jeudi 11 octobre 2012

JUIFS, COMMUNAUTÉ JUIVE: QUID?



Juifs, Communauté juive: quid?





Image de 1980....
 
 Lu dans Marianne sous la plume de Guy Konopnicki

Au détour d’une dépêche AFP, cette étrange formulation : «la France héberge entre 350 000 et 500 000 juifs, selon les estimations ». Peu importe les estimations, aléatoires depuis le décret du 28 août 1944, rendant nulles et non avenues les lois de Vichy et donc l’obligation de recensement des juifs. L’AFP nous apprend que la France «héberge » des juifs, formulation qui les sépare de l’ensemble de la Nation. 

Or, depuis la Révolution, les juifs sont citoyens de la même manière que tous les autres, ils ne le sont pas en tant que juifs, mais en tant qu’individus. La République Française accorde la liberté à tous les cultes mais n’en reconnaît aucun, et qu’on le sache, elle n’héberge pas les ressortissants d’une religion ou d’une culture, elle ne connaît que des individus citoyens. Mais la même dépêche AFP, consacrée à la réaction des juifs de France aux actes antisémites, évoque le récent démantèlement d’une «cellule islamique radicale composée de Français convertis». Même radical, l’islamiste demeure Français, et il menace, donc, les juifs «hébergés» par la France.  La communautarisation des esprits se concentre dans cette dépêche.   

Les individus arrêtés à Strasbourg et à Cannes ne sont pas les premiers terroristes parfaitement français de notre histoire récente. Les tueurs d’Action Directe se passaient de justification religieuse. Cependant, la formulation de l’AFP oppose ces «Français convertis» aux juifs «hébergés» par la France. Cela rappelle, en pire, le mot malheureux de Raymond Barre, qui, au soir de l’attentat de la rue Copernic, distinguait les «Français innocents», des fidèles de la synagogue visée, laquelle relève pourtant d’une obédience israélite libérale spécifiquement française. 

Il faut dire que la confusion établie, avec les meilleures intentions, entre racisme, xénophobie et antisémitisme alimente ces dérives. Ces trois plaies ne se fondent pas en une seule, et, à force de confondre l’antisémitisme avec le ressentiment contre les étrangers, on finit par provoquer cette identification du juif et de l’étranger. Jusque dans le langage, en apparence anodin, de l’AFP qui gagnerait à relire les dépêches qu’elle héberge avant de les relayer.



Après avoir pris connaissance de cette réaction, la rédaction de l’Afp a corrigé sa dépêche où l’on peut désormais lire «la communauté juive de France compte de 350 000 à 500 000 juifs». 

PS) Contrairement à Konopnicki, je ne trouve pas très casher la correction car je préférerais de loin: la communauté juive de France compte de 305000 à 500000 citoyens.

63 commentaires:

  1. Coucou les amis,

    Harmoniques & Nuances se remet au travail.

    Liberté d'expression ET de dialogue.

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    1. Hum.
      "La communauté juive de France".
      Qu'est-ce que c'est, ce machin ?
      De quoi et de qui s'agit-il ?
      Comment sont faits les calculs, à partir de quelles données ? (de quels fichiers ?)
      Qu'est-ce qu'un juif ? Qu'on me le dise avec précision. Quels sont les critères ? Ceux de l'État d'Israël ? Ceux d'Hitler ? Un grand n'importe quoi ?
      Et ce mot "communauté", qu'est-ce que diable il vient foutre dans la République laïque, une et indivisible ?
      Cette désagrégation du langage n'est-elle pas le témoin d'un grignotage insidieux des concepts républicains les plus basiques, sur fond d'ignorance béate et de consensus mou à la confusion générale des esprits ?

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    2. C'est très juste ce que tu dis, Parleur.

      Finalement, j'avais adhéré à cette notion communautariste à mon insu, ne relevant que l'étrange acceptation par l'auteur de l'article de la formule tautologique corrigée par l'AFP "«la communauté juive de France compte de 350 000 à 500 000 juifs». ..

      Comme quoi certains impensés nous guettent à chaque pas.

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    3. Cela dit, pendant que nous analysons nos impensés, certains cassent du juif: ils semblent savoir ce que c'est:

      La violence antisémite se déchaîne aussi derrière les murs des prisons. A la centrale pénitentiaire de Liancourt, dans l'Oise, un groupe d'une trentaine de jeunes détenus musulmans s'est acharné en août dernier sur deux détenus juifs pendant la promenade. Le premier, jeté au sol, roué de coups, tabassé, avait déjà été la cible de violences et d'insultes déclenchées par une origine que cet homme pratiquant, membre du mouvement piétiste Loubavitch, ne cachait pas. Le second, arrivé en juillet à Liancourt, a tenté de se porter au secours de son coreligionnaire. Ce fut pire. Les surveillants, dépassés, ont tardé à venir pendant l'accès de rage du groupe de lyncheurs.

      La première victime a enfin été transportée à l'hôpital de Créteil. Le second a raconté les faits à son épouse, qui, affolée, a pris contact avec l'administration pénitentiaire, la Licra, le Consistoire dont dépend l'aumônerie israélite des prisons, et le grand rabbin de France, Gilles Bernheim. «Mon mari vit dans la peur, il a 54 ans et les agresseurs, 25 ans, aidez-moi !» conclut sa lettre SOS. L'enquête interne diligentée dans la centrale a conclu qu'il s'agissait d'actes antisémites avérés.

      Pour assurer leur protection, les victimes ont été transférées à la mi-septembre à Fleury-Mérogis. Un nouveau transfert est prévu dans une prison «à la population plus mixte», selon les termes d'un proche de l'enquête. La commission disciplinaire devant laquelle sont traduits les agresseurs a fort à faire : il ne s'agit pas de deux ou trois personnes mais de tout un groupe fanatisé qui, selon les témoins, impose sa loi dans la centrale. Cette affaire n'est remontée à la surface qu'en raison de la détermination d'une épouse. En réalité, depuis plusieurs années, dans toutes les prisons, les détenus juifs, par peur des codétenus musulmans, ne mentionnent plus leur appartenance religieuse quand l'administration leur demande leurs souhaits en matière de culte.

      • Article paru dans le n°808 de Marianne daté du 13 octobre 2012.

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    4. Art et parleur :
      Les tensions communautaires s'exaspèrent partout .

      Je dirais que faire prendre conscience de ces montées de frustrations me parait encore plus important que tout le reste . Et ce n'est pas en fermant les yeux et en niant un problème qu'on le résoud . C'est au contraire en le mettant sur la table et en invitant toutes les parties concernées à en débattre .


      A titre d'exemple:

      http://blogs.mediapart.fr/blog/youcef-benzatat/151012/l-hypocrite-liberte-d-expression-face-au-blaspheme-anti-juif-et-a-0

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    5. Il est clair que plus les religions marquent les gens physiquement, plus elles permettent de les identifier comme leurs fidèles, plus la citoyenneté est en perte de vitesse, plus les clivages se creusent entre les groupes ainsi définis, et plus les risques d'affrontements sont grands.

      La Laïcité citoyenne et républicaine telle que nous la définissons (la religion appartient au privé, au spirituel et elle ne doit pas s'infiltrer dans la vie sociale ) est le seul rempart contre toutes ces dérives.

      Hélas, tous les idiots utiles des religions (notamment de la religion musulmane) combattent cette vision de la laïcité la traitent de "laïcarde", "d'extrême-droite", favorisant ainsi la guerre entre les groupes et endommageant gravement le socle républicain.

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    6. Non seulement ce billet a disparu mais tout le blog semble parti chez la Pigeot…

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    7. Oui, et quand on tape le nom de l'auteur dans le moteur de recherche de Mediapart, on n'obtient aucun résultat.

      YB a disparu. Ou il a changé de pseudo...

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    8. Non, vidé, ici :

      http://blogs.mediapart.fr/blog/youcef-benzatat

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  2. Bonne et Harmonieuse Navigation sur les mers agitées.

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  3. Intelligence collective et solidaire

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  4. Un jugement un peu étrange sur l'affaire Le Pen/Fourest et Venner:

    La 17 ème chambre de Paris vient de rendre un jugement stupéfiant et dangereux dans l’affaire qui nous oppose à Marine Le Pen, suite au livre que nous lui avons consacré.

    Globalement, la montagne a accouché d’une souris. Aucun rectificatif n’est demandé. Les faits sont reconnus, cités dans leur contexte, l’enquête est sérieuse et utile… Surtout concernant une candidate à l’élection présidentielle.

    Sur les 125 000 euros réclamés, la Cour ne concède que 800 euros d’amende par auteure (qui s’ajoutent aux frais d’avocats) et à payer conjointement 7900 euros .

    Nous avons gagné sur 80 % des points soulevés. C’est à dire sur l’essentiel : les conditions du naufrage du grand-père, la légèreté fiscale de cette famille, le peu d’entrain à remplir des papiers pensés pour lutter contre le conflit d’intérêt à Bruxelles, les propos très durs de Jean-Claude Martinez et d’autres anciens membres du FN sur sa gestion népotique et peu conforme aux leçons qu’il donne au reste de la classe politique…

    Mais nous sommes tout de même condamnées, symboliquement, sur deux points stupéfiants.

    1) Pour avoir rapporté les propos tenus par Pierrette Le Pen dans la presse contre Jean-Marie Le Pen, son racisme et son antisémitisme, au moment du divorce !

    2) Pour avoir souligné les liens entre la famille Le Pen — à la tête du parti le plus moraliste de France — avec Henri Botey… L’empereur de Pigalle, récemment arrêté ! Un lien que Marine Le Pen ne nie pas mais que le Fn minimise et sur lequel il n’est toléré visiblement aucun commentaire.

    Ces 20% du jugement nous troublent.

    Nous nous demandons comment faire, à l’avenir, pour continuer à enquêter sur le FN. Sachant leur acharnement procédurier et les critères si particuliers de la 17ème chambre correctionnelle. Nous allons nous battre pour refuser cette censure juridique, qui rend difficile l’exercice de notre métier : le journalisme d’enquête et d’analyse. Résister aux communications d’apparence pour informer.

    Caroline Fourest et Fiammetta Venner

    Communiqué du 9/10/12

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  5. Ce ne sont "que" des plaisanteries, mais elles font fureur (fuhrer) sur Twitter :

    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/10/14/unbonjuif-un-concours-de-blagues-antisemites-derape-sur-twitter_1775233_651865.html

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    1. J'ai vu ça.
      Notamment "Un bon juif est cuit à point".
      Ce qui est très discutable pour les amateurs de viande saignante.

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  6. J'ai vu çà .
    Idem pour les réactions de Venizelos en Grèce .
    http://www.okeanews.fr/scandale-de-la-liste-lagarde-ce-que-venizelos-dit-sur-les-juifs/

    Le communautarisme attise !!!! .. tu as vu , dans l'article du Monde , il y a eu aussi une tentative avec "Bon musulman" .

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  7. Il y a une remontée de l'antisémitisme. Et d'après ce que j'ai lu dans certains tweets, ceux qui le mettent en oeuvre disent en rigolant "Vous avez revendiqué la liberté d'expression pour les caricatures musulmanes, alors acceptez- celles-là".

    Cependant, parmi les photos qui sont publiées, on trouve celles de camps de concentration!

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  8. Sur le Fil Info d'Okeanews :
    #Grèce Un citoyen grec d'origine égyptienne a été battu pas des racistes dans le centre d'Athènes vendredi et a perdu un oeil #okeanews
    Sunday 14/10/2012 - 16:19

    #Grèce Les néonazis ont tabassé @manolis devant les flics qui non seulement n'ont rien dit mais se sont foutu de lui. #xytirionow #okeanews
    Thursday 11/10/2012 - 18:59

    #Grèce les néonazis de l'aube dorée bloquent l'entrée de la pièce de théâtre Corpus Christi et tabassent un journaliste. #okeanews
    Thursday 11/10/2012 - 18:55

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    1. Ce qui se passe est terrible. Un berceau de la civilisation est saccagé.

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  9. Le billet d'adieu de Netmamou est encore plus d'actualité au vu du fil d'informations qui émaillent ce billet de blog .

    Faire monter les tensions, attiser les comportements xénophobes: diviser pour régner .. en opposant les différentes communautés les unes aux autres .

    Le socle laic est "la réponse" ... car il rassemble autour d'objectifs communs même si il restreint les libertés respectives ..



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    1. La stratégie du choc requiert pour être efficace que les citoyens se tapent dans la gueule les uns des autres: ils doivent sans cesse désigner et combattre les mauvais "Eux", "ceux qui ne sont pas nous".

      Les religions prescriptrices sont idéales pour remplir cette mission,puisqu'elles "communautarisent" l'existence des gens, qui deviennent des "nous" contre "eux".

      Cette stratégie prend appui à l'échelon des pays sur la mondialisation/globalisation, la confiscation des pouvoirs nationaux par l'UE, elle-même système non démocratique qui s'est peu à peu mise sous le pouvoir néolibéral. Avec ce système, il n'y a plus de nations susceptibles de résister...

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  10. Pour lutter contre cette descente aux enfers je ne vois guère qu'un inlassable travail d'analyse et d'éclairage pour essayer de dissiper la confusion.
    Un pari sur l'intelligence. Hum. Dans la série : "Les paris stupides" ?
    Le billet dont Shadok nous a pompé le fil, d'un certain Youcef Benazat, est un bon exemple de cette confusion, en l'occurrence probablement bien intentionnée. Ou peut-être pas. Je deviens un peu méfiant.
    Il faudrait peut-être faire des schémas, pas trop compliqués, avec des couleurs et des flèches ?
    On pourrait croire qu'expliquer la différence entre attaquer une supposée divinité et s'attaquer à des vraies personnes non pas en raison de ce qu'elles ont fait mais en raison de ce qu'elles sont censées être, on pourrait croire, donc, que c'est tout simple, basique, "qu'on amène un enfant de cinq ans" (Groucho Marx).
    Hé bé, allez-y et revenez me raconter...

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    1. J'y suis allée, j'ai trouvé le commentaire de l'auteur prétendument contre Moïse sur un autre Fil, et je lui ai répondu ceci:
      ______
      Je viens de lire sur un autre Fil votre "Le blasphème de Chaa…rb contre Moïse retrouvé sur le Net".


      Vous n'avez pas caricaturé Moïse, mais son "peuple", "pervers, fier de sa ruse et se délectant de la perversion du monde, de sa misère et de la corruption de toute l’humanité perdue et hagarde, impuissante à agir, ensorcelée par la magie de cette cabale perverse", etc.


      Vous avez repris tous les stéréotypes antisémites les plus violents. Ce n'était nullement du blasphème.


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  11. C'est rigolo.
    En disant "allez-y et revenez me raconter" je voulais dire "essayez donc d'aller expliquer ça et vous verrez que personne n'y comprendra rien (à part ceux qui ne nous avaient pas attendus pour comprendre-rares, ceux-là)". La méprise est parlante. Tu as cru que je voulais parler du fil de Youcef et du coup tu as parlé à ce Youcef. Autrement dit "à son cul sa tête est malade…"
    Ça manque un peu ici les possibilités de jeu avec la typo sans avoir à poser des balises html… Y aurait pas une fonctionnalité planquée quelque part ?

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  12. Parleur, ce n'était pas vraiment une méprise. Ce que tu disais m'a donné envie d'aller voir ce fil et de parler avec Youcef. Une sorte de laboratoire, en somme.

    Je vais étudier les possibilités de typographie.

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  13. Vu les commentaires d'Art sur le billet de Youcef .

    Il répond lui même en fait :
    "Mais mettre une bombe sur la tête du prophète, c'est s'attaquer au peuple musulman et le traiter de terroriste !
    Ou alors, représenter le prophète refusant l'entrée au paradis à des musulmans en leur disant que c'est complet, qu'il n'y a plus de vièrges, c'est s'attaquer aux musulmans, et les traiter de jihadistes !

    Il y a identification ... et comme Parleur , je suis convaincue de la bonne foi .

    Et quelque part à sa question
    "Comment blasphémer librement contre la religion sans que cela ne se déplace sur le terrain du réglement de compte "

    La première réponse qui m'est venue à l'esprit c'est un stand de foire , ou l'on envoie des balles en tissus dans des figurines qui défilent . Et on mettrait les trois, histoire de ne pas faire de jaloux !!!! ..

    En fait l'identification est un processus de pensée . "Si on attaque quelqu'un que j'ame et que je respecte , on m'attaque moi même" . D'ou ce ressenti si complexe et dévastateur .. Si ce n'est qu'en attaquant une divinité , on attaque un concept et non pas une personne . C'est la confusion entre le concept et la personne qui provoque la confusion .

    La France a également cette catactéristique d'être le pays dans lequel le pourcentage de "sans religion est le plus important .. Ils sont quasiment devenus majoritaires .. Ceci explique aussi cela .

    Évolution du nombre de "sans religion" en France de 1981 à 2012 :
    1981 : 10,0 %9
    1990 : 11,0 %
    1994 : 23,0 %
    2003 : 26,0 %
    2007 : 31,0 %
    2012 : 35,0 %

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_en_France


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  14. La première "religion" de France est donc l'indifférence religieuse…

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  15. A propos des "Juifs de France", un article de Marc Cheb Sun:

    CHEBSUN

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  16. La résurgence de l'antisémitisme:
    ANTISEMITISME

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  17. Les montées des communautarismes s'exacerbent les unes les autres , surtout si on refuse de les traiter comme telles en se mettant la tête dans le sable :
    Un bel exemple qui confirme ce qui dit Ploquin dans Marianne :

    personne ne s'est vraiment levé pour épingler Merah au tableau des horreurs et ranger Jérémie Louis-Sidney parmi les extrémistes infréquentables.

    L'analyse de Tariq Ramadan sur la tuerie de Toulouse :


    Bon si mes essais ont raté je miens le lien ici : http://religions.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/03/28/merah-toulouse-tariq-ramadan.html

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    1. La syntaxe de ces liens entre plusieurs pages, est simple mais entraînera de nombreux commentaires :

      ...

      Le langage html
      http://www.lehtml.com/html/index.htm

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    2. Raté......
      http://www.lehtml.com/html/liens.htm

      La syntaxe de ces liens entre plusieurs pages, est simple mais entraînera de nombreux commentaires :

      liens html

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  18. Je vous donne la formule entre crochets pour mettre un lien actif:
    [merah]

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  19. Ce terme de " communauté" est d'un emploi relativement récent . Il a d'abord ( à vérifier) été utilisé par les journalistes TV toujours à l'affût d'un anglicisme qui leur paraît porteur de " modernité". Community...

    Il y a encore une dizaine d'années,on disait les juifs de France, ce qui était une manière de les nommer comme des citoyens français vus sous l'angle de leur identification à la religion juive. Catholiques de France ou musulmans de France.
    Bizarrement, ce mot de communauté tel qu'on l'emploie en France, loin de mettre l'accent sur ce que les gens ont en commun (ici leur religion) les isole du reste de la population.

    C'est un mot qui divise, et non qui réunit. Nous aurions donc intérêt à faire préciser, par les personnes qui emploie ces termes " la communauté juive.." , ce qu'elle entend par là.
    Tout se complique du fait des instances représentatives. Rappelons-nous la distinction entre l'Europe et l'UE. J'ai gardé ce billet :o))

    Si vous avez l'occasion de voir la vidéo dans laquelle Christine Taubira évoque le phénomène communautariste, c'est un régal de clarté et d'intelligence. Elle aborde la question du CRAN , Conseil représentatif des Associations Noires.Et elle précise qu'elle est citoyenne avant d'avoir la peau noire . Comme si l'on pouvait définir les gens par la couleur de leur peau. Elle dénie à ces associations la compétence pour représenter des citoyens ...

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  20. Staline, De Gaulle, Churchill, Roosevelt savaient pour la Shoah et n'ont rien dit ni rien fait.

    Shoah

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    1. Un fait connu depuis depuis les années 70 comme rappelé dans l'article d'Annette Lévy-Willard

      Voir

      David S Wyman, l'Abandon des Juifs, les Américains et la solution finale, Préface de Elie Wiesel
      Flammarion 1987

      "Comment expliquer la quasi indifférence d'un Franklin D. Roosvelt à l'agonie du judaïsme européen ? Comment jjustifier la politique anti-juive de certains hauts fonctionnaires du Département d'Etat ? Comment comprendre la passivité et le manque de perspicacité de la plupart des dirigeants juifs en Amérique ?"

      Elie Wiesel

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    2. VoirDavid S Wyman

      David Wyman - Wikipedia, the free encyclopedia
      en.wikipedia.org/wiki/David_WymanDavid S. Wyman (born 1929, Weymouth, Massachusetts) is the author of several books on the responses of the United States to Nazi Germany's persecution of ...
      David S. Wyman Institute for Holocaust Studies: Welcome
      www.wymaninstitute.org/The tenth national conference of The David S. Wyman Institute for Holocaust Studies will be held at Fordham University Law School, 140 West 62 St. (between ...
      About the Wyman Institute - A Race Against Death - Events - Read more.
      Read more. - David S. Wyman Institute for Holocaust Studies ...
      www.wymaninstitute.org/about/bio-wyman.phpDavid S. Wyman was born in Weymouth, Massachusetts, in 1929, the grandson of two Protestant ministers. He graduated from Boston University with an A.B. in ...
      About the Wyman Institute - David S. Wyman Institute for Holocaust ...
      www.wymaninstitute.org/about/The David S. Wyman Institute for Holocaust Studies teaches the history and lessons of America's response to the Holocaust, through scholarly research, public ...
      Amazon.com: David S. Wyman: Books, Biography, Blog, Audiobooks ...
      www.amazon.com/David-S.-Wyman/e/B001H6U7JKDavid S. Wyman (born 1929, Weymouth, Massachusetts) is the author of several books on the responses of the United States to Nazi Germany's persecution of ...
      The Abandonment of the Jews: America and the Holocaust 1941 ...
      www.amazon.com › ... › Americas › United States › 20th CenturyIn this landmark work, David S. Wyman argues that a substantial commitment to rescue European Jews on the part of the United States almost certainly could ...

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    3. Postface d'André Kaspi

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    4. Oui, Danyves, ce silence criant sur la Shoah, alors qu'ils savaient, signe la responsabilité des puissances internationales.

      Et ça a continué avec la pseudo solution en Palestine qui ne pouvait qu'entrainer une nouvelle spirale de violence, non seulement entre Israéliens et Palestiniens, mais plus largement dans le monde, notamment entre Juifs et Arabes.

      Un ferment de haine et de mort ...

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    5. When the World Ignores Genocide--in 1941 and 2011
      by Rafael Medoff

      On June 8, seventy years almost to the day that the Holocaust began, the prosecutor of the International Criminal Court will speak to the United Nations Security Council and try to accomplish what others were unable to do in 1941: convince the world's powers to pay attention to genocide.

      ICC prosecutor Luis Moreno-Ocampo will speak to the UN about Darfur, the region in Sudan where government-sponsored Arab militias have massacred hundreds of thousands of non-Arab Africans in recent years. And he will speak about the ICC's indictment of Sudanese president Omar Hassan al-Bashir for his role in the genocide.

      The problem is that Moreno-Ocampo will be speaking to representatives of the very regimes that have defended, supported, or turned a blind eye to Bashir.

      The permanent members of the UN Security Council include China and Russia, which have extensive oil dealings with Sudan and provide weapons to the Bashir regime. They have repeatedly tried to protect Bashir from sanctions or arrest. The current rotating members of the Security Council include Nigeria, which has friendly relations with Bashir, and Lebanon, which, along with other members of the Arab League, regards the ICC indictment as an anti-Arab conspiracy.

      Still, there are a few glimmers of hope. Council member South Africa has threatened to arrest Bashir if he ever tries to attend an international conference there. And Luiz da Silva, then president of Brazil, another Security Council member, walked out of a banquet in Qatar in 2009 rather than sit next to Bashir.

      The big question mark is the United States. As a presidential candidate in 2008, Barack Obama criticized the Bush administration for not actively intervening in Darfur. But as president, Mr. Obama has adopted a surprisingly cautious approach. The Obama administration has not even verbally criticized the various Arab and African countries that have hosted visits by Bashir--including major recipients of U.S. aid, such as Egypt and Saudi Arabia.

      Is the world's response to today's perpetrators of genocide much different than the response 70 years ago?

      In June 1941, the German army invaded the Soviet Union, accompanied by mobile death squads known as Einsatzgruppen. In town after town, they rounded up thousands of Jews, forced them to dig huge pits, and then machine-gunned them into the mass graves. In a short time, more than one million Jews were slaughtered. The Holocaust was underway.

      News about these massacres began reaching the West in the months to follow. An article in the New York Times in October 1941 reported that as many as 15,000 Jews had been slaughtered en masse in Galicia. The Jewish Telegraphic Agency in November described how "52,000 Jews, including men, women, and children, were systematically and methodically put to death in Kiev."

      An official of the American Jewish Joint Distribution Committee revealed in March 1942 that in the Russian city of Borisov, "the Nazis had ordered Jews to dig a communal grave, into which 7,000 men, women and children--some shot to death, others only wounded--were thrown and covered with earth," and because of "the living breath of those interred," the field was "heaving like the sea."

      Sadly, these and similar reports had no real impact on Allied policy.

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    6. The British continued to prevent all but a handful of Jewish refugees from reaching Palestine. "This [refugee] traffic is favoured by the Gestapo," Lord Moyne, the Colonial Secretary, absurdly claimed in December 1941.

      The Roosevelt administration, for its part, continued its policy of keeping immigration to the United States far below the levels allowed by law. Even State Department official George Warren admitted, in May 1942, that the system his colleagues created to restrict immigration was "one of incredible obstruction to any possible securing of a visa."

      Few Western leaders even mentioned the massacres of Europe's Jews. "They treat us as a pornographical subject," the artist and refugee advocate Arthur Szyk charged. "You cannot discuss it in polite society." Genocide proceeded without interruption.

      On June 8, ICC prosecutor Moreno-Ocampo will speak to the UN Security Council about Darfur and Bashir. He will remind the council members that the most notorious perpetrator of genocide in our time is still walking free. Their response to him will reveal much about whether the international community has really learned any lessons from the Holocaust.




      (June 2011 | Return to top)

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    7.  One Thing Hitler Liked About America


      by Dr. Rafael Medoff

      A generally unknown sequel to Adolf Hitler's 'Mein Kampf' will soon be published in English, according to a recent article in the New York Times

      Written in 1928, 'Hitler's Second Book', as it is known, includes revelations about Hitler's global strategy, including his determination to wage war against the United States.

      Yet the book also reveals that there was something about the United States which Hitler liked--America's then newly-adopted race-based restrictions on immigration. "The American nation appears as a young, racially select people," Hitler wrote. "By making an immigrant's ability to set foot on American soil dependent on specific racial requirements on the one hand as well as a certain level of physical health of the individual himself, the bleeding of Europe of its best people has become regulated in a manner that is almost bound by law."

      Hitler was referring to the National Origins Immigration bills of 1921 and 1924, which virtually shut America's doors to immigrants.

      The ideas which led to America's immigration restrictions in the 1920s actually derived from the same worldview that formed the basis of Hitler's ideology. In the late 1800s and early 1900s, Americans and Europeans alike came under the sway of anthropologists and eugenicists on both continents who contended that Anglo-Saxons were biologically superior to other peoples.

      This race-dominated view of human society played a key role in shaping Americans' attitudes toward immigration in the years following World War I. It gained prominence at the same time that Americans' anxiety about Communism was growing as a result of the establishment of the Soviet Union. The combination of racism, fear of Communism, and general resentment of foreigners provided the background of public support for immigration restriction.

      The law passed in 1921, known as the Johnson Immigration Act, stipulated that the number of immigrants from any one country during a given year could not exceed 3% of the number of immigrants from that country who had been living in the U.S. at the time of the 1910 national census. In other words, if there were 10,000 individuals of Irish origin living in the United States in 1910, the number of immigrants permitted from Ireland in any year would be a maximum of 300. In 1924, the immigration regulations were tightened even further: the percentage was reduced from 3% to 2%, and instead of the 1910 census, the quota numbers would be based on an earlier census, the one taken in 1890.

      The reason for tightening the restrictions was obvious: it would reduce the number of Jews and Italian Americans, since the bulk of Jewish and Italian immigrants in the U.S. had not arrived until after 1890.

      Indeed, the original version of the Johnson Act had been submitted to Congress with a report by the chief of the United States Consular Service, Wilbur Carr, which characterized would-be Jewish immigrants from Poland as "filthy, un-American, and often dangerous in their habits...lacking any conception of patriotism or national spirit."

      No wonder Hitler admired the spirit behind the movement to restrict immigration to America.

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    8. As the Nazi persecution of Jews intensified during the middle and late 1930s, the U.S. quota system functioned precisely as its creators had intended: it kept out all but a handful of Jews. The annual quota for Germany and Austria, for example, was 27,370, and for Poland, just 6,542.

      Even those meager quota allotments were almost always under-filled, as zealous consular officials implemented the bureaucratic method proposed by senior State Department official Breckinridge Long--in his words, to "postpone and postpone and postpone the granting of the visas." A deliberately-designed bureaucratic maze --a series of "paper walls," to borrow the title of Prof. David S. Wyman's 1968 book-- ensured most Jewish refugees would remain far from America's shores.

      Therefore, during the period of the Nazi genocide, from late 1941 and until early 1945, only 10% of the already miniscule quotas from Axis-controlled European countries were actually used. That means almost 190,000 quota places were unused--almost 190,000 lives that could have been saved even under the existing immigration restrictions.

      Thus Jews desperately seeking to escape Hitler found no haven in the United States. The nation with the tradition of welcoming "the tired, the poor, the huddled masses yearning to breathe free" chose to turn a blind eye in Jewry's most dire hour of need.

      More than two decades would pass before the quota system that Hitler so admired was finally abandoned. The passage of the Immigration Act of 1965 "lifted the shadow of racism from American immigration policy," as Prof. John Higham put it. Tragically, it came twenty-five years too late for the millions of Jews trapped in Hitler's inferno.

      (June 2003 | Return to top)

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  21. Art et Danyves

    Tout le monde sait et personne ne fait rien .
    Jusqu'au jour ou .....

    La remise en perspective historique doit nous permettre d'analyser sans cesse ce qui se passe .. Car c'est à partir de ces remises en perspective qu'on aura une chance d'éviter le pire



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    1. Dans le cas évoqué cela a été bien au-delà de ne rien faire.

      Quatrième de couverture du livre de David S. Wyman

      "Pour de multiples raisons, notamment de politique intérieure, les nombreuses informations ont été étouffées par le département de la guerre, puis par les médias, et l'inertie a prévalu. Ce n'est qu'à la fin de 1943 que, menacé par le scanale, Roosvelt prit des mesures si pusillanimes qu'en 1944, le département de guerre alla jusqu'à refuser à plusieurs reprises que soient bombardées, en même temps que des usins proches, les chambres à gaz et les voies ferrées d'Auschwitz. Par antisémitisme, les Américains ont longtemps refusé de laisser entrer librement des Juifs; par égoïsme bureaucratique, ils ont sciemment saboté des plans de sauvetage de cainte qu'Hitler ne les "embarrasse", non pas de quelque uns mais de tous les Juifs. Les faits sont là, les textes aussi. Ce travail d'historien se lit comme un document, un récit froid et sans ménagments.

      Ce livre explosif qui comble une lacune en s'efforçant d'établir les responsabilités des pays libres dans le massacre, n'est un réquisitoire qu'au sens où il révèle l'indifférence des hommes face à l'horreur et illustre la force de l'inertie en démocratie."

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    2. Oui, Danyves.

      Un article de François Delpla sur un négationnisme d'extrême-gauche. Bien inquiétant, tout ça.

      delpla

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  22. Il est très difficile de penser la question juive en dehors de la date fatidique de la Shoah. Mais il est également nécessaire d'en passer par là. Le ok, mais à présent ?

    Si on dit les juifs de France, est-ce qu'on inclus les gens d'origine juive, qui ne se sentent pas concernés par cette "appartenance" ?

    Si on dit la communauté juive de France, désigne-t-on une irréalité de gens mêlant ceux qui s'insèrent à cette communauté, à ceux qui ne s'y insèrent pas? Ou bien seulement ceux qui estiment en faire partie.

    Notre définition : Un juif, c'est quelqu'un qui a à gérer l'héritage d'être juif. Cette longue et terrible histoire, ce long et fabuleux storytelling. Celui qui endosse ça, qui se démerde dans cette complication là, est juif. ça dépasse le religieux, ça dépasse le culturel, ça dépasse l'ethnique, c'est du mythe. Du très solide. La Shoah reconduit ce mythe pour des générations et des générations. Et c'est juste.
    La récupération par le religieux ne fait pas l'affaire, et empêche de voir clair. La Shoah ne s'est pas attaquée qu'aux seuls religieux. Ce n'est pas une guerre de religion. C'est même beaucoup plus qu'un ethnocide.

    La plupart de mes amis issus de famille juive, me disent: je ne m'en fous pas des juifs, je m'en fous d'avoir à être juif. Je n'hérite pas de ce truc-là. Ils sont de la même communauté que moi, la communauté des vivants. Sont-ils encore juifs. Pour moi, non. Ou vaguement.

    Merci de nous avoir lues

    Mimi et Fadela






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  23. Autre chose

    Monica, il n'est pas juste de dire que la laïcité consiste à repousser le religieux dans la sphère privée. Cette phrase n'a même aucun sens. La foi, oui, est une expérience privée. Mais le religieux est social par définition. La séparation de l'église et de l'Etat porte sur l'indépendance des deux organisations. Et l'on peut estimer que cela porte sur le "Public" au sens de ce qui dépend de l'Etat. Mais pas au sens de "en public".

    Il y aurait abus de langage. La protection laïque des citoyens suppose d'une part que la loi des hommes prévale sur la loi des dieux, et d'autre part que les religions des uns et des autres soient permises et protégées(y compris l'absence de religion).

    Ce sont les abus sur les autres, la privation (et même la tentative de) de liberté de penser autrement qui doit être réprimée. Non ?

    Rétablir, réaffirmer le droit à l'"hérésie".

    Aucun monothéisme n'a le droit d'imposer quoi que ce soit à quiconque. Mais chanter Dieu est grand, à beau être un connerie, c'est un droit.

    Fadela



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    1. Fadela, quand je parlais de mettre le religieux dans le privé, je réagissais avec agacement au caractère prescriptif des religions, qui se mêlent de dire aux gens comment ils doivent s'habiller, se coiffer, ce qu'ils doivent manger, avec le risque que cela comporte de marquer les gens comme radicalement autres, notamment les femmes, et d'instaurer des clivages entre communautés. Rappelons au passage que certaines religions rejettent l'apostasie.

      De ce point de vue, il est toujours utile de rappeler que la loi républicaine, qui garantit libertés et égalité, est au dessus des lois religieuses.

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    2. C'est le "qui garantit" qui prête à rire(amèrement parfois).
      Voyez ?

      Et le "libertés" au pluriel, assez marqué aussi.
      Le "au dessus" indique aussi une vision du monde.
      Ah comme le langage est plein de significations, et se boise si rapidement.

      Et pourtant, nous somme si voisines d'esprit. Mais les mots sont chargés. Vous avez sûrement déjà rencontré beaucoup de gens qui ont l'oreille sensible aux aspects colonialistes du langage. Depuis Césaire, Fanon, etc.

      Qui garantit ! Elle est trop drôle celle-ci.

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    3. Mimi Groseille 13h48

      Les mots sont chargés, certes, mais pour tout le monde et ils dénotent chez chacun une vision du monde. Les mots délestés d'idéologie n'existent pas et si quelqu'un pense parler de façon "neutre" et "pure", outre qu'il se trompe, il interdit tout débat avec les autres en finissant par se poser en juge des mots des autres. Au-dessus des autres, c'est le moment et le cas de le dire.

      Pourquoi qualifier de colonialiste l'affirmation selon laquelle la loi républicaine devrait être au-dessus de celle des religions?

      Les libertés sont plurielles, oui, et j'ai mis le mot sciemment au pluriel après réflexion.Il n'y a pas, dans le domaine dont nous parlons, LA liberté, UNE liberté mais DES libertés.

      Qu'es-ce qui est trop drôle et qui vous fait amèrement rire dans le verbe garantir? Le statut des femmes a considérablement changé avec la loi républicaine dés lors qu'elle s'est mise au-dessus des lois coutumières et religieuses. La loi sur le voile à l'école a, par exemple, permis à bien des filles maghrébines d'échapper au voile. Comme les lois interdisant l'excision protègent les filles de bien des mutilations. Ce peut être une garantie, oui, même si dans les faits ça ne l'est pas toujours, hélas.

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    4. Très bien Monica, vous avez le droit d'être satisfaite de votre république. Tout va bien, on est les gentils.

      Ce sont des discours comme celui-ci qui justifient les expéditions punitives à travers le monde depuis 400 ans, les mille misères de cette société là, où nous vivons.
      Mais puisque la république protège les libertés et les galités, il n'y a pas de souci.

      Mais de quelle égalité, parlez-vous ?? C'est génial où vous vivez, donnez moi l'adresse.

      Je ne dis pas qu'on peut échapper à l'idéologie, je dis qu'on peut s'apercevoir de l'idéologie que contient ce qu'on dit. Inutile de me prendre pour une demeurée.

      Changer un tout petit peu, gentiment, de ton. Ne pas avoir besoin de faire croire que ça y est, La merveilleuse République est là.

      C'est tout simplement à cause de ce genre de paroles, qu'on va devoir hériter de ce monde merveilleux, et se le fader pendant encore des siècles.

      Il est urgent d'allumer la lampe et de regarder les choses en face. Les choses ne sont pas du tout comme vous dites, pas du tout.

      vous pouvez relire posément, quitter la défensive, je suis sans aucun danger.

      Le post plus haut, auquel j'ai répondu, est blessant à plus d'un titre, et pour de très très nombreuses personnes. C'est seulement cela que j'essayais de vous faire entendre.

      Il ne s'agit pas d'un obligation, mais d'une petite musique.

      Les libertés ne sont pas garanties, par cette république, les galités, encore moins.

      ce n'est pas une humeur, une relation névrotique, type MdP, que je propose, j'y serai sinon.
      Juste de parler en pensant à ce qu'on dit, à ses conséquences. (il n'y a pas d'enjeux de pouvoir là) juste du sens à faire apparaître.

      Je vous estime, et suis surprise de cette soudaine baisse de niveau.

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    5. Mimi Groseille, 20h35

      Remettons tout ça à plat. Je vais répondre en plusieurs commentaires.

      Il n'est pas question de baisse de niveau, je crois, mais d'émotions et d'incompréhension entre personnes qui ne se connaissent pas et avancent en tâtonnant, à la recherche des petites musiques de l'autre.

      Repartons du commentaire de 11h13 dont vous dites qu'il est blessant à plus d'un titre.

      - J'ai précisé, en réponse à l'une de vos phrases, pourquoi j'avais parlé de mettre le religieux dans le privé: je suis agacée, parfois en colère, quand je mesure le pouvoir des religions (j'ai eu à pâtir celle dans laquelle on m'a élevée) quand elles prétendent régenter la vie des gens.

      - J'ai ajouté (ce que nous sommes plusieurs à avoir dit à maintes reprises)que les religions risquent de produire des clivages entre les communautés.

      - Enfin, j'ai terminé en énonçant la phrase qui semble vous avoir heurtée: "De ce point de vue, il est toujours utile de rappeler que la loi républicaine, qui garantit libertés et égalité, est au dessus des lois religieuses.

      Comme cet énoncé vous a blessée, ce dont je suis vraiment désolée, je vais tenter de m'en expliquer.

      J'ai rappelé dans cette phrase (pour me rassurer moi-même, vu l'état de la société), un principe très général de protection (d'où le mot "garantit") que peut apporter la loi qui nous est commune à tous par rapport aux lois spécifiques et oppressives imposées par les religions.

      Je n'ai pas dit que que ce principe et cette loi fonctionnaient. Je ne serais pas de gauche, antiraciste, anti-homophobe et féministe si je pensais que les libertés et l'égalité sont effectives.


      J'ai écrit libertés au pluriel car je pensais à la liberté de penser, de s'exprimer, de travailler, d'aller à l'école, à l'université, de faire de la politique, de se déplacer, de voter (quoi qu'on pense des élections!) ou de s'abstenir, d'aimer qui l'on veut, d'être croyant ou athée, de se baigner dans la mer, de faire du sport...

      Ce sont des libertés théoriques, et donc virtuelles, bien entendu. Les hommes et les femmes ont les mêmes droits en théorie, pas en pratique. Les enfants d'ouvriers (j'en suis une) et les enfants de riches n'ont pas les mêmes chances, etc. L'égalité et les libertés sont des utopies qui nous guident et nous poussent à combattre.

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    6. Grand merci d'avoir pris la peine de me répondre
      Mimi

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  24. J'adore vos commentaires, Mimi et Fadela.
    .
    Par contre, j'enlèverai bien les guillemets à l'Hérésie
    Mais là, c'est juste pour faire mon intéressant.
    .
    Les monothéismes sont une conséquence des polythéismes, une sorte de syncrétisme final qui se veut solution. Et l'oeucuménisme est une sorte d'idéal discursif commun qui consiste à asséner le polythéisme comme Origine de l'Humanité. La lutte contre l'incroyant est encore plus sévère que la lutte contre les croyants en un autre Dieu.
    .
    En ce qui me concerne, je crois que l'Homme a créé Dieu à son image et que les mythes sont à nos névroses collectives ce que les miroirs déformants sont à notre regard.
    .
    C'est un plaisir de vous lire.

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    1. Flûte, je me suis emmêlé les pinceaux. J'aurais du mieux me relire.
      C'est le monothéisme qui se veut Origine de l'Homme en niant ses sources polythéistes.
      .
      Désolé

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    2. merci Samines

      J'ai mis des guillemets pour rappeler que ce mot qui signifie "autre version" en grec, à été changé en faute grave par les chrétiens, environ 150 ans avant l'apparition de l'islam.

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  25. Le premier président de la cour d'appel de Lyon a rejeté mardi 27 novembre la demande de récusation présentée par un avocat à l'encontre du juge Albert Lévy, qu'il soupçonne de partialité du fait de son patronyme à consonance juive.
    Me Alexis Dubruel avait déposé sa requête le 31 octobre sur la base de l'article 668 du Code de procédure pénal, qui permet de récuser un juge s'il est suspecté d'impartialité. Il avait fait valoir dans une affaire familiale tout à fait banale que le père de la prévenue était également juif, car se prénommant Moïse, une démarche qui a suscité la réprobation de nombreux magistrats. Me Dubruel, qui défendait la partie civile, a cité dans sa requête des définitions des noms données par l'encyclopédie en ligne Wikipédia.

    Selon cet avocat, le juge manquerait d'impartialité dans un dossier où le père de la prévenue s'appelle Moïse."Le 'papa' de la personne (...) se prénomme Moïse", et "la première page de la notice du mot 'Moïse' sur le site Wikipédia mentionne que ce mot 'est selon la tradition, le fondateur de la religion juive'", écrit Me Dubruel.
    Or, "la première page de la notice du mot 'Levy' sur Wikipédia mentionne que ce mot 'est, dans le peuple juif, un des noms portés par les descendants des lévites'", ajoute l'avocat, concluant que "la matérialité de ces constatations n'est pas contestable."

    UNE DÉMARCHE "JURIDIQUEMENT DÉLIRANTE"

    Albert Lévy, 61 ans, a déjà fait l'objet dans le passé d'attaques antisémites, venant en particulier de l'extrême droite. Au printemps, le groupe islamiste Forsane Alizza avait projeté son enlèvement. Ce premier vice-président du tribunal de grande instance de Lyon avait alors été placé sous protection policière. La requête a été rejetée mardi et la cliente de l'avocat a été condamnée de ce fait à une amende civile de 750 euros, soit la plus importante prévue dans ce cas. Maître Alain Jakubowicz, avocat d'Albert Lévy, mais également président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), s'est félicité de la décision du tribunal.

    "Cette affaire dépasse le cas d'Albert Lévy et atteint les fondements même de l'institution. Ces attaques ignobles contre Albert Lévy sont la pire chose qu'on puisse dire à l'encontre d'un magistrat", a-t-il indiqué. Alain Jakubowicz a estimé que la démarche de son confrère était une dérive dangereuse. "Demain, on pourrait ainsi récuser un juge pour ses orientations sexuelles, pour ses appartenances politiques, parce qu'il est noir, banc, chrétien, ou franc-maçon... C'est absolument effroyable", a-t-il dit.

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  26. Une interview très intéressante de l'écrivain Avraham B Yehoshua:

    Yehoshua

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  27. http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f0bc5230-4308-11e2-aa08-7e7f75ec1982/Allemands_aussi_antisémites_quen_1933

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  28. Allons bon.... Voici que sur Mediapart, certains se disent antisémites et fiers de l'être.
    antisémite

    Quelle confusion dans les esprits!
    Être opposé à la politique de l'état d'Israel ne signifie pas être hostile aux Sémites ou aux Juifs.
    Ces amalgames fièrement revendiqués sont en écho strict des revendications décomplexées "anti-Arabes".

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    1. Peu d'abonnés s'exprimant sur ce Fil... hum... étonnant ont exprimé qu'ils n'étaient pas antisémites.
      Ceux qui l'ont fait ont pris des gants.
      Heureusement Antoine Perraud est venu sabre au clair, enrichissant mon lexique. Scurrile, il a dit scurrile ;-)

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  29. Départs-D'Israel

    Pourquoi autant d’Israéliens quittent-ils la “ terre promise ” ?

    Non seulement un million d’Israéliens a déjà quitté le pays ces vingt dernières années, mais il y a aussi une forte augmentation de la demande de passeports étrangers parmi ceux restés en Israël. D’aucuns prétendent qu’environ 60% des Israéliens ont pris contact avec des ambassades étrangères pour des demandes de passeports.

    Environ 100.000 Israéliens possèdent déjà un passeport allemand, la plupart étant supposés être les descendants de juifs allemands ayant quitté le pays pendant ou après l’Holocauste. On estime à un demi-million le nombre d’Israéliens possédant la double citoyenneté américaine et israélienne. Les services de l’immigration américains reçoivent 250.000 demandes par an provenant d’Israéliens pour obtenir des cartes vertes (autorisant la résidence) ou la citoyenneté américaine.

    La plupart des Israéliens ayant émigré justifient leur départ par la recherche d’une "meilleure vie", même si la situation économique en Israël est bonne. Le fait que quasiment 40% des citoyens israéliens sont de toute façon nés dans un autre pays, fait que l’émigration n’est pas un problème si important en soi. La sécurité, souvent citée comme raison principale, n’est pas si mauvaise actuellement, mais ils veulent s’assurer d’un futur plus stable avec la certitude de vivre en sécurité.

    Bien que le gouvernement israélien s’alarme du nombre de juifs quittant le prétendu "Etat juif", il ne veut pas souligner le problème par crainte que cela n’en encourage d’autres à franchir le pas.

    Du départ de ces migrants d’Israël, pourraient résulter de grosses pertes économiques du fait que les candidats au départ sont des personnalités éminentes dans leurs domaines, techniciens ou scientifiques hautement qualifiés. Ils jouent un rôle important dans le maintien de la supériorité technologique israélienne, qui est un des piliers de leur économie. Le revenu annuel provenant des industries techniques est estimé à environ 7 milliards de dollars.

    La "fuite des cerveaux" a également touché les secteurs militaire et de la sécurité, qui s’appuient tous deux sur une position de leader, dans la compétition technologique dont ils dépendent. On le voit notamment dans leur production de "drones" sans pilotes ; cette force de frappe aérienne qui permet à Israël d’être prêt à détecter et à repousser toute menace stratégique et existentielle. Israël est aussi soupçonné d’être responsable du développement du virus informatique Stuxnet, qui a été utilisé avec une grande efficacité contre le programme de développement nucléaire iranien. Une pénurie de personnel suffisamment qualifié touche désormais également les réseaux de renseignements israéliens.

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