mardi 26 mars 2013

LA RÉVOLUTION DES VIADUCS

Paul Klee, La révolution des viaducs



La situation en France, en Europe et dans le monde est fort inquiétante. Les guerres, les conflits, la crise financière et économique sont à nos portes, nous donnant le bourdon.

La corruption s’étale dans nos journaux : délits d’initiés, détournement de biens publics, mensonges, dénis de démocratie, semblent caractériser la classe politique de droite et de gauche. Tous pourris, dit le peuple. Non sans raison(s).

Ces derniers jours, un Ministre qui multipliait les cheveux par quatre a démissionné, un ancien Président de la République a été mis en examen pour abus de faiblesse à l’encontre d’une vieille dame très riche (dont l’entreprise qui le vaut bien est, elle aussi, experte ès cheveux et maquillages divers).

Il faudrait réduire le pouvoir de la classe politique, devenue de façon perverse une caste de professionnels qui confisquent et détournent la démocratie en ne représentant plus guère ceux qui les ont élus. La constitution devrait donc être refondée pour pallier ces effets délétères. Le gouvernement Hollande ne s’y risque pas : il pourrait perdre nombre de ses alliés ou appuis. Il suffit pour s’en convaincre de constater ses difficultés à interdire le cumul des mandats…

Il faudrait réinstaurer une frontière claire entre les pouvoirs législatif et exécutif,  lutter pour l’indépendance de la Justice et de l’Information. En ce dernier domaine, Internet nous sauve partiellement la mise : la connectivité de la Toile permet sans nul doute à nombre de contre-pouvoirs de s’exercer,  en se tenant à distance des épicentres où se cristallise l’idéologie dominante, pourvoyeuse d’éléments de langage, de doxas,  dont émane le Grand Enfumage.

Il faudrait que les citoyens reprennent le goût du politique et s’impliquent dans toutes les décisions ayant trait à leur vie. On est très loin du compte, et l’enfumage largement y pourvoie…


La Grèce agonise, le Portugal et l’Espagne s’enfoncent dans la misère,  les citoyens chypriotes subissent des  mesures  draconiennes sans être consultés. Mais ce qui inquiète les gouvernants de l’Europe qui ont adopté un modèle  hyper-libéral  de la société, c’est le moral des Marchés. Il faut sauver les banques, et rassurer les Marchés. C’est donc dans la poche des contribuables qu’on puise dés qu’il y a une crise. Les citoyens, eux, n’ont pas besoin d’être rassurés. S’ils n’ont pas d’argent, ils ne risquent rien et s’ils en ont, il est normal qu’ils contribuent au redressement (des banques) de leur pays.

A Chypre, toute personne, toute entreprise ayant plus de 100 000€ à la banque sera solidaire de la faillite des banques à hauteur d’au moins 30%.  Toutes ? Je n’en crois pas un mot. Les délits d’initiés ont dû se multiplier avant la fermeture des banques, et certains capitaux se déplacer vers des havres plus sereins…

On nous parle des paradis (havres) fiscaux, dont nous sommes tous convaincus qu’il faut absolument les supprimer. Mais pourquoi les a-t-on laissé prospérer ? Pourquoi a-t-on intégré à l’Union Européenne des États dont la fiscalité permettait de blanchir l’argent sale ou d’enrichir davantage les déjà très riches ?  Pourquoi n’a-t-on pas mis les banques au pas ? Pourquoi n’a-t-on pas instauré la séparation entre les banques de dépôt et les autres ? Sans doute parce que cela servait bien des intérêts qu’il ne fallait surtout pas entamer.  


Nous sommes dans la ligne de mire de la grande Austérité camouflée en Rigueur. Nos services publics déjà affaiblis vont être ratiboisés, au grand profit de la privatisation et de la libéralisation. Des emplois indispensables au maintien de notre tissu social sont en train d’être supprimés,  rendant exsangue notre système de santé, menaçant nos retraites, plombant la Justice.  Des droits professionnels fondamentaux sont dans le collimateur.  Il n’y a pas d’autre alternative ont décidé les gouvernants européens de «gauche» et de «droite» qui ne veulent rien entendre des signaux d’alarme envoyés par des économistes de plus en plus inquiets : la rigueur entrainera la récession et aggravera l’état de nos pays. Plus le nombre de chômeurs croît, plus  les caisses de sécurité sociale et de retraite se vident et se trouent. A vouloir juste corriger l’un des symptômes, on aggrave la maladie.

Ces gouvernants ont lancé le train de la «Fédération Européenne» à marche forcée, se planquant derrière des discours incompréhensibles au commun des citoyens, s’appuyant sur des référendums qui leur étaient favorables  et ne tenant aucun compte de ceux qui contraient leurs objectifs. Le citoyen peut dire Oui au Maître,  mais son Non vaut peanuts. C’est normal : le citoyen est un imbécile, sa pensée est régressive et archaïque, il n’entend que les sirènes des nationalistes, des populistes, des racistes et des fascistes. Les voix de la Raison lui sont inaudibles.

Les gouvernants savent ce qui est bon pour les peuples. Ont-ils une étiquette «socialiste», ils la renient dés leur accession au pouvoir et leur entrée dans le grand Circus Politicus. Leur sourire ravi montre l’intensité de leur jouissance narcissique à se sentir Maître du Monde,  déplaçant les pièces sur l’échiquier. La jouissance de l’omnipotence, avec le bonheur de pouvoir surveiller et punir ces petits moucherons qui s’agitent…

Eh oui. Ils ont dévoyé le mot même de socialisme, en choisissant une voie pour fuir ce qui est pour eux le Diable : le communisme honni. Ils se sont jetés dans les bras du libéralisme effréné, voulant voir dans cette Real Politik un garant de la liberté d’entreprendre

Quelle farce ! 

Comme l’a écrit Danielle Mitterrand (qui savait ce que signifie avaler des couleuvres) : « Mai 1981 fut un mois de grande activité, car c’était la préparation de l’arrivée au pouvoir de François. J’essayais d’apporter tout ce qu’il y a de meilleur en moi, pour que ces rêves d’avoir une société socialiste, quoique à l’européenne, deviennent réalité. Mais bien vite j’ai commencé à voir que cette France juste et équitable ne pouvait pas s’établir. Alors je lui demandais à François : Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi que d’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant 14 ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement. »

Leur reniement est grave : non seulement il brise les rêves d’un monde meilleur, mais il entraîne dans son sillage la désespérance. Tous pareils, ils sont tous pareils, dit le peuple. Non sans raison(s).

Etonnons-nous après cela que les gens se détournent des urnes. Voter, mais pour quoi faire ? Les politiciens disent une chose et en font une autre.

Une partie du peuple attend le retour d’un politicien de droite. Tenté par les sirènes de la réaction, il se presse aux manifestations pour empêcher des homosexuels d’avoir les mêmes droits que les hétérosexuels. Comme si les droits des uns ne valaient que parce que d’autres en sont dépossédés. Certains membres de ce peuple écoutent avec bonheur les gars et les filles de la Marine entonner l’air de «Ils sont tous pourris, chassons-les» et la chanson de «Pas d’étrangers chez nous». De vieilles rengaines dont nous connaissons les dangers. Aïe Heil...

Mais le peuple de gauche, lui, a élu un «socialiste» pour qu’il fasse une autre politique que Sarkozy. Il attendait un capitaine courageux capable de dire : «Ce n’est pas aux citoyens de payer pour les errements des banques», «L’économie sans l’humain et le social, ce n’est pas notre tasse de thé», «Nous allons séparer les banques de dépôt et les banques d’affaires», «Nous allons interdire le cumul des mandats», «Nous allons renégocier les Traités européens pour atténuer et contrer les effets de l’hyper-libéralisme qui est en train de tuer l’Europe», «Nous n’allons pas pratiquer une rigueur délétère, mais lutter d’abord contre le chômage qui est la source de bien des maux», «Nous n’allons pas écorner notre modèle social pour faire plaisir aux hyper-libéraux mais au contraire leur démontrer qu'il existe d'autres voies».

Ces mots-là n’ont pas franchi la bouche soigneusement savonnée et enfarinée des gouvernants élus en mai dernier. C’est donc, logiquement, d’autres bouches que ces mots nécessaires  sortent avec une colère décuplée.

Les mots castagnent pour dire une sombre réalité.


18 commentaires:

  1. Hé hé certains socialistes ruent dans les brancards!

    "Quand on est président de la France, on n'est pas conseiller général d'un canton." Le député-maire socialiste du 14e arrondissement de Paris Pascal Cherki s'est livré à une charge en règle contre François Hollande dans les couloirs de l'Assemblée nationale, mardi 25 mars. "Il faut arrêter ces discours que personne ne comprend [...], cette espèce de novlangue imbitable. Il faut arrêter avec l'obssession de la réduction du déficit", a lancé Pascal Cherki.

    "Quand on est président, on prend la mesure de la situation, et on la change [...]. François Hollande n'a pas été élu pour conduire le peuple français sur le chemin sans fin de l'austérité et de la rigueur. Ce n'est pas ça le rêve français", a encore estimé le député PS, alors que le président de la République est l'invité d'une émission spéciale sur France 2 jeudi soir pour s'adresser aux Français.



    Pascal Cherki a par ailleurs dénoncé la paralysie de l'Europe "en raison des égoïsmes nationaux". "Ces égoïsmes sont venus de l'entêtement, de l'obsession de Mme Merkel, qui se comporte avec le même entêtement, la même obsession que nous avons eus, nous, les vainqueurs de la première guerre mondiale, avec l'Allemagne en 1919", a-t-il jugé.

    Le député PS avait déjà été l'auteur d'une sortie remarquée en début d'année lors de la présentation des vœux : "Bonne année à toutes et tous sauf aux exilés fiscaux et au Medef qui ne méritent que notre mépris républicain", avait-il alors écrit sur son compte Twitter.

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  2. Marc Blondel dans Marianne:

    en croire un récent sondage, dès lors que le citoyen perçoit, de son travail ou de ses rentes ou actions, 6 500 € par mois, il est déclaré riche. A la lecture de cette affirmation j'avoue avoir eu un réflexe quelque peu teinté de poujadisme. Combien d'élus au Parlement et au Sénat émargent en deçà de ces 6 500 € mensuels ? Aucun. Donc, dans ma logique quelque peu cartésienne, je fais un constat : nous sommes gouvernés par les riches. Poussant plus loin mes investigations, j'ai vainement cherché les élus des deux Assemblées qui venaient du milieu salarié et plus particulièrement du privé, sans grand succès. Mais quelle avalanche d'énarques, de sortis de HEC ou d'écoles supérieures !

    Il n'est pas question de s'étonner que des citoyens de milieux modestes aient pu accéder aux écoles les plus cotées de notre Hexagone, c'était un objectif républicain, mais l'ennui, c'est que ces écoles sont normatives, elles structurent des citoyens quelque peu formatés, comme l'on dit maintenant, et le format énarchique, c'est «la gestion du possible», somme toute ce qui est logique pour des futurs gestionnaires de l'administration.

    Mais, lorsque le gouvernement, les élus de la majorité et de l'opposition, les chefs d'administration et parfois les dirigeants des entreprises privées, sont adeptes de cette logique, que peuvent en espérer les citoyens et surtout les salariés ? «La gestion du possible» n'autorise que la soumission au dogme capitaliste, les avancées sociales, que ce soient les congés payés de 1936, les assurances sociales de 1929 et la Sécurité sociale de 1945, ont été considérées, notamment par les patrons et les titulaires de capitaux, comme impossibles lors de leur mise en place.

    Elles sont maintenant, avec le tourisme et la solvabilité du corps médical et des entreprises de fabrication chirurgicale voire médicamenteuses, une part importante du PIB, c'est-à-dire de la richesse produite, sans parler du soutien à la consommation qu'elles provoquent, qui participe à la croissance.

    Mais pour cela, il faut oser, sortir du possible. C'est dans ces conditions que le maire de Lyon, favorable au cumul des mandats - ce qui n'est pas d'ailleurs aussi simple à régler - indique, cherchant un argumentaire, que son adjoint, avec 3 500 € mensuels, serait en situation délicate. En dehors du fait que le président de la République considérait, ante élection, que 4 000 € étaient la mesure de la richesse, peut-on faire remarquer que, pour un élu local, l'indemnité est égale à trois fois le Smic ? Il y a donc longtemps que ces représentants du peuple ne savent plus - s'ils l'ont su un jour - ce que signifie attendre la fin du mois dès le 20 de celui-ci, de payer la cantine des enfants et d'ajourner toutes dépenses, faute de moyens.

    Les inégalités ne font que s'accroître, les salariés honorent leur loyer, voire la facture d'électricité, avec de plus en plus de difficultés. Gageons que ces citoyens sauront réagir. Et comment s'étonner qu'ils s'engouffrent dans un poujadisme qui conduira au : «tous pourris» ? C'est alors la démocratie qui sera en cause.

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  3. Pas touche aux banques, nanméoh ! Un obscur ministre luxembourgeois a osé dire que le coup sur la nuque des banques chypriotes, ce serait pareil pour les autres banques qui déconnent.

    Comment que les bourses ont dévissé ! Comment qu’il s’est excusé ! Comment qu’il a dit que seules les banques nazes de ces métèques à peine européens passerait à la moulinette !

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  4. Des constats bien déprimants que je partage... d'autant que même la colère n'aboutit plus à rien puisqu'il est impossible d'atteindre ceux qui gouvernent vraiment FMI, BCE, banques systémiques, fonds d'investissements, Gazprom, et cetera... Même en imaginant un scénario "révolutionnaire", on ne saurait même pas qui aller chercher pour le faire passer devant un tribunal... Nos élus ? De tristes pantins... Les banquiers ? Mais dans ce cas, il faut également mettre tous les actionnaires sur le banc des accusés... La BCE ? Mais qui et pourquoi, puisqu'ils ne faisaient qu'obéir à leurs lois constitutives...
    C'est une modification étonnante (et très récente) de nos structurations institutionnelles, on ne peut plus identifier des "responsables et coupables", parce que chaque individu n'est que la résultante d'un système et de lois plus globales qui le dépassent... très bien rappelé dans votre citation de Danielle...

    Le livre prophétique "La société du spectacle" (1967) de Guy Debord débute ainsi :
    « Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation."... »
    Il nous annonce que nos vies et nos luttes vont de plus en plus nous échapper. Puis, c'est une longue énumération de tous les processus capitalistes visant à l'atomisation de l'individu et des groupes... Il nous dit que nous n'y pourrons rien... et que seule la "vérité" nous sauvera...
    Je ne cesse d'espérer qu'il se soit trompé, mais tout démontre qu'il a eu une pré-science absolument visionnaire de tout de ce que nous vivons depuis 30 ans... y inclus de notre impuissance...

    700 000 signatures contre le mariage pour tous, à peine 42 000 pour une vraie séparation des activités bancaires... on a tout dit sur l'état de notre société quand on fait ce genre de constat...

    Vous savez Monica, on devrait s'en foutre... ne "leur" donnons pas, en plus, le pouvoir de nous rendre malheureux, ça serait encore démontrer à quel point plus rien ne "leur" échappe...

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    1. Cher Incognitoto, ils n'ont pas le pouvoir de nous rendre malheureux. Non mais! Des clous!

      Même si mesurer certaine connerie ambiante peut nous faire ricaner, nous mettre en colère, nous rendre profondément misanthropes. Ce sont certes nos frères humains, mais enfin pas trop ^^^

      La société de spectacle et de représentation dont parle Debord: il y a beaucoup de vrai là dedans.Sans compter la société de verbiage et de blablas qui tiennent lieu de vie et d'action pour nombre de gens. S'ils l'ont dit, ils l'ont fait. Le lien social est souvent vécu uniquement dans le virtuel et le comme si, en surface. Il n'y a qu'à voir les communications des gens sur Face de bouc... ou dans certaines agoras ;-) Mais comment était-ce avant? Les modalités étaient autres, mais le fond était-il radicalement différent?

      Nos vies et nos luttes nous échappent, mais en même temps nous saisissons avec une acuité grandissante la multiplicité et l'interpénétration effrayante des mécanismes d'oppression qui nous étouffent. Ce qui nous manque, c'est une représentation claire de nos résistances, de nos possibilités d'agir, ainsi que le moteur d'une utopie, d'un rêve...

      Car si nous sommes capables d'analyser les mécanismes de pouvoir, c'est que nous sommes un peu ailleurs, hors de l'épicentre, dans une marge, dans un endroit où circule un peu d'air.

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    2. Bonjour Monica, merci pour votre réponse...

      Vous êtes sûre qu'on a besoin du rêve et de l'utopie pour avancer ? Pour ma part, je les vois plutôt comme un cap indiquant une direction... mais pas comme un « moteur » ; d'ailleurs, nous les avons déjà, ce sont la « Déclaration des droits de l'homme » et le programme du CNR, qui sont très loin de constituer des réalités accomplies... et qui sont même en régression sur bien des plans...

      Je pense plutôt que ce qui nous manque, c'est d'avoir fait le deuil de « l'homme bon »... et d'avoir en conséquence un projet de société qui tienne compte de cette donnée de base qui implique de suivre à la lettre les prescriptions de Montesquieu et de Condorcet, pour se protéger des dérives du pouvoir et mettre en place une « vraie » démocratie... C'est ça qui manque dans les projets alternatifs de gauche... personne n'y croit plus parce que tout le monde a pu éprouver au moins une fois dans sa vie que les prémisses, qui fondent cette pensée, sont fausses...
      Je pense qu'entre le PS qui justifie ses renoncements par la realpolitik et Mélenchon qui croit au grand soir, il y a une place pour une gauche qui ne confondrait pas realpolitik et politique dictée pas la réalité... ça serait ça pour moi, la « vraie » révolution de la pensée et le bon moteur...

      Mais bon, moi ce que j'en dis... ;-)

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  5. Par exemple, Hollande et Moscovici auraient dû dire, à propos de Chypre:

    Nous devons épargner les contribuables de la zone euro dans les plans de sauvetage des banques européennes, la facture devrait être imputée aux actionnaires et créanciers. «Partout en Europe nous devrions passer à une économie de marché normale, où les propriétaires et les investisseurs accusent des pertes en cas de débâcle de banque

    Mais non, c'est le Premier ministre de Finlande, Jyrki Katainen, qui l'a dit et en formulang le souhait que l’union bancaire européenne, en cours de création, en fasse un principe fondateur.

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  6. la désinformation n'a jamais atteint un tel niveau
    On parle désormais de 80% de taxation sur les dépôts du fait des transferts ayant eu lieu entre le 16 et le 25 Mars , attribués à des départs massifs de capitaux russes .

    Les documents légaux définissant les missions de la BCE démontrent parfaitement qu'elle avait tous les pouvoirs de bloquer ces transferts , et non seulement les pouvoirs , mais le devoir.

    C'est désormais de la destruction programmée , et les 17 salopards de l'Eurogroupe jouent bien avec la BCE contre les intérêts des Français et des Européens .

    LA SURVEILLANCE DES SYSTÈMES DE PAIEMENTET DE RÈGLEMENT DES OPÉRATIONS SUR TITRES À LUXEMBOURG

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    1. Les salopards sont donc vraiment des salopards... ou pire encore?
      Waouh!

      Ils ont laissé filer l'argent russe (z'allaient pas trop mécontenter le bon Poutine quand même!)et les andouilles qui n'ont pas pu retirer leur argent à temps paieront le prix fort?

      Ben oui.
      Elle est mignonne ma petite Shadok qui parle des devoirs de la BCE.

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  7. Et pour compléter , parce que le document précédent concerne plus que le Luxembourg que la BCE elle même , si ce n'est que le Luxembourg est aussi concerné du fait de la localisation de Clearstream

    Le programme Target2 donnait à la BCE les moyens de tout bloquer :
    C'est là



    Payment transactions are settled one by one on a continuous basis in central bank money with immediate finality. There is no upper or lower limit on the value of payments. TARGET2 mainly settles operations of monetary policy and money market operations.

    TARGET2 has to be used for all payments involving the Eurosystem, as well as for the settlement of operations of all large-value net settlement systems and securities settlement systems handling the euro.
    https://www.ecb.europa.eu/paym/t2/html/index.en.html

    En fait Le programme Target 2 est complété par ce que font théoriquement les chambres de compensation qui elles sont au Luxembourg .. Clearstream en particulier


    Ces informations doivent absolument être relayées et diffusées car elles montrent la malhonneteté totale de la gestion de la BCE dans le cas Chypriote ..
    Méthodes qui devraient provoquer théoriquement la suspension immédiate d'un Draghi et d'un Asmussen pour malversations

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  8. Et là on a le droit de rire aussi : Le Luxembourg touché !!!

    Luxemburg – External Debt = $2.2T. External debt to GDP = 3,700%
    Yes, yes, I know. Luxemburg is different than Cyprus. Luxemburg is just a booking center, there are assets behind all of this debt. But at the same time, this looks like a very unstable situation.
    I end with where I started, only an idiot would leave more than E100k in a Luxemburg bank (any EU bank for the foreseeable future). I believe that the deposits that are behind Luxemburg’s external debt are measured in the trillions, the vast majority of those deposits exceed E100k. It would not take much for this situation to slide out of control.


    Read more: http://brucekrasting.com/the-week-that-was-money-centers-in-focus/#ixzz2OkzECPmu

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  9. Un excellent article d'Eric Toussaint sur les banques:

    Toussaint

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    1. Un passage de cet article de Toussaint:

      Début janvier 2013, le comité de Bâle |14| a renoncé à l’application d’une des exigences qu’il avait mises en avant à l’égard des banques. Elles ne devront pas constituer un amortisseur de chocs financiers sous la forme d’une réserve permanente de liquidités (liquidity coverage ratio, LCR), qui aurait dû leur permettre de faire face à une crise d’une durée de 30 jours. Il était prévu que la mesure entrerait en vigueur en 2015, elle est maintenant reportée à 2019 ! En première page, les périodiques financiers ont clairement souligné qu’il s’agissait d’une victoire des banques et d’un recul des autorités de contrôle. Le Financial Times titrait le 8 janvier 2013 : « Victoire des banques européennes après l’assouplissement des règles de Bâle. » |15| The Economist titrait : « Les régulateurs adoucissent leur position en matière de liquidités ». Non seulement l’application des mesures est reportée à 2019, autant dire aux calendes grecques, mais en plus les banques pourront comptabiliser, dans la réserve de liquidités (LCR), des produits structurés et toxiques comme les « mortgage backed securities ». C’est du grand n’importe quoi.

      Quelques semaines plus tard, d’autres bonnes nouvelles ont fait plaisir aux banques. Michel Barnier, commissaire européen en charge des marchés financiers, a déclaré qu’il ne suivrait pas la principale recommandation du rapport Liikanen concernant le cloisonnement entre activités de banque de dépôts et activités de marché. Le Financial Times a titré : « Reculade de Bruxelles à propos du cœur de la réforme bancaire » |17|. Le journal explique que la Commission européenne a battu en retraite en ce qui concerne l’obligation qui pourrait être faite aux banques de séparer leurs activités de marché (entendez, hautement spéculative et à risque) et leurs activités de banques de dépôt.

      Conclusion : Il faut rompre avec la soumission aux exigences des banques. En prenant un virage radical, il est possible de protéger les dépôts des épargnants, de financer des activités utiles aux biens communs, de garantir l’emploi et les conditions de travail du personnel du secteur. Pour cela, il faut un service public de l’épargne, du crédit et de l’investissement. Le métier de la banque (au sens de constituer un instrument pour collecter l’épargne et pour octroyer du crédit) est trop sérieux pour être confié à des banquiers privés qui par définition cherchent à maximiser le profit de la poignée de grands propriétaires privés (le 1%, comme le mouvement Occupy Wall Street les a appelés). Il faut interdire les activités spéculatives et tous les instruments financiers qui les soutiennent. De même, il faut interdire les transactions avec les paradis fiscaux. Vu qu’elles utilisent de l’argent public, bénéficient de garanties de la part de l’État et doivent rendre un service de base fondamental à la société, les banques doivent être socialisées et placées sous contrôle citoyen

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  10. Hollande timidement suit Rajoy !

    Dans Euractiv:

    Au moment de sa désignation à la tête de l’Eurogroupe en janvier, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem faisait office de synthèse entre le Nord et le Sud, les conservateurs et les sociaux-démocrates. Trois mois à peine après sa prise de fonction, le travailliste devient clivant et son imprudence contraint certains chefs d’Etat à sortir du bois.

    « Il est très important, pour maintenir la confiance, de non seulement prendre des décisions mais également d’agir avec beaucoup de précision et de mesure », a réclamé le premier ministre espagnol Mariano Rajoy. Pour lui, la formule retenue pour Chypre, fondée sur un prélèvement des épargnants au-delà de 100 000 euros, reste «extraordinaire » et «unique ».

    François Hollande s’en est fait l’écho : la garantie des dépôts est un « principe absolu, irrévocable », a-t-il insisté. Une façon d’atténuer la portée des propos tenus par Jeroen Dijsselbloem, qui voit dans le renflouement des banques chypriotes par elles-mêmes (procédé du bail-in) un modèle pour de futurs plans de sauvetage. Les recapitalisations des banques espagnoles et chypriotes ont en commun d’imposer des pertes importantes aux actionnaires et créanciers. Mais, dans le cas chypriote, la restructuration est encore plus profonde puisqu’elle frappe directement les gros épargnants, qui perdent 30 % voire 50 % de leurs dépôts.

    Un scénario extrême qui n’est pourtant pas étranger aux travaux de la Commission européenne censés entrer en vigueur en 2015. Dans sa proposition de directive du 6 juin dernier, l’institution déroule un scénario de résolution des faillites bancaires fondé sur le modèle du bail-in. Plutôt que de recourir à de l’argent public, la survie des banques est assurée par d’autres moyens : les titres de créances détenus par les établissements peuvent ainsi être transformés en participations afin de les recapitaliser.

    "Les autorités de résolution devraient avoir le pouvoir de procéder au renflouement interne pour tous les engagements de l’établissement", indique la directive. Les dépôts en-deçà de 100 000 euros font exception, mais pas ceux qui vont au-delà. Une nouvelle fracture Nord-Sud semble donc se dessiner, bordée par les détracteurs des prêts publics aux banques (Allemagne, Pays-Bas, Finlande…), en porte-à-faux avec les partisans de la solidarité. « Les plans de recapitalisation bancaire doivent se faire en utilisant le Mécanisme européen de stabilité, a contré Mariano Rajoy, opposé à ce qu’une directive dicte d’utiliser « les dépôts des gens. »

    Source : http://www.euractiv.fr/economie-et-finance/pour-hollande-et-rajoy-les-epargnants-nont-pas-a-eponger-les-defaillances-bancaires-18599.html
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  11. Sur le blog de Jean-Luc Mélenchon.
    Extraits

    Confusion. Finalement, à Chypre, l'ouverture de tous les établissements a été repoussée à jeudi ! Et encore : si tout va bien d'ici là ! Car le plan arrêté dimanche à Bruxelles est certain d'aggraver les problèmes au lieu de les régler. La confusion est aussi dans les responsabilités. Qu’a fait Moscovici au nom de la France ? Chypre, cahier de brouillon des sorciers du libéralisme ! Chypre cahier de brouillon de la marche à la petite Europe allemande d’où le sud serait expulsé après avoir été saccagé.

    Si l’on en croit Harlem Désir, Moscovici aurait été mis en minorité dans l’Euro-groupe. Une nouvelle stupéfiante. Personne ne l’a commentée. Trop de honte peut-être ? Pourtant en sortant il s’était réjoui : « L’euro groupe a fait son travail ». Puis il s‘est félicité aussi du nouveau plan qui formellement corrige le précèdent. Mais il a approuvé le mémorandum des mesures d’hyper austérité qui va s’appliquer en plus des mesures bancaires. En quoi consiste la politique de la France ? A dire amen à Madame Merkel, bien sûr. Sarkozy au moins le faisait par convictions libérales. Ceux-là sont juste des petits garçons. Le parlement chypriote ne se prononcera pas sur le plan acté dimanche soir à Bruxelles. Par contre, le parlement allemand votera lui. Car son aval est nécessaire pour que le Mécanisme européen de stabilité puisse prêter l'argent à Chypre. L'Europe austéritaire est ainsi faite : le pays concerné est dépossédé de sa souveraineté tandis que Madame Merkel peut tout bloquer. C’est ça l’Europe allemande concrète.


    Le plan acté dimanche n'est pas acceptable. (…)L'économie de Chypre va s'effondrer avec l'application de ce plan. Il va produire un cocktail explosif : un choc d'austérité, un choc de contraction du crédit car les banques survivantes ne voudront plus prêter, un choc d'incertitude car les citoyens et les entreprises n'auront plus confiance en rien ni personne, et d'autres chocs négatifs encore. Déjà la récession devrait atteindre 10% de la richesse du pays en 2013. Des économistes sérieux tablent sur un recul d'un quart de la richesse du pays dans les prochaines années. Comme en Grèce, le budget du gouvernement chypriote ne sera probablement pas suffisamment doté pour soutenir les programmes sociaux permettant de lutter contre les effets du chômage. La spirale infernale se met en place. Et elle ne repoussera la faillite de Chypre que de quelques semaines ou de quelques mois. Voila où mène l'aveuglement des dirigeants européens.

    Ce qu'il fallait faire, c'est mobiliser la Banque centrale européenne pour écarter tout risque de faillite. Cela aurait immédiatement mis fin à la panique. Et cela aurait permis d'engager une réforme du système bancaire et une diversification de l'économie chypriote de façon plus réfléchie. L'autre option, qui est complémentaire, était de restructurer la dette chypriote, qu'ils s'agisse de la dette de l'Etat ou de la dette des banques. Il était par exemple possible de négocier un étalement de cette dette sur une plus longue période que celle actuellement fixée. Cela aurait rendu plus supportable le remboursement en réduisant les montants à rembourser ou en allongeant les délais. Cela aurait été un défaut "soft" par opposition à une annulation brutale de dette. La garantie du remboursement aurait pu être assise sur les futurs revenus gaziers de l'île ou sur les propriétés foncières et immobilières de l'Eglise orthodoxe de Chypre, premier propriétaire du pays.

    Bien sûr, cela aurait préservé aussi les oligarques. Mais là encore, Frédéric Lordon dit les choses crûment : «Dans une situation pourrie, la rationalité est de choisir entre deux maux le moindre. Rien ne surpassant le risque de la panique bancaire, la seule ligne de conduite raisonnable consistait à l'éviter à tout prix – quitte à devoir sauver au passage quelques crapules». Nous nous serions occupés d'eux ensuite.

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    1. Hé bé !
      Que dire d'autre...
      Je viens de lire deux jours de commentaires, donc d'infos, et je me dis que la question est de savoir si ce sont les fous qui ont pris la direction de l'asile ou les braqueurs qui ont pris la direction de la banque.
      Question idiote, en fait. Comme si l'un empêchait l'autre...
      Vazy, les viaducs !

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  12. Dans PressEurop, le mauvais calcul de l'UE sur Chypre

    RUSSIE-et-UE

    Extrait:

    L’exclusion par Bruxelles de la Russie, lors de la réunion sur la gestion de la crise, a pour effet de renforcer la ligne politique russe qui entend créer un contrepoids à l’UE dans l’espace eurasien, au détriment d’une autre qui a toujours été tentée par la possibilité d’une coopération avec l’Union. Cette évolution convient parfaitement aux personnages influents du Kremlin, comme Sergeï Glaziev, conseiller de Poutine et secrétaire général adjoint de la Communauté économique eurasienne (CEEA).

    L’UE va réussir à débarrasser son arrière-cour chypriote de l’influence russe, qui s’exerce tant dans le secteur financier qu’au niveau du recueil d’informations sensibles sur la politique de Bruxelles auprès de sources locales. Mais c’est là le seul bénéfice que l’UE peut espérer en tirer. La liste des pertes que causera à l’Union la vengeance de Moscou, déclinée aussi bien par les experts russes et occidentaux, est très longue.
    Elle va des taxations en représailles des transactions commerciales et financières des entreprises de l’UE (principalement allemandes) à l’application stricte des règles sur l’obtention de licences, en passant par ce qui constitue l’instrument privilégié de l’administration russe : les "descentes" réalisées par les inspections des bureaux financiers ou de l’hygiène, ou encore des pompiers, etc.
    Reste à savoir si la Russie acceptera, sur son propre territoire, l'application de lois facilitant les opérations financières. Dans ce cas-là, l’Etat russe pourrait en sortir renforcé, car les inquiétudes de ses hommes d’affaires confrontés à la politique "confiscatoire" imprévisible de l’UE servent ses intérêts.
    Il est encore plus probable que Moscou voudra intensifier ses efforts pour tenter d’imposer le rouble et le yuan chinois comme monnaies de réserve. Le fait que la gestion de la crise chypriote menace également les intérêts chinois et indiens peut l’y aider. L’UE s’est, sans aucun doute,"tiré une balle dans le pied", avec sa propre arme du "nationalisme". Elle a aussi nui à sa réputation. Elle a nourri les inquiétudes que suscite l’imprévisibilité de l’UE et a renforcé les puissances désireuses de construire des "centres alternatifs" d’influence mondiale.



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  13. A qui profite donc la rigueur?

    Banque de France: bénéfice net record en 2012 sous l'effet de la crise

    La Banque de France (BdF) a vu son bénéfice net doubler en 2012, sous l'effet des mesures prise en zone euro pour lutter contre la crise, et poursuivi le renforcement de sa structure financière face aux risques qu'elle a fait apparaître.

    L'an passé, le résultat net de la banque a atteint 3,15 milliards d'euros, soit son plus haut niveau historique, selon un communiqué publié jeudi.

    Le résultat d'exploitation courant a aussi lui atteint le plus haut niveau de l'histoire de la banque, à 8,10 milliards d'euros (+43,4%), profitant des mesures de politique monétaire exceptionnelles adoptées par l'Eurosystème pour soulager les tensions dans la zone euro.

    "Je dois être le seul chef d'entreprise à ne pas me réjouir de résultats aussi bons", a relevé le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, lors d'une conférence de presse.

    "Je préférerais ne pas avoir ces résultats et que les économies ne soient pas en crise. Si on avait le choix, je préfèrerais avoir des résultats moins flatteurs", a-t-il ajouté.

    La Banque de France souligne que le renforcement de la structure financière des banques centrales "reste plus que jamais nécessaire", alors qu'elles se sont "exposées à un certain nombre de risques" en intervenant pendant la crise.

    C'est pourquoi elle a décidé d'affecter une dotation de 1,85 milliard d'euros au fonds pour risques généraux (FRG), qui permet de faire face aux risques inhérents à l'activité bancaire.

    Cette dotation est néanmoins moins importante qu'en 2011 (2,07 milliards).

    Fin 2012, ses fonds propres atteignaient 11,86 milliards d'euros, soit 2,23 milliards de plus sur un an avant affectation du résultat. Depuis 2007, ils ont ainsi été pratiquement quadruplés.

    La hausse du résultat d'exploitation courant a notamment été soutenue par les effets des deux opérations de refinancement à trois ans (LTRO) mises en oeuvre en décembre 2011 et mars 2012. En raison des tensions sur le marché interbancaire, les établissements ont en effet placé davantage de dépôts auprès des banques centrales, faisant augmenter les revenus nets d'intérêt.

    Ce résultat a aussi été porté par l'effet en année pleine du programme de rachat de titres souverains (SMP) mis en place par la Banque centrale européenne, entre la fin 2011 et septembre 2012, qui offrent un rendement élevé en raison des risques qui leur sont attachés.

    Par exemple, la part revenant à la Banque de France sur les obligations grecques acquises dans le cadre du SMP s'est ainsi établie à 450 millions d'euros l'an passé, a souligné M. Noyer.

    En outre, la Banque de France a vu l'impôt sur les sociétés qu'elle verse s'établir à 3,11 milliards d'euros, soit une hausse de 1,1 milliard par rapport à 2011.

    En revanche, le dividende versé à l'Etat, qui avait atteint 877 millions d'euros en 2011, n'a pas encore été décidé. Il le sera une fois qu'aura été créé le compte d'affectation qui doit recevoir les intérêts perçus par la Banque de France au titre de titres grecs qu'elle possède, intérêts qui seront ensuite reversés à la Grèce.

    "Nous procèderons à l'affectation du résultat dans les semaines ou les tout prochains mois", a précisé le gouverneur.


    Copyright © 2013 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

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