jeudi 22 août 2013

Le confusionnisme de l'Islamophobie



Le confusionnisme de l'islamophobie

par Monica





Dans un article du Huffington Post, Pierre Guerlain * fait un point fort intéressant sur la notion d'islamophobie. En contrepoint des propos victimaires d'Edwy Plenel dans son parti pris "Pour les musulmans" (que Guerlain cible probablement sans le dire) Pierre Guerlain  ouvre un champ de réflexion non binaire qui devrait nous permettre, à gauche, de dépasser les clivages délétères entre "islamogauchistes" et "laïcs féministes et républicains". 

Guerlain écrit clairement ce que nous sommes quelques-uns à dire depuis plusieurs années, notamment lors du non débat sur l'identité nationale et des disputes autour du voile islamique (quelques billets sur ce blog en témoignent**). Je mets en gras les passages qui me semblent importants.

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Pierre Guerlain constate que le suffixe "phobie", qui a un certain succès dans les débats publics, est aujourd'hui associé aux mots désignant divers groupes victimes d'ostracisme, de rejet ou de violence. Il en va ainsi des mots d'homophobie, d'islamophobie, de négrophobie et de judéophobie (que certains utilisent au lieu d'antisémitisme). Noirs, Juifs, homosexuels ou musulmans sont indéniablement la cible de certains discours et parfois la cible de violences en raison de leur identité ethnique, communautaire ou religieuse. Le mot "phobie" est cependant assez peu porteur pour évoquer soit la haine, soit une prédisposition à la violence ou encore un préjugé chevillé au corps. Il place le respect du vivre ensemble sur un plan linguistique et psychologique qui est trop étroit.

La loi et la répression sont souvent suffisantes pour punir les violences qui visent n'importe quel groupe ou individu. Les attaques visant des musulmans, des Noirs ou des Juifs tombent sous le coup de la loi, qu'elles soient motivées par une soi-disant "phobie", donc la peur, une haine incontrôlée ou une bêtise sans nom. Le mot "phobie" suggère une réaction psychologique mais la loi ne punit pas les impressions, les aversions ou les sentiments qui ne se traduisent pas par des actes (ou des paroles publiques qui équivalent à des incitations à agir). Dans l'histoire de l'antisémitisme il est bien connu que les "philosémites" sont parfois plus problématiques pour les Juifs que les antisémites, car ils donnent aux Juifs un rôle central dans l'histoire du monde (voir Leon Wieseltier).

La France a une prédilection pour les interdictions linguistiques, comme si le contrôle de la parole publique traitait les phénomènes politiques ancrés dans des réalités profondes. Les expressions sont surveillées mais les facteurs systémiques qui attisent les haines et la montée de la misère qui fait grimper les haines entre groupes sont à peine évoqués. L'islamophobie n'est donc, bien souvent, qu'une histoire de discours et réduit tout débat portant sur le racisme à un "j'aime/j'aime pas" ou "phobie" contre "philie". C'est l'avancée de la pensée facebook, naïvement manichéenne, dans l'univers du débat public.
Le terme "d'islamophobie" encourage la confusion entre Arabes et musulmans et mêle lutte antiraciste à des débats religieux ou idéologiques. Cette confusion, encouragée par les racistes ou xénophobes, l'est fréquemment aussi par les dénonciateurs du phénomène. Quel est le référent d'un terme comme "islamophobie"? Ceux qui ont la "phobie" de l'islam sont-ils des racistes, des fidèles d'autres religions ou bien des féministes qui désapprouvent le sort fait aux femmes dans nombre de pays musulmans ? Quel islam est visé par la phobie, celui pacifique et républicain des nombreux musulmans qui ont trouvé leur place dans le pacte républicain ou celui des extrémistes, salafistes ou partisans d'al Qaeda ? Le raciste englobe tous les musulmans (ou tous les Arabes) dans une même détestation mais le dénonciateur de l'islamophobie risque souvent d'en faire autant. La confusion entre, d'une part, diversité ethnique et religieuse qui est constitutive de toutes les démocraties libérales et doit être protégée par le respect et, d'autre part, le débat d'idées auquel, dans un système démocratique de liberté d'expression sont soumises toutes les idéologies, religieuses ou non, est totale.

Tous les mots se terminant en "phobie" dans le vocabulaire politique induisent le même type de confusion et se prêtent à des jeux rhétoriques. L'antisémitisme est parfois mêlé à des rhétoriques de défense des gouvernements israéliens, comme si la lutte contre l'antisémitisme impliquait une position politique spécifique et un soutien à un gouvernement ou une idéologie particulière. La dénonciation de l'islamophobie, une rhétorique bien faible lorsqu'il s'agit de violence meurtrière, se prête aussi à des manipulations ou des exhortations à aimer des mouvances idéologiques. On peut détester les Frères musulmans sans être "islamophobe", ne rien trouver d'admirable chez certains individus ou groupes se réclamant de l'islam.

De plus, dans un pays où l'anticléricalisme a été aussi vivace et important, il est légitime que les religions soient soumises à critiques, voire moqueries, sans que les individus fidèles à ces religions soient attaqués. Il ne sert à rien d'aimer l'islam plus que l'athéisme pour lutter contre les violences racistes. Ce n'est pas parce qu'un parti réactionnaire comme le FN joue avec la laïcité que celle-ci, née à gauche et dans un combat républicain légitime, a soudain perdu sa légitimité. La laïcité sert à protéger les cultes en même temps que la République qui n'en épouse aucun.

Aujourd'hui en France, il est donc à la fois vrai que les Arabes ou les musulmans servent de nouveau boucs émissaires, comme les Juifs l'étaient dans les années 30 ou à la fin du XIXe siècle, mais aussi que la défense de la République ne passe pas par l'approbation d'une religion ou de pratiques religieuses. Les Arabes comme les Juifs, les Noirs et tous les autres doivent être protégés au nom des droits universels des êtres humains. Les croyances des uns ou des autres ont leur place uniquement dans le cadre du respect des lois républicaines et ne doivent pas être protégées de la critique. Tout est critiquable dans le catholicisme, l'islam, le marxisme, le néolibéralisme et doit le rester, c'est notre liberté d'opinion. Ainsi, quelqu'un qui aurait une "phobie" du marxisme, de l'islam ou du christianisme ou de certaines versions de ces croyances ou idéologies ne perd pas son droit d'expression dans le débat d'idées mais n'a aucun droit d'agresser. Personne n'est soumis à un devoir d'aimer, la liberté de penser s'applique à toutes les idées. Des termes comme "cathophobes" ou "marxophobes", on le comprend aisément, seraient inutiles pour débattre d'idées.

Les meilleurs défenseurs des Juifs du temps de l'affaire Dreyfus n'avaient pas besoin d'être philosémites, il suffisait qu'ils soient républicains et intransigeants en matière de justice. Dreyfus devait être défendu par amour de la justice plutôt que par amour des Juifs ou d'une croyance.
Aujourd'hui, les meilleurs défenseurs des Arabes ou des musulmans n'ont pas à avoir de prédilection pour l'islam, il leur suffit d'être animés par le même souci de la justice que les Dreyfusards d'antan.
Les pays arabo-musulmans sont la proie de vifs conflits entre divers groupes se réclamant de l'islam. Ces conflits sont politiques et idéologiques et mettent aux prises, en Tunisie, par exemple, des républicains et des religieux souvent peu respectueux des libertés des autres, notamment des athées. Il est clair que l'on peut préférer certains groupes musulmans à d'autres, certaines versions de l'islam à d'autres. Dire "l'islam" au singulier gomme les diverses interprétations et obédiences. Il en va de même pour le catholicisme qui va de l'opus dei à la théologie de la libération. En France, les individus doivent garder le droit au respect et jouir de l'égalité des droits, les cultes sont protégés mais aucune injonction à aimer une religion n'a sa place dans le débat public, quelle que soit cette religion ou cette obédience religieuse. Il n'est donc d'aucune utilité d'être "pour les musulmans" pour s'opposer à ceux qui sont "contre les musulmans".

Le mot "islamophobie" est donc tout aussi impropre que celui, a-historique, d'islamofascisme qui sert à délégitimer en simplifiant. A part, quelques groupes extrémistes, qui sont sous surveillance, les catholiques ne cherchent plus en France à imposer leur foi, leurs idées ou leurs valeurs à la République. Tous les cultes qui n'ont pas d'agenda théocratique et les groupes respectueux de la loi et de la diversité ethnique et culturelle doivent jouir des mêmes libertés. La lutte contre le racisme ne peut cependant pas passer par des exhortations psychologisantes. Les musulmans comme les autres citoyens ont besoin de justice et de respect, pas d'une défense affective de leur croyance. Ne laissons pas la République et la laïcité à l'extrême droite.

42 commentaires:

  1. La question importante est de savoir quelle est la fonction de cette construction en miroir, face aux musulmans, des "philes" (l'islamogauchisme, IG) et des "phobes" (le FN et ses affidés).

    Les mécanismes de cette approche spéculaire semblent assez clairs: face au FN, l'IG déploie la même rhétorique sur un mode strictement inversé.
    - La revendication d'une identité et de valeurs nationales du FN est contrée par l'appel au multiculturalisme et le rejet des valeurs européennes et françaises de l'IG.
    - La haine de l'autre du FN est inversée en haine de soi de l'IG (haine de soi qui va très loin chez certaines féministes radicales).
    - La laïcité, revendiquée par le FN, est dénigrée par l'IG.
    - Les droits des femmes, auxquels fait (parfois) référence le FN, deviennent une question suspecte (voir les propos ahurissants de Mona Chollet).

    L'IG a ceci de terrible qu'il ramène tout au FN. Il est si englué dans les termes de son adversaire qu'il finit toujours par assimiler les personnes qui sont en désaccord avec lui au FN. En fait, il établit son camp retranché pour et avec "les musulmans" (êtres totalement imaginaires)contre les autres, qui seraient tous de la même eau. Il désigne les ennemis, contre lesquels il combat (croit combattre).

    Il a interdit de parler d'identité nationale pour ne pas nuire aux musulmans. Il interdit de critiquer toutes les religions (Tevanian) car en fait cette critique ne viserait que les musulmans. Il vilipende ceux et celles qui, au nom de la laïcité et des droits des femmes, exercent leur liberté de penser, de critiquer et d'exprimer leurs critiques.

    Comme nous le disions sur le fil de commentaires du précédent billet, les "membres" de l'IG ont trouvé là un nouvel objet à adorer, une croyance, une religion. Qui par définition ne souffrent pas la contestation ni la discussion.

    Comme le note Guerlain, cependant, tout cela n'est que discours. Tout cela n'est que blablas qui s'éternisent, font rebond, aggravant chaque jour un peu plus l'état de la gauche... et n'arrangeant en rien le statut des musulmans en France, bien au contraire!

    La seule issue pour ceux qui ne veulent pas de ces oppositions manichéennes, est de poser toutes les questions sans peur ni interdit.

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    1. Un excellent article dans le Grand Soir sur le juteux marché des migrants.

      Au delà des blablas et des idéologies, et pendant que nous nous disputons sur des mots janus, certains organisent tranquillement leurs affaires.

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  2. Ramassons dans le même paquet quelques épithètes dont nous affublent les adeptes de l'IG: proches du FN et de Riposte Laïque, racistes, fascistes, pétainistes, laïcards, néocons, salauds.

    Une croisade politique autoproclamée "humaniste tolérante", prétendument menée pour défendre les musulmans, les femmes voilées et "la religion".

    Comme par hasard, ces "amis des musulmans" se gardent bien d'être solidaires de tous les opposants musulmans au pouvoir de la religion, les athées, agnostiques et apostats venus des pays musulmans, montrant clairement dans quel camp ils se situent: celui de la réaction, de la régression, en faveur des pouvoirs liberticides et patriarcaux des religions.

    Cher Cavanna, dont j'ai cité hier (dans un Fil supprimé de Passifou) la Lettre ouverte aux culs-bénits, sache que tu as eu un déconseillé de la part de ces nouveaux bigots et nouveaux dévots. Je suis certaine que ça te ferait bien rigoler.

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  3. Un rappel en chanson :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/naima-rajhi/230813/monsieur-edwy-plenel-je-vous-offre-cette-chanson#comment-3817195

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    1. Oui, Danyves. Naïma dit qu'un commentaire qu'elle avait posé sous la chanson de Pierre Perret a été censuré par la rédaction.

      Comme Antoine de Montpellier donne en exemple les femmes suédoises qui ont revêtu le voile pour défendre une femme voilée agressée, j'ai publié ce commentaire:
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      Le voile n’est plus seulement une affaire de femme. Des internautes égyptiennes invitent les hommes à mettre aussi le voile en solidarité avec les femmes sur leur page Facebook,«L’écho des cris» , créé récemment. Elles dénoncent le sexisme qui règne au sein de la société égyptienne et le système oppressif à l’encontre des femmes que pourraient mettre en place les islamistes s’ils arrivent au pouvoir. «Ils disent que le voile (hijab) est une affaire de choix personnel et qu’il n’est pas un symbole de l’oppression des femmes, qu’ils traitent comme des objets sexuels, une denrée disponible, des awrah (parties intimes), et pourtant, le mot hijab est injurieux dans leur bouche quand ils insultent des hommes qui portent le hijab», écrit le groupe sur le réseau social. Selon lui, «ceux qui demandent aux femmes de porter le hijab ne devraient pas s’attaquer aux hommes qui choisissent de porter le hijab eux aussi».

      Le groupe a même mis sur sa page Facebook plusieurs photos d’hommes qui ont accepté de porter le voile. De multiples internautes ont soutenu cette campagne en ligne. C’est le cas de Abrar.Al, qui écrit «je vous aime les gars vous avez un très joli look !». «Je vous admire, et vous respecte, j’ai hâte de parler avec vous», dit une autre internaute qui raconte avoir eu «le courage d’enlever son voile et d’annoncer à ses parents qu’elle était athée». Elle indique qu’elle refuse de vivre dans une société ou la femme est considérée «comme un cerveau déficient». L’internaute tunisien Abdel Ben Seguir soutient aussi l’initiative, ironisant sur l’arrivée au pouvoir du parti islamiste Ennahda lors des élections de l’Assemblée Constituante. Il s’en prend à Rached Ghannouchi, le dirigeant d’Ennahda : «Je suis pour le droit des frérots de porter le hijab. Solidarité avec ghanoucha qui préfère le tchadri».

      Une campagne remise en question

      Mais certains internautes ne sont pas convaincus par cette campagne en ligne. Ines Ben Hamida n’est pas très optimiste quant au succès de l’évènement : «Les hommes est ce que vous pouvez mettre le voile pour nous ? Je crains que vous ne soyez une minorité malheureusement», écrit-elle. «Je ne peux pas être d’accord avec ça, les femmes ne devraient pas non plus se voiler, les femmes ne sont pas une honte, elles sont égales en droits à n’importe quel homme», écrit pour sa part l’égyptienne Emad Baste. Elle estime que ceux « qui veulent que les femmes se voilent sont essentiellement incapables decontrôler leurs propres pulsions sexuelles et devraient être poursuivis en tant que menaces pour la société.» Un autre de ses compatriotes, qui défend des idées laïques, a appelé à une levée de boucliers contre l’obscurantisme et l’extrémisme, sur sa page Facebook, intitulée «Non à l’extrémisme réactionnaire». «Non à l’utilisation de signes religieux, et non à l’instrumentalisation politique de la religion. La religion est sacrée, les croyances religieuses sont partagées, alors que les changements politiques sont en butte à toutes les interprétations et conflits», écrit-t-il. De son côté, Sa Neb pense que «si les hommes portent le hijab en solidarité avec les femmes, cela signifie qu’ils reconnaissent le port du hijab comme une obligation religieuse imposée par l’islam, ce qu’il n’est pas à mes yeux.»

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    2. Et sur le fil en question, on assiste au même type de procès "stalinien" que d'habitude: Naima est soupçonnée d'appartenir à la fachosphère, d'être une sioniste islamophobe, etc. L'épuration est en cours.

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  4. Extrait d'une interview à Soab Baba Aïssa, militante pour la laïcité et la démocratie et Membre dirigeante de l'Association pour la mixité, l'égalité et la laïcité en Algérie :

    Comment réagissez-vous à l'appellation «communauté musulmane» en France ? Vous semble-t-elle appropriée ?

    Nous sommes confrontés à des responsables politiques qui s’enlisent dans le relativisme culturel et ont une difficulté à séparer religion et culture et ne s’interrogent pas sur l’interaction du religieux avec le social et le politique. On ne parle jamais de jeunes Français d’origine chrétienne ou athée. Alors, pourquoi cette précision à caractère religieux dès lors que des citoyen(ne)s français(es) dont les parents ont immigré en France seraient rattaché(es) à une présupposée «appartenance à une communauté religieuse» ? Il s’agit ici non seulement d’une atteinte à la liberté de conscience mais aussi d’un marquage identitaire obligatoire comme le cachet d’une «appellation d’origine contrôlée». Par ailleurs, ces dernières décennies, nous voyons comment les islamistes invoquent la spécificité culturelle pour avancer en «trompe-l’œil» auprès de concitoyens et concitoyennes et de la communauté maghrébine «présupposée d’obédience musulmane» par un retour à l’ordre moral et en instrumentalisant la religion à des fins politiques et des intérêts personnels. Mais il serait trop aisé de considérer que le droit à la différence s’entend uniquement dans une revendication du respect de la «liberté religieuse» et de demandes particularistes ou d’accommodements. Il serait trop aisé de croire que le droit à la différence puisse cautionner la violation des libertés individuelles, le principe d’égalité entre les femmes et les hommes, l’universalité des droits.

    Les Européennes et les Européens de parents issus des vagues d’immigration des pays d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne sont victimes de discriminations raciales, économiques, sociales et politiques.

    Il existe un véritable déni de citoyenneté. Même si le constat politique semble juste, le discours des islamistes est essentiellement dans la posture de la victimisation.

    Ce prosélytisme des islamistes va les enfoncer dans un discours communautariste outrancier et un repli sur leur religion comme «refuge» identitaire qui les éloigne des sociétés dans lesquelles ils vivent.

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    1. La position de Soab Baba Aïssa est vraiment très claire, car elle prend tout en compte.

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    2. Le lien de l'interview de Soab Baba Aïssa: ICI

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  5. Bonjour,
    Le débat sur l'islamophobie est bel et bien vicié, me semble-t-il, pour les esprits honnêtes.
    Pour une bonne raison, il est instrumentalisé par les camps qui le nourrissent en prétendant le condamner.
    D'un côté, on crie haro à l'islamophobie, définie comme une haine pathologique du musulman, en assimilant pour des raisons idéologiques, liées à l’anticolonialisme, la lutte contre l'intégrisme au racisme et à la xénophobie.
    En gros, je situerai à ce niveau la position de Médiapart, où je viens de vivre un débat édifiant.
    De l'autre, on condamne la construction d'un concept, l'islamophobie, qui a été remis au goût du jour, depuis son invention au début du XXème siècle, en déclarant qu'il sert à faire la promotion de l'islam, auquel on assimile l'islamisme, en profitant des menées intégristes.
    Ce point de vue qui vise l'amalgame entre deux réalités de l'islam très différentes, est défendu essentiellement à droite et à l'extrême-droite.
    Les raisons qui sont à l'origine du phénomène vont du racisme habituel, à la xénophobie, mais aussi et surtout, à la manipulation du sentiment d'insécurité qui facilite la peur et la colère des masses, pour masquer de problèmes de société extrêmement importants et obtenir le soutien électoral qui donne le pouvoir.
    On se demande si une certaine gauche de gouvernement ne suit pas le mouvement, comme elle suit très facilement les valeurs néolibérales.
    On veillera cependant à ne pas trop simplifier le sujet, lorsque l'on exerce des responsabilités, on a aussi des urgences véritables à traiter.

    La position de ce que j’appellerais l'honnête homme, considèrerait que l'islamophobie est un concept de psychopathologie qui n'a pas à entrer dans le champ du politique et du droit, ou le racisme et l'exclusion sont déjà reconnus.
    Elle s'étonne que sous l'étiquette d'islamophobes, des débats essentiels sur la sécurité, l'immigration et l'intégrisme musulman soient escamotés.
    Elle prétend que l'ambiance clairement raciste et xénophobe qui est en train de monter dans le pays, n'est pas un mouvement fatal et surtout qu'il n'est pas homogène.
    Les boutefeux de l'exclusion et de la persécution, qui prétendent profiter des incendies qu'ils attisent, espèrent cet effacement des débats qui laisseraient nus à la fois les intégristes et eux-mêmes.
    Ils en profitent pour pratiquer des raccourcis innommables. Or les gens équilibrés ne veulent pas aggraver des tensions qui sont le fond de commerce des extrémistes, à la fois de l'extrême droite et de l'intégrisme religieux, musulman et catholique. Bien au contraire, ils veulent trouver des solutions dont souffrent principalement les exclus et les populations modestes, des solutions en terme de sécurité, de civisme, d'emploi et de vivre ensemble qui ne peuvent plus attendre.
    Est-il nécessaire de penser à l’éternelle victime de toutes les manipulations ? On doit améliorer la vie d’une jeunesse maintenue dans la marge et le chômage, avec celle de plus anciens qui n'ont comme seul horizon que la survie au quotidien

    La question de l'islamophobie, une fois encore, n'est que la minuscule excroissance délétère d'un iceberg dont le pire n'est pas à la vue.
    Les beaux parleurs de tant de débats qui campent sur des positions de principe qu'ils croient les rendre eux honorables, démontrent surtout leur irresponsabilité.
    Ils vivent très bien leurs questions et s’accommodent aussi bien de ne jamais trouver de réponse.
    Il est temps de les ramener à la raison, et non au raisonnement, ils sont trop forts et trop heureux de leur pensée supérieure pour en changer.
    C'est à nous de chercher et trouver les moyens nécessaires et de renverser la vapeur d’un train qui n’avance que vers plus de misère..

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    1. Cher Passifou, oui, il est temps de les ramener à la raison, car dans ce "débat" le raisonnement, à force d'être entravé et interdit, a sombré.

      Je viens d'aller voir le fil du billet de Naïma Rajhi sur la chanson de Pierre Perret. J'ai eu un coup de colère en voyant les vidéos que Rachid Barbouch avait collées. Des femmes vêtues de burqas, en France!

      J'avais commencé un commentaire et je me suis arrêtée. Je suis partie de Mediapart car je savais que mon discours n'était pas audible, du moins par ceux qui s'expriment dans le club et qui défendent la doxa IG. Car beaucoup de gens par messagerie privée m'ont demandé de rester, me disant qu'ils se retrouvaient dans mes propos. Mais c'était trop douloureux et trop coûteux pour moi. Les taiseux n'ont qu'à prendre leurs responsabilités! On ne peut pas s'exposer trop longtemps.

      J'avais écrit dans mon commentaire à la suite d'une image de femme sous burqa mise par Barbouch:
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      Vous ne pensez tout de même pas que rencontrer de tels fantômes vêtus de noir dans la rue en France, pays laïc, peut laisser indifférents la plupart des citoyens français ?

      Ils devraient accepter, sans rien penser, ressentir, et dire, ce traitement indigne réservé aux femmes?

      Les islamistes (hommes ou femmes) qui contraignent et/ou encouragent les femmes à refuser de montrer leur visage aux autres sont des criminels. Car en voulant imposer à la France des coutumes archaïques qui révulsent (légitimement) la plupart des gens, ils utilisent les femmes musulmanes comme des chevaux de Troie pour leur propre cause, cherchant l'affrontement, puis criant à l'islamophobie quand des imbéciles malveillants s'en prennent de façon agressive à ces femmes.

      Ils œuvrent, avec le concours des islamogauchistes à la mode Tevanian, dont Mediapart est devenu l'un des hauts lieux d'expression, à écorner la laïcité et à cautionner l'oppression des femmes.

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    2. Salut Monica,

      J'aime bien cet idée de citer des billets de Médiapart en référence et de s'exprimer à leur propos sans risquer le coup de fusil.

      Pour cette raison, le ton que j'emploierai sera certainement empreint de bien plus de ciconspection, notamment dans la condamnation de qui que ce soit.

      Enfin, je cherherai à exprmier les mêms idées que vous nous proposez avec ce dynamisme qu'on vous connaît en utilisant quelques circonvolutions.
      Je en epense pas qu'ils veuilent imposer à la France quelque chose, ils veulent s'imposer aux Français, la nuance, puisque nous sommes dans un blog au tite si évocateur vaut.

      Pourquoi? Parce qu'il n'est pas question de forcer, du moins avant un avenir extrêmement lointain et rêvé par un islamisme béat, le port du voile intégral à toutes les Françaises, il leur suffit bien de le faire au musulmanes pratiquantes.

      L'affaire nous concerne plus par ses effets induits, la montée des xénophobies, pour des raisons à étudier plus que le simple rejet viscéral, trop facile à encore une fois seulement l'attribuer au racisme.

      Premier effet, l'oppression de la femme, on comprend que des démocrates la refuse.

      Second effet, instrumentalisation électorale, la bonne vieille méthode utilisée autrefois avec l'immigration qui ne fonctionne plus, est remise au goût du temps, grâce aux excès intégristes et aux problèmes de cohabitation de minorités avec les populations.

      Le problème des gens qui voudraient arranger les choses, et bien plus loin que celui récurrent du racisme et des discriminations dans ce pays, est de trouver une stratégie, qui évite les simplifications, sans générer ou s'enfler de complexités abusives. Difficile sur des sujets aussi minés par les passions.

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    3. Merci d'avoir relevé mon ambigu "imposer à la France". Je voulais dire "nous en imposer la vue, quel que soit l'effet que cela nous fait, et quelles qu'en soient les conséquences sociales et psychologiques pour les femmes ainsi empêtrées".

      Les gens qui font entrer le long voile noir dans nos banlieues savent bien que cette coutume nous est, au sens fort du terme, étrangère et insupportable. Et pourtant, ils insistent, comme s'ils voulaient aller au clash.

      J'attends avec un grand espoir la montée en puissance des ex-musulmans, athées et apostats, qui se proposent de lutter contre le racisme et l'intégrisme en France et dans tous les pays (voir les liens en dessous). C'est la parole de ces personnes (complètement barrée dans Mediapart et d'autres journaux degauche) qui pourra faire avancer les choses.

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    4. Sur le fil de Rimbus "Oui, je suis islamophobe", cette remarque de Kakadoundiaye :

      25/08/2013, 15:55 | PAR KAKADOUNDIAYE

      Un ami à qui je parlais de ces articles de Mediapart , de votre position et de la mienne exposée dans maints billets, me faisait remarquer qu'il y avait une provocation et un glissement provocateur sur les mots car la phobie est irrationnelle et que notre position est rationnelle. Nous sommes misoreligieux, misomusulman et non islamophobe.

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    5. Ma réponse à Kakadoundiaye:

      Cher Kakadoundiaye

      Il n'est pas du tout certain (euphémisme) que "miso" convienne, si l'on se réfère au terme de misogynie, venu du grec ancien misosgyné {(de μῖσος (misos) (haine) et de γυνή (gyné) (femme)}.

      Dans son Dictionnaire de philosophie, Christian Godin lui donne deux sens :

      « Détestation des femmes qui va de l'aversion pour leur corps au mépris pour leur comportement et leur personnalité ;
      « Point de vue de celui qui se refuse à admettre l'égalité entre les hommes et les femmes ».

      Je ne crois pas que nous gagnerions à remplacer la peur (phobie) par la haine, le mépris et le racisme.

      Dire que nous sommes des laïcs suffirait, si certains ne s'étaient pas mis à définir la laïcité comme la tolérance aux, et l'acceptation des, religions, acculant les gens qui combattent le pouvoir de toutes les religions à l'islamophobie! Ne laissons pas à la droite, ni à la gauche religio- et islamo-centrée, le soin de définir la laïcité, mais faisons-le à notre façon, par exemple: "La laïcité sert à protéger les cultes en même temps que la République qui n'en épouse aucun."(Pierre Guerlain, Le Huffington post)

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    6. Passifou, j'ajoute un commentaire en réponse à votre juste éclaircissement de mon ambigu "imposer", en signalant un article dans le JDD sur l'implantation des Frères musulmans en Occident.

      Selon le chercheur italien Lorenzo Vidino, qui a enquêté sur les Frères à l'ouest, ces Nouveaux Frères n'auraient plus l'ambition de créer un État islamique en Occident. Leur but principal serait désormais d'y défendre les intérêts des musulmans et de s'assurer qu'ils vivent en fonction des valeurs islamiques.

      C'est bien cette pression sur les musulmans que nous ressentons, pression qui s'exerce avec d'autant plus de facilité que notre pays a beaucoup failli dans sa politique d'intégration...

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    7. Regardons également du côté de l'église catholique. Un article de. L'Aut'Journal analyse la stratégie qui a prévalu lors du changement de pape.

      ICI

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  6. Dans notre recherche, il faut prendre appui sur les personnes d'"origine musulmane" qui critiquent l'oppression exercée par la religion, luttent pour développer une spiritualité islamique délestée des archaïsmes, qui combattent les coutumes barbares dont sont surtout victimes les femmes.

    Évidemment, ces personnes ne sont guère mises en avant dans les médias de gauche, surtout quand la ligne politique desdits médias relève peu ou prou de l'IG. Ceux qui sont mis en valeur, ce sont les musulmans traditionalistes et leurs affidés degauche, avec leur VRP Ramadan en tête.

    Le débat étant complètement déséquilibré, on se retrouve dans le cautionnement des pouvoirs religieux et patriarcaux les plus réactionnaires.

    Or, comme l'affirme Taslima Nasreen, ce qui manque à nombre de musulmans, c'est une éducation à la laïcité. Ce n'est pas en acceptant les femmes voilées, et en prenant la défense systématique de la religion musulmane, que l'on promouvra la laïcité.

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    1. Voici un site émanant de musulmans, ex-musulmans, athées qui rejettent l'intégrisme. Ils sont très sévères, bien plus que nous ne le serions nous-mêmes!
      En deux parties.

      ICI

      Trop de gens parlent de l’islam sans avoir lu les textes fondateurs : il faut lire d'abord et juger ensuite. Ce site s'adresse aux croyants et aux non-croyants. Il ne soutient aucune religion ou parti. Il n'est pas contre Dieu mais contre les excès de toutes les religions. Il rejette l'intégrisme non les croyants modérés qui en sont aussi victimes. Ce site est CONTRE LE RACISME. L'islam n'est pas une race mais une idéologie politico-religieuse. Ce site n'est pas islamophobe mais islamo-REALISTE. Il s'appuie sur les FAITS HISTORIQUES. Les CITATIONS EXACTES SANS INTERPRETATION sont écrites noir sur blanc dans le Coran. Ce site expose l'exégèse (analyse) faite par de nombreux IMAMS et SAVANTS de l'islam. Ce site ne se moque pas de l'islam: ce qui se passe dans le monde à cause de l'islam est trop grave pour en rire. Ce site est CONTRE LA HAINE. Les seuls appels au meurtre que vous trouverez ici sont ceux contenus dans des versets du Coran.


      Les islamistes sont responsables de l'islamophobie

      Les islamistes attaquent la société civile dans tous les pays ; qu'il s'agisse de pays musulmans, de pays laïcs et même de pays appartenant majoritairement à une autre religion. Ils se croient partout chez eux et veulent imposer agressivement leur dictat aux musulmans modérés et même aux croyants des autres religions. Ils se moquent, ridiculisent et blasphèment contre les croyances des autres, mais se mettent en colère si on critique les leurs. Ils incitent à la haine et lancent des appels au meurtre contre les autres communautés, mais s'offusquent si on leur dit qu'ils sont agressifs. Ils se font les ennemis du monde entier ; que vous ayez une autre religion, pas de religion, ou la même religion qu'eux. Les islamistes sont pour l'islam violent, totalitaire, colonialiste, impérialiste, sexiste, raciste, antisémite, homophobe... et ils s'étonnent que leurs victimes deviennent islamophobes. La vérité est que : les islamistes sont responsables de l'islamophobie.

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    2. (Suite)
      Les musulmans votent en majorité pour les islamistes

      Egypte, Tunisie, Maroc, Libye, Turquie, Koweït, Arabie saoudite... partout les musulmans votent en majorité pour les islamistes. La preuve est faite : les musulmans sont en majorité pour l'intégrisme, non pour la tolérance, la paix ou le progrès.La première chose qu'ils font dès qu'ils ont la liberté, c'est de voter pour les islamistes qui sont contre la liberté. Les beaux mensonges des défenseurs des "gentils musulmans incompris, innocentes victimes d'islamophobie..." ne sont plus crédibles.Les musulmans ont démocratiquement montré leur visage : celui de l'islamisme, du fascisme religieux, de l'obscurantisme.Les vrais racistes, les vrais fascistes ne sont donc pas ceux que les menteurs "bien-pensants" veulent faire croire. Ceux qui combattent l'islam politique sont les vrais résistants, les vrais humanistes, les vrais démocrates. Les maghrébins laïcs, les libres-penseurs, les femmes libres, les artistes, les journalistes, les juifs, les chrétiens, les athées, les LGBT, les occidentaux... qui vivent au Maghreb ont raison de s'inquiéter : leur avenir et leur vie sont désormais menacés. Nous devons nous préparer à accueillir en Occident ces futurs réfugiés politiques.Sommes-nous en sécurité en Europe ? Ex-musulmans et non-musulmans, nous sommes menacés car les musulmans islamisants, auxquels l'Europe ouvre ses portes avec hospitalité, sont les mêmes que ceux qui votent pour les fascistes islamistes dans leurs pays d'origine. Très nombreux en Europe, ils veulent déjà imposer la charia aux Européens naïfs et désinformés : mosquées, voiles dans les lieux publics, mariages forcés, viande halal imposée à tous dans les cantines, multiplication des fast-food pizzeria et kebab halal, ramadan dans les écoles, politique anti-israélienne, haine anti-américaine, racisme anti-occidental... Projets d'attentats régulièrement déjoués, délinquants islamistes, affrontements ethniques avec des armes de guerre dans les banlieues islamisées, chasse au juif et racisme anti-français dans les cités, messages de haine sexiste homophobe et incitation au meurtre par les groupes de RAP, synagogues sous protection policière, croix et églises profanées, chrétiens coptes de France menacés par les islamistes, locaux de presse incendiés, musulmane portant le niqab (burqa) candidate en France à l'élection présidentielle de 2012... : STOP ! Tous ensemble : Arabes, européens, africains, asiatiques, ex-musulmans et non-musulmans, athées, chrétiens, juifs, bouddhistes, hindous, libres-penseurs, féministes, Lesbiennes Gays Bi et Trans, humanistes, syndicalistes, sociaux démocrates... disons NON à l'islamisme, au fascisme, au racisme, à l'antisémitisme, au sexisme, à l'homophobie, à l'intégrisme ! Camarade, frère, sœur, ami... rejoins la Résistance contre les ténèbres et la terreur, tout comme il y a 70 ans, tes aînés sont entrés en guerre contre le nazisme.

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  7. ICI un autre Blog très offensif d'ex-musulmans qui disent lutter contre le racisme et l'islamisme.

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    1. Midi Libre du 6 juillet 2013:Annonce de la création d'un Conseil des ex musulmans de France:

      ICI

      D'anciens musulmans lancent samedi à Paris un "Conseil des ex-musulmans de France" pour réclamer le droit de se dire publiquement athées et de critiquer leur religion d'origine.


      D'anciens musulmans ayant rompu avec l'islam lancent samedi à Paris un "Conseil des ex-musulmans de France" pour réclamer le droit de se dire publiquement athées et de critiquer leur religion d'origine, ont annoncé les initiateurs du projet. "Nous sommes un groupe d'athées et d'incroyants qui avons, de ce fait, fait face à des menaces et à des restrictions dans nos vies personnelles, plusieurs d'entre nous ont été arrêtés pour blasphème", expliquent les membres fondateurs dans leur appel publié sur Facebook.


      "Liberté d'athéisme"
      Ils se réfèrent notamment au Chevalier de la Barre, exécuté en 1766 pour avoir refusé de soulever son chapeau au passage d'une procession religieuse et dont la cause avait été défendue par les philosophes des Lumières. "Aujourd'hui, d'innombrables Jean-François Lefevre de la Barre sont menacés, torturés, emprisonnés, mis à mort pour apostasie, blasphème, hérésie et pour refus de se plier aux diktats islamistes", affirment les promoteurs de ce Conseil. Ils réclament notamment "la liberté de critiquer les religions", "l'interdiction de toute restriction à la liberté inconditionnelle de critique et d'expression, sous couleur de la religion", ainsi que "la liberté d'athéisme". Ils veulent aussi interdire tout ce qui s'oppose, dans l'islam selon eux, "aux libertés des peuples" et "à l'autonomie des femmes".


      L'apostasie, passible de la peine de mort en Iran et en Arabie saoudite
      A l'origine de ce Conseil, composé d'une trentaine de membres de diverses nationalités (marocaine, algérienne, pakistanaise, iranienne, sénégalaise, etc...), un appel du Palestinien Waleed Al-Husseini. Ce blogueur de 28 ans avait été détenu plusieurs mois en 2010 en Cisjordanie, accusé de commentaires blasphématoires envers le Prophète, avant de se réfugier en France. "Nous voulons porter en France la voix des ex-musulmans qui dénoncent le mensonge selon lequel tout musulman l'est toujours alors que ce n'est pas vrai", a expliqué l'un de ses membres Atika Samrah, une Marocaine installée en France depuis cinq ans et qui dit n'avoir jamais pu se dire athée dans son pays.

      Des associations similaires existent en Grande-Bretagne et en Allemagne. "Nous avons choisi le même nom et le même logo (le mot "ex" accompagné d'un croissant), en y ajoutant la carte de France pour bien refléter notre appartenance", a-t-elle précisé. Rejetée par l'islam, l'apostasie est passible de la peine de mort en Iran et en Arabie saoudite.

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    2. Un autre site apparemment très riche à explorer, ce
      Forum des ex-musulmans orthodoxes

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  8. Et voici comment la doxa musulmane considère ce Conseil d'ex-musulmans:

    ______

    Des athées lancent un Conseil des ex-musulmans de France afin de mieux blasphémer l’islam

    Alors que les musulmans de France font déjà face à la vague de l’islam moderniste et mercantile de l’UOIF, du CERF, et autres instances et représentants auto proclamés, une nouvelle instance poussant à l’anti Islam et valorisant les valeurs laïcardes vient de voir le jour.

    Afin de dévaloriser l’islam encore un peu plus, des apostats se sont réunis au sein d’un nouvel organisme : le Conseil des ex-musulmans de France.

    Cet organe est mis en place en vue de déblatérer de nouvelles inepties à l’encontre de l’islam et de ses pratiquants.

    Ses adeptes prônent le droit de se dire publiquement athée et de critiquer la religion musulmane.

    «Nous sommes un groupe d’athées et d’incroyants qui avons, de ce fait, fait face à des menaces et à des restrictions dans nos vies personnelles, plusieurs d’entre nous ont été arrêtés pour blasphème»

    Ils déplorent également que de nombreuses personnes ayant délaissé et renié l’islam soient “menacés, torturés, emprisonnés, mis à mort pour apostasie, blasphème, hérésie et pour refus de se plier aux diktats islamistes”.

    Evidemment, l’indépendance des femmes et leur libération est un de leur cheval de bataille.

    Le blogger palestinien Waleed Al-Husseini est à l’origine de ce Conseil dont la trentaine de membres est de diverse nationalité : marocaine, algérienne, pakistanaise,…

    Ce jeune homme avait été arrêté en 2010 pour propos blasphématoires envers le prophète. Il avait été emprisonné plusieurs mois avant de se réfugier en France.

    «Nous voulons porter en France la voix des ex-musulmans qui dénoncent le mensonge selon lequel tout musulman l’est toujours alors que ce n’est pas vrai», affirme une membre active du mouvement.

    Des associations similaires sont déjà en action en Angleterre et en Allemagne.

    Le logo choisi est d’ailleurs semblable : un croissant précédé de la syllabe “ex”
    ______

    LIEN ICI

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    1. Une interview de Waleed Al Husseini, à l'origine de la création du Conseil des ex-musulmans de France, par Caroline Fourest:

      ICI

      Notre blasphémateur du jour est un invité exceptionnel.  Palestinien, Waleed Al Husseini est né en Cisjordanie, dans une famille musulmane. Il s’est découvert athée grâce à Internet…. où il passe des heures, jusqu’à ce que l’Autorité Palestinienne le jette en prison pendant dix mois. En  lui reprochant d’avoir blasphémé contre l’Islam. Car oui, il critique l’Islam, mais aussi toutes les religions, qu’il considère comme des fatras de légendes. Dans un article devenu célèbre, il dit même ouvertement avoir quitté l’Islam. Des propos qui ont suscité des centaines de commentaires fous furieux et des menaces sur sa page facebook et son blog pouvant attirer jusqu’à 70 000 visiteurs. Un courage de dire, qu’il a payé cher. Et qui l’a contraint à fuir et à se réfugier en France où il a obtenu l’asile et où il vient de créer avec d’autres athées le Conseil des ex-musulmans de France… Il ne parle pas encore le français, s’exprime dans un anglais parfois hésitant mais son récit est unique... Tendez l’oreille…

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  9. Les "phobies" sont, le plus souvent, des réactions très émotionnelles .Ceux qui en sont porteurs les "subissent", sans être capables de les questionner .La composante émotionnelle forte facilite les passages à l'acte (fût-il seulement de parole). Je pense qu'il ne faut pas commencer par demander "pourquoi" l'islamophobe, par exemple, l'est. Il ne le sait pas...
    Ce sont des contradictions comportementales qu'il faudra pointer avec lui, patiemment. Et ,si c'est possible, déclencher des occasions de rencontre et d'activité commune avec tel ou telle, non "marqués" par des repères habituels du sujet. C'st déjà un progrès d'en arriver à "Si seulement tous les...(musulmans, juifs, noirs, etc...) étaient comme lui (ou elle)..."

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    1. Bonjour Elmai,

      Je ne sais pas s'il existe des gens qui ont la phobie des musulmans comme ils seraient agoraphobes, claustrophobes ou arachnophobes.

      Certaines personnes ont des réactions de déplaisir et d'évitement quand elles rencontrent de près des personnes très différentes d'elles. J'ai connu quelqu'un qui était réticent à l'idée d'être touché par un médecin noir, et une kiné qui disait ne pas aimer masser les asiatiques parce qu'elle ressentait une étrangeté au contact de leur peau. Ce genre de réaction, que l'on trouvait beaucoup dans les générations précédentes, est sans doute moins fréquent chez les jeunes et/ou les personnes qui ont vécu dans des endroits très multiculturels.

      Dans tous les pays et toutes les cultures, les êtres humains ont intégré, depuis qu'ils sont nés, des critères de ce qui est semblable, très proche, proche, et lointain, différent, très différent, radicalement autre. Ce ne sont pas nécessairement la couleur de peau, le genre et la culture de l'autre qui jouent, mais des tas de choses en rapport avec la personne (voix, odeurs, gestualité...). La sympathie et l'antipathie font partie des sentiments basiques dans nos rapports aux autres.

      Je pense qu'il y a peu de gens en France qui ont la phobie des musulmans au sens psychopathologique du terme. On trouve dans les groupes "identitaires" des gens qui ont une profonde aversion à l'égard des musulmans, couplée avec une crainte de l'islam politique. La collusion des deux va au-delà du rationnel.

      Mais je ne peux pas appeler "islamophobe" quelqu'un qui s'insurge contre l'enfermement d'une femme dans une burqa, ou qui critique l'Islam comme toutes les autres religions.

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  10. Mediapart a interviewé Edgar Morin: L'ALARME D'EDGAR MORIN

    Je crains fort que les alarmes qui sonnent de tous côtés depuis si longtemps ne nous ait habitués à leurs stridences.

    Morin constate que les passages difficiles de l'aspiration à la réalisation démocratique des pays arabes font écho aux difficultés vécues durant les siècles précédents par les pays européens.

    En ce qui concerne Hollande, il dit n'être pas encore désespéré, faisant le pari que l'aggravation de la situation pourrait provoquer un sursaut. Il est cependant inquiet car Hollande vient d'un PS qui a perdu sa pensée alors qu'on a besoin d'une pensée complexe.

    Il crique les notions mythiques de croissance, décroissance, compétitivité, dette, rêvant d'un New Deal à la Roosevelt. Il s'inquiète de l'aggravation de la situation intérieure, critiquant au passage ceux qui abusent du mot populisme, qui est "un très beau mot". Il oppose la France républicaine, celle du peuple de gauche, qui dépérit, et la France réactionnaire, dont le "vychisme sans occupation allemande progresse aujourd'hui".

    Une question (pas du tout orientée) lui est posée: 'Est-ce qu'une partie de la gauche ne participe pas à cette régression en ayant une vision passéiste de la France, comme on le constate à propos de l'immigration et de la laïcité?" Il répond par le constat du multuculturalisme de la France (Bretons, Alsaciens, Occitans…), et la nécessité de "régénérer la laïcité": "Il nous faut retrouver les sources vivantes de la laïcité, celle qui n’a pas peur des religions. Toutes les sociétés ont leur religion. La société la plus technique, la plus matérialiste, la plus marchande, celle des Etats-Unis, c’est aussi la société la plus religieuse du monde occidental". Je suis déçue que, comme son interlocuteur, il réduise la laïcité à l'acceptation des religions et ignore certaines questions en les rangeant sous le tapis du "multuculturalisme" versus le "passéisme". Un peu binaire, ça.

    Il évoque les potentialités démocratiques de la révolution numérique: " Internet, c’est un cosmos, un réseau neuro-cérébral artificiel sur toute la planète dans laquelle nos cerveaux entrent en jeu. Nous sommes définitivement entrés dans le monde de l’ambivalence et de la complexité".

    Il cite l'exemple de l'Amérique latine (l'Equateur, avec la révolution citoyenne de Correa, la Bolivie, avec Morales).

    Il constate que sur le plan de la lutte politique la compartimentation et la non-communication de sont accrues, qu'il manque un lien, pas un parti. Et il finit sur la nécessité de l'utopie.

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    1. Je relève un commentaire sur le Fil de l'interview d'Edgar Morin:

      Par zeff

      "c'est un vichysme sans occupation allemande qui progresse" : oui, mais c'est surtout le neo-vichysme PS qui, de fait, se fait le complice du grand patronat employeur d'immigrés à bas prix et désireux de casser les systèmes sociaux qui nuisent à la compétitivité.

      Au PS, la morale de façade n'est pas "travail, famille, patrie" mais "chômage, immigration, mondialisation".

      Chômage: au lieu de créer des emplois, organisés par l'Etat - il est clair que le capital en est incapable - le PS soutient l'assistanat qui éteint toute révolte et maintient les chômeurs dans un système de survie. Avec l'avantage pour le patronat de disposer d'une bonne réserve de "travailleurs au noir", couverts par l'assurance maladie liée aux allocations.

      Immigration : présentée comme l'espoir d'une France métissée et puissante, elle est majoritairement le fait de gens pauvres, sans éducation politique (donc plutôt spontanément "de droite"), qui prennent les emplois de bas niveau sans aucune revendication salariale ou syndicale et qui n'envisagent absolument pas de s'intégrer, parce que quand on est très miséreux et exploité, on a rarement la capacité de "s'intégrer".

      Mondialisation: la pensée dominante est que les valeurs françaises sont universelles et que tout le monde peut être ami, en devenant comme nous puisque nous sommes l'excellence de la culture et de la liberté. Le PS de base n'imagine pas qu'une religion puisse être conquérante et intolérante, convaincu par Jésus qu'is n'écoute plus, que religion veut dire "paix et amour". Il pense que la laïcité c'est la tolérance, à rebours de ce que l'histoire montre: la laïcité est un combat.

      Et ces tous ces gens "de gauche", bien propres sur eux dans le style "bohême", se croient très estimables, amis du peuple qu'ils fuient. C'est la nouvelle France bien-pensante, protégée par la police, qui habite dans les quartiers blancs en faisant mine d'adorer l'immigration des miséreux et qui profite de la misère qui garantit le pouvoir d'achat (gadgets électroniques superflus et hors de prix qu'on craint de se faire voler si on les sort ailleurs qu'autour de chez soi, voitures haut de gamme etc).

      J'imagine que les gens de Vichy étaient tout aussi faux et auto-satisfaits.

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  11. Quelques nouvelles de l’Égypte.Un mouvement tente de se frayer une voie entre les deux "camps".

    "Ni Frères musulmans ni régime militaire", telle est la devise de La Troisième Voie (Midan Al-Talat, en arabe), dernier-né des mouvements de la révolution égyptienne. Le parti s'est formé au lendemain du 26 juillet, jour où le général al-Sissi, nouveau Zaim du pays, a donné mandat à l'armée de lutter contre "le terrorisme des Frères musulmans". Craignant de voir l'Égypte basculer définitivement dans l'engrenage de la polarisation, une vingtaine de jeunes militants se sont mobilisés.

    "Plus qu'une formation, notre mouvement est d'abord un état d'esprit", explique son porte-parole, Karim Hassan. "Nous sommes contre les Frères musulmans, mais ne cautionnons pas le massacre dont ils ont été victimes", précise-t-il. Les militants du groupe sont pour la plupart d'anciens adhérents de partis de gauche et de partis islamistes. Déçus par les directions radicales prises par leurs dirigeants respectifs, ces activistes ont choisi la dissidence.

    Cheveux mi- longs et barbe légèrement fournie, Karim Hassan faisait partie d'une formation d'extrême gauche, Notre Égypte (Masrina, en arabe), mouvement auquel adhérait également le célèbre cyberactiviste Wael Ghonim, devenu l'un des symboles de la révolution égyptienne de 2011. Le ton posé, Karim fait part de son inquiétude face à l'extrémisme galopant de ses compatriotes. "Dans cette bataille sans merci que se livrent l'armée et les Frères, il est de bon ton de se positionner", regrette l'architecte, déplorant la violence dont est régulièrement victime son mouvement. "Lorsque nous organisons des marches, nous sommes souvent chassés par les habitants des quartiers qui ne comprennent pas notre refus de prendre parti."

    Selon Karim, cette réaction hostile trouverait sa source dans la propagande que les militaires et l'organisation des Frères musulmans mènent depuis l'arrivée de Mohamed Morsi au pourvoir, en juin 2012. Le discours sécuritaire de la junte d'un côté et celui, sectaire, des Frères musulmans de l'autre auraient nourri les divisions. "Les militaires ont effrayé la population en allant jusqu'à lancer des rumeurs comme l'occupation prochaine du Sinaï par Le Hamas (mouvement de résistance islamique palestinien) ou le déploiement de la flotte américaine dans le canal de Suez", dénonce Karim.
    Page Facebook

    Pour cet architecte de formation, les deux camps auraient donc chacun exploité la population, l'un avec l'intolérance, l'autre avec l'insécurité. Même le mouvement Rébellion (Tamarod, en arabe), instigateur de la mobilisation à l'origine du renversement de Mohamed Morsi le 3 juillet, ne trouve plus grâce aux yeux des révolutionnaires : "Leur action initiale de mise à l'écart de Morsi était louable, mais ils se rangent aujourd'hui du côté de l'armée", un choix que ne cautionne pas le mouvement, pour qui les acquis de la révolution ne sont pas négociables.

    La Troisième Voie se structure peu à peu, via une page Facebook qui compte autour de 23 000 abonnés et un quartier général, le Sphinx, dans Mohandessin (sud-ouest du Caire). Vendredi, ils étaient plusieurs centaines à défiler, tentant d'élever leurs voix au-dessus des slogans de la discorde.

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  12. Un projet intéressant de Vincent Peillon: la charte de la laïcité dans les écoles.

    Une charte de la laïcité sera affichée "dans tous les établissements" scolaires publics d'ici à la "fin septembre", annonce le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon, dans un entretien à paraître lundi dans les quotidiens du groupe Ebra, dont Le Dauphiné Libéré etLe Progrès.

    "La charte rappellera les principes", explique le ministre qui l'avait annoncée fin 2012 et a instauré l'enseignement d'une heure de "morale laïque" pour les écoliers et collégiens à compter de 2015.

    Parmi les principes: "Chacun est libre de ses opinions. Mais pas de contester un enseignement ou de manquer un cours" au nom notamment de préceptes religieux, poursuit Vincent Peillon. La France compte plus de 55 000 établissements publics où sont scolarisés quelque 10 millions d'élèves.

    Vincent Peillon demande toutefois que "la question de la laïcité ne (tourne pas) à l'obsession de l'islam. La très grande majorité de nos compatriotes musulmans est convaincue des bienfaits de la laïcité." Le texte de la charte devrait être connu vers la mi-septembre.

    En savoir plus ICI

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    1. A propos de la charte laïque dans les écoles, un article dans Mediapart. De grands raisonnements alambiqués pour aboutir, une fois de plus, à une "laïcité ouverte".

      ICI

      Deux commentaires remettent les pendules à l'heure laïque:

      Par Gilbert Pouillart

      On parle toujours des "convictions", des "croyances", et jamais des pratiques...
      Les signes, conduites, paroles , exprimant des convictions sans que l'on ait été interrogé(e) à ce sujet, et donc "libre" de dire son appartenance., sont à proscrire. Mais alors, l'on vous oppose de "coutumes", des "habitudes ancestrales".
      Lers élèves de confession judaïque sont-ils autorisés à s'absenter des cours du samedi? Ceux de foi musulmane, le vendredi? Et ceux qui choisiraient d'inventer une foi défendant tout travail les jours dont le nom est terminé par "di" en français???
      Et le dimanche, pour moi, fait question...ainsi que le mercredi (autrefois jeudi, jour du "caté" et du "patro").
      Il faudra bien en venir à une laïcité conséquente avec elle-même, et dire une bonne foie pour toutes qu'aucune foi ne peut exiger le port de symboles apparents ou vêtements spécifiques, le respect d'horaires et de calendriers spécifiques, l'utilisation de, ou la proscription de, certains mots, de certaines idées, de' certains modes de savoir.. Notre société est trop vieille, trop diverse, pour pouvoir conserver des us et coutumes de plus en plus nombreux, spécifiques, divers, en juxtaposition hostile.
      C'est la loi moderne, actuelle, votée, qui doit prévaloir. Si, un jour, l'enseignement obligatoire de la natation est décidé, devra-t-il composer avec des prescriptions et interdits variés ? Cela, dans un pays que a un réseau hydrographique riche, présente des façades maritimes étendues, connaît de multiples activités aquatiques professionnelles, sportives, de loisir ?
      Pourrait-on concevoir qu'une religion proclame le côté droit des chemins maudits, et donc exige partout des sens uniques ? Et une réforme des lois sur les circulations, piétonne, de véhicules terrestres, aquatiques, aériens...
      Si les croyances et convictions sont libres, et doivent le rester, les pratiques doivent être adaptées, dans chaque religion, aux réalités de la vie ensemble. quand ce ne serait que pour que les convictions des uns ne gênent pas les conviction des autres....
      Les situations anciennes de groupes humains géographiquement séparés , qui voyaient le voyageur obligé d'adopter les coutumes locales, n'existent plus. Autre aspect de la "mondialisation".Et la confusion entre respecter l'autre,y compris dans le fait qu'il croie ceci ou cela, et respecter ses croyances alors que l'on ne les partage pas, est trop fréquente, et mal dénoncée et combattue.


      Pierre Morineau

      Vous avez raison.
      Contrairement à ce que disent les défenseurs d'une " laïcité ouverte" (comme si la laïcité était fermée!) en déclarant "que la France s'est engagée sur le chemin d'une laïcité stricte dont la conséquence est d'exclure certaines catégories de Françaises et de Français", personne n'est exclu, hormis pour des questions économiques, ce qui est déjà assez grave...
      Aucune religion ne peut imposer dans l'espace public ses lois, ses coutumes, ses exigences particulières. L'Etat garantit la liberté de culte, de croire ou de ne pas croire, chaque religion se doit , comme vous le dites, d'adapter ses us et coutumes au vivre ensemble sous peine de mener notre société à des désordres graves.
      La laïcité a jusqu'à présent rempli son rôle , plutôt bien que mal et la France n'est pas la plus mal lotie sur ce plan. L'exclusion ne vient pas de la laïcité, mais du travail refusé, du logement, des contrôles au faciès, etc...Si certains Français couchent dans la rue, ce n'est pas à cause d'une "laïcité stricte" que je sache. Ne prenons pas des vessies pour des lanternes.

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  13. Mediapart consacre un article à la tentative de suicide de la jeune fille de 16 ans voilée qui a été agressée par deux skinheads. On voit ce que vont être les commentaires.

    Tout en me désolant pour cette jeune fille, je pense aux millions d'autres qui, parce qu'elles portaient une jupe ou tout simplement passaient sur le chemin d'un salopard, ont été agressées, violées ou tuées. Mediapart ne juge jamais bon d'en parler. Il y a donc les bonnes victimes et les autres qu'on passe sous silence.

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    1. Commentaire absolument ignoble d'un IG sur le fil:

      Je ne peux m'empêcher d'établir un lien entre cette agression et l'hystérie islamophobe qui a agité le club, ces derniers jours.

      Nos démocrates laïcards n'auront jamais le courage de reconnaître leur responsabilité dans le club et dans la rue.

      Ils en ont appelé à la haine et cette agression est un peu beaucoup la leur.

      Les femmes sont voilées? La haine islamophobe aussi. Derrière le pseudo se cache la lâcheté et la violence.

      Ca rappelle des temps qui ne sont pas révolus.

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    2. Un excellent article de Passifou à propos de cet article sur la jeune fille agressée à Trappes:

      ICI

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  14. Un article intéressant dans le Grand Soir: ICI dont voici le début:

    L’Islam radical est le dernier refuge des musulmans pauvres. Les cinq prières par jour offrent un vrai cadre de vie aux croyants déshérités. Le précieux rituel de purification avant les prières à la mosquée, le strict code moral, ainsi que la conscience que la vie a un sens et un but ultime empêchent des centaines de millions de musulmans nécessiteux de sombrer dans le désespoir. L’idéologie fondamentaliste, fruit de l’oppression, est rigide et inflexible. Sa vision est manichéenne, c’est tout blanc ou tout noir, bon ou mauvais et on est soit croyant soit infidèle. C’est une idéologie fanatique et cruelle pour les femmes, les Juifs, les chrétiens, les laïques, les gays et les lesbiennes, mais en même temps elle offre à ceux qui sont tout en bas de l’échelle sociale un dernier refuge et un peu d’espoir. Le massacre de centaines de fidèles dans les rues du Caire n’est pas seulement un assaut contre une idéologie religieuse, pas seulement un retour au brutal état policier de Moubarak, c’est le début d’une guerre sainte qui va transformer l’Egypte et d’autres pays pauvres de la planète en enfer de sang et de souffrance.

    La seule manière d’endiguer l’Islam radical est d’offrir à ses adeptes une part dans l’économie globale, la perspective d’une vie future qui ne soit pas une vie de misère, d’oppression et de désespoir. Quand on habite dans les bidonvilles de plus en plus étendus du Caire ou les camps de réfugiés de Gaza ou les taudis bétonnés de New Delhi, il n’y a aucun espoir d’en sortir. On ne peut pas aller à l’école ni trouver du travail ; on ne peut pas se marier ; on ne peut pas lutter contre la domination de l’économie par les oligarques et les généraux. La seule manière de devenir quelqu’un est de devenir un martyr, un shahid. Alors on a droit au court moment de gloire et de célébrité qua la vie nous refuse. Ce qui arrive en Egypte sera qualifié de guerre de religion et les violences commises par les insurgés qui surgiront des squares ensanglantés du Caire, de terrorisme, mais la cause de tout ce chaos n’est pas la religion, c’est l’effondrement de l’économie dans un monde qui écrase, affame et assassine les pauvres. Les camps se forment en Egypte et dans le reste du monde. Adli Mansour, le président en titre nommé par le dictateur militaire égyptien, le général Abdul-Fattah el-Sisi a impose un gouvernement militaire et l’état d’urgence. Ca n’est pas près de s’améliorer.

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    1. Certes, la cause de tout n'est pas la religion, mais l'effondrement de l'économie dans un monde qui écrase.

      Cependant, les réponses manichéennes apportées par les religions,outre qu'elles oppriment nombre de personnes, n'apportent aucun bienfait aux pauvres et aux miséreux.

      Il ne faut donc pas, au prétexte de s'attaquer au "seul" ennemi, "le Capital", oublier qu'il trouve des alliés très efficaces dans les religions.

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  15. Continuez votre croisade pro-religions, membres de l'IG, mais ne vous voilez pas la face sur la boîte de Pandore que vous ouvrez!

    Le parquet de Carpentras (Vaucluse) a ouvert lundi une enquête préliminaire à l’encontre de la maire d’extrême droite de Bollène, Marie-Claude Bompard (Ligue du Sud), pour obstruction à la loi par une personne dépositaire de l’autorité publique, après son refus de célébrer le mariage de deux jeunes femmes.

    Le parquet de Carpentras s’est appuyé sur les articles 432-1 et 432-2 du code pénal, qui punit notamment «le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique, agissant dans l’exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l’exécution de la loi».

    Marie-Claude Bompard, opposée au mariage des couples de même sexe, refuse d’unir deux lesbiennes, au nom de sa «conscience», et de déléguer son pouvoir à un conseiller municipal pour qu’il célèbre la cérémonie. Les deux jeunes femmes, qui n’ont pas souhaité déposer plainte, ont été entendues lundi après-midi par la gendarmerie. La maire de Bollène devrait être auditionnée dans les prochains jours.

    «Dans un premier temps, nous allons accomplir un certain nombre de formalités, nous avons une ou deux personnes à entendre, puis nous allons rappeler Mme Bompard à ses obligations de respecter l’état civil», a indiqué à l’AFP, Stanislas Vallat, vice-procureur de la république au parquet de Carpentras.

    Le préfet du Vaucluse, Yannick Blanc, a eu lundi en fin de matinée un entretien avec la maire de Bollène au cours duquel «elle a maintenu sa position», selon la préfecture. Marie-Claude Bompard encourt cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, selon le code pénal. L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d’Orange.

    Florian Philippot, vice-président du FN, a estimé mardi sur iTélé que Marie-Claude Bompard devait «respecter la loi»: «Soit elle les marie, soit elle délègue et fait marier. L’argument religieux est totalement irrecevable dans une République laïque», estime le bras droit de Marine Le Pen, qui comprend néanmoins «sa conviction personnelle».

    Son époux Jacques Bompard, maire (Ligue du Sud) d’Orange, a lui aussi refusé de marier deux personnes de même sexe. Mais il a délégué son pouvoir à un conseiller municipal alors qu’elle a demandé au préfet de désigner lui-même l’élu qui procédera à la cérémonie.


    Cet exemple montre, s'il en était besoin, que notre république laïque nous protège de bien des aberrations.

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  16. A propos de la Tunisie.

    Mohamed Cherif Ferjani dénonce dans le Huffington Post les manoeuvres dilatoires d'Ennadha et la mollesse stratégique de Ghannouchi: C'EST ICI

    Il conclut: Bref, alors que tout le monde est inquiet quant à l'état de l'économie au bord de la faillite, aux conséquences sociales et sécuritaires dramatiques des échecs accumulés de la politique menée depuis le 23 octobre 2011, et alors que tout le monde attend une sortie de la crise dans laquelle le pays s'enlise faute d'un agenda politique clair, Ennahda continue à jouer la montre en pariant sur l'essoufflement de la mobilisation et la division de ses adversaires.

    Son seul but est de prolonger son règne jusqu'à la réalisation de son objectif de mettre la main sur tous les rouages de l'État avant d'accepter l'organisation de nouvelles élections.

    Cela confirme que son agenda n'est pas déterminé en fonction des intérêts du pays (qui n'ont jamais compté dans sa stratégie), mais à des impératifs idéologiques et partisans, voire par des intérêts égoïstes d'un personnel corrompu et vorace qui a peur de rendre compte à la justice de ses malversations.

    Face aux manœuvres dilatoires d'Ennahda, la priorité est de maintenir, élargir et renforcer le Front de Salut National sur la base du soutien à l'initiative défendue par l'UGTT, le syndicat patronal (UTICA), la Ligue des Droits Humains (LDH) et l'ordre des avocats. Ce n'est pas le moment de lâcher prise. Il faut maintenir au mouvement son caractère pacifique en évitant de tomber dans le piège des provocations que les LPR et autres bandits convertis dans la violence politique au service d'Ennahda vont multiplier contre les sit-in. Le gouvernement de Laarayedh est à l'affut du moindre dérapage pour revenir aux pratiques répressives et réduire les espaces de liberté conquis depuis la révolution.

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  17. Charlie Hebdo attaqué pour haine raciale pour une couverture de Charlie!

    Extrait:

    Quitte à lutter contre la haine raciale, pourquoi Karim Achoui ne met-il pas ses talents de radié du barreau au service du MRAP, de SOS Racisme, de la Licra ou de toute autre association qui lutte contre les discriminations? Parce que la lutte contre le racisme n’est plus à la mode. Non pas que le racisme a été éradiqué de France, loin de là, mais parce que l’islamophobie est plus porteuse médiatiquement. À tel point qu’on a l’impression que les étrangers ou les citoyens d’origine étrangère ne sont plus agressés en France que parce qu’ils sont musulmans... Les victimes de racisme qui sont d’origine indienne, asiatique, rom, noire africaine, antillaise, etc., auront bientôt intérêt à se trouver une religion si elles veulent être défendues. L’extrême droite musulmane (trop souvent appelée salafiste), qui essaie d’imposer aux autorités judiciaires et politiques la notion d’islamophobie, n’a pas d’autre but que de pousser les victimes de racisme à s’affirmer musulmanes.

    Nous attendons donc la plainte de la LDJM, une plainte infamante si elle n’était pas surtout ridicule puisqu’elle nous range, nous, qui sommes pour la régularisation des sans-papiers et le vote des immigrés, dans le camp de ceux que nous combattons le plus radicalement: les racistes et les fascistes.

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  18. En France, les IG défendent le droit au voile. Voyons au Soudan.
    Une Soudanaise, arrêtée pour ne pas avoir caché ses cheveux, a dit être prête à risquer la flagellation pour défendre son droit à ne pas porter de voile alors que son procès doit reprendre le 19 septembre.

    "Ils veulent que nous devenions comme les femmes des talibans", dénonce Amira Osmane Hamed dans des déclarations à l'AFP.

    D'après la loi soudanaise, ses cheveux --et ceux de toutes les femmes-- doivent être dissimulés sous un hijab.

    Amira, 35 ans, refuse d'en porter et risque le fouet si elle est reconnue coupable lors de son procès, qui se tient en vertu de l'article 152 du code pénal soudanais qui prohibe toute tenue "indécente", une formulation vague qui, selon des militants, laisse les femmes à la merci du harcèlement policier.

    "Cette loi a fait passer les femmes soudanaises de victimes à criminelles", dit la jeune femme, divorcée, qui dirige sa propre entreprise.

    Elle dit avoir été arrêtée le 27 août dernier. Elle se trouvait dans un bâtiment officiel près de Khartoum quand un policier lui a demandé de façon agressive de recouvrir ses cheveux. "Tu n'es pas Soudanaise. Quelle est ta religion?" ajoute-t-il.

    "Je suis Soudanaise. Je suis musulmane, et je ne couvrirai pas mes cheveux", a répondu Amira, les cheveux bruns aux reflets dorés finement nattés, avec quelques boucles dans le dos.

    Emmenée au commissariat, elle a été détenue quelques heures, inculpée puis relâchée contre une caution.

    Le porte-parole de la police n'était pas joignable dimanche.

    "Rania", un pseudonyme, a elle aussi passé quelques heures en détention pour ne pas avoir porté de voile, et une autre fois pour avoir porté un pantalon.

    "Tu es une salope. Tu veux coucher avec des hommes, c'est pour ça que tu t'habilles comme ça", lui ont lancé les policiers.

    "Pourquoi les femmes qui vivent ici ne peuvent pas s'habiller comme elles veulent ?" demande Rania, qui précise quand même que la loi n'est pas la même pour tout le monde. Comme Amira, elle dénonce des règles à géométrie variable, les femmes les plus riches ne se faisant pas arrêter lorsqu'elles sont têtes nues dans les restaurants chics.

    Lors de la première convocation d'Amira Hamed au tribunal le 1er septembre, une centaine de femmes sont venues la soutenir. La plupart étaient venues tête nue, comme Amira, qui n'a "jamais, jamais" porté le hijab.

    Son affaire, qui a attiré l'attention de militants des droits de l'Homme, est la dernière d'une série de cas qui ont mis en lumière les lois mises en place depuis le coup d'Etat d'Omar el-Béchir en 1989.

    En 2009, le cas de la journaliste soudanaise Loubna Ahmed al-Hussein, incarcérée pour avoir porté un pantalon jugé "indécent", avait attiré l'attention du monde entier sur la condition des femmes au Soudan.

    Elle avait été libérée après que l'Union des journalistes soudanais avait payé son amende, mais dix des femmes arrêtées en même temps qu'elle avaient été convoquées ensuite par la police et fouettées dix fois chacune.

    Mme Hamed espère que les lois vont changer. Entretemps elle se dit prête à toute condamnation lors de son procès -- y compris la flagellation.

    "Je prends ce risque pour dire ce qui se passe dans notre pays et j'espère que ce sera la dernière fois qu'une femme soudanaise est arrêtée en vertu de cette loi".

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  19. Ali Guidara, dans Kapitalis, revendique L'adoption par les musulmans du sécularisme

    Il écrit en conclusion:
    Le sécularisme, compris essentiellement comme la neutralité du pouvoir politique vis-à-vis des croyances et des religions, est donc le fruit d'un parcours historique long et riche de la pensée humaine et n'est pas rattaché à un seul courant ou système politique, et encore moins à une zone géographique ou à une culture déterminées.
    Ce n'est pas un dogme ni une doctrine aux contours précis ni un système de pouvoir, mais au contraire une réponse au mode d'intégration dans une même société d'individus et de groupes aux convictions diverses et un rassemblement autour de valeurs objectives et universelles, loin de tout dogme religieux.
    Certains philosophes affirment que la pensée rationnelle est toujours la sécularisation d'une religion qui la précède. Il est temps pour les musulmans de faire leur part aujourd'hui dans cette tendance soutenue de séparation entre le politique et le religieux, vecteur de pluralisme, qui est l'essence même de toute véritable démocratie.

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