jeudi 27 juin 2013

La balkanisation de l'Europe est en cours

 



La balkanisation de l'Europe est en cours
Par Shadok
 
Le système financier est condamné et son implosion va provoquer de fortes turbulences.
Schroeder veut 8% de ponction sur les comptes (1), une mesure inefficace quand  le BCG en préconisait 30%.

Les encours financiers sont désormais hors de tout contrôle. Il suffit pour le comprendre de lire le remarquable dossier d'Olivier Berruyer (2)  sur les risques systémiques et particulièrement ceux concernant les banques françaises.

La Russie et la Chine ont mis un coup d'arrêt aux QE (Quantitative Easings ou injections de liquidités dans le système bancaire) et la Chine s'est mise à réguler le marché interbancaire pour faire stopper la spéculation et le shadow banking.
 

Cela provoque un effet domino immédiat sur les liquidités des banques occidentales qui n'ont plus  droit aux QE. 

Les politiques européens ne sont absolument pas prêts à affronter ce genre de problèmes, d'autant plus que la cession de la création monétaire aux banques privées leur interdit de faire ce que n'importe quel gouvernement sensé ferait dans ce cadre (et que fait la Chine). Il faudrait faire fonctionner la planche à billets de manière ciblée sur les vrais acteurs économiques, en compensant l'excès monétaire par une stérilisation de la spéculation financière. Les Chinois viennent ainsi de geler leur marché interbancaire pour mettre un coup d'arrêt à la spéculation financière et au shadow banking (3).

En balkanisant l'Europe, la FED et Draghi empêchent toute émergence d'une Europe  politiquement forte, capable de s'opposer à leurs plans.

Tout cela est uniquement de la géopolitique

Pendant ce temps là, Poutine fait un bras d'honneur aux Américains à propos de la libération de Snowden. Snowden est devenu une affaire d'État entre les trois grandes puissances Chine, Russie et USA. Malheureusement, il se peut que la raison d'État ne soit pas forcément celle des Droits de l'Homme. Mais pour l'instant les Russes ne se laissent pas imposer de diktat.
 
Les Russes et les Chinois viennent de signer un gigantesque contrat énergétique  (4) qui est en fait un accord de coopération économique tous azimuts  puisqu'il inclut la recherche, et que les deux pays se mettent désormais à travailler conjointement quel que soit le territoire.
 
Et la Chine vient d'annoncer la construction d'un nouveau Canal au Nicaragua (5), concurrent de celui de Panama, avec l'accord démocratiquement voté des Nicaraguayens.  

Dans cette guerre non conventionnelle qui fait rage entre les trois blocs, il devient impossible à l'Europe de choisir un destin différent de celui voulu pour elle par les USA. Sa balkanisation est donc le meilleur moyen de bloquer tout processus de réflexion autonome et toute émergence de puissance. 
 
Cette balkanisation est définie par JP Morgan qui vient de s'autoriser à donner des conseils  (6) aux politiques européens sur la meilleure façon de faire taire les agitations sociales qui  découleront des fameux plans.  Or, rappelons-le, ce même JP Morgan est mis en accusation par la CFTC pour les manipulations avérées de cours et de marchés des taux. Mais il est probable que cette enquête ne débouchera sur rien comme celle qui a conduit à la crise des subprimes en 2008. Ce sont donc les chefs de gang de mafias criminelles jamais jugés, jamais sanctionnés, qui expliquent désormais aux Gouvernements Européens comment gérer leurs populations. C’est comme si l'on confiait une cour de maternelle à un Dutroux au prétexte de combattre la pédophilie.

Comme l’énonce la conclusion de l'article du World Socialiste web site : (7)
Ces développements démontrent l'impossibilité de maîtriser les criminels financiers dans le cadre très limité du système politique actuel. Le gouvernement et les deux grands partis ne sont qu'à peine plus que des valets des banquiers, lesquels exercent une dictature sur la vie politique des États-Unis.
 

Pour balkaniser il est impératif de paupériser, d'affaiblir et de ruiner  les pays concernés. Sur ce point, il faut reconnaître que le Conseil Européen est d'une ressource extraordinaire.

Ses dernières recommandations,  en particulier à la France, sont à souligner (8). Manifestement le Conseil Européen a apporté une attention certaine aux recommandations de Draghi et de JP MORGAN (qui sont d'ailleurs curieusement assez similaires en particulier sur la nécessité de mettre fin aux modèles sociaux Européens) qui préconisent:

- Réduction des cotisations sociales, allant de pair avec une politique de déflation salariale.  Oui,  ils osent expliquer que c'est ainsi qu'ils vont régler le problème des retraites  et des déficits. 

- Simplification du cadre réglementaire : les entreprises pourront faire ce qu'elles veulent, en particulier en termes environnementaux

- Simplification de l’autorisation des ouvertures de commerces

- Suppression de l’interdiction de la vente à perte

- Arrêt des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité pour les clients autres que les ménages.


Même dans les Balkans on n’avait pas atteint ce point de corruption et d'incohérence. 




Sources 

(1) http://www.express.be/business/fr/economy/lallemagne-veut-sauver-les-banque… -en-difficulte-en-operant-une-ponction-sur-les-dpots-et-les-actifs-de-8/192191.htm

51 commentaires:

  1. Merci, Shadok, de tirer encore une fois le signal d'alarme.

    Malheureusement, nous avons été (dé)formés à regarder le monde depuis la fenêtre, voire depuis le clocher (pour les plus aventureux). Mais voir de plus haut - avec le télescope géopolitique - est impossible à la plupart des gens. C'est bien pourquoi ce qui est rétorqué aux sonneurs d'alarme est le coup de massue "vous délirez" ou "vous êtes prisonniers de la théorie du complot".

    Mais la négation et la dénégation ne résisteront pas longtemps devant la réalité qui devient insistante. Les chiffres qui tombent: chômage, récession, déficits publics...ne concernent pas que "les autres", ils nous concernent.

    Le plus terrible est que, grâce à Internet, nous avons accès à des informations très diverses qui nous étaient occultées jusqu'alors. Ne connaissant guère le dessous des cartes, nous pouvions nous illusionner. Désormais, nous savons beaucoup plus de quoi et comment fonctionnent l'oligarchie et les oligopoles.

    Mais à part alerter, que faire et comment faire?

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  2. Que faire?
    Une réponse d'Espagne:

    Quique Garcia

    Le conseil municipal de Badalona, une ville de la banlieue de Barcelone (Catalogne) de plus de 200.000 habitants, a voté une résolution pour rejeter une partie de ses dettes de 31 millions d'euros à l’égard du gouvernement espagnol qu’il juge illégitime, rapporte le journal El Publico. Cette décision n’a pas vraiment de conséquences juridiques, étant donné que le gouvernement local est toujours tenu de payer ses dettes, mais elle est considérée comme un signal politique fort.

    Les prêts en question proviennent d’un plan de paiement des contractants établi en 2012 par le gouvernement espagnol, qui avait pour but de régler des arriérés dus par les gouvernements local et régional à des entreprises privées. Les prêts ont été consentis par l’institution de crédit publique ICO et distribués par le réseau de banques commerciales (dans ce cas d’espèces, Caixabanc, Catalunya Banc, Bankia, Banco Sabadell, CAM, Banco Santander, Banesto, Banco Popular, Bankinter, Caja España, Cajamar et BBVA).

    Le conseil municipal a estimé que ces prêts étaient illégitimes, parce que ces banques ont emprunté l'argent au taux de 1% auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE) puis elles ont prêté ce qui n’était finalement que de l’argent du gouvernement au taux de 5,54% alors que «l'argent aurait pu aller directement d'un établissement public (la BCE ) à un autre (l’État)».

    « Nous devons faire cesser cette escroquerie légale et changer le mécanisme de financement des organismes publics. Nous avons également besoin de nommer des auditeurs pour que les gens sachent quelle partie de la dette est illégitime, et que nous puissions refuser de payer. Ce système de financement est pervers, injuste, et il facilite la dictature financière », a-t-il conclu.

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  3. Le point de vue de Jacques Niconoff sur le partenariat transatlantique:

    Niconoff

    Extrait: Si cet accord voyait le jour, une nouvelle vague de libéralisation aux effets destructeurs s’abattrait sur la planète
    1.- Montée des tensions avec les BRICS et les pays en développement

    2.- Concurrence accrue entre les travailleurs des deux côtés de l’Atlantique et pression sur les salaires, les conditions de travail et l’emploi

    3.- Aggravation des inégalités Nord-Sud

    4.- Asymétrie entre l’UE et les USA au bénéfice des États-Unis

    5.- Détérioration de l’environnement

    6.- Privatisation du droit et de la justice par la mise en place d’un mécanisme de règlement des différends hors la loi

    7.- Uniformisation et standardisation des modes de vie

    8.- Menaces sur l’agriculture de l’Union européenne et de la France

    9.- Privatisation des données personnelles

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  4. Un exemple de ce que nous refusons tous :
    Doublement du taux d'intérêt pour les students loans aux US

    Un pays qui sacrifie sa jeunesse est un pays mort .

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  5. Senators: Student loan interest rates to double - Yahoo! News
    news.yahoo.com/senators-student-loan-interest-rates-double-184951507.html
    4 hours ago – From Yahoo! News: WASHINGTON (AP) — Student loan rates will double Monday — at least for a while — after a compromise to keep student ...

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  6. Les ministres des Finances européens sont parvenus cette nuit à un accord à l'arraché sur les faillites bancaires. Un texte très attendu dont l'objectif est d'éviter le contribuable de payer en cas de faillite ou de restructuration d'un établissement bancaire.

    Qu'apporte ce nouvel accord ?

    Jean-François Robin : Cet accord est une véritable avancée et a été obtenu plus rapidement que ce que l'on pouvait penser. Il faut se souvenir qu'il fait suite à la volonté principale qui avait émergé lors du sommet de juin 2012 : casser le lien entre les banques et les Etats pour éviter que les difficultés bancaires d'un établissement ne pèsent sur les finances publiques d'un pays qui, par la suite, est susceptible de se retrouver ainsi lui-même en difficulté sur les marchés, notamment pour s'endetter. Dorénavant, on ne privilégiera plus le bail out (le renflouement par la force publique, ndlr) qui a prévalu jusqu'à présent, mais le bail in (un renflouement en interne, ndlr). Autrement dit, les premiers contributeurs à payer en cas de faillite bancaire seront les créanciers et les actionnaires d'une banque plutôt les contribuables. Ces derniers ne seront donc sollicités qu'en dernier recours, une évolution en totale opposition par rapport à ce qui s'est fait en Irlande ou en Grèce par exemple. Dans l'ordre, en cas de faillite bancaire, seront mis à contribution : les détenteurs d'actions et d'obligations de la banque, c'est-à-dire les actionnaires et les créditeurs ; les déposants qui détiennent plus de 100 000 euros au sein d'une banque pourraient également être sollicités mais seulement de façon exceptionnelle et si et seulement si le recours aux actionnaires et créditeurs a été sollicité au maximum, le tout avec statut particulier donné aux déposants particuliers et aux PME pour les protéger et ne pas affecter l'économie réelle (beaucoup de PME ont plus de 100 000 euros de dépôts pour leurs trésoreries). Les erreurs commises lors de la crise chypriote ne se reproduiront donc plus : il y a désormais une distinction entre les dépôts des petites PME et ceux de riches milliardaires... les déposants qui ont moins de 100 000 euros ne seront jamais concernés. Il faut souligner que ce bail in, ce renflouement en interne (plutôt qu'en externe, c'est à dire par les contribuables et les Etats, ndlr) doit être sollicité au minimum jusqu’à 8% du passif de la banque. Ce n'est qu'au delà de ces 8% qu'un Etat peut intervenir pour sauver une banque s'il le décide. Dans ce cas, le renflouement de l'Etat, et donc des contribuables, ne pourra excéder les 5% du passif de la banque. C'est un changement radical : plus aucun Etat ne pourra sauver une banque sans en avoir fait payer au préalable les actionnaires et les créanciers (détenteurs d'obligation) et, si son intervention est jugée nécessaire, sa participation au renflouement sera limitée. Sur ce dernier point, notons la possibilité pour les Etats européens d'instaurer une taxe qui s'appliquerait aux banques et qui permettrait d'alimenter un fonds qui sera sollicité pour financer l'intervention d'un Etat en cas de faillite bancaire. Il s'agit d'une logique assurantielle : les banques s'assurent contre leurs propres risques pour financer l'intervention de l'État si besoin.

    ATLANTICO

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    1. Dans Press Europe, on peut lire :

      L’Europe a fait un pas de plus vers l’union bancaire le 27 juin, quand les ministres européens des Finances ont conclu un accord sur la façon de faire supporter les pertes d’une banque en faillite sur ses créanciers, explique The Financial Times.

      Le quotidien économique, qui estime que le sauvetage des banques a déjà coûté près de 1 600 milliards d’euros aux contribuables européens, souligne que cet accord va vers "une union bancaire qui pourrait finalement organiser le partage des coûts des sauvetages bancaires".

      Même s’il doit encore être approuvé par le Parlement européen avant d’entrer en vigueur en 2018, l’accord pourrait "obliger les actionnaires, les obligataires et certains déposants à participer aux coûts d’une faillite bancaire", ce qui exempterait les petits entrepreneurs et les petits déposants disposant d’un compte crédité de moins de 100 000 euros.

      Pour El Periódico de Catalunya, la décision prise par l’Ecofin est fondamentale pour renforcer la solidité du système bancaire européen et empêcher que les erreurs des banquiers soient de nouveau payées par les citoyens à travers des injections de fonds publics et des coupes sociales.

      La directive, poursuit le quotidien, "fixe clairement" l'ordre des contributions en de cas de sauvetage d’une banque : "Premièrement les actionnaires, deuxièmement les détenteurs de participations préférentielles et de dette [dits créanciers juniors, moins bien assurés], troisièmement, les détenteurs d’obligations, et quatrièmement les dépôts au-delà de 100 000 euros". Une certaine "flexibilité" est accordée aux États qui pourront décider d’intervenir directement, mais de manière limitée et avec l’autorisation préalable de la Commission européenne :

      L'Allemagne est ses alliés ont imposé que cette flexibilité soit financée par des fonds nationaux (publics ou privés) et que l’on ne pourra demander l’aide européenne avec la garantie de l’État que dans le cas d’un pays en difficulté, comme dans le cas espagnol. La recapitalisation directe à travers le fond de sauvetage européen reste le dernier recours.

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  7. Quelques commentaires de Berruyer à cet accord du 27 juin:
    ______

    III. L’accord du 27 juin 2013

    On pourrait l’appeler “L’accord chypriote” – au vu de la façon dont il s’inspire des mésaventures de l’île (je ne l’ai pas trouvé d’ailleurs, on n’a que le communiqué de presse, en anglais bien sûr, pour respecter la diversité de l’Union).

    Il prévoit que désormais, les contribuables n’ont pas vocation à soutenir une entreprise privée en faillite (quelle avancée… Bienvenue dans le capitalisme les amies!).

    Les allemands (1 banque systémique) estimaient qu’il fallait en rester là, les français et les anglais (4 banques systémiques chacun) estimaient qu’il fallait “plus de souplesse” (pour entuber le contribuable).

    Au final, le compromis est le suivant :

    1. on passe dans tous les cas en pertes aux actionnaires et aux prêteurs obligataires des banques (hors autres banques donc) 8 % de leur passif total (ce qui est déjà gigantesque)

    et après, si les pertes dépassent 8 % du bilan, on a le choix :

    2.1 soit en est en Démocratie (Allemagne, donc), et on continue à passer les pertes à ces personnes, jusqu’à ce que la perte soit épongée, ou qu’ils soient rincés, et après seulement, on impacte les gros déposants)

    2.2 soit on est en Ploutocratie (France, Angleterre, donc), et on a la possibilité, si on le souhaite, de demander de l’aide publique, soit du contribuable national, soit du MES et sa somme fantastique de 60 Md€ (10 000 Md€ de dépôts en Europe environ…), si on a l’accord des Allemands (on oublie, donc…). Ces aides sont limitées à 5 % du bilan.

    La seconde solution est bien résumée par ce propos d’un diplomate cité par les Echos :

    «Ce que nous avons fait aujourd’hui, c’est se donner la possibilité d’épargner les gros dépôts si besoin, en mettant de l’argent public à la place », explique un diplomate.

    Ca va mieux en le disant – je suis content que mes impôts puissent aider Liliane Bettencourt à ne pas perdre trop d’argent, c’est important, et puis j’ai le cœur sur la main… De même, s’ils peuvent servir à éponger les pertes de traders en Roumanie, n’hésitez pas…

    Ceci rejoint un de mes totems : supprimer tout déficit public, et payer les dépenses avec des impôts, pas avec de la dette (= des impôts futurs). Cela éviterait ce genre d’âneries. Tout le monde se souvient de l’impôt sécheresse de Giscard. Je ne doute pas qu’un impôt Dexia aurait déclenché une folle pression sur les élus pour que cela ne recommence pas.

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  8. Ce que pensent les banques de cet accord. Dans Capital.fr:


    Les banques de l'Union européenne (UE) accueillaient jeudi avec une satisfaction prudente l'accord conclu dans la nuit par les ministres des Finances des 27 afin d'alléger la participation des contribuables à d'éventuelles futures faillites bancaires.

    L'accord, qui entrera en vigueur d'ici 2018, prévoit une nouvelle règle en vertu de laquelle les pays de l'UE pourront imposer des pertes aux créanciers obligataires et aux déposants dont les comptes dépassent les 100.000 euros, au cas où une banque serait en difficulté.

    "Après l'accord conclu la nuit dernière, le projet d'union bancaire européenne se précise", affirme Antonio Patuelli, président de la fédération bancaire italienne ABI. "C'était l'un des éléments les plus compliqués sur lesquels il fallait s'entendre. La solution retenue est équilibrée."

    L'accord devrait minimiser les recours au Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de secours de la zone euro, même si la France a obtenu qu'il puisse être utilisé pour venir en aide aux banques en difficulté.

    "Une étape importante a été prise en termes de résolution future et de clarification", souligne Matt Cairn, stratège pour Axa Investment Managers. "Le MES ne devra désormais n'être utilisé qu'en dernier recours et ne sera pas la solution unique que l'on voulait en faire, mais qu'il n'était pas assez important pour constituer."

    Certains banquiers craignent néanmoins que l'UE, qui a dépensé l'équivalent d'un tiers de son produit intérieur brut (PIB) annuel pour aider ses banques de 2008 à 2011, effraient les investisseurs en imposant des pertes éventuelles aux gros déposants.

    "Les banques sont mieux capitalisées que jamais, ce qui éloigne à toute vitesse le risque de faillite pour les principaux établissements, mais pas pour tous", juge Victor Verbeck, responsable des cotes de crédit chez Robeco Asset Management. "Les banques de deuxième et troisième catégorie risquent d'avoir de la peine à convaincre les investisseurs."

    La banque Daiwa Capital Markets estime toutefois que les risques sont pour le moment limités, car l'accord ne s'appliquera que dans cinq ans.

    "Ces règles visent à résoudre les futures crises du secteur bancaire, mais pas celle qui a lieu en ce moment", affirme Daiwa dans une note.

    Pour Neil Williamson, qui dirige les activités de recherche de crédit pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique chez Aberdeen Asset Management, les banques auront d'ici là le temps de renforcer leurs capitaux et leurs bilans.

    "La plupart des banques disposeront en 2018 d'assez de fonds propres et de dette subordonnée pour ne pas inquiéter de façon conséquente les porteurs d'obligations", déclare-t-il.

    Edward Taylor et Kathrin Jones, avec Aime Donnellan et Natalie Harrison à Londres et James Mackenzie à Rome; Julien Dury pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten

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  9. Réaction de la Fédération Française des Banques:


    Nous considérons positif le fait qu'un accord entre les ministres des finances soit intervenu. La FBF regrette cependant la flexibilité introduite, qui est source d'incertitude. Nous souhaitons en outre que les discussions à venir fassent plus clairement supporter le coût d'une éventuelle faillite bancaire aux seuls actionnaires et aux créanciers de la banque concernée, et non aux autres banques saines. Ceci est nécessaire pour responsabiliser chacun des acteurs et éviter une augmentation des coûts pour les banques bien gérées qui soutiennent le développement de l'économie.


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    1. "Nous souhaitons en outre que les discussions à venir fassent plus clairement supporter le coût d'une éventuelle faillite bancaire aux seuls actionnaires et aux créanciers de la banque concernée, et non aux autres banques saines."

      Ce qui justement a été fait il y a peu aux Pays-Bas, pour la nationalisation d'une banque en défaut.

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  10. À propos des USA espionnant l'Europe:



    La ministre de la Justice Christiane Taubira a estimé dimanche sur BFM TV que les allégations d'espionnage des institutions européennes par Washington seraient "un acte d'hostilité inqualifiable" si elles étaient avérées. "Entre l'Union européenne et les États-Unis, nous savons à quel point cette histoire est quand même parcourue d'événements heureux, de solidarité, de compréhension et parfois d'incompréhension, mais il y aurait là un acte d'hostilité inqualifiable si effectivement les institutions européennes sont sous surveillance des services secrets américains", a déclaré la garde des Sceaux.

    Plus tôt dans la journée, Laurent Fabius a déclaré dans un communiqué qu'il avait demandé des comptes aux États-Unis. "La France a demandé aujourd'hui des explications aux autorités américaines au sujet des informations dévoilées par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel selon lesquelles la National Security Agency (NSA) aurait espionné les institutions de l'Union européenne". "Ces faits, s'ils étaient confirmés, seraient tout à fait inacceptables", a ajouté le chef de la diplomatie française.

    Système d'écoutes

    Selon Der Spiegel, les experts en sécurité de l'UE avaient découvert, il y a "plus de cinq ans", un système d'écoutes sur le réseau téléphonique et internet du principal siège du Conseil de l'Union européenne et qui remontait jusqu'au quartier général de l'Otan dans la banlieue de Bruxelles. Selon le document classé secret de la National Security Agency (NSA) daté de septembre 2010 et que le journal allemand s'est procuré, les services de renseignements américains, dans le cadre de Prism, auraient implanté du matériel d'écoutes dans les bureaux de l'UE à Washington et aux Nations unies. La NSA aurait ainsi été en mesure non seulement de pirater les conversations téléphoniques, mais également d'accéder au contenu de documents et courriers électroniques de diplomates européens, précise le journal allemand.

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  11. Si le gouvernement français avait quelque cohérence, intellectuelle et morale, quoique la morale en politique, en tout cas enverrait aux oubliettes le TTIP et resortirait du commandement unifié de l'OTAN, et oublierait les drones et reverrait sa politique en Syrie et en Afrique.

    Mme Merkel doit réaliser que l'Allemagne a été utilisée de son plein gré à son insu comme cheval de Troie par les USA en Europe, d'une part, et qu'au poker commercial des affaires il y avait plus que la duperie ordinaire.

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  12. En Allemagne, les dernières révélations du Spiegel dimanche risquent d'enflammer l'opinion, très sensible sur les questions de protection de vie privée. L'Allemagne est en effet «le pays européen le plus surveillé» par la NSA, avec 500 millions de connexions téléphoniques et Internet enregistrées mensuellement, assure le magazine, qui explique qu'une journée «normale» d'espionnage concerne environ 15 millions d'appels téléphoniques recensés en Allemagne, contre environ deux millions quotidiennement en France.

    L'Allemagne, comme la France, sont considérées par la NSA comme moins fiables que le Canada, la Grande-Bretagne, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, explique aussi Der Spiegel se fondant sur ces documents. Selon les documents consultés par le Guardian, l'opération ayant pris pour cible l'UE aurait eu pour objectif d'en savoir plus sur les dissensions entre les pays membres de l'UE.

    L'opération de surveillance de la représentation française à l'ONU a été baptisée «Blackfoot» et celle visant l'ambassade de France à Washington «Wabash». L'ambassade d'Italie à Washington a été visée par une opération dont le nom de code était «Bruneau». L'Union européenne, la France et l'Allemagne ont exigé dimanche des explications sur ces allégations d'espionnage à l'encontre de l'UE.

    Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a évoqué un possible «immense scandale», et le député européen écologiste Daniel Conh-Bendit a appelé à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, qui viennent d'être lancées, tant qu'un accord n'a pas été signé avec les Etats-Unis sur la protection des données personnelles.

    Des négociations en ce sens, lancées en 2011, n'ont toujours pas abouti. Après les premières révélations sur Prism, la Commission européenne avait assuré que Washington avait accepté d'informer les Européens. Mais la promesse ne semble pas avoir été tenue, Bruxelles ayant à nouveau réclamé le 19 juin des réponses «aussi rapidement que possible».

    Toujours selon le Spiegel, la NSA avait même étendu ses opérations jusqu'à Bruxelles il y a «plus de cinq ans». En 2003, l'UE avait effectivement confirmé la découverte d'un système d'écoutes téléphoniques des bureaux de plusieurs pays -dont la France, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Autriche et l'Italie- au siège du Conseil de l'Union européenne.

    Il est difficile de savoir s'il s'agit de la même affaire, l'enquête de la justice belge n'ayant débouché sur rien.

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  13. Pour ne pas susciter de vocations de "lanceur d'alertes", et taire l'existence de moutons noirs dans ses propres rangs, l'armée américaine filtre l'accès à internet de ses militaires, pour ne pas qu'ils puissent lire les articles du Guardian révélant l'ampleur des écoutes mises en place par la NSA.

    On dirait une méthode venue d'autres pays, comme lorsque la Chine censure les sites internet accusés par le régime de propager des "rumeurs toxiques". Alors que le scandale des écoutes de la NSA a pris une nouvelle tournure ce week-end, les états-Unis ont décidé de bloquer en partie l'accès au site du Guardian sur les accès à internet utilisés par les soldats américains. C'est ce journal britannique qui est au cœur des principales révélations sur la surveillance électronique opérée par les services de renseignement américains.

    L'armée a confirmé au journal Monterey Herald qu'elle filtrait "quelques accès à la couverture de presse et au contenu en ligne à propos des fuites de la NSA", parlant de "mesures d'hygiène" (sic) prises pour limiter les fuites d'informations confidentielles. Les militaires peuvent toujours se rendre sur le site du Guardian, mais la consultation de certains articles liés aux révélations sur l'étendue des écoutes de la NSA redirige systématiquement vers la page d'accueil du quotidien britannique.

    "Nous faisons tous les efforts pour trouver l'équilibre entre le besoin de préserver l'accès à l'information et la sécurité opérationnelle", explique un représentant du NETCOM, la division de l'armée américaine chargée d'administrer les réseaux de communication de l'armée. "Toutefois, il y a des politiques strictes et des directives en place concernant la protection et la gestion des informations confidentielles".

    Déjà en 2010, l'armée avait bloqué l'accès à de nombreux sites de presse, y compris le New York Times, Le Monde ou Der Spiegel, suite à leur entente avec Wikileaks pour publier des câbles diplomatiques.

    Dimanche, le Guardian a révélé que les Etats-Unis surveillaient également les diplomaties de l'Union Européenne, considérées comme des "cibles" par les USA. Parmi les 38 cibles identifiées figuraient les ambassades de France, d'Italie et de Grèce à Washington, et les représentations de l'Union Européenne, avec selon le Guardian "une gamme extraordinaire de méthodes d'espionnage utilisées contre chacune de ces cibles, allant de micros dissimulés dans des équipements électroniques de communication à des branchements sur des câbles ou à la collecte de transmissions au moyen d'antennes spéciales".

    Le Justus Lipsius, qui abrite le Conseil de l'Union Européenne et qui dispose de lignes téléphoniques "sécurisées" pour les états membres, auraient également été visées.

    Les métadonnées de 50 millions d'appels téléphoniques passés en France seraient collectés chaque mois par les États-Unis.


    Source: Numerama

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  14. espionnage US

    Dans cet article, Philippe Rivière fait état d'un article du Diplo de 1999 qui dénonçait le système espion "Échelon"

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  15. Les révélations d'Edward Snowden sur les techniques d'espionnages des États-Unis continuent. Après l'affaire Prism, qui permet d'enregistrer les communications des particuliers, l'ancien consultant américain de la NSA a donné d'autres documents évoquant un espionnage à grande échelle de diplomates de l'Union Européenne.

    Alors que les réactions s'enchaînent, en Europe comme en France, on en sait encore peu sur les méthodes employées par le gouvernement américain pour mettre en place cet espionnage.

    Logiciel espion

    La NSA aurait placé un logiciel d'écoute sur un "Cryptofax" (une machine permettant d'envoyer des fax cryptés afin d'éviter l'espionnage...) de l'ambassade, selon un document de 2007 évoqué par le Guardian. La machine était normalement utilisée afin d'envoyer des informations cryptées aux ministres européens des Affaires étrangères.

    Pour espionner la mission de l'UE à New York, les États-Unis auraient aussi eu accès à une copie des fichiers stockés sur les disques durs des ordinateurs ciblés. Le Guardian ne précise pas par quel moyen cette opération a été effectuée, mais il semble logique que les ordinateurs en question aient été infiltrés par un logiciel d'espionnage.

    Collecte de données

    Toujours pour espionner les 90 membres de l'ambassade de l'UE à Washington, la NSA aurait mis en place trois opérations distinctes. Deux d'entre elles utiliseraient des "implants électroniques" (certainement des mouchards incorporés dans les machines utilisées), la dernière opération se baserait sur l'utilisation d'antennes permettant de collecter les transmissions de données envoyées par les employés.

    Les bons vieux micros cachés

    Des micros cachés auraient été placés dans ce même bâtiment, d'après le Spielgel.

    Pour espionner la mission de l'UE au sein des Nations Unies, à New York, les services secrets américains auraient aussi utilisé des micros, ainsi que des logiciels d'espionnages placés dans des dispositifs électroniques.

    Des coups de téléphones suspects

    Enfin, le Spiegel rappelle qu'il y a cinq ans, des experts en sécurité informatique avaient relevé des coups de fils suspects ciblant directement le bâtiment Justus Lipsius, où est situé le Conseil des ministres européens. Ces appels auraient été passés depuis... le quartier général de l'Otan à Bruxelles. Après avoir affiné leurs recherches, les experts ont estimé que les appels avaient été composés depuis un petit bâtiment annexe... utilisé par les services de la NSA américaine. L'hebdomadaire allemand ne précise pas pour autant le but de ces coups de fils suspects.

    Des techniques que l'on imputait à la Chine

    Il est intéressant de noter que s'ils sont au centre des critiques depuis 48 heures, les États-Unis affirmaient jusque là que ce genre de techniques d'espionnages étaient surtout utilisées... par la Chine. Fin mai, le pentagone avait accusé Pékin de cyber-espionnage, quelques jours après la révélation du Washington Post concernant l'espionnage par des pirates chinois de plans d'armes avancées confidentiels.

    Ironie de l'histoire, Pékin affirmait de son côté en mars que les États-Unis étaient la source de plus de la moitié des cyberattaques recensées en Chine.

    Toujours dans l'idée de l'arroseur arrosé, il est intéressant de noter que dans son rapport sur la cyberdéfense publié en 2012, le sénateur Jean-Marie Bockel préconisait l'interdiction en Europe des routeurs chinois (élément permettant de distribuer le réseau entre plusieurs ordinateurs, comme une Box internet) afin d'éviter le cyber-espionnage.

    Quelques mois plus tard, un rapport américain allait dans le même sens, affirmant que la sécurité de ces routeurs n'était pas garantie. Une affirmation qui provient... de la Commission du renseignement du Congrès américain.

    (Wikistrike)

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  16. Edward Snowden a demandé l'asile politique à la Russie, qui le lui a refusé, ainsi qu'à vingt autres pays. Sur cette liste figure également la France, qui affirme ne pas encore avoir reçu de demande officielle.

    Lundi 1er juillet, les appels à accorder l'asile politique au lanceur d'alerte se multipliaient d'ailleurs en France après les dernières révélations du Guardian et du Spiegel affirmant que la NSA (National Security Agency) espionnait l'Union européenne. "Je demande que la France accorde l'asile politique à M. Snowden, bienfaiteur de l'Europe qui a permis de démasquer ce complot", a lancé Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de gauche. De même, Europe Ecologie-Les Verts a réclamé l'asile politique "sans délai" pour "le lanceur d'alerte et défenseur de la liberté". Sur LCI, Marine Le Pen demandait quant à elle "si on n'accorde pas l'asile politique à M. Snowden, à qui exactement est-ce qu'on va l'accorder ?".

    Pour Pierre Henry, directeur général de l'association France terre d'asile, s'il est "toujours possible pour un État, à titre régalien, d'admettre quelqu'un sur son territoire, il ne s'agit pas de l'asile au sens de la convention de Genève de 1951". Ainsi, des membres des Brigades rouges ont-ils été accueillis en France, sous la présidence de François Mitterrand. "Mais ces accords implicites ont été remis en cause ensuite, ce qui prouve que c'est une protection qui reste fragile", insiste M. Henry, qui rappelle .

    "L'asile politique accordé par l'Ofpra est bien plus protecteur", confirme Valérie Boisgard, avocate spécialisée en droit de l'extradition. Mais il ne peut pas être simplement accordé par le chef de l’État. Pour être protégé par le statut de réfugié, il faut remplir des critères examinés par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).



    Obtenir l'asile au sens de la convention de Genève suppose donc de risquer une persécution dans son pays d'origine. C'est pourquoi les documents de demandes d'asile envoyés aux vingt et un pays "décrivent les risques de persécution auxquels M. Snowden est confronté aux Etats-Unis", souligne le site Wikileaks.

    Des persécutions difficiles à démontrer, car "les États-Unis sont un État sûr", souligne M. Henry, qui précise que M. Snowden "même s'il révèle des choses qui peuvent être considérées comme moralement répréhensibles, les États-Unis sont un État démocratique". Prouver que derrière les poursuites américaines se cache un motif politique pourrait lui permettre d'obtenir l'asile politique. Mais là encore, le prouver n'est pas aisé, car "les chefs d'inculpation ne sont pas politiques, il s'agit de haute trahison, précise Me Valérie Boisgard. Si les États-Unis n'étaient pas un État démocratique, il serait plus facile" de plaider la motivation politique.

    Reste donc l'option d'une décision unilatérale du président de la République. Mais si François Hollande a haussé le ton, exigeant des Etats-Unis qu'un tel espionnage "cesse immédiatement", aucune déclaration ne laisse penser qu'il pourrait accepter d'accueillir le lanceur d'alerte. D'autant qu'une telle protection aurait une portée politique et des conséquences sur les relations transatlantiques, déjà tendues par les dernières révélations du Guardian et du Spiegel affirmant que la NSA espionnait l'Union européenne. "Accueillir Snowden en France entraînerait forcément des tensions diplomatiques" avec les États-Unis, acquiesce M. Henry.

    Lucie Soullier (Le Monde)

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    1. Démocratie, vous dites, M. Henry, d'un pays qui a procédé au génocide des Indiens, à l'apartheid des Noirs, qui a semé la zone dans maints pays du monde, et qui se permet d'espionner ses prétendus "alliés" pour mieux les balkaniser????

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  17. Cela dit on doit noter que les cas de Julian Assange et Edward Snowden sont différents, car le premier est Australien et le second Américain, même si son passeport a été invalidé par les Etats-Unis, ce qui rend tout déplacement difficile sans accord préalable.

    Je pense qu'aucun pays actuellement ne prendra le risque de donner l'asile politique à un citoyen américain ayant travaillé pour la NSA. Aucun.

    La dure loi de la realpolitik. Il faudrait de surcroît assurer une forte protection de sécurité.

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    1. Catch 22

      Snowden's options dwindle after asylum rejections

      Last updated six minutes



      Several countries deny whistleblower's request outright and others say he must be on their territory to apply

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    2. http://www.guardian.co.uk/world/2013/jul/02/edward-snowden-nsa-asylum-application-list-countries

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    3. Le président russe n'a pas l'intention de livrer Edward Snowden aux Américains sauf si celui-ci continuait à leur "causer du tort". De hauts responsables de la sécurité américaine et russe discuteraient du sort de l'ex-agent des renseignements américains.
      américaine

      Edward Snowden est-il devenu une monnaie d'échange pour Vladimir Poutine, le président russe ? "La Russie ne livre jamais personne, et n'a pas l'intention de le faire (…). Dans le meilleur des cas, nous avons échangé des agents de notre service de renseignement extérieur contre (des individus) arrêtés et condamnés en Russie", a ainsi déclaré Vladimir Poutine lundi lors d'une conférence de presse. Le président russe commentait la présence sur le sol russe d'Edward Snowden, l'ex-agent des renseignements américains qui a divulgué les méthodes d'espionnage de la NSA. Ses dernières révélations ont mis à jour un programme d'espionnage des institutions et gouvernements européens.

      «S’il veut rester ici, la condition, c’est qu’il cesse ses activités visant à faire du tort à nos partenaires américains, peu importe que cela puisse paraître étrange venant de ma part», a déclaré Vladimir Poutine, lui-même ex-agent du KGB. «Il n’est pas notre agent et ne coopère pas avec nous. Nos services secrets n’ont jamais travaillé avec lui et ne travaillent pas avec lui maintenant», a-t-il souligné.

      Un peu plus tôt dans l'après-midi, le chef du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, avait indiqué que la Russie et les Etats-Unis avaient entamé des discussions sur le sort d'Edward Snowden qui serait toujours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou. D'après ce responsable, "les présidents russe et américain ont chargé le directeur du FSB ,Alexandre Bortnikov, et le directeur du FBI, Robert Mueller, d'être en contact permanent et de trouver des solutions".

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  18. Edito de Jean-Paul Piérot dans L'Humanité d'aujourd'hui:


    Nous sommes tous des cibles! Les révélations du magazine allemand Der Spiegel s’appuyant sur des documents confidentiels en possession de l’homme le plus recherché des États-Unis, Edward Snowden, si elles ne sont pas totalement surprenantes pour qui connaît l’histoire de la première puissance mondiale, n’en sont pas moins révoltantes 
et méritent une réponse ferme des Européens.

    Les institutions de l’Union européenne à Bruxelles, sa délégation à Washington et auprès des Nations unies à New York… font l’objet d’une vaste entreprise d’espionnage. La France fait partie des « cibles » – comme on dit dans les services américains – surveillées par Big Brother. De bons vieux micros placés dans les bureaux, jusqu’au viol de la correspondance sur Internet, du Watergate puissance XXIe siècle, rien ne semble pouvoir échapper aux grandes oreilles transatlantiques. Nous sommes tous les cibles, en effet, car la collecte d’informations réalisée par l’agence NSA dans le cadre de l’opération Prism a frappé des millions de citoyens européens.

    De nombreuses voix à Berlin, Bruxelles ou Paris se sont fait entendre pour s’indigner, s’offusquer, ou plus modestement déplorer ces informations qui jettent une ombre sur des relations entre l’Europe et les États-Unis au moment précisément où la Commission de Bruxelles s’apprête à négocier un traité de libre-échange entre les deux côtés 
de l’Atlantique. Des négociations sous haute surveillance, en quelque sorte! Les dirigeants de l’UE vont-ils en rester au stade des protestations verbales et poursuivre le processus engagé avec Washington, ou vont-ils devoir tenir compte de l’ampleur du scandale et de l’impact de ces révélations sur les opinions publiques des États européens? Le sens le plus élémentaire de la dignité commanderait d’interrompre immédiatement les négociations, qui sont très loin d’être, comme l’avait promis le président Obama, « fair and free ».

    Être pris la main dans le sac ne semble guère émouvoir le secrétaire d’État américain John Kerry, qui, avec un sens aigu de la litote, admet que la collecte de renseignements de cette sorte et selon cette méthode «n’a rien d’inhabituel». Quoi de plus naturel, pour une superpuissance qui ambitionne toujours de dominer le monde, que d’espionner ses propres partenaires et alliés! L’impérialisme n’est pas mort, il survit à l’évidence aux changements de locataires à la Maison-Blanche. Le Patriot Act, qui donne toute latitude aux services de renseignements, a été instauré par George W. Bush après le 11 septembre 2001, prétendument pour combattre le terrorisme. L’opération d’espionnage électronique mondiale, dont Edward Snowden a courageusement révélé l’existence au monde entier, ne vise évidemment pas le terrorisme, sauf à prétendre que nous serions tous des cibles terroristes.

    «La France ne peut pas accepter ce genre de comportement » a déclaré François Hollande. Mais alors, un tel acte «d’hostilité» – le terme est de la ministre de la Justice, Christiane Taubira – ne peut rester sans réponse de la France, qui depuis 2008, participe au commandement intégré de l’Otan et s’apprête à acquérir des drones aux États-Unis! L’établissement d’autres relations, enfin « fair and free », avec les États-Unis appelle une résistance à Big Brother. Mais c’est une affaire de courage politique.

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  19. Un article de Thierry Meyssan sur l'Espionage Act des USA

    Espionage Act

    Avec cette conclusion:
    Une opposition de salon nous présente les hommes mis en cause au nom de l’Espionage Act comme des « lanceurs d’alerte » (whistleblowers), comme si les États-Unis d’aujourd’hui étaient une réelle démocratie et qu’ils alertaient les citoyens de quelques erreurs à corriger. En réalité, ils nous apprennent qu’aux États-Unis, du simple soldat (Bradley Manning) au numéro 2 des armées (le général Cartwright), des hommes tentent comme ils le peuvent de lutter contre un système dictatorial lorsqu’ils découvrent en être un rouage. Face à un système monstrueux, ils sont à placer au niveau de grands résistants comme l’amiral Canaris ou le comte de Stauffenberg.

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  20. Balkanisation… et pleutrerie, come le prouve le détournement de l’avion présidentiel d’Obama, heu, zut, de Morales. Faible avec les forts, fort avec les faibles, tel est devenu le seul programme de cette Europe qui n’est pas la nôtre.

    Par ailleurs :

    Trouvé sur lemonde.fr : //M. Martin a (…) souligné que l'enjeu écologique était "une exigence absolue".//

    Une exigence absolue, mais qui va céder devant les impératifs budgétaires de la Troïka. Les seuls, eux, à être absolument absolus.

    Promettre ce qu’on ne fera pas : voilà qui va faire un excellent sauce-ministre de plus. Pas de danger qu’on le vire, lui.

    Surtout que c’est un mâle, lui.

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  21. Trouvé sur libe.fr !

    //Le président français François Hollande a affirmé mercredi à Berlin avoir «immédiatement» donné l’autorisation de survol de la France à l’avion transportant le président bolivien, Evo Morales, quand il a appris que ce dernier était à bord de l’appareil.//

    et

    //La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué lors du compte rendu du Conseil des ministres mercredi, que la France avait «fini par autoriser le survol de son espace aérien par l’avion de M. Morales».//

    Problème de maths : calculer la différence entre « immédiatement donné » et « fini par autoriser » et la soumettre à NBK, pour lui éviter de se ridiculiser la prochaine fois.

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    1. M. Morales, chef de l'état de la Bolivie, n'est donc pas autorisé à se déplacer librement et à survoler la France?

      Ah! Mais c'est bien sûr! Son avion pourrait abriter M. Snowden!
      Cet homme qui a révélé que l'allié US nous espionnait?

      GRRRR

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    2. Que se passait-il si l'avion d'Evo Morales passait outre à l'interdiction ?

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  22. Une question à se poser : qu'était-il envisagé si Edward Snowden avait été à bord ?

    L'abordage de l'avion ? Son siège ? Un avion protégé par l'immunité diplomatique ?

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    1. L'immunité diplomatique, ça n'existe pas pour un président d'un pays qu'on sait pas où c'est et qu'est même pas blanc.

      Non mais oh, vous avez vu sa tronche d'ancien esclave, de type juste bon à crever à Potosi comme ses ancêtres ?

      ...Potosi, un monstre qui a saigné les Andes pendant trois siècles. Une gueule béante qui avalait des hommes et vomissait des cadavres. Une machine à broyer les corps et les âmes. Tant, et si vite qu’il fallut bientôt envoyer la troupe chercher des esclaves de plus en plus loin. Jusqu’au-delà de Cuzco. En trois siècles, Potosi recracha trois millions de cadavres. Ils arrivaient, hébétés, épuisés. On les avait arrachés à leur terre, à leurs champs, à leurs villages. A coup de fouets, encadrés par des soldats en armes, on leur avait fait passer des journées entières à marcher et marcher encore, les femmes et les enfants suivaient comme ils le pouvaient. Au bout de la longue route, il y avait cette ville de maisons splendides, d’églises où l’or n’était que massif. Les seigneurs des mi-nes donnaient des fêtes plus somptueuses que celles des rois d’Europe. Mais les Indiens, eux, on les jetait dans des baraques sordides et glacées, les hommes descendaient sous terre. Il régnait là une chaleur suffocante. Au pic, ils arrachaient du rocher la pierre mé-langée d’argent qu’ils ramenaient sur leur dos afin qu’on l’emmène. Leurs mains sai-gnaient, et leur cœur aussi. Ils étaient fils du soleil, fils de la terre, on les transformait en vers. Ironie, leurs tortionnaires leur octroyaient quelques pièces de monnaie pour leurs services. Pièces qu’ils échangeaient contre des feuilles de coca. La coca que l’on mâche afin de retrouver des forces quand on est trop épuisé pour porter sa pioche. La coca qui donne à celui qui va mourir l’illusion qu’il vivra encore. La coca qui enrichit les curés parce qu’ils touchent un pourcentage sur les paniers que les Blancs enfournent dans la mine. Avec la coca, mon cher Père, les Indiens meurent peut-être un peu plus vite, mais ils travaillent tellement mieux. Amen. Quand leur homme s’est éteint de désespoir, écrasé par la pierre qui s’effondre, brisé par la chute du haut d’une échelle, lacéré par les fouets, les poumons silicosés ou tout simplement de misère, les femmes rassemblent leurs enfants, à pied, elles reprennent le chemin de leur village. A Potosi, les élégantes en robe de Paris dansent sur leurs parquets précieux. Pour leur adresser la parole, les domestiques indiens se mettent à genoux.
      (...)
      A Potosi, nul ne peut aller pieds nus, nul ne peut vivre sans maison, il y fait si froid que le vagabond y meurt, crucifié par le gel sous le ciel le plus pur, le plus étoilé du monde. Et pourtant, je ne sens pas le froid en arpentant le Boulevard au milieu de ces gens qui me bousculent. Je perçois une ambiance unique, une sorte de tension dans les âmes comme un chant qui monte : on est ceux de Potosi ! On a résisté aux Espagnols ! Ils nous ont torturés, déportés, massacrés, mais on est ceux de Potosi. Nous mourons aujourd’hui de silicose, les poumons rongés par la poussière des mines. Nos femmes arrivent à peine à alimenter leurs enfants, on est ceux de Potosi. Les galeries des mines s’effondrent, on nous paie une misère, on expulse nos veuves des logements que la mine nous fournit, mais on est ceux de Potosi. On mâche la coca comme nos aïeux, on boit de l’alcool qui nous ronge, pour tenir, pour oublier. Mais on est ceux de Potosi. Les soldats nous tirent dessus quand on fait la grève, ils torturent nos meneurs, ils ont dressé les paysans contre nous ; quand nous nous battons, nous sommes seuls, tant pis, on est ceux de Potosi.

      Anne-France DAUTHEVILLE

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  23. À propos de corruption, Delphine Batho crache le morceau:

    L’ex-ministre de l’Écologie Delphine Batho, évincée du gouvernement, a dénoncé jeudi «un tournant de la rigueur» et a accusé le gouvernement d’avoir cédé à des lobbies pro-nucléaire ou gaz de schiste, lors d’une conférence de presse organisée pour expliquer les raisons de son départ.


    «En aucun cas je n’ai manqué à la solidarité gouvernementale», a lancé Delphine Batho devant la presse réunie à l’Assemblée nationale. Elle a également réfuté toute «erreur» ou «faute» et affirmé que «certaines forces économiques», liées notamment au gaz de schiste et au nucléaire, «voulaient (sa) tête».

    «Certaines puissances économiques n’acceptaient pas le niveau d’ambition que je fixais pour la transition énergétique», notamment sur la question du gaz de schiste et la réduction de la part du nucléaire en France, a-t-elle déclaré. «Ces forces ne se sont pas cachées de vouloir ma tête, mais si le gouvernement avait été solidaire, elles n’y seraient pas parvenues», a-t-elle accusé.

    Delphine Batho s’en est également pris au patron de l’entreprise de tubes en acier Vallourec, Philippe Crouzet, époux de Sylvie Hubac, directrice de cabinet du président François Hollande.

    «Est-il normal que le patron de l’entreprise Vallourec directement intéressé par l’exploitation des gaz de schiste ait pu annoncer ma marginalisation des semaines à l’avance devant des responsables de son entreprise aux USA?» a-t-elle demandé.

    Selon elle, le budget 2014 «marque un tournant par rapport à la volonté de mener à bien la transition écologique». «Je n’ai pas accepté cela en silence.»

    L’ancienne ministre, limogée pour avoir qualifié mardi sur RTL son budget de «mauvais» pour 2014, a revendiqué un statut de «lanceuse d’alerte».

    «Ce que je n’accepte pas, ce n’est pas de faire des compromis, c’est le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l’extrême droite dans notre pays», a déclaré l’ex-ministre PS, qui est également députée des Deux-Sèvres et qui retrouvera son siège dans un mois.

    Elle a aussi mis en cause le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, coupable à ses yeux d’arbitrer les budgets «sans discussion directe avec les ministres concernés».

    «Ce dont il est question, ce n’est pas d’un poste ministériel, c’est du droit de ma génération à avoir des espoirs et à agir. Le temps est venu de reprendre la main du changement, j’appelle la gauche à un sursaut en faveur de l’écologie de l’espoir et des générations futures», a-t-elle ajouté.

    «Je n’imaginais à aucun moment une réaction qui m’a paru disproportionnée, que cela puisse m’attirer des remontrances, y compris publiques, peut-être, mais j’imaginais provoquer une discussion», a poursuivi Delphine Batho.

    Elle a en outre «observé que Jérôme Cahuzac a été remercié et salué pour l’ensemble de son travail au service de la République», «ce qui n’est pas le cas dans le communiqué de presse qui m’a congédiée».
    (Wikistrike)

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  24. A la Conférence Annuelle du Socialisme à Chicago la nuit dernière, Glenn Greenwald prononça un discours dans lequel il a relaté comment il avait rencontré Edward Snowden la première fois. Il a parlé de sa surprise de le voir si jeune et comment sa détermination et sa conviction pour divulguer les fonctionnements internes de la NSA lui avaient inspiré le courage de publier les documents qui lui seraient transmis lors des trois ou quatre mois qui suivirent.

    Greenwald décrit comment les révélations sur la NSA ont non seulement exposé les Etats-Unis en tant qu’état sous surveillance mais aborde aussi la corruption et le pourrissement moral de l’establishment du journalisme dans ce pays. Il a également laissé à l’auditoire le message qu’il ne fallait pas craindre le “climat de peur” que le gouvernement américain souhaite imposer à ceux qui osent défier son pouvoir. Ce qui suit est la transcription de son discours après une introduction et un préliminaire au cours duquel il rendit hommage à Jeremy Scahill qui venait de le présenter à l’auditoire. Puis, après quelques réflexions, il décida de s’assoir sur une chaise pour le discours qui suit.

    Snowden

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  25. Ce 5 juillet à Caracas, lors des cérémonies des 202 ans d’indépendance du Venezuela, le président Nicolas Maduro a annoncé publiquement, comme l’a fait de son côté le président Ortega pour le Nicaragua, que le Venezuela a décidé de répondre favorablement à la demande d’asile politique présentée par le citoyen états-unien Edward Snowden.

    Il a précisé que d’autre pays latino-américains agiront de même pour protéger le jeune informaticien de la persécution du gouvernement Obama et a salué celui qui est devenu un héros universel des libertés citoyennes en dénonçant le système mondial d’espionnage des communications, téléphonie et internet par la CIA (notamment dirigé contre les gouvernements européens). "Les États-Unis craignent les prochaines révélations de Snowden" a ajouté Maduro.

    Snowden se trouve depuis le 23 juin en zone de transit à Moscou. Alors que les Etats-Unis veulent l’emprisonner pour… “espionnage” et ont annulé son passeport, celui-ci a déposé des demandes d’asile politique auprès d’une vingtaine de pays.

    Le gouvernement français a refusé jeudi, sur instruction de Washington, de donner une suite favorable à sa demande.

    Le président du Venezuela a rappelé que tout en persécutant Snowden, le gouvernement des États-Unis maintient sous sa protection le terroriste Posada Carriles et refuse son extradition au Venezuela (ex-agent de la CIA, né cubain et naturalisé vénézuélien, auteur de plusieurs attentats à la bombe qui ont fait de nombreuses victimes civiles).

    Maduro a par ailleurs confirmé qu’”un ministre très important nous a confirmé que c’est la CIA qui a donné l’ordre à la France, l’Italie et le Portugal de fermer leur espace aérien au président Evo Morales” le mardi 2 juillet alors que celui-ci rentrait du sommet des producteurs de gaz à Moscou.

    Le président vénézuélien a rappelé que l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR) réunie en urgence le 4 juillet à Cochabamba (Bolivie) attend des “explications et des excuses publiques de ces pays violateurs du droit international” dont la décision de dernière minute avait forcé le président de la Bolivie à atterrir d’urgence à Vienne lors d’une manoeuvre non dépourvue de risques, et à rester bloqué pendant treize heures avant de pouvoir redécoller à destination de son pays. (1)

    T.D., Caracas, 6 juillet 2013 (Venezuela info)

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    1. Maduro a par ailleurs confirmé qu’”un ministre très important nous a confirmé que c’est la CIA qui a donné l’ordre à la France, l’Italie et le Portugal de fermer leur espace aérien au président Evo Morales” le mardi 2 juillet alors que celui-ci rentrait du sommet des producteurs de gaz à Moscou.

      ...a donné l'ordre...

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    2. Oui, Danyves. La balkanisation de l'Europe sous la férule américaine n'est pas en cours, elle est réalisée. L'affaire Snowden en est une illustration absolument parfaite.

      La guerre froide, qui en fait n'a jamais cessé, reprend de la vigueur. Et l'Europe n'a pas su saisir la chance qu'elle avait (aurait pu avoir) d'être une puissance autonome.

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    3. Quoi qu'il en soit, dit l'avocat Luc Brossolet dans Le Point pour justifier le refus d'asile politique par la France, accueillir Snowden en France, sur le plan diplomatique, serait ressenti comme un camouflet très fort par les États-Unis.

      En revanche, les faits d'espionnage de l'Europe par les USA dont Snowden a révélé l'étendue, ne sont pas un camouflet pour la France, qui pose genou à terre et obtempère sans moufeter devant le grand Sam.

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  26. Le bon, la brute et le trouillard…

    William a des gros bras et pas de scrupules. Il a volé les épreuves des éliminatoires du concours où nous étions les deux seuls en lice. Il allait se récolter un 20/20 victorieux quand Edward, un malingre honnête et courageux, m’a averti.

    William et moi, nous avons piqué une grosse colère. Pas pour la même raison. Je n’ai pas hésité à murmurer :

    - Ce n’est pas acceptable !

    Et William :

    - Livrez-moi ce coyote au foie jaune, que je lui mette une combinaison orange, une cagoule, des moufles, de l’eau sur la tête et de l’électricité sur les organes de reproduction !

    - Maître, il y a un de vos ennemis héréditaires (un indien !) qui veut le planquer dans son tepee !

    - Damned ! Un indien ! Vous les empêchez de bouger.

    - Chef, oui chef !

    PCC. Normal 1er, gouverneur de la colonie France (U.E.).

    Epilogue : William (au chef de la CIA) : « Il est revenu, Sarkozy ? ».

    (Le Grand Soir)

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  27. Quo non descendet…
    La France de Hollande est donc bien devenue le "poltron décisif" (*) sur tous les fronts...

    (*) Frédéric Lordon, dans son indispensable blog du Monde Diplomatique, la Pompe à Phynances

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  28. Voici la citation complète de Lordon :
    "L’Europe supposément communauté de peuples égaux est sous la domination d’un seul – avec, il est vrai, la validation passive du poltron décisif, la France –, voilà la disgracieuse réalité européenne présente."
    Et le lien pour le billet.

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  29. L’Amérique Latine continue à renforcer son processus d’intégration régionale tout en construisant une alternative au système économique à tendance néolibérale, en vigueur dans les pays du Nord.

    La banque du Sud, dont le premier Conseil des Ministres a eu lieu le 12 juin dernier à Caracas, constitue la dernière étape de cette construction.


    « Le but est la création d’un fond pour financer les travaux structurels et impulser le développement économique de nos pays sans être obligés de dépendre des sources traditionnelles comme le sont les organismes multilatéraux (Banque Mondiale ou Banque Interaméricaine du développement) et des conditions dont ces banques accompagnent leurs crédits. Cela permettra aussi une certaine autonomie dans la planification des lignes stratégiques du développement sans avoir à répondre dès le début aux intérêts des entreprises transnationales qui y participent » explique un professeur d’économie, Omar de León.

    Pablo Iglesias, professeur de sciences politiques, affirme que «la création de cette banque est un pas de plus de positionnement, d’attachement souverain, de la région face à l’Europe, où la Banque Centrale (BCE) est devenue un espace des lobbies allemands ce qui a empêché aux autres pays d’exercer leur autonomie économique et mis en relief leur carence ou incapacité en matière de politique monétaire». Il ajoute: "Les politiques imposées, qui en Europe se concrétisent dans la troika, appauvrissent de plus en plus les citoyens. L’alternative, c’est ce que montrent des pays comme le Venezuela, la Bolivie mais surtout l’Équateur, qui ont amélioré tous les indicateurs économiques et sont en train de récupérer leur souveraineté - tout le contraire de ce que nous voyons en Europe - L’Amérique Latine donne l’impression de renforcer les institutions collectives pour donner plus de pouvoir aux gouvernements, ce qui est le contraire de ce qu’on voit en Europe».

    «Surmonter les ajustements néolibéraux du FMI était une exigence pour réinventer le continent» affirme Monedero. «C’est pour cela que les premiers grandissent pendant que l’Union Européenne coule. Ce serait une bonne chose que l’Espagne, la Grèce et le Portugal intègrent la Banque du Sud".

    Les États Unis sont évidemment en position de guetteur. «Il existe des intérêts multiples pour que le projet échoue». C'est pourquoi on assiste à la réorientation des États Unis vers la régions, depuis l’échec du projet de construction de l’ALCA en 2005. En conséquence, Washington a proposé une stratégie basée sur le «rapprochement des pays dont les gouvernements sont néolibéraux, en renforçant une alliance alternative à MERCOSUR et l’UNASUR». Ces deux dernières années, on a assisté à la constitution de l’Alliance du Pacifique : le Mexique, la Colombie, le Pérou, le Chili et le Costa Rica ont déjà signé des traités de libre-échange avec les États Unis.

    L'avenir de cette Banque du Sud reste incertain pour des raisons financières. Cependant, selon Pablo Iglesias, «les mesures que sont en train de prendre les gouvernements populaires latino-américains, surtout ceux qui construisent des instruments d’intégrations nationale, représentent des avancées, c’est pourquoi je pense que les choses vont bien se passer pour eux». Alberto Montero reprend cet argument et affirme que «la géopolitique permet la conformation d’institutions qu’il était impossible d’envisager il y a quelques années et qui sont aujourd’hui viables parce qu’il y a des ressources, de la volonté et même une nécessité.

    Même s’il considère que «la Banque du Sud n’atteindra jamais le niveau de ressources monétaires du FMI», le professeur Montero conclut qu'il s’agit de commencer à articuler des institutions financières qui, avec humilité et modestie, soient une alternative face aux institutions conventionnelles.»

    Banque du Sud

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  30. Et comme la France a elle aussi ses "grandes oreilles", elle ne va quand même pas donner trop de leçons aux autres. Un petit "Ne recommencez pas ou je me fâche" et hop, le tour est joué.

    Voir les détails (du moins ceux qui sont connus) des grandes oreilles de France dans cet article du Nouvel Obs:

    Grandes oreilles françaises"

    Démocratie, nous disions?


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  31. Le gouvernement du Nicaragua a révélé samedi soir que Edward Snowden avait expliqué, dans une lettre de demande d'asile, sa crainte de ne pas être jugé de façon équitable aux États-Unis. "Moi, Edward Snowden, citoyen des États-Unis, vous écris pour demander l'asile à la république du Nicaragua étant donné le risque que je cours d'être poursuivi par le gouvernement et ses agents" pour avoir révélé le programme américain secret de surveillance des communications mondiales, écrit-il.

    "Étant donné les circonstances, il est improbable que j'aie un procès juste ou que je sois traité de façon convenable avant le procès, et je risque la prison à vie ou même la mort", écrit Snowden dans cette lettre. Il estime que son cas est "très semblable à celui du soldat américain Bradley Manning", accusé d'avoir communiqué quelque 700 000 documents confidentiels au site WikiLeaks et a été emprisonné et traité de manière "inhumaine", selon Snowden. "Certaines des accusations présentées à mon encontre par le ministère américain de la justice se rapportent à la loi sur l'espionnage de 1917, qui prévoit pour certaines d'entre elles la prison à vie", écrit-il.

    Dans un entretien au Spiegel, Edward Snowden explique que la NSA "travaille main dans la main avec les Allemands et la plupart des autres États occidentaux". Par exemple, dans le cadre de la coopération entre la NSA et le BND, les services de renseignement allemands, Snowden indique que la NSA fournit aux Allemands "des outils d'analyse" pour les informations passant par l'Allemagne en provenance de régions comme le Proche et Moyen-Orient. Le partenariat entre la NSA et les autres pays est conçu de façon à "protéger leurs dirigeants politiques de l'indignation publique", si "la façon dont ils violent largement la vie privée dans le monde" est rendue publique, dit-il dans cet interview effectuée par un expert en cryptographie américain, Jacob Appelbaum, et la réalisatrice de documentaires Laura Poitras.

    Le Spiegel rappelle que Gerhard Schindler, le président du BND, a confirmé ce partenariat avec la NSA, lors d'une réunion de la Commission chargée du renseignement au sein du Parlement. De son côté, l'Office fédéral pour la protection de la Constitution qui a enquêté sur les activités de la NSA en Allemagne n'a pas réussi à déterminer si elle parvient à surveiller les communications en Allemagne. Enfin, l'hebdomadaire indique que l'armée américaine a construit un nouveau centre de renseignement, à Wiesbaden, avec l'accord des autorités allemandes.

    Snowden est actuellement bloqué depuis deux semaines dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, et a demandé l'asile à 21 pays, dont la plupart ont refusé. Trois pays latino-américains, le Venezuela, le Nicaragua et la Bolivie, sont prêts à l'accueillir. Mais de nombreuses incertitudes planent sur la manière dont le fugitif, recherché pour espionnage par Washington et invisible depuis son départ de Hong Kong le 23 juin, pourrait rejoindre un pays d'accueil.

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  32. Les petits chiens de l'Oncle Sam...

    Face à une Amérique du Sud unie et souveraine, la France et l’Europe ridicules
    Thierry DERONNE (Le Grand Soir)


    La réponse n’a pas tardé. Ce 4 juillet à Cochabamba (Bolivie), lors de la réunion d’urgence de l’UNASUR accompagnée d’une mobilisation des mouvements sociaux, le président équatorien Rafael Correa résume la position de ses homologues latino-américains au sujet de l’atteinte à la souveraineté de la Bolivie et à l’immunité de son président Evo Morales : “Nous n’acceptons pas qu’on nous traite comme une colonie, le monde entier doit réfléchir à la gravité de ce qui s’est passé: on a empêché un président jouissant d’une absolue légalité de traverser un espace aérien. Si cela s’était produit contre les États-Unis ou un pays européen cela aurait constitué un casus belli. On a détruit la Charte des Nations Unies et l’amitié entre États. (..) Que Edward Snowden fût ou non dans l’avion n’entre pas en ligne de compte. Un président a le droit de transporter qui il veut dans son avion. Le problème est que certains se sont perdus dans l’Histoire il y a 500 ans et que le droit international qu’ils invoquent si souvent ne vaut que quand il leur convient”.

    La présidente argentine Cristina Fernandez qui avait dès les premiers instants, depuis son compte Twitter, dénoncé "la violation de l’immunité absolue conférée par le droit international, garantie par la convention de 2004 et le Tribunal de la Haye", souligne qu’"il ne s’agit ni d’une erreur ni d’un problème technique, ils veulent comme il y a cinq siècles nous soumettre, une fois de plus, à l’humiliation et à l’asservissement."


    Les présidents de l’Union des Nations d’Amérique du Sud Rafael Correa (Equateur), José "Pepe" Mujica (Uruguay), Cristina Fernandez (Argentine), Evo Morales (Bolivie), Nicolas Maduro (Venezuela), Dési Bouterse (Surinam) et d’autres pays membres comme le Pérou ou la Colombie, demandent "des excuses et des explications à la France et aux autres pays" dont les gouvernements ont abdiqué leur souveraineté et violé le droit international sur injonction du gouvernement des États-Unis.

    Le président vénézuélien Nicolas Maduro explique "qu’en quelques secondes nous nous sommes retrouvés dans ce monde unipolaire que nous rejetons tous, où un seul se croit le maître du monde. L’Amérique Latine rebelle et révolutionaire se lève et parle d’une seule voix" et rappelle que le 12 juillet une réunion du Mercosur analysera également cette violation du droit international, déjà condamnée par l’ALBA, l’OEA et les autres nations latino-américaines, du Chili à Cuba et du Mexique au Nicaragua ou au Brésil.

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  33. Paru dans PressEurop: pourquoi l'Europe doit protéger Snowden

    L'Europe doit protéger Snowden

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  34. Par AFP
    Les services de renseignement des États-Unis ont intercepté des millions de courriers électroniques et d’appels téléphoniques au Brésil, a rapporté dimanche le quotidien O Globo citant des documents de l’informaticien américain Edward Snowden. Le gouvernement brésilien a aussitôt qualifié ces révélations «d’extrêmement graves», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Tovar Nunes, interrogé par l’AFP.

    Selon O Globo, «au cours de la dernière décennie, des personnes résidentes ou en transit au Brésil, ainsi que des entreprises installées dans ce pays, ont été espionnées par l’Agence de sécurité nationale américaine» (NSA).

    «On ne dispose pas de chiffres exacts mais en janvier dernier, le Brésil avait été un peu moins touché que les Etats-Unis où quelque 2,3 milliards d’appels et de messages avaient été espionnés», ajoute O Globo. Ce texte est cosigné par Glenn Greenwald, reporter au journal britannique The Guardian à l’origine des révélations de Snowden sur le programme ultra-secret de surveillance américain PRISM et d’autres visant à se procurer des écoutes téléphoniques aux Etats-Unis. Glenn Greenwald habite à Rio de Janeiro.

    O Globo précise qu’il a eu accès à divers documents divulgués par Edward Snowden, bloqué depuis plus de deux semaines dans la zone de transit d’un aéroport de Moscou, et qui a reçu des réponses positives à ses demandes d’asile politique de la part du Venezuela, du Nicaragua et de la Bolivie.

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  35. Les États-Unis ont dit jeudi qu'ils étaient "très déçus" que Pékin ne leur ait pas livré Edward Snowden, qui a révélé de vastes programmes américains de surveillance et n'avait "pas encore" donné sa réponse à une offre d'asile du Venezuela, selon Caracas.

    Le secrétaire d'État américain adjoint William Burns a estimé, lors d'une conférence de presse avec des responsables chinois, que la gestion du dossier par Pékin n'était "pas cohérente" avec les appels récents à une meilleure coopération entre les deux pays.

    William Burns a rappelé que Washington et Pékin s'étaient mis d'accord, lors d'une rencontre de leurs présidents respectifs en Californie (ouest des États-Unis) le mois dernier, pour travailler de manière rapprochée. "C'est pourquoi nous avons été très déçus par la manière dont les autorités de Pékin et de Hong Kong ont géré l'affaire Snowden, qui sape notre effort pour établir la confiance nécessaire à résoudre les questions difficiles", a déclaré Burns au terme d'une rencontre annuelle entre les deux pays. "La gestion de ce dossier n'a pas été cohérente avec l'esprit de Sunnylands", la propriété où s'étaient rencontrés les présidents chinois et américain début juin, a-t-il ajouté.

    Le représentant chinois Yang Jiechi, qui s'exprimait à côté de William Burns, a défendu pour sa part la décision de Pékin sur Snowden, dont les révélations sur l'espionnage, par Washington, de réseaux internet chinois avaient suscité de l'émoi en Chine. Hong Kong "a géré le dossier Snowden conformément à la loi et son traitement ne souffre aucun reproche", a affirmé Yang Jiechi, figure importante de la diplomatie chinoise.

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    Au moins les Chinois, eux sont cohérents! Quand ils apprennent qu'un prétendu allié les espionne, ils ne se courbent pas devant lui ni n'obtempèrent... Les États-Unis, sûrs d'eux, se croient tout permis, y compris de donner des leçons de bienséance.

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  36. Pendant ce temps, l'Axe du Bien apporte ses bienfaits aux pays arabes, de la façon oxymorique si délicieusement décrite par Théophraste R. du Grand Soir:
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    L’Egypte pour les nuls

    L’Egypte est un pays arabe très ancien avec des pyramides et beaucoup d’habitants. Sa dictature militaire était (est ?) financée, formée et soutenue par les démocraties de l’Axe du Bien. L’Axe du Bien est une alliance informelle de démocraties en lutte perpétuelle contre le terrorisme en particulier et l’islamisme en général. D’ailleurs, depuis les accords signés avec Israël, l’Egypte dictatoriale faisait un peu partie de cet Axe du Bien démocratique. Où en étais-je ? Ah oui :

    Mais voilà qu’une révolution renverse la dictature et une organisation islamiste, les Frères Musulmans, remporte les premières élections libres et démocratiques. Entre-temps, l’Axe du Bien attaque l’état plutôt laïc mais répressif de la Syrie, qui était justement en train de se démocratiser. Le nouveau président islamiste égyptien s’aligne illico sur l’Axe du Bien qui combat les islamistes et le terrorisme en s’alliant avec les terroristes et les islamistes contre la Syrie qui n’aime pas les islamistes et torturaient auparavant les présumés terroristes pour le compte de l’Axe du Bien (un genre de sous-traitance). Vous suivez là, ou bien... ??

    Mais voilà que soudain les Egyptiens redescendent en masse dans la rue. L’armée décide alors de re-intervenir pour renverser le président islamiste élu par un coup d’état encore plus démocratique que la démocratie. Ce re-retour à la démocratie en Egypte est aussitôt salué par les régimes monarchiques totalitaires arabes connus pour leur islamisme, leur financement d’organisations terroristes et leur haine viscérale de la démocratie et qui font depuis toujours partie de l’Axe du Bien anti-terroriste, anti-islamiste et démocratique.

    Mais on me fait signe à la régie du Grand Soir que mon temps de parole est dépassé. La prochaine fois, nous parlerons d’une autre singularité égyptienne : les Sphinx.

    Théophraste R.
    Chargé de la rubrique "ce qui se comprend bien s’énonce clairement" du Grand Soir

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  37. Italie : un réseau d'évasion fiscale vers Saint-Marin démantelé

    23/07 | 18:34 | mis à jour à 19:04

    L'évasion fiscale coûte chaque année à l'Italie entre 120 et 150 milliards d'euros, Mafia comprise. - Reuters

    La police italienne a démantelé un réseau d'évasion fiscale par lequel transitait chaque année vers Saint-Marin un milliard d'euros provenant de personnalités du spectacle, des affaires et de la banque. Le parquet de Rome a précisé mardi que le réseau était en activité depuis 2000 au moins et avait servi quelque 1.500 clients.

    Les dirigeants de l'ex-fonds San Marino Investimenti (SMI) faisaient transiter l'argent de contribuables aisés par Saint-Marin avant de l'investir dans des endroits à la fiscalité tolérante comme l'Etat américain du Delaware, le Panama ou le Luxembourg.

    Sept ex-salariés de SMI, fonds qui a été placé sous tutelle judiciaire en 2012, font l'objet d'une enquête et sont soupçonnés de complicité, de blanchiment d'argent et de prestations de services financiers illicites, explique le parquet dans un communiqué. Aucune accusation n'a été portée pour le moment.
    Maison de luxe, clubs de foot et politiques

    L'Italie est l'un des pays au monde où l'évasion fiscale est la plus courante. Les dernières affaires ont impliqué les maisons de luxe, Valentino et Bulgari, et plus récemment les stylistes Domenico Dolce et Stefano Gabbana. Fin juin, les autorités financières italiennes ont perquisitionné les sièges de 41 clubs de football dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale, blanchissement et fausses factures en marge de transferts de joueurs.

    La classe politique n'est pas épargnée par les scandales de fraudes fiscales. Récemment, la ministre des Sports du gouvernement Letta, Josefa Idem, a été poussée à la démission, après la révélation d'une fausse déclaration fiscale à propos d’un bien immobilier qu’elle possède. L'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi attend quant à lui les résultats d'un dernier recours face à une condamnation pour complicité de fraude fiscale concernant son empire Mediaset .

    L'évasion fiscale coûte chaque année à l'Italie entre 120 et 150 milliards d'euros, Mafia comprise. La lutte contre ces pratiques constitue l'un des piliers de la politique de réduction d'une dette publique qui représente près de 130% du PIB. En 2011, la chasse aux fraudeurs a permis de récupérer près de 13 milliards d'euros. En 2012, la Guardia di finanza (GDF) a débusqué plus de 56 milliards d'euros d'évasion fiscale.

    Source : Reuters

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