de Juan S.

    Elle était là, Christine Boutin, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, toute concentrée sur sa nouvelle croisade. Là, assise entre Farida Belghoul et l'activiste de Civitas, pour une énième attaque contre un complot qu'elle jugeait mondial sur la théorie du genre. Expérience terrifiante...

    L'ancienne ministre s'affichait ce jour-là dans une conférence aux rangs éparses, mais à la tribune fournie. Assis à ses côtés, on retrouvait notamment Alain Escada, l'agité de CIVITAS qui fustigeait encore récemment la diffusion du film Tomboy sur ARTE, l'abbé Guillaume de Tanoüarn, activiste intégriste, la désormais célèbre Farida Belghoul que l'on avait croisé aux côtés d'Alain Soral dans une autre conférence à l'automne dernier au théâtre de la main d'Or - siège des spectacles de Dieudonné; et Béatrice Bourges, présidente auto-proclamée du Printemps français. Bref, que du beau monde rassemblé autour d'une même cause, la lutte contre l'homosexualité et la théorie du genre.

    La conférence était « réservée aux médias indépendants » précisait le carton, et notamment consacrée aux « Journées de Retrait » de l'école organisée par l'extrême droite. Farida Belghoul avait lancé cette opération fin janvier. [...]

    Ces esprits torturés ne supportaient pas la légalisation du mariage homosexuel et de l'homo-parentalité. Christine Boutin y voyait un complot encore plus grand, un complot qui vient de l'étranger: « Je vois arriver cette théorie du genre depuis 1995 au moment de la conférence des femmes à Pékin. (...) Puis le temps est passé, et est arrivé le mariage gay et le réveil des consciences. »

    Ce complot a un but, c'est un « changement de civilisation ». La formule n'est pas neutre. « Nous refusons de changer de civilisation" criait l'écrivain Renaud Camus, dans une tribune publiée par le Monde en avril 2012, pour expliquer son vote en faveur de Marine Le Pen. Le site d'extrême droite Riposte Laïque use des mêmes termes quand il "traque les conséquences quotidiennes du changement de civilisation ». En septembre 2013, une association « Non au Changement de peuple et de civilisation » a déposé ses statuts.

    Ce 19 février, Christine Boutin s'inquiète donc, elle aussi, de ce « changement de civilisation».

    « On nous propose un changement de civilisation. Et bien c'est justement le coeur de ce changement de civilisation qui est porté par la théorie du genre. »

    « Nous sommes profondément libres. Il y a une seule chose dans la nature qui nous est imposé, c'est notre sexe. Avec cela, nous ne pouvons pas jouer. Et ce que l'on veut nous faire croire, c'est que nous pouvons décider de notre sexe. »

    La pauvre dame... Où avait-elle lu, entendu, appris que l'Education nationale, le gouvernement, ou le moindre officiel Français avait proféré pareille bêtise ? Nulle...

    RépondreSupprimer
  16. WOW ! Monica a tous les symptômes d'une féministe radicale au service (consciemment ou inconsciemment, sans le vouloir ou le vouloir) du système ! Incapable de réfléchir par elle même en toute lucidité. Il y a des causes qui l'ont laissé devenir une victime du système, mais ça serai un peu long ici!! J'observe seulement tout ce qu'elle ne voit pas dans son aveuglement: Les plans machiavéliques ça n'existe pas, nous avons toujours vécu dans un monde idéal sans guerre sans trahisons, sans exterminations, ...!! Les associations LGBT ne sont pas porteurs d’idéologies d'extrémistes féministes !! Les rôles des femmes et des hommes sont très distincts (je ne sais pas dans quel monde tu vis franchement, faut sortir de ta grotte) !!! Les hommes ce sont musclées le longs des siècles, avec un peu d'exercice physique, les femmes peuvent rattraper les hommes MDR !!! Peillon et Vallaud font dans la transparence la plus totale, on peu leur faire confiance pour tout ce qu'ils nous proposent, mettons nous tous a poil, aimons nous tous les uns les autres, etc etc ....
    Tout ceci n'est pas sérieux, le respect et l'égalité de droit entre les hommes et les femmes est en marche depuis très longtemps déjà et se fait d'une manière très naturelle. Je dirai même, qu'il faut laisser la femme en tant que femme faire l'effort nécessaire (physique, intellectuel, humain) pour s'affirmer et elles le font très bien. C'est uniquement dans ces conditions qu'une vrai égalité de droits parraine s'installera. Par contre en apportant sur un plat des concepts de genre pour rompre brutalement avec des millénaires d'histoire (justement), ça ne fera qu’aggraver lourdement les choses et se retournera contre les femmes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel bonheur de rencontrer un homme aussi clairvoyant, sérieux, qui pense tout seul (en compagnie de Farida Belghoul, Soral et Boutin quand même). Il a tout compris, sait ce qu'il faut dire et faire, d'ailleurs ceux qui ne pensent pas comme lui sont des enfumés ou des enfumeurs volontaires.

      A part ça, vu la teneur de ses arguments, je doute fort qu'il soit allé au-delà des premières lignes. Dés qu'il a vu le mot "féminisme" il a dû plier bagage.

      Supprimer
    2. L'Homme que tu méprise tant en t'adressant a lui a la 3 ieme personne est surement un homme comme t'as pas l'habitude de côtoyer. Un père de famille soucieux de l'avenir de ses enfants qui réfléchit seul oui mais avec pleins d'autres parents sur ces sujets bien avant toi. Nous sommes monsieur tout le monde et n'appartenons a aucune de vos sales cases d’extrémistes de tout bord dont je m'en tape complètement et qui forment finalement Ton monde pollué. Et surtout surtout j’appartiendrai jamais à la plus petite des cases qui est la tienne.

      Supprimer
    3. Que vient faire ici cet imbécile mal élevé ?

      Supprimer
  17. Antonio Fischetti, dans Charlie Hebdo:

    En réponse à la meute de cathos-réacs qui voient dans la « théorie du genre » le dynamitage ultime de la société, plusieurs personnalités et chercheurs se sont préci- pités pour expliquer en chœur que « la théorie du genre n’existe pas » (par exemple, le sociologue Éric Fassin dans Metronews du 29/01, l’historienne Michèle Riot-Sarcey dans Elle du 30/01, ou l’adjointe au maire de Paris Olga Trostiansky dans Libération du 03/02...). Selon eux, le genre n’est qu’un « concept » autour duquel gravitent de simples « études » non agrégées par une théorie unifiée : au pire, il existe plusieurs théories, selon que l’on aborde la différence entre les sexes sous un angle philosophique, historique, ou socio- logique... Et, surtout, l’expression « théorie du genre » vient du Vatican et est utilisée par les anti-mariage pour tous.

    Il est vrai que les phobiques du « genre » utilisent le mot « théorie » au sens de « spéculation infondée », ceci dans un but de dénigrement. Tout comme les créationnistes prétendent que l’évolution des espèces ne serait qu’une théorie, sous-entendu purement hypothétique. Pour autant, a-t-on entendu les biologistes proclamer que « la théorie de l’évolution n’existe pas » ? Non ! Et heureusement ! Parce que le mot « théorie » a aussi un autre sens : « Ensemble organisé de principes, de règles, de lois scientifiques visant à décrire et à expliquer un ensemble de faits » (Larousse). Un chercheur qui n’élaborerait pas de théorie serait payé à ne rien foutre. C’est la théorie qui fournit une explication cohérente aux faits observés. On parle de « théorie de la relativité », de « théorie de l’évolution » ou de « théorie de la gravitation »... et cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de faits tangibles derrière ces notions. Il en va de même dans les sciences humaines : Bourdieu et Lévi-Strauss élaboraient aussi des théories et n’en avaient pas honte !

    Pour en revenir au genre, pourquoi refuser le mot « théorie » ? Parce qu’il n’existe pas de théorie unifiée ? Dans ce cas, disons qu’il n’y a pas une, mais des théories du genre ; nombreux sont les domaines scientifiques où coexistent différentes écoles. Ou alors, parce que le Vatican utilise cette notion de façon péjorative ? Mais depuis quand le pape donne-t-il le la du vocabulaire scientifique ? « Théorie » n’est pas un gros mot, et ce n’est pas parce que les cathos l’instrumentalisent qu’il faut se déculotter devant eux et en renier le sens noble.


    Je suis bien d'accord avec lui!

    RépondreSupprimer
  18. Pétition d'un Collectif d'enseignants et chercheurs en biologie et philosophie de la biologie

    Suite aux débats concernant l'introduction des notions d'identité, de rôles et de stéréotypes sexuels dans les programmes de lycée puis de l'ABCD de l'égalité à l'école, le mot genre est peu à peu banni des ouvrages pédagogiques comme des discours ou des rapports politiques. En balayant ainsi d'un revers de main un champ d'étude riche de plusieurs décennies de travaux, le gouvernement choisit visiblement de satisfaire les revendications arbitraires d'un groupe de manifestants. Nous, enseignants et chercheurs en biologie et philosophie de la biologie condamnons ce marchandage du savoir avec des groupes de pression au mépris des connaissances scientifiques actuelles.

    Les opposants au concept de genre avancent très souvent des arguments à prétention biologique pour appuyer leur propos. Ils construisent leur discours sur une supposée différence essentielle entre hommes et femmes, qui viendrait fonder un "ordre naturel". Ils appuient leurs idées sur des faits réels ou imaginaires, le plus souvent abusivement décontextualisés, extrapolés ou généralisés. En plus d'être naïve, une telle interprétation de la biologie est malhonnête et démagogique. Les connaissances scientifiques en biologie ne nous permettent en aucun cas de dégager un quelconque "ordre naturel " en ce qui concerne les comportements hommes-femmes ou les orientations et les identités sexuelles.

    Ces organisations caricaturent les études de genre, dénonçant une hypothétique conspiration qui viserait, entre autres, à nier toute différence entre les individus ou à détruire la famille.

    Pétition ICI

    RépondreSupprimer
  19. Suite du texte:

    ourtant, le fait d'analyser les constructions sociales qui entourent la différence entre les sexes n'implique en aucun cas de nier la réalité biologique du sexe. De même, s'il y a effectivement des différences biologiques entre les hommes et les femmes, les sociétés humaines ne se réduisent pas à la biologie de l'espèce. Les sociétés humaines sont le résultat complexe de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux ; c'est ce qui explique, d'ailleurs, que les études portant sur l’identité et l’orientation sexuelle ou sur les inégalités sociales entre les sexes relèvent de champs académiques diversifiés tels que la sociologie, l’anthropologie ou la philosophie, mais aussi les sciences biologiques. Aucune discipline ne saurait donc revendiquer la prétention de totaliser les études sur un objet aussi vaste et complexe.

    Enfin, les opposants au concept de genre tentent insidieusement de déplacer le débat du champ de la politique à celui de la biologie, de manière à imposer un système de représentations. Cependant, ce système n’a rien de naturel ou d’universel, et en le proposant ses promoteurs usurpent les habits du sérieux scientifique. La science ne doit en aucun cas servir à conforter des préjugés et le devoir des scientifiques est de lutter contre la désinformation et contre les fausses utilisations du discours scientifique. Nous rappelons qu'aucune observation de la nature ne saurait avoir de prétention normative pour la société. Quelles que soient les conclusions scientifiques relatives aux origines des différences entre les hommes et les femmes, celles-ci ne doivent pas servir à légitimer l'inégalité entre les sexes dans nos sociétés et les inégalités ne doivent pas non plus être présentées comme des faits de la nature. La notion même d’identité sexuelle est structurellement humaine, et ne saurait donc être appréhendée par une approche seulement biologique. Il est donc inadmissible et vain d'instrumentaliser la biologie dans un débat concernant l'égalité sociale entre les individus, quels que soient leur sexe, leur identité ou leur orientation sexuelle. L'apprentissage de l'égalité ne peut se faire que par l'éducation et ce qui se passe dans la nature ne nous renseigne en aucun cas sur les décisions politiques que nous devons prendre.

    En tant que scientifiques et citoyens, nous dénonçons fermement l’usurpation du discours scientifique pour imposer abusivement une idéologie inégalitaire.

    RépondreSupprimer
  20. merci pour cet excellent article, très clair et bien argumenté.
    je suis enseignante en maternelle et je suis fatiguée de toutes ces attaques alors qu'on cherche juste à faire notre métier et à donner les mêmes chances à tous nos élèves. il est inquiétant de voir que le concept d'égalité devient sulfureux de nos jours... à quand une vraie mobilisation pour les valeurs républicaines ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Soyez la bienvenue, Emma.

      Je suis comme vous très choquée de lire et d'entendre les horreurs propagées contre l'école et les enseignants. Les pourfendeurs de la théorie du genre se rendent-ils compte du mal qu'ils font en s'en prenant ainsi à l'école ?

      Il est sidérant de voir à quel point les protestataires sont ignorants de toutes les avancées scientifiques en matière de genre et restent fixés dans la contemplation de très vieilles lunes.

      Cependant, leurs cris et clameurs ne doivent pas nous conduire à surestimer leur nombre.

      Supprimer
  21. Ce n'est pas seulement à l'école que les gendarmes du genre et de la "décence" jouent les censeurs.

    Le FN a demandé le retrait d'une pièce de théâtre qui met en scène des personnes nues.
    En clair, ce qu'ils ne veulent pas voir, eux, devrait être interdit pour tous.

    Censure

    RépondreSupprimer
  22. Un article intéressant dans le Huffingtonpost sur les alliances actuelles de courants musulmans et catholiques contre la"théorie du genre"
    ICI

    RépondreSupprimer
  23. Sur le même thème de l'alliance de certains musulmans avec la droite extrême, un autre article ICI

    RépondreSupprimer
  24. Ce Haoues Seniguer est intelligent, pour un Musulman.
    Comme disait Averroès…

    RépondreSupprimer
  25. Alban Ketelbuters défend le féminisme et les féministes contre une dame qui clame son antiféminisme et dénonce la

    Dictature néoféministe

    RépondreSupprimer
  26. Le dalaï lama, et d'autres religieux, se disent favorables au mariage d'homosexuels:

    ICI

    RépondreSupprimer
  27. Le Monde consacre un article au colloque de la Manif pour tous.

    ICI

    Le contenu du "Manifeste de la famille et pour l’'enfant" a été dévoilé, comprenant Trente-huit propositions «pour une autre politique de la famille".

    Parmi elles, l'obligation de proposer une médiation aux couples qui lancent une procédure de divorce, la garantie qu'un enfant en attente d'adoption sera adopté par un couple formé d'un homme et d'une femme, l'interdiction de la gestation pour autrui – non autorisée en France –, ou la prolongation de la carte famille nombreuse jusqu'à ce que l'enfant quitte le foyer fiscal. Et de grands principes, comme «Tout enfant est né d'un homme et d’une femme » ou encore « Il appartient au père et à la mère de déterminer l'’éducation de leurs enfants.

    RépondreSupprimer
  28. Un article publié par La Voix de la Russie, qui mêle allègrement théorie du genre, lobbies LGBT et cruauté envers les animaux:
    ICI

    RépondreSupprimer
  29. Demain, la soralienne Farida Belghoul organise une nouvelle Journée de retrait à l'école contre la théorie du genre.

    Et Wikistrike publie aujourd'hui l'interview d'une émule de Mme Belghoul qui dénonce une nouvelle affaire scandaleuse en maternelle

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La réponse de Luc Cedelle à cette "information" relayée par Égalité et réconciliation via Wikistrike ICI

      Supprimer
  30. Communiqué de Sud Éducation:

    L’association d’extrême droite Journée de Retrait de l’Ecole appelle à une nouvelle journée de retrait ce lundi 31 mars et a ciblé une école de Joué-lès-Tours (37) pour promouvoir celle-ci.
    A été publiée le samedi 29 mars sur le site national de cette association une vidéo dans laquelle une enseignante d’une école de Joué-les-Tours est accusée publiquement d’attouchements sexuels. D’après cette vidéo, relayée sur la blogosphère d’extrême droite, les faits semblent graves et établis.
    Pour mémoire, à l’occasion de la précédente journée de retrait, ce collectif avait affirmé que l’apprentissage de la masturbation était au programme de la maternelle.
    On ne peut que souligner l’incohérence des propos accusateurs tenus qui ne correspondent à aucune réalité. Face à l’absurdité des actes suspectés, aucun recul n’est pris alors qu’il s’agit d’accusations graves. Nous ne pouvons que nous étonner de la rapidité avec laquelle cette vidéo a été réalisée et diffusée (moins de 12 h après l’entretien avec la directrice).
    Le contexte dans lequel s’inscrit cette diffusion n’est pas un hasard puisque la vidéo apparait dans un environnement politique national et local spécifique qui attaque l’Ecole et la laïcité. Ces propos arrivent de plus dans une campagne de dénigrement qui affecte l’ensemble de cette école de quartier, et ce depuis plusieurs jours.
    C’est donc bien à un lynchage public d’enseignants auquel se livre ce témoignage, sans le moindre scrupule, au nom d’une idéologie nauséabonde et qui n’a rien à voir avec la Justice.
    Il est manifeste que cette association dont on connaît les soutiens, l’idéologie et les ambitions, entend manipuler et abuser des parents, notamment non francophones, et cherche à utiliser leur vulnérabilité à des fins politiques. La diffusion publique de cette vidéo calomnieuse et accusatrice, qui se termine par les mots “vaincre ou mourir”, prouve que cette association ne s’inscrit en rien dans l’Etat de droit.
    Sud Education 37 soutient tous les enseignants de l’école concernée et tous les collègues atteints dans leur intégrité par de telles attaques.
    SUD éducation 37


    RépondreSupprimer
  31. Un autre article du Monde sur les réactions des écoles aux JRE

    Il est triste de voir que vont pâtir de ces campagnes d'intoxication immondes les enfants les plus vulnérables.

    RépondreSupprimer
  32. La publicité pour un livre sur le site de Soral Égalité et Réconciliation:

    Nouveauté Kontre Kulture : L’Effroyable Imposture du féminisme, de Lucie Choffey

    Mots-clés : Féminisme; Politique; Société; Théorie du genre

    Lucie Choffey est née en 1984 près de Bourges, dans le Cher. Après des études d’ingénieur et le début de ce qui aurait pu devenir une belle carrière, elle décide de tout arrêter pour suivre, malgré les pressions et les regards désapprobateurs de son entourage, son désir propre de femme et de mère : rester à la maison et s’occuper de son fils.

    Elle essaye alors de comprendre pourquoi, pendant tant d’années, elle a voulu se conformer à ce que d’autres voulaient pour elle, et en quoi le féminisme qui prétend libérer les femmes est en réalité une autre prison dans laquelle la société tout entière est en train d’être enfermée.

    Modification des rapports hommes-femmes, mépris de la maternité, travail de la femme à l’extérieur du foyer devenu une obligation économique, banalisation de l’IVG et occultation de ses conséquences psychologiques et sociales, les mouvements féministes ont profondément bouleversé la société, sans avoir pour autant libéré la femme qui, prise en étau entre l’image de l’executive woman combative et sexy que lui imposent les médias et sa propre réalité, ne sait plus quelle place est la sienne ni quelle est celle des hommes.

    Une idéologie de l’égalité entre les sexes qui arrive aujourd’hui à son paroxysme avec la théorie du genre, qui voudrait confondre le masculin et le féminin en une seule identité – un garçon et une fille, c’est pareil – tout en déconnectant le sexe biologique d’un sexe dit social, le genre. Ainsi, l’égalité entre tous aboutit paradoxalement à une hyperindividualisation, chacun n’étant plus que le « produit » de sa propre construction.

    En se penchant plus particulièrement sur les conséquences d’un processus historique qui a connu bien des divergences, Lucie Choffey brosse ici le tableau d’une révolution commencée il y a plus d’un siècle et qui n’a servi finalement que les intérêts de la société libérale-libertaire qui s’annonçait.


    RépondreSupprimer
  33. On dirait que ça gloubiboulgate sérieusement. Tout ça pour lever bravement le rouge drapeau de l'aliénation heureuse…
    Pourquoi ne pas dire tout simplement : mon mec gagne bien et j'ai envie de rester à la maison à m'occuper du môme ? Elle ne doit pas se sentir si bien que ça dans ses bas résille, pour se croire obligée de faire d'un choix personnel (auquel je n'ai rien à redire en tant que tel) un véritable modèle de philosophie politique, ouaf.

    RépondreSupprimer
  34. Farida Belghoul et Alain Soral sont en train de gagner, le gouvernement recule
    Les réacs ont gagné

    RépondreSupprimer

Vous pouvez copier et coller, dans la fenêtre ci-dessous, des textes saisis (éventuellement) auparavant sur Word. La correction orthographique des mots est vérifiée, et vous pouvez lire votre commentaire avant sa publication, en cliquant sur aperçu.
Une fois publié, le commentaire ne peut être réédité.