dimanche 4 août 2013

Oligarchie contre Démocratie





Paul Klee, Le concert des partis (1907)


Oligarchie contre Démocratie
par Monica


Il y a deux ans et demi, Basta publiait une interview d'Hervé Kempf (journaliste et essayiste) réalisée par Linda Maziz. Ces propos n'ont pas pris une ride. Mieux encore: ils ne cessent d'être réactualisés par les événements qui se déroulent en Europe. En Grèce, par exemple, les ministres ont le droit de prendre toute décision concernant le service public sans consulter le Parlement... pendant que l'Aube dorée étend son ombre.  

Face aux moqueurs se gaussant des complotistes qui voient partout le main du grand Satan Marché, que dire d'autre que ceci: l'oligarchie existe, elle n'est pas un fantasme,  une vue de l'esprit ou une théorie délirante pour révolutionnaires en mal de Grand Soir.

Hélas, les partis de gouvernement jouent de concert avec l'oligarchie, ce qui contribue grandement à notre impuissance.

 Basta: Pourquoi affirmez-vous que nous ne sommes plus en démocratie, et pas encore en dictature, mais dans une « oligarchie » ?
 Hervé Kempf : Dans les pays occidentaux, l’évolution du capitalisme ces 30 dernières années a provoqué une considérable augmentation des inégalités. Elle a conduit à détacher encore plus le groupe des très riches du reste de la société. Ce groupe a acquis un pouvoir énorme, qui lui permet de contrôler les grands choix collectifs. Derrière l’apparence d’une démocratie représentative, le destin de la collectivité est déterminé par un petit groupe de gens, la classe oligarchique.
 Le régime oligarchique actuel se caractérise par une extension du pouvoir des acteurs économiques, bancaires et financiers. Et par un affaiblissement du pouvoir relatif de l’État. L’histoire récente l’illustre clairement, avec les exemples de la Grèce, du Portugal, de l’Irlande : ce sont désormais les spéculateurs, les banques, les fonds de pension qui décident des politiques économiques de ces pays. Le dénouement de la crise financière montre également la disproportion entre le pouvoir des États et celui des agents privés. Le système financier est sauvé fin 2008 par l’engagement des crédits et de l’épargne publics. Éviter l’effondrement du système était nécessaire. Mais on est en droit d’attendre que la puissance publique reprenne le contrôle des agents financiers qui avaient conduit à la crise par leur comportement irresponsable. Cela n’a absolument pas été le cas. L’autonomie de décision du secteur bancaire a été largement préservée. Les tentatives de régulation ne corrigent qu’à la marge les dysfonctionnements et les comportements spéculatifs.

L’oligarchie désigne à la fois une réalité sociologique et un système politique. Comment fonctionne cette élite puissante et fortunée ?
Une des caractéristiques du régime oligarchique est l’imbrication étroite entre les cercles dirigeants politiques et économiques. Alors que l’un des principes fondamental de la démocratie est la séparation : d’un côté les élus, les hauts-fonctionnaires, les membres des cabinets ministériels et de l’autre les dirigeants des banques et des grandes entreprises. Ils ne doivent pas être adversaires, au contraire, c’est important qu’une société démocratique ait une activité économique prospère. Mais en démocratie, les affaires privées relèvent d’une autre logique que les affaires publiques. Or on observe aujourd’hui une fusion des deux systèmes de gestion. Ceux qui sont en charge des affaires publiques ont beaucoup moins le souci de l’intérêt public. Ou plutôt, ils ont le souci que la gestion des intérêts publics n’entre pas en contradiction avec la préservation des grands intérêts privés. On observe aussi un constant va-et-vient, du point de vue des acteurs, entre les milieux de la haute décision publique et ceux des grandes entreprises ou de la banque.

Le glissement de la démocratie vers l’oligarchie ne s’est pas fait brutalement, mais plutôt de manière insidieuse...
Cela s’est opéré avec le creusement progressif des inégalités – dont on a véritablement pris la mesure ces dernières années. Tout le discours de l’oligarchie consiste à préserver la fiction de la démocratie. Il est vital pour le maintien d’un système inégalitaire que le peuple continue à croire qu’il est en démocratie, que c’est lui qui décide. Aujourd’hui, une partie de la classe dirigeante est cependant en train d’abandonner l’idéal démocratique et aspire plus ou moins ouvertement à un régime totalitaire. Il n’y a qu’à voir le nombre de capitalistes en admiration devant le régime chinois, parce qu’il atteint des taux de croissance économique record grâce à un gouvernement autoritaire.

L’oligarchie témoigne d’une conscience de classe aiguisée, d’une communauté sociologique solidaire. Mais, face à l’oligarchie, pourquoi une telle passivité, une telle apathie collective ? Pourquoi ne se rebelle-t-on pas ?
L’évolution du capitalisme s’est accompagnée d’une transformation majeure de la culture collective. L’individualisme s’est exacerbé à un point sans doute jamais vu. Il forme aujourd’hui le fond de notre culture, de notre conscience collective, de notre façon d’être. C’est ce qui cause notre faiblesse et notre incapacité à nous rebeller. L’individualisme fragmente la société. Il nous paralyse et nous handicape face à des gens qui, même s’ils sont peu nombreux, « jouent collectif » et sont très cohérents.
Pour dépasser cela, il faut nous affranchir d’un conditionnement extrêmement fort des médias, et particulièrement de la télévision. Elle est devenue si quotidienne et banale, on ne se rend même plus compte à quel point elle modèle et diffuse la culture collective. Le système de valeurs qu’elle projette, avec la publicité, est individualiste, axé sur la consommation, et n’invite pas à intervenir dans la sphère publique.

Sommes-nous indifférents à ce qui est en train de se passer ?
Il y a, dans une large part des classes moyennes, un conservatisme fondé sur la crainte. Elles savent que les mécanismes de la démocratie sont très affaiblis, que la situation générale se délite, que les institutions de solidarité collective sont mises à mal. Mais elles estiment que le capitalisme finissant et l’oligarchie leur garantissent une certaine sécurité face à l’ébranlement du monde. Après tout, cet ordre existant, bien que très critiquable, nous assure un confort qui pourrait être perdu en cas de changement majeur. Mais la situation ne peut pas rester stable. La sécurité actuelle est une fausse sécurité. Si l’on n’agit pas, si le sentiment d’indignation exprimé par les lecteurs de Stéphane Hessel ne se transforme pas en engagement, les oligarques, face à la montée de la crise sociale et écologique, nous entraîneront dans un régime de plus en plus autoritaire. Un régime qui affaiblira le confort, mais aussi la liberté et la dignité de chacun.

L’enjeu politique le plus immédiat est-il de « dé-financiariser » l’économie et de reprendre le contrôle du système bancaire ?
Oui. L’un des leviers essentiels pour revenir en démocratie – et pour donner des capacités d’action au politique – est d’affaiblir cette puissance financière. Il faut reprendre le contrôle, par des règles que les spécialistes de la finance connaissent bien : séparation des activités spéculatives et des activités de dépôt, gestion collective du crédit, taux de réserve obligatoire pour les banques… On peut aussi envisager la socialisation d’une partie du secteur bancaire.
Autre enjeu crucial : réduire drastiquement les inégalités. Cela est indispensable pour que notre société ait les moyens de se transformer, de s’orienter vers une politique écologique de la ville, de l’énergie, des transports. Il faut développer des activités moins destructrices de l’environnement, et moins tournées vers la production matérielle, comme l’éducation, la santé, la culture. Des activités qui ont un impact écologique plus faible, mais qui sont beaucoup plus riches en termes de lien social et de création d’emplois. Et la démocratie est fondée sur un principe d’égalité. Or aujourd’hui, certains sont dans une telle position de richesse qu’ils peuvent influencer très largement la décision collective. Par des activités de lobbying, par le financement des campagnes des candidats, par le contrôle des médias, autant d’actions qui conditionnent les esprits.

Comment réagit l’oligarchie face à la crise écologique ?
La crise écologique crée une contrainte historique tout à fait nouvelle et impose une véritable transformation de nos sociétés occidentales, de nos modes de vies. Notre économie repose sur un accroissement continu de la consommation, et nous savons pertinemment que cette course à l’enrichissement matériel ne peut se poursuivre indéfiniment. En termes de prélèvement des matières premières ou de recyclage, nous avons atteint les limites de la biosphère. Et les pays émergents revendiquent légitimement d’être traités sur un pied d’égalité avec les pays occidentaux, en terme d’accès aux ressources et de consommation. Historiquement, nous allons vers une convergence des niveaux de vie. La situation écologique ne permet pas que cette convergence se fasse par un alignement sur le niveau de vie occidental. Celui-ci doit changer, ce qui se traduira par une baisse du niveau de vie matériel. C’est le défi majeur de nos sociétés. L’oligarchie ne peut pas le relever.

Pourquoi en est-elle incapable ?
Pour l’oligarchie, il est vital que croissance économique et promesse d’augmentation de la consommation matérielle soient considérées comme un objectif absolu. C’est la condition pour que les inégalités actuelles restent acceptables : la croissance du PIB est censée permettre l’élévation du niveau de vie de tous. La question écologique est donc toujours minorée et la critique de la croissance considérée comme absurde. Il est essentiel que la délibération collective porte sur ces questions, qui sont la clé d’un avenir pacifique. La démocratie est le seul moyen de parvenir à cette transition, qui doit être réfléchie et choisie collectivement, dans une logique de réduction des inégalités.

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Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, Éditions du Seuil, 2007, Pour sauver la planète, sortez du capitaliste, Éditions du Seuil, 2009, L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, Éditions du Seuil

12 commentaires:

  1. Dans son rapport, la confédération d’ONG britannique cite l’Index des Milliardaires de Bloomberg dont la dernière version estime à 240 milliards de dollars, le revenu net des 100 personnes les plus riches du monde en 2012. Ce revenu, s'il n’est pas sous-estimé, pourrait à lui seul éradiquer quatre fois la pauvreté dans le monde.

    Barbara Stocking, directeur-général d’Oxfam, indique qu’au cours des vingt dernières années les personnes les plus aisées de la planète, qui représentent à peine 1% de la population mondiale, ont vu leurs revenus augmenter de 60%(contre presque 300% pour le top 0,1% mondial selon une étude de M.Berruyer). A l’inverse, les plus démunis tentent de survivre tant bien que mal avec moins d’un dollar et 15 cents par jour.

    Citant le Brésil en exemple de pays qui a su allier une forte croissance à une réduction des inégalités, l’organisation souligne également que l’accroissement de l’écart entre riches et pauvres va à l’encontre de toute productivité économique et met en péril la démocratie en exacerbant les tensions sociales.

    Aussi, Oxfam somme-t-il les dirigeants mondiaux de s’engager dans un «new-deal mondial» pour ramener les inégalités à leur niveau de 1990 en luttant contre l’extrême richesse (fermeture des paradis fiscaux, fiscalité plus agressive, taux minimum d’imposition pour les entreprises à échelle mondiale, gratuité des services publics).

    Source : Huffington Post

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  2. Okeanews, le 3 août, a publié l'information selon laquelle désormais, les ministres du gou­ver­ne­ment grec pour­ront opé­rer des chan­ge­ments fon­da­men­taux dans l’organisation du sec­teur public sans l’approbation préa­lable du parlement.

    Les dépu­tés ont adopté une loi qui per­met aux ministres de se passer de l’avis du Parlement pour modifier ou abo­lir les orga­nismes et les emplois du sec­teur public par décret présidentiel.

    Les 52 dépu­tés de la coa­li­tions pré­sents ont voté pour la mesure et les 39 dépu­tés de l’opposition ont voté contre. Les 5 dépu­tés de la DIMAR se sont abstenus.L'opposition parle d'un "coup de force".

    Bien que l’amendement pré­cise que les décrets pré­si­den­tiels seront sou­mis à l’approbation du Conseil d’Etat, juri­dic­tion admi­nis­tra­tive suprême du pays, ils n'ont pas besoin de l’approbation préa­lable du par­le­ment.

    Ces nou­veaux pou­voirs inter­viennent après que le gou­ver­ne­ment a été contraint de deman­der l’approbation du par­le­ment pour la fer­me­ture de l’ERT en Juin.

    S’exprimant en faveur de l’amendement, le ministre de la réforme admi­nis­tra­tive Kyriakos Mitsotakis a déclaré qu’il s’agissait du pre­mier effort glo­bal et concerté pour orga­ni­ser les struc­tures minis­té­rielles du gou­ver­ne­ment. La pro­chaine étape sera d’émettre 17 décrets pré­si­den­tiels qui cla­ri­fie­ront la manière dont les minis­tères doivent être structurés.

    Il a accusé le SYRIZA d’exagérer l’importance de ces chan­ge­ments, rap­pe­lant que les décrets pré­si­den­tiels avaient été uti­li­sés par le passé pour orga­ni­ser les minis­tères et que «la seule chose qui change, c’est la pro­cé­dure finale pour éva­luer les structures».

    Lire la suite : PARLEMENT GREC

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  3. Bonjour. Merci pour ce texte sur "l'oligarchie contre démocratie"d'une autre trempe que celui du jeune quarantenaire, boutonneux Gégé Bronner, sur "la démocratie des crédules", honteusement condescendant envers nous les petits a@inautes de base, et qui pensons que le Rapport du NIST sur le 9/11 est une pure foutaise !.

    Je tiens à dénoncer ce "bouquin" prétendument scientifique, qui n'est que l'ultime avatar d'une recension de propagande à la Goebells. Oui l'oligarchie est en train de tuer le reste de démocratie, et tous les jours que D.ieu ne fait pas, la démocratie meurt à petit feu. Dites le et redites le. Merci à vous qui me lisez.

    FIFINE la Noire !

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    1. Merci à vous, Fifine, d'être passée par ici.

      La collusion entre les personnalités politiques (de droite et de gauche) "élues" pour gouverner et le monde de la finance est pourtant extrêmement voyante. La moumoute Cahuzac en France, ou les casseroles Berlusconi en Italie, en sont deux des plus récents exemples. Cela fait dire à la plupart des gens qui sont sans illusion aucune: "Les politiques sont tous pourris, quel que soit leur bord, il n'y en a pas un pour racheter l'autre".

      "Oh les vilains populistes" rétorquent ceux qui veulent croire que nous sommes en démocratie et non sous la coupe soigneusement réglée de l'oligarchie, qui défend avant tout ses intérêts et qui donc attaque les nôtres.Ils se nourrissent sur le dos de la bête.

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    2. Nous disions donc qu'ils se nourrissent sur le dos de la bête. Pour le moment, les toisons fournies sont privilégiées pour la tonte. On peut imaginer que le tour des moins dotés viendra ensuite.

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      Les gouvernements européens travaillent à un compromis sur la directive de l'UE pour le paiement de la garantie des dépôts des clients lors de faillites bancaires. Un document de travail de la présidence de l'UE, qui est assurée depuis le 1er Juillet par la Lituanie, montre que la directive pourrait être prête dès cette année.

      Le Parlement européen veut que les épargnants puissent retirer leurs dépôts jusqu’à concurrence de 100.000 euros dans les cinq jours ouvrables qui font suite au dépôt de bilan d'une banque. Cependant, à l’origine, le Conseil de l'Europe avait réclamé un délai de 20 jours. Les États membres cherchent maintenant un compromis. Grâce aux progrès technologiques auxquels on peut s’attendre pour l’avenir, il est probable que le délai qui sera finalement adopté.

      Dans tous les cas, les dépôts supérieurs à 100.000 resteront bloqués. A Chypre, il aura même fallu trois mois complets avant que les détenteurs de dépôts supérieurs à ce montant connaissent combien ils pourront finalement récupérer sur la somme qui excède ce seuil. 47,5% de ce montant ont été convertis en actions de la Bank of Cyprus.

      Le journal allemand Börsen-Zeitung rapporte que l’Europe examine maintenant aussi la possibilité de qualifier cette période de «circonstances exceptionnelles». Pendant cette période, les citoyens pourraient effectuer quotidiennement des retraits d’argent de 100 à 200 euros maximum, comme ce fut le cas à Chypre.

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  4. Le FMI donne ses conseils à la France: FMI

    En apparence, le FMI va dans le sens d'un infléchissement de l'austérité souhaité par Paris. Mais l'allégement de la médication qu'il préconise obligerait le gouvernement à changer sa façon de faire. Grosso modo, le cocktail de l'austérité décidée est composé pour 70 % d'économies budgétaires et pour 30 % de hausse d'impôts.

    Le rapport propose d'abandonner l'alourdissement fiscal prévu et notamment l'ajustement de 6 milliards d'euros qui pourrait "être rattrapé par le maintien d'un rythme régulier d'ajustement [des dépenses] sur une période plus longue que prévu par le programme de stabilité".

    Pourquoi cette préconisation ? Parce que la France - tout comme l'Europe - est engluée dans une crise de confiance qui tétanise les consommateurs et les chefs d'entreprise. "Les entreprises seront sensibles notamment à un effort fait sur les dépenses plutôt que sur les impôts".

    Les experts du FMI constatent "de récentes améliorations des indicateurs économiques" et parient sur "une reprise progressive au second semestre 2013".

    En revanche, selon le FMI, le taux des personnes sans emploi poursuivra sa poussée, soit 11,2 % en 2013, 11,6 % en 2014, pour revenir à 11,44 % en 2015. Car le Fonds ne croit pas beaucoup à l'efficacité des contrats francs, d'avenir ou de génération que le gouvernement français met en place.

    Le FMI confirme son diagnostic de 2012 sur la perte de compétitivité de la France. Les salaires élevés qui ont été maintenus durant la crise ont permis à la demande de soutenir l'économie et à la France de ne pas connaître de sévère récession.

    Le salaire minimum devrait connaître "un gel temporaire car il est élevé et il contribue à exclure de l'emploi les jeunes et les moins qualifiés". Mais le Fonds pense qu'il est possible de réformer plus profondément encore, car le potentiel de croissance de la France est "entravé par des rigidités structurelles sur les marchés du travail et des biens".

    Ainsi, le marché du travail pourrait-il être modernisé en mettant en place une vraie "flexisécurité", qui a été amorcée par l'accord national interprofessionnel du mois de janvier. Une plus grande flexibilité sur les salaires et sur le temps de travail serait complétée par un accompagnement des salariés, notamment en matière de formation, afin d' adapter leurs qualifications aux exigences des marchés.

    Évidemment, le FMI aborde la question de la réforme des retraites en cours de discussion entre les partenaires sociaux et le gouvernement. Pour lui, il est urgent de réduire les déficits que le système actuel génère. "Pas question de toucher au montant des pensions. Il reste donc trois leviers sur lesquels il est possible d'agir : l'âge de départ en retraite, la durée des cotisations et le niveau des cotisations. Pour augmenter le taux d'activité que nous préconisons, il nous semble préférable de jouer sur la durée des cotisations comme le suggère le gouvernement français et sur l'âge de la retraite."

    Dans le domaine bancaire aussi - déterminant pour assurer le financement de l'économie -, les experts du Fonds jugent qu'une plus grande flexibilité pourrait être obtenue. Ils pensent que l'épargne régulée qui compte pour 29 % des dépôts des particuliers, 35 % de ceux-ci allant aux banques et le reste à la Caisse des dépôts et consignations pourrait être libérée. En effet, selon le FMI, les avantages fiscaux qui distraient au profit des institutions publiques une partie de l'épargne et les coûts fixes des banques expliquent que celles-ci ne soient pas assez rentables et qu'elles soient donc moins robustes.
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    Et voilà...

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  5. IMF Prods Berlin on Bloc's Future

    MARKETS


    IMF Prods Berlin on Bloc's Future MARKETSUpdated August 6, 2013, 11:30 a.m. ETIMF Urges Germany to Show Euro-Zone Leadership

    Fund Stresses Country's Role in Shaping Bloc's IntegrationArticleComments (1)



    NINA ADAM

    Looking beyond upcoming elections, the International Monetary Fund Tuesday urged Germany's government to provide more leadership in setting out a "coherent," long-term road map for closer financial and economic integration among euro-zone members.



    The IMF, in its annual consultation with Europe's largest economy, also called on Germany's government to stay well clear of unneeded fiscal austerity in light of an uncertain outlook, as the economy remains highly susceptible to a slowdown in external demand.

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  6. Mac Do donne l'exemple de la flexibilité parfaite:

    C'est sous le contrat de travail appelé "zéro heure" que McDonald's emploie 90 % de ses employés britanniques, soit plus de 82 000 personnes.

    Très critiqué en Angleterre en raison de son caractère précaire, ce contrat prévoit que l'employé, pendu à son téléphone, se rende disponible à tout moment de la journée sans qu'aucune durée de travail ne soit fixée dans son contrat. Autre coup dur pour le salarié, il n'est rémunéré que pour les heures travaillées.



    McDonald's serait ainsi le plus gros employeur de salariés à contrat sans horaire défini au Royaume-Uni. Le géant de l'alimentation rapide, qui fait travailler 92 000 personnes dans ses 1 200 restaurants britanniques, s'est attiré les foudres de certains hommes et femmes politiques du pays.

    A l'instar d'Andy Sawford, député travailliste et farouche opposant au contrat :

    "Certains salariés travaillent vingt à trente heures par semaine, d'une semaine à l'autre, et il est injustifiable de ne pas leur accorder de contrat. MCDonald's sait identifier les besoins de ses clients lors de leur commande, et préparer en fonction de ces données les bonnes quantités de nourriture. Le même raisonnement pourrait être utilisé pour les besoins de son personnel, et apporter ainsi à ses employés plus de certitude."

    Depuis son entrée en Grande-Bretagne, en 1974, McDonald's a recours à ce type de contrat. Mais si l'entreprise est pointée du doigt, elle est loin d'être la seule société mise en cause.



    La semaine dernière, le Guardian révélait que Sport Direct, le premier vendeur d'articles de sport en Angleterre employait 90 % de ses salariés – soit 20 000 personnes – sous ce contrat controversé.



    "Les membres du personnel ne savent pas combien d'heures ils vont travailler d'une semaine sur l'autre, sans garantie d'horaire de travail régulier, sans indemnité maladie ni congés payés", expliquait le Guardian.

    Depuis ces révélations, certains députés britanniques ont demandé au gouvernement d'ouvrir une enquête. Alison McGovern, députée travailliste, assure au quotidien britannique que le recours au contrat "zéro heure" est largement sous-estimé :



    "Tous les jours nous en apprenons davantage sur l'ampleur de cette pratique. Nous ne pouvons plus ignorer ce problème."

    Selon une étude, citée par The Independant, un million de salariés pourraient être employés sous ce contrat. Un chiffre quatre fois plus élevé que les estimations de l'office national de la statistique, qui l'évalue à 250 000 personnes.



    Si les estimations divergent, tous notent la hausse du nombre de contrats à "zéro heure", dans tous les domaines, secteur public comme privé. Même le palais de la reine n'échappe pas à la polémique. Cet été, les 350 saisonniers du palais de Buckingham sont employés en contrat "zéro heure".

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  7. La créature de Jekyll Island - Création de la FED.pdf

    ddata.over-blog.com/.../Conf-Ed-Griffin-Creation-FE..

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    La créature de Jekyll Island: Tout sur l'histoire des banques. Edward Griffin. Dans le livre La créature de l'île Jekyll, l'auteur, Edward Griffin, explique comment...

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  8. Wall street et l’ascension d’Hitler - Antony Sutton Vostfr


    >i>Pierre de Villemarest spécialiste des questions mondialistes, écrit que « Sutton fut le seul auteur qui ait jamais disséqué les contrats grâce auxquels les totalitarismes nazi et soviétique ont pu vivre et survivre économiquement ».
    Sutton fut chercheur à Stanford au sein de la fondation Hoover de 1968 à 1973. Il enseigna l’économie à l’UCLA. Il étudia à Londres, Göttingen et UCLA et fut titulaire d’un doctorat en sciences de l’Université de Southampton, en Angleterre.
    En 1972, au sein de la Hoover Institution à Stanford, il subit la censure de son directeur de recherche qui tenta d’empêcher la publication de National Suicide : Military Aid To The Soviet Union dont les faits décrits attaquaient le programme Nixon-Kissinger d’aide aux Soviétiques tandis que ceux-ci aidaient les Nord-Vietnamiens dans leur effort de guerre. Le livre arrivait à la conclusion que les soldats américains étaient en train d’être tués avec l’aide de leur propre technologie>/i>

    Vidéo avec sous-titres en français.

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