lundi 7 mars 2011

NE PAS PENSER DANS MÉDIAPART










Mon histoire avec Médiapart
Art Monica

Avant même sa création, j'avais adhéré au projet du journal participatif Médiapart, où les journalistes et les abonnés se côtoieraient, les premiers dans la partie "Journal", les seconds dans la partie "Club" - les uns et les autres pouvant commenter leurs articles respectifs.

Avant cette adhésion, j'avais posté quelques commentaires sur différents journaux gratuits du Net, et j'avais remarqué quelques castagnes entre abonnés: des procès d'intention, des attaques, des effets de groupe. En outre, durant la campagne présidentielle, j'avais été dégoûtée par la teneur ordurière de certains commentaires, apparemment peu ou pas modérés par les responsables des sites, qui laissaient se déverser ainsi des flots d'immondices. Je cessai donc de lire ces commentaires et, peu à peu, ces journaux.
J'espérais que ce nouveau grand média participatif payant, dirigé par un ancien directeur du Monde, échapperait à ces travers.
N'ayant au départ aucune connaissance du fonctionnement du Journal - son ergonomie était opaque -, je me contentai de poster des commentaires en réaction aux articles des journalistes, et je fus surprise d'être très rapidement épinglée par certains abonnés. Je reçus d'étranges messages personnels, où l'on me disait "Je sais que vous dites ceci parce que vous êtes cela". Il était perceptible qu'il existait des effets de groupe, de clan, et que les gens échangeaient, par messagerie privée, différents jugements sur les uns et les autres (une redoutable caisse de résonance).
Un jour, lasse de ces attaques émanant de gens qui ne me connaissaient pas et que je ne connaissais pas, je commençais à m'éloigner en effaçant mes commentaires. Un de mes «contacts», percevant mon malaise, me conseilla d'ignorer ce qu'il appela fort à propos des "effets de coterie".
Nous assistions à des querelles violentes et récurrentes entre des abonnés. Volaient des attaques personnelles. Tout cela se produisait dans un respect apparent de la Charte de bonne conduite, et sans que les responsables de la rédaction n'interviennent. C'était au Club de se modérer. Nous fûmes quelques-uns à tenter d'apaiser les tensions dans un Fil ou l'autre. Sans grand succès.
Un journaliste de la rédaction me demanda de participer à une Édition sur le P.S. (nous étions à l'approche du Congrès de Reims). J'acceptai, et fis un travail de synthèse dans le cadre d'une Édition (c’est le seul Billet qui subsiste de moi à Médiapart). Je créai une Édition sur les Réformes en cours dans l'Université et la Recherche, et commençai à alimenter mon Blog en y publiant des Billets.
Le premier, "Bris de mots", très ludique, ne posa pas de problèmes. Un autre "Ellulie, par delà la différence" non plus.
Je me mis ensuite à aborder des sujets plus chauds: le Royal Bashing, et les disputes stupides (jeux de mots en forme d'anagramme) que les combats politiques entre les partisans des motions, leaders, partis, ne cessaient d'envenimer.
Comme j'avais analysé le Royal Bashing, il sembla évident à certains que j'étais socialiste et ségoléniste. Or, j’aurais fait la même analyse s'agissant de n'importe quelle personne subissant un Bashing (je l'ai fait dans mon Blog pour... Rachida Dati). Je me fis à cette occasion quelques ennemis (surtout des femmes, dont les remarques acides ne cessèrent plus dès lors).
Des violences sévissaient dans le Club. Je tentai avec d'autres d'en modérer les effets et commis quelques maladresses. Un abonné s'étant brusquement désabonné après avoir été maltraité, je lançai un Billet intitulé "Y a t il des salauds sur Médiapart?" pour prendre sa défense et soulever la question des violences entre abonnés. Cela se retourna contre moi. Un abonné se crut personnellement mis en cause (tout à fait à tort), d'autres trouvèrent que je me mêlais de ce qui ne me regardait pas. Je remarquai, avec stupéfaction, que certaines personnes, au lieu d’apaiser l’abonné qui s’était fourvoyé, jetèrent de l’huile sur le feu. J’eus l’impression qu’on faisait haro sur Art Monika. Point-virgule a récemment dit que je ne me trompais pas, ce dont je lui suis très reconnaissante.
Je tentais également de poser le problème de la façon dont nous pouvions rééditer nos commentaires et nos billets - ce que, au nom d'une prétendue "Netiquette", certains jugeaient inconvenant. Selon eux, les écrits sont gravés dans le marbre à jamais. Selon moi, dès lors que personne n'avait répondu à l’un de mes commentaires, je pouvais rééditer mon discours si ma pensée avait évolué en contexte. Comme je rééditais quelques commentaires (assez peu, statistiquement, en regard du nombre total de mes interventions) je fus accusée de "réécrire l'histoire". Pas moins.
Dans les billets que je lançais, je souhaitais dialoguer avec les personnes. Cela me fut reproché également. Comme je répondais à chaque personne, cela faisait monter mes Billets dans le tracker ! Soit je "voulais toujours avoir raison", soit j'étais trop pointilleuse avec les mots... Bref, j'avais toujours tout faux, aux yeux de certains, qui me le dirent sans aucune aménité.
Je commençai une petite descente aux enfers de ce média participatif, avec une réputation de mensonge, de forfaiture, de pathologie mentale que certains continuent semble-t-il à colporter. Notons que ces mêmes abonnés acharnés dans leur haro sur Art Monika sont allés à un moment jusqu’à imaginer que Néfertari et Brocéliande étaient mes avatars et à les harceler!...
Dès lors, à chaque fois que je lançai un Billet, portant notamment sur la psychologie, le mal, ou le statut des femmes, mes fils étaient immanquablement parasités par des attaques, des mises en cause d'une parfaite mauvaise foi.
Un premier pic fut atteint lorsqu'un abonné me demanda de cesser de me disputer avec l’abonné qui avait cru être traité de «salaud» et ... qui ne cessait de me harceler sur tous mes fils, collant après chacun de mes commentaires des vidéos moqueuses de "La Maman des poissons". D'après l'abonné "médiateur" qui me contacta par MP, je nuisais à la vie du Club. En somme, j'étais devenue un agent pathogène. Je compris qu'était à l'œuvre une censure /modération implicite, exercée par un groupe. Je décidai de m'en aller, l'annonçai, et reçus deux courriers du directeur du Journal me demandant de ne rien en faire. Je restai, et me réabonnai.
L'acmé fut atteinte lorsque, à la faveur de mon dernier Billet concernant des questions d'hommes sur les femmes («Que veulent les femmes ?»), je fus attaquée par cinq femmes et deux hommes qui, pour certains sans avoir lu le Billet et le fil, et le revendiquant, décrétèrent que j'avais posé de mauvaises questions éculées, juste pour susciter des commentaires. L’abonné se croyant traité de salaud qualifia ce fil de "plus con de l'année", faisant beaucoup rire les malveillants. Or, ce billet avait suscité des échanges fort intéressants avant que ne déboule le petit groupe.
Il ne me serait pas venu à l'esprit d'aller sur le fil d'une personne pour lui dire qu'elle avait posé une mauvaise question juste pour avoir beaucoup de commentaires. Des abonnés se permirent de me le dire, en petit groupe. Disais-je que ces façons de faire étaient déplaisantes, on me rétorquait que je ne supportais pas les critiques sur le fond des problèmes que j'avais mal posés... Ah bon, rétorquai-je, il y aurait donc une bonne façon et de mauvaises façons de poser les problèmes ? J’en restai saisie.
Le summum fut atteint lorsque, dans un fil ouvert par une abonnée à la suite du mien, j'eus un échange tout simplement humain avec une abonnée sur sa vie. Je fus accusée, dessins à l’appui, de faire de «la consultation psychiatrique en ligne à deux balles», et fus attaquée dans mes compétences professionnelles. J'avais commis un véritable délit ! J'en restai ébahie...
J'en appelai à la rédaction.
En vain.
Je décidai de me retirer du club, et le dis.


Ce fut un déchaînement d'attaques, auxquelles je ne répondis que par des images.
Un ami se dévoua avec une solidarité sans faille pour me défendre, avec des braiments et des ruades vigoureux, se faisant traiter de «baudet de madame». Tout cela acheva de me décourager et je décidai de partir.
Je quittai le Club, détruisis mon Blog, cessai de commenter, et exigeai d’être grisée avant le terme de mon abonnement. Je revins un jour, avec l’aide d’un ami, intervenir dans le Club sur une question brûlante mais je compris, aux réactions des malveillants de la clique, qu’ils ne me lâcheraient pas.
Il y a dans ce microcosme - comme dans tous les groupes humains - des gens mal intentionnés, des pervers, des salauds, des mal dans leur tête, qui projettent leurs angoisses et leurs colères sur des imagos. Ils font cela sans gêne ni inhibition puisqu'ils s'adressent à leur écran, les doigts sur leur clavier, gratuitement, en toute impunité.
Sur ces lieux "virtuels", l'imaginaire peut se déployer sans aucune retenue. Aucun point de butée symbolique n'en garantit la limite.
Ce Media participatif a eu un beau projet, mais l'équipe n'a manifestement pas réfléchi aux dysfonctionnements psychologiques et sociaux qui allaient immanquablement se produire. Elle ne les a pas anticipés, et lorsqu'ils se sont produits, elle a "laissé faire" pour, aujourd’hui, pratiquer de façon opaque des censures et des exclusions. À mes yeux, elle porte une très lourde responsabilité.
La fréquentation active des agoras du Net est une expérience nouvelle, dont nous avons beaucoup à apprendre. Je n’en aborderai ici que quelques effets négatifs, puisque ce sont eux qui suscitent le plus de questions. Le niveau de déplaisir est souvent proportionnel à la façon dont on s’y est investi.
Sur Médiapart, j’ai eu le sentiment d’avoir été prise pour ce que (et qui) je ne suis pas, et d’avoir servi de lieu de projections imaginaires (de pushing ball) à des gens totalement inconnus de moi. Ces personnes, organisées à certains moments en une sorte de meute, m’ont utilisée pour régler des comptes avec des imagos, ou tout simplement pour exprimer leur besoin de pouvoir ou leur mal de vivre. Elles ont donné à entendre leur jalousie, leur rivalité, leurs angoisses, leurs peurs, leurs envies, leur besoin d’affirmation de soi, leur revendication de pouvoir, leurs désirs, leur haine, leur rancune, d’une manière insidieuse ou brutale, en m’invalidant, en me prêtant des intentions qui n’ont jamais été les miennes. Elles m’ont épinglée, figée et même acculée dans un rôle.
Je suis partie parce que je ne me reconnaissais pas dans les échos que me renvoyaient ces personnes, dont l’insidieuse violence (et la détresse qui s’ensuivait chez moi, que je ne pouvais dissimuler hélas) obligeaient mes amis à me défendre. J’ai fui parce que, loin de trouver un quelconque enrichissement dans ces «échanges», j’en tirais de la pure blessure.
Voici ce qui me semble le plus grave dans ces expériences de l’agora que certains vivent avec déplaisir, voire avec désespoir: le jeu figé de rôles. Les gens qui fréquentent de façon régulière et active une agora deviennent de fait membres d’un groupe où ils sont identifiés par les autres. Or le danger de ce groupe est que, sans contours réels (tout est virtuel), ni règles de fonctionnement, il est boueux, vaseux, indéterminé, chaotique.
Lorsque nous nous exprimons très (trop) souvent sur l’agora, nous y trouvons, que nous le voulions ou non, une place et un rôle qui sont très vite attachés, et irrémédiablement collés, par les autres, à notre «personne» – représentée par notre nom réel ou notre pseudonyme.
Nous n’existons plus en nous-mêmes, comme dans la vie réelle, avec nos spécificités, notre richesse, nos hésitations, nos retours en arrière, nos doutes, nos émotions, nos points faibles et forts, mais comme celle ou celui qui est "ceci" ou "comme cela". Nous devenons une pure image.
Comme dans tout groupe social, se créent dans l’agora des amitiés et des inimitiés, des alliances et contre alliances. Sur un média participatif, le risque de débordement est potentialisé par plusieurs éléments.
1) Le Net est un lieu d’écritures, de mots, d’images et non de paroles, d’échanges verbaux, d’expressions corporelles. Or dans la vie réelle, lorsque nous parlons avec les autres, nous suivons (théoriquement) des règles d’échange (la pragmatique du langage), nous extrayons des indices de la prosodie de la voix, des mimiques de l’autre, de son regard qui s’éclaire ou s’assombrit, pour ajuster nos propos.
2) La communication sur le Net n’est jamais, comme dans la vie réelle, online. L’échange entre le locuteur scripteur et le lecteur est différé, voire décalé.
3) Lorsque nous écrivons un billet, nous le lançons «à la cantonade», sans nous adresser à une personne ou à des personnes en particulier. Les gens inconnus de nous qui vont lire nos propos ont leur propre univers de croyances au travers duquel ils vont appréhender nos mots et les interpréter.
4) À Médiapart, le Club n’a aucune règle de fonctionnement démocratique explicite, hormis une nébuleuse «Charte de bonne conduite» que chacun est bien en peine d’appliquer ou de faire respecter. Or, il est bien connu depuis des lustres que, en l’absence de règles démocratiques explicites, le fonctionnement d’un groupe relève du laisser-faire et aboutit à des conflits incessants pour le leadership et la domination. Tous les coups y sont possibles, chacun attribuant à l’autre, par une constante projection, ce qu’il est lui-même en train de faire, notamment en matière de prise de pouvoir et d’affirmation de soi.
5) À Médiapart, les abonnés ont la possibilité d’utiliser une messagerie interne, qui leur permet d’échanger des messages plaisants, amicaux, constructifs, mais aussi injurieux, et d’exprimer leurs opinions sur untel et unetelle, afin d’organiser des «montées» ou des «descentes» sur tel ou tel billet, contre telle ou telle personne. La messagerie privée est une terrible caisse de résonance de tous les dysfonctionnements du groupe.
6) Certains thèmes sont, plus que d’autres, générateurs de conflits et de bagarres.
- Les billets portant sur l’art, la littérature, la poésie ou l’expérience quotidienne sont «consensuels» et «policés». Ces billets sont le plus souvent sans risque et ils suscitent peu de commentaires autres que laudatifs, des salamalecs, des associations libres, des jeux de mots, et des citations d’auteur. Chacun y montre avec un infini plaisir sa grande culture et donne l’impression d’appartenir au club des privilégiés «qui savent», se tutoient, échangent des clins d’œil complices, et font des allusions à leurs échanges et à leur vie hors média (qu’ils devraient sans doute réserver à leur messagerie privée).
- En revanche, les questions explicitement politiques ou sociales, qui relèvent de l’opinion, de la croyance et de l’idéologie, suscitent souvent des différends et des conflits, qui peuvent, mêlés aux effets de groupe, prendre des allures de règlements de compte. Comme j’ai publié, dans le Blog de Médiapart, des billets portant sur des questions «chaudes» de politique, de psychologie, de morale, de sexisme… j’ai été prise dans des polémiques stériles et extrêmement déplaisantes, dont le noyau était des attaques contre ma (supposée, imaginaire) personne. Les fils de mes billets étaient littéralement "pollués", et comme Médiapart ne nous donnait aucun moyen de modérer les commentaires, je voyais partir en panade et en attaques ad hominem plus ou moins masquées une discussion qui avait bien commencé.
7) Les abonnés qui s’expriment le plus sur Médiapart (ou sur d’autres) sont parfois (souvent?) des personnes qui y consacrent quasiment leurs journées, parce qu’elles sont retraitées, au chômage, en congé de maladie, solitaires…. La participation à l’agora devient l’essentiel de leur vie sociale. On a le sentiment que certaines personnes «habitent» dans l’agora, et qu’elles y mettent en scène des problèmes qu’elles devraient poser, et régler ailleurs. Elles développent une véritable addiction au média, auquel elles se connectent sans cesse.
8) Certains abonnés de Médiapart sont des proches de l’équipe de rédaction et ont, de ce fait, des privilèges implicites. Ils constituent une sorte de groupe de pression, dont la première fonction, manifeste, est de réglementer sans le dire le fonctionnement du Club. Il est frappant de constater que ces personnes, qui ont saccagé certains de mes fils de discussion, sont les plus opposées à la modération des commentaires. On comprend pourquoi : elles exercent la censure sur le mode implicite, soit en écrivant dans des "Éditions" protégées où elles peuvent modérer les commentaires, soit en s’arrangeant pour pousser dehors les abonnés qui ne sont pas de leur clan, qui les dérangent, qui ne pensent pas comme elles, ou qui ont trop de «succès» (mesuré au nombre de commentaires).
Le mélange de ces éléments aboutit, dans le Club, à la constitution d’un monde clos, d’un «entre soi» où les identités se distordent et se figent. La réflexion piétine. Se met en place une redoutable «bienpensance», somme toute très normative.
À mes yeux, l’agora est un lieu où l’on ne doit surtout pas s’installer. Elle doit rester un espace de passage, au niveau du temps que l’on y consacre, des mots que l’on y écrit, et de ce que l’on y investit psychologiquement. À cette condition, la participation, affranchie des dysfonctionnements du «groupe» virtuel, peut y être vivable, constructive et remplir sa fonction, éminemment collective.
Je voudrais terminer sur un point positif: j’ai rencontré sur ce média participatif des personnes hautement estimables. Je ne regrette pas mon expérience, qui m'a beaucoup appris sur les autres et moi...

109 commentaires:

  1. Ouaf. Hautement estimables. Qu'elle est naïve, la povrette.
    ah ah ah (rire sardonique)

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  2. Naïve? Hi hi hi... han. Kip kip

    En jetant un oeil sur le lieumaudit, j'ai ressenti un intense soulagement de ne plus y être...

    Le jeu de rôles a pris une tournure de plus en plus figée.
    J'ai envie de dire à certains "Barrez-vous très vite avant d'y perdre votre âme".

    Quant à la rédaction, elle continue à donner ses coups de ciseaux sans justification.

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  3. Beaucoup de blogueurs et de commentateurs de Médiapart se trompent effectivement en pensant que ce support peut leur apporter reconnaissance et amitié alors que l'écran, l'écrit, ne peut servir qu'au débat d'idées. C'est sans doute pour cela que les billets porteurs de polémiques non pas politiques mais personnelles (quel que soit la forme qu'ils revêtent, renvoyant à l'ego, sont les plus commentés, et qu'ils amènent invariablement au phénomène de flame-war. Cela provient à mon sens de cette politique volontaire d'échanges permanents entre journalistes et blogueurs telle qu'elle a été formulée dans le projet de départ ce qui enlève tout crédit à la modération. Mais cette proximité n'est pas possible et la rédaction le sait depuis le début (puisque justement, ce n'était pas des débutants). L'on ne peut exercer ce métier en ayant constamment en tête le "courrier des lecteurs". Médiapart avait surtout besoin de faire appel à la générosité de ses premiers lecteurs.

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  4. Bonjour Monica,

    Que le temps de Mediapart me semble loin !
    Je peux conforter en grande partie vos propos, néanmoins j'ai appris à mes dépens que rendre compte d'un essai sur l'art contemporain – écrit pourtant par un auteur de gauche - ou sur la littérature - écrit certes par Finkielkraut – vous exposait sur ce site aux mêmes dangers que les sujets politiques et sociaux ! Et je pense , comme vous, que la messagerie interne a eu des effets pervers, mais pas seulement : elle a permis aussi des contacts plus personnels et réconfortants avec des personnes riches et estimables ...

    Je suis finalement très reconnaissante à ce media avec lequel j'ai fait mes premiers pas sur le Net. Sans Mediapart , je n'aurais jamais osé écrire de chroniques littéraires et sans l'incapacité de la direction à faire vivre réellement ces fameuses éditions participatives - qui avaient donné tant d'espoir -, je n'aurais pas non plus créé mon propre blog littéraire, source pour moi aujourd'hui de beaucoup de satisfactions et notamment de rencontres tant virtuelles que réelles...
    Quant aux abonnés , je préfère rire des insultes et des procès d'intentions de certains pour ne retenir que ceux qui m'ont enrichie de leur diversité .
    Cela étant , je n'ai jamais eu envie de revenir, même avec un abonnement à 1€ !

    Amicalement

    Emmanuelle

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  5. Analyse claire, réfléchie et très sensée Monika.
    Je m'arrête juste sur ton point 8)qui est très intéressant, et je confirme ce que tu écris : quand je suis arrivé sur ce club, et à mes premiers billets, le général en chef de ce groupe de pression est venue me caresser dans le sens des poils de ma perruque. Et puis a essayé de me caser dans un des tiroirs de sa commode. Pas de chance, les bandelettes ne se rangent jamais dans une commode. (En fait elles ne se rangent nulle part, elles ont trop besoin d'espace pour exister.)
    A partir de ce moment, j'étais devenue une cible. Cela ne m'a pas outrageusement gênée, j'avoue. Mais uniquement parce que j'étais, et je suis, assez costaud pour allonger le bras et claquer le premier museau morveux et baveux venu. Et puis aussi parce qu'avec d'autres "vivants" comme moi, on a créé, à partir de ce site, de la vraie vie, dans un vrai endroit. Et c'est cela le plus important.
    Je pars aujourd'hui de Médiapart, pas par fatigue, pas par dépit, pas esquintée, juste parce que j'ai compris que c'était figé et que c'était un mausolée de vieilles badernes (pas à cause de l'âge, on s'en tape de l'âge des gens, mais à cause de l'esprit.) et de caporaux en jupons qui ont choisi de se momifier (et c'est moi qui dis ça !) parce que tout ce qui est différent d'eux et d'elles leur fait peur. Moi ce qui me fait peur, c'est de crever à petits feux dans des certitudes.
    Surtout dans celles des autres.

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  6. Sur Médiapart, une partie du Club a encerclé Michel Alba, appelant au "boycott" de ses Billets, alertant la rédaction contre lui sous prétexte d'"islamophobie".

    Un abonné s'est pointé sur son dernier Billet (faisant état de la découverte d'un vaccin contre l'Alzheimer en Israël), et il envoyé un petit caillou de lapidation verbale.

    Que fait donc de si contraire à la charte, cet abonné? Que pense-t-il et dit-il, qui doive faire de lui un paria?

    Il défend ses convictions: Israël est un grand pays, son coeur (manifestement marqué par la Shoah) saigne pour ceux qui y meurent, et la charia est un grand danger.

    Et alors?

    Nous n'avons pas le droit de penser et de dire ce que nous voulons, sans que la police de la pensée vienne nous arrêter?

    Il faudrait donc interdire de commémorer l'écrivain Céline au nom du respect de juifs, et interdire de parole l'abonné Michel Alba au nom du respect des palestiniens?

    Les partisans des uns et des autres nous amèneront droit vers l'enfer de la non pensée, si nous n'y prenons garde. Les goulags épistémologiques et les asiles idéologiques sont déjà tout prêts.

    Résistance!

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  7. Finalement, nous pourrions consacrer ce Fil à la "nouvelle pensée" bien pensante et bien disante...

    A propos des juifs, de l'invitation puis du retrait d'invitation de Marine Le Pen à Radio J, des interdits de dire, un article de Rosenzweig dans Causeur.

    ICI

    Je suis d'accord avec lui. Nous sommes des adultes, capables de penser, et ce n'est pas à la PBP (Police de la Bonne Pensée) de nous dire ce que nous pouvons écouter ou lire.

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  8. Sur le même thème, un article de Philippe Cohen dans Marianne.

    Il a été accusé par le Nouvel Obs et Laurent Joffrin de vouloir "décontaminer la pensée d'extrême-droite". La PBP veille, damned! Mais il se défend bien.

    ICI

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  9. Le journaliste qui voulait interviewer Marine Le Pen sur Radio J s'explique.
    Non, le repli sur le ghetto n'est pas une solution.

    ICI

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  10. Dans un long commentaire adressé à un abonné, Michel Alba (qui est enseignant) tente de préciser sa pensée.
    {..} Il y a en France, avec les enfants de deuxième génération d'immigrés d'Afrique du nord un vrai problème, visible dans les statistiques officielles. Deux de mes élèves de ma classe de 6è pourrissent totalement cette classe, les élèves eux-mêmes s'en plaignent. Et le système scolaire est impuissant devant ça. Ce n'est pas normal. Il y a là un déficit réel de démocratie. Alors qu'ils pourraient bénéficier de la dynamique positive de la classe, où une bonne moitié de mes élèves sont vraiment très brillants pour s'adapter, faire des progrès, ils font exactement l'inverse, ils créent des tensions, des animosités avec les autres qui vont dans la cour jusqu'à des empoignades physiques des autres élèves qui finissent par craquer devant leur déni de toutes règles scolaires, et ils sont 31 dans la classe. Mais là, je n'en ai que deux, à Drancy c'était la majorité de la classe. Il n'y avait que cinq ou six élèves sur 25 qui travaillaient. Les autres n'apportaient même pas leurs affaires. Et quand j'étudiais avec la classe une page du Coran qui était pourtant dans leur livre, ils refusaient de travailler aussi et de participer au cours en classe sous prétexte que je n'étais pas musulman et que, selon eux, je n'avais pas le droit de parler du Coran en classe ! Ce sont des enfants profondément racistes dès le plus jeune âge. Et le système scolaire est impuissant devant ça.

    Et la société les conforte dans cette attitude suicidaire. On le voit bien ici. Des flics de l'extrémisme de gauche en jupon font des alertes dès qu'on évoque ces problèmes et Mediapart suit le mouvement d'ensemble, par démagogie et par idéologie d'extrême gauche stupide. Il règne dans notre société un vrai aveuglement devant ce déni des valeurs de la République, avec tout un discours lénifiant de gauche qu'on rencontre au PS aussi et dans les hautes sphères de l'administration de l'Education nationale, pas par aveuglement là car l'administration en est tout à fait consciente mais pour avoir la paix dans les établissements scolaires (ce qui est un leurre complet, un suicide à terme de l'Ecole) qui absout de tout un tel comportement pourtant contraire totalement aux valeurs de gauche. Mais ce que je dis de l'Ecole a tendance à s'étendre à d'autres domaines de la société. Les médecins, les hôpitaux sont de plus en plus en butte aux mêmes problèmes. Mon ancien médecin, qui avait pratiquer durant de longues années à Drancy aussi me le confiait.

    Et c'est ainsi aussi que la gauche se suicide en France. Bon nombre de gens qui étaient au parti socialiste en sont partis, dont moi, à cause de ça. Et je ne vote plus. Et je crois qu'on ne peut rien faire contre ça. On vous taxe d'extrémiste de droite dès que vous soulevez ce lièvre... On vous traite d'islamophobe, comme un réflexe pavlovien. Bref, la société se dégrade et on ne peut absolument rien faire contre. Ce qui se produira à terme, c'est que ce déni de la réalité finira par mettre Le Pen au pouvoir. Les gens de banlieues ou même d'ailleurs, là où il n'y a aucun arabe, finiront par voter en masse pour ceux qui exploitent ces problèmes pour monter au pouvoir. C'est inéluctable. J'avais d'ailleurs des collègues, des collègues communistes à Drancy, dont je suis quasiment certain qu'ils votaient pour Le Pen. On en est là en France malheureusement. C'est un pays qui va très mal, et qui finira mal. Et la gauche porte une lourde responsabilité dans la montée du FN.


    13/03/2011 10:51Par Michel ALBA

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  11. J'ai écouté hier matin, un débat chez Finkielkraut "La crise du vivre ensemble". Avec Christophe Guilluy pour "Fractures françaises : pour une nouvelle géographie sociale"
    et Guillaume Le Blanc, "Dedans, dehors : la condition d'étranger"
    J'ai dans la tête ce débat que je ne peux vous résumer sans le tronquer, et cette phrase d'Alba

    "Ce sont des enfants profondément racistes dès le plus jeune âge. Et le système scolaire est impuissant devant ça."

    Bien sûr, j'imagine tout à fait la détresse de ce professeur, le faible nombre de candidats voulant se présenter au Capes cette année parlant de lui-même.

    Pour autant je n'entends pas renoncer à l'école, comme vecteur principal d'intégration de la République. Parce que je n'arrive pas à en imaginer un autre.

    Il me semble que l'erreur fut, dans les années 1990, de mettre l'élève au coeur de la structure en lieu et place du savoir.

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    1. "Ce sont des enfants profondément racistes dès le plus jeune âge. Et le système scolaire est impuissant devant ça."

      Je ne suis pas convaincue que les enfants soient racistes par " nature". On les rend racistes: l'environnement familial, les petits caïds qu'ils admirent, etc...

      Je pense aussi que certains enseignants ne sont pas clairs sur la notion de la laïcité.Par manque de formation et / ou de réflexion personnelle sur la question. Par crainte d'incidents également.

      Une anecdote qui m'a personnellement éclairée. Une amie instit' a décidé de travailler les arts plastiques avec une autre amie, graveure d'art.La graveure d'art a proposé une image de sa composition qui représente une personne a moitié allongée , s'arc-boutant sur ses coudes. On ne sait si le personnage tombe ou au contraire tente de se relever. Ce personnage est stylisé , sans qu'on sache s'il est nu ( impossible de dire s'il est du genre féminin ou masculin) On pourrait dire qu'il a un vêtement tout en un, genre " casimir" ! . Le fond de la gravure représente des immeubles ( une Cité?).

      L'instit' distribue la carte postale à tous les élèves pour qu'ils fassent une analyse de l'image.
      Le lendemain, certains reviennent en classe et l'un d'entre eux, à la récréation, confisque les cartes de ses camarades de confession musulmane . Comme un chef auto-proclamé. L'instit' voyant ça , lui demande la raison de son geste . Réponse : c'est contraire au Coran de donner des images de nus...
      Elle a réglé la question avec le petit groupe de musulmans

      Réaction de l'instit à la graveure d'art : je te prie de ne plus m'envoyer d'image qui choquent mes élèves musulmans .

      Réaction de la graveure d'art : il y avait de quoi parler ... Qu'est-ce que la représentation artistique ? Que représente la nudité , si ce n'est l'universalime de la condition humaine, etc...

      J'ajoute que régler la question seulement avec le groupe de musulmans n'a pas fait progresser la totalité de la classe, qui aurait appris là quelque chose...

      Nous en avons discuté tous ensemble, chez moi, cet été ...Passionnante discussion

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    2. Ce que tu dis là, Netmamou, est vraiment très intéressant.

      Finalement, pour respecter les croyances d'un groupe d'enfants, l'instit a demandé l'éviction des images qui étaient choquantes pour eux.

      En somme, c'est l'interdit de certains qui est devenu la norme de tous. Ce qui ne peut en aucun cas être une solution dans une société laïque.

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  12. Le rapport du Haut Commissariat à l’intégration sur le communautarisme



    Se fondant sur des chiffres de 2005, le rapport rappelle que la proportion de jeunes de 0 à 18 ans d'origine immigrée (au moins un parent immigré) est de 18,1 % en France (contre 22 % aux Pays-Bas, 25 % en Suède et 28 % en Allemagne). Leur répartition est très inégale : les jeunes d’origine immigrée constituent 57 % des mineurs en Seine-Saint-Denis, 41 % à Paris, 40% dans le Val-de-Marne et le Val d'Oise, et ils dépassent 60 % dans vingt communes d'Ile-de-France. En Seine-Saint-Denis, 1 jeune sur 5 est d'origine maghrébine et plus d’1 sur 6 est originaire d'Afrique subsaharienne. Le rapport précise que certains enfants arrivent à l’école primaire avec seulement 400 mots de vocabulaire, contre 1500 pour les enfants de cadres.


             Le rapport affirme « il n'est pas rare de voir des classes d'école primaire et de collège entièrement composées d'élèves d'origine étrangère, partageant de surcroît la même confession. Cet "effet ghetto" a des conséquences scolaires et sociétales préoccupantes ». Il ajoute «  l'espace scolaire est fortement exposé aux tensions ethno-culturelles. L'école donne des signes de souffrance. Elle est aujourd'hui le lieu de revendications nouvelles qui ressortent de l'expression du communautarisme, d'une identité religieuse, voire, au rejet de la culture et des valeurs de la République française ». Le HCI propose de « redonner » à l'enseignement de l'histoire « sa place de fabrique de la nation ». Le document se penche également sur les causes des différents obstacles à l'intégration. Il critique « l'incohérence » des dispositifs mis en place par l’Education nationale et la politique de la ville. En 2010, plus de 110 millions d’euros sont consacrés par l’Etat au programme de réussite éducative, mis en place par la loi de cohésion sociale de 2005.

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  13. Oui, Brocéliande, cette réalité dans les écoles est très préoccupante.

    Elle est, et sera de plus en plus, lourde de conséquences sur la société: elle jette des générations dans la désespérance, entrave les rapports sociaux, appauvrit la langue, la culture, et aboutit à des incompréhensions, des antagonismes irréductibles.

    Mais selon les tenants de la PBP, il n'est pas correct d'en parler: ce serait stigmatiser les immigrés.
    Il vaut donc mieux se mettre la tête dans le sable.
    On respire tellement mieux en dessous.

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    1. Ajoutons que ces problèmes ne se posent que dans les zones urbaines où vivent des enfants de milieux socioéconomiques pauvres. Il y a donc un cumul de différentes formes de difficultés économiques et socioculturelles.

      Et comme le système scolaire ne parvient plus du tout à compenser ces inégalités socioculturelles, on observe un cumul de difficultés qui se potentialisent.

      En revanche, dans les quartiers aisés des villes, le niveau scolaire des enfants (attendu par les parents) monte, ce qui accroît d'une manière tragique les différences entre les enfants selon leur origine socioéconomique. D'un côté, les ghettos des pauvres, de l'autre les salons dorés des riches...

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  14. (C'est Melchior, qui a la flemme de se connecter lui-même, j'appelle ça du parasitisme - GCV)

    À Monica
    Le personnage en question (dont je n’apprécie pas du tout le nationalisme intégral - « right or wrong, my country » -, ni l’arrogance intellectuelle, ni l’antiségo lénisme ni - last but not least - les positions rétrogrades en matière de pédagogie) et ses détracteurs les plus virulents illustrent bien, ensemble, le drame israélo-palestinien: il s’agit pour les faucons des deux bords non de débattre entre partenaires pour coopérer à la recherche de la paix, mais de combattre et d’en découdre. Ou plutôt de faire se combattre deux peuples, jusqu’ aux dernières gouttes de sang des enfants de ces deux peuples.
    Il a raison de dénoncer la politique de l’autruche menée par l’EN et les autorités. Je suis grosso modo d’accord sur le constat (sur la remédiation, c’est autre chose).

    À Brocéliande
    Le savoir n’existe pas ailleurs que dans les cervelles. Mettre l’apprenant au centre du processus signifie deux choses, ou plutôt la même qu‘on peut énoncer de deux façons: 1) considérer le caractère actif du processus d’apprentissage, 2) admettre que le maître n’est pas là pour dire la messe devant une assistance et « boucler son programme » mais pour faciliter le processus d’apprentissage et faire progresser les élèves. Cf mon billet sur « La leçon d’arithmétique »…
    Application au cas qui nous occupe: ou bien on s’épuise à faire comme si les élèves étaient d’emblée comme ils sont censés être (attentifs, dociles, bourrés de pré-requis…), et en avant les difficultés disciplinaires. Ou bien on les prend comme ils sont en fait* et on imagine les médiations nécessaires (mais cela demande des moyens, financiers, matériels, cognitifs…) pour les conduire à bon port.

    * comme disait mon antisémite préféré: Pour enseigner le latin à John, il est préférable de savoir le latin, mais il est essentiel de connaître John ! (Chesterton, cité de mémoire)

    Merci Griffollet,
    Tu l'auras ton bol de lait.

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  15. @ Cher Melchior sous couvert de Cher Griffollet

    - Peu me chaut que Mr Alba soit ceci ou cela, car mon propos n'est pas de défendre ou d'enfoncer (ce que je perçois d') une personne.

    Ce qui me semble révélateur des effets délétères des groupes, et me dérange dans les réactions "PBP", c'est (1) la censure que certains ont exercée contre sa pensée, (b) l'assignation qui lui a été faite de jouer le rôle du sioniste face aux antisionistes. Il a, dans ses commentaires, des attitudes variées et quand il apporte certaines nuances, il devient plus audible. Dans un Fil beaucoup commenté aujourd'hui, il assouplit parfois ses propos grâce aux interventions bienveillantes ou neutres de trois abonnés, alors qu'il rue désagréablement devant les contresens faits par d'autres.
    ==> Les identités des uns se distordent et se figent face à celles des
    autres. Un effet circulaire délétère auquel il faut être attentif. C'est l'un des pièges du fonctionnement des groupes non structurés, décuplé par l'aspect virtuel.

    - Pour les principes pédagogiques, il est bon que l'élève soit au centre, mais le savoir aussi. Tenir les deux dans la main assurerait une bonne "gestion du dossier".

    Car l'enfant doit être considéré dans son ici et maintenant, mais également dans son devenir.

    Il faut bien que les adultes qui l'accompagnent voient, au-delà de lui, ce que Vygotski appelait joliment sa "zone proximale de développement". C'est l'adulte qui, en projetant l'enfant vers le futur, le pousse à se développer, l'appelle vers un ailleurs de lui-même dont il n'a pas toujours la représentation.

    Et, pour que l'adulte joue cette fonction, il faut qu'il lui ait même un savoir sur l'enfant: de ses besoins cognitifs, affectifs, sociaux (intriqués), de son potentiel évolutif, en se souvenant toujours de l'enfant qui est en lui (sa zone proximale de passé).

    Je vais bientôt poser sur le Fil de la Leçon d'arithmétique un commentaire sur les remédiations...

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  16. Il me semble, Brocéliande, que le tort n'a pas été de mettre au cœur de la structure au lieu du savoir (cf. G.K. Chesterton auquel se réfère Griffollet se faisant passer pour Melchior, pensant naïvement en tirer plus de crédibilité) mais d'y mettre une idée toute faite et assez niaise de l'élève, méprisante et peu optimiste (de la volonté) quant à son potentiel de développement. Monica explique ça très bien.

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  17. Art Monika vient de se réabonner pour 1 mois à Médiapart.

    Les événements du Japon sont si graves...

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  18. Je n'enlèverai pas une virgule de mon analyse fort critique de Médiapart. Pourtant je n'ai qu'une seule chose à te dire : vas-y ma poule, éclate toi, sème ça et là tes billets ou commentaires toujours de grande qualité. Surtout ne rien s'interdire, mais en sourire toujours. Vive toi.

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  19. Un peu plus d'un an plus tard cela n'a pas changé, avec un degré manipulatoire de plus.

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  20. Oui, Danyves, trois après la rédaction de ce Billet, je peux en signer toutes les lignes.

    Ce qui me semble s'être aggravé, c'est le renforcement d'une certaine bienpensance par la pénétration très forte d'une idéologie "islamophile" anti-islamophobe, antiféministe et anti-laïcité.

    Le résultat est une escalade cette fois explicite de "Tous les coups sont permis".

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  21. Une critique du directeur de Mediapart:

    PLENEL

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  22. Il ne peut exister de débat on régulé sans que s'exprime une hiérarchie de pouvoir. Etonnament, il est des supports de médias qui nient cette évidence.
    Toute hiérarchie de pouvoir s'exerce au moins sous deux formes (non incompatibles) : Soit il s'agit de la violence (verbale incluse) soit il s'agit de la primauté du Savoir (l'expert, le "spécialiste"). Dans le premier cas, elle s'effectue ouvertement (insulte dites "ad hominem") ou insidieusement. Dans le second cas, le discrédit s'appuie sur la religion de la science "révélée" et la hiérarchie présumée induite par ce Savoir. Dans des deux cas, il s'agit de faire taire.
    Ces deux extrémismes invalident la possibilité de s'exprimer librement, puisqu'il s'agit alors, pour le locuteur, non plus d'exprimer ce qu'il pense mais ce qu'il présume pouvoir dire sur le support considéré.
    Dans les deux cas, la liberté d'expression présumée mise en oeuvre est une liberté de censure déléguée aux locuteurs. Iil s'agit alors, pour les gestionnaires d'une tel espace d'expression, de promouvoir la passivité, la consommation d'idée pré-mâchée. Eloge du suivisme, donc.
    .
    Le contexte de Médiapart est original en ce qu'il arbore à la fois une souplesse (on dit aussi une ergonomie) de très bon niveau avec une identité née de la contestation. La liberté d'expression y est donc présentée à priori comme une liberté de contestation et une accessibilité technique "à la portée de tous".
    .
    Effet de manche, hélas.
    .
    On ne peut réduire la liberté d'expression à la liberté de constester si les termes de la contestation ne peuvent être discutés. Et réduire la liberté d'expression à une possibilité technique, c'est présumer que puisque nous sommes tous et toutes doté(e)s de cordes vocales, alors la liberté d'expression existe de facto dans le "monde réel".
    .
    A ne donner la parole qu'à ceux qui ne contestent pas la Parole Dominante, Médiapart court le risque de la marginalisation, avec un "turn over" important des blogueurs les moins "dans le moule".

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    1. Désolé pour me fôtes d'auretaugraffe, mais je me suis un peu battu avec Google et...pas pu avoir l'aperçu avant l'édition.
      Note : lire (première phrase) "il ne peut exister de débat non régulé" sans que ne s'exprime...."

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  23. Et un autre petit à moustaches ;-)

    EP

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  24. http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-waeselynck/231012/la-rectrice-de-nice-oblige-mediapart-retirer-3-articles

    Avec moult copies d'écran

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  25. Il y a des effets sectaires dans le petit groupe des restants qui s'expriment sur les partants.

    voir par exemple un billet et son fil:

    FO

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  26. Le texte de Monica est parfait: précis et mesuré
    Je partage vos analyses,Judith et samines.
    Je m'étais tenue à l'écart de la préceédente crise, avec toutefois une sympathie naturelle pour les partants parce qu'ils exprimaient -déjà- la censure et le trolling dont ils avaient fait l'objet. A l'époque, pensant calmer le jeu , je me rappelle avoir posté un billet sur la reconnaissance de la Palestine par Chypre...
    Mal m'en a pris: ce billet a été pollué, trollé.
    Le plus amusant, c'est que les commentaires insultants ont changé de propriétaire à chaque changement de pseudo. J'ai donc pu vérifier sur ce billet-là qui était qui et suivre leurs brillants apports dans le club.
    Le plus souvent , cela se traduit par 0 billet, mais un nombre considérable de commentaires...

    Quant au rappel, via l'article d'Acrimed le l'affaire Plenel / Denis Robert, elle a été à l'origine de la formation du comité de soutien à Denis Robert, à l'initiative de quelques adhérents d'Attac. Là encore une goutte d'eau qui nous avait définitivement éloignés du Quotidien Vespéral des Marchés (QVM)

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  27. Du Dernier Etage après changement de pseudo, mêmes méthodes ici, phrasé, injures, les 21 et 22 Octobre :

    segolene-cassandre-meprise

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    1. Il est très aisé de voir à quels abonnés ce Dernier étage s'en prend...Et quels sont ceux qu'il laisse parfaitement tranquilles, pour savoir qui agite derrière le rideau (en sortant un peu la tête pour ricaner) les marionnettes.

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    2. Avec une telle insistance systématique, il faut que l'enjeu soit estimé suffisamment important. Absurdité.

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    3. Il y a des enjeux groupaux: dynamiques de groupe avec constitution des "bons" resserrés autour du Chef, et des "mauvais" dont on attend qu'ils la ferment et qu'ils partent.

      Il y a des enjeux sociopolitiques tels que les modalités de la lutte contre le capitalisme financier et contre les communautarismes.

      Il y a des enjeux politiciens tels que le soutien à la politique hollandaise et l'attaque contre le FDG.

      Il y a des lignes de force très souterraines où l'on retrouve les banques, la politique européenne, Clearstream...

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    4. C'est bien ce que je voulais dire.....

      Merci.

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    5. Merci?

      Oh non, cher Danyves!

      C'est en discutant tous ensemble que nous comprenons peu à peu l'imbrication des plans.

      Mediapart, qui est un microcosme, est de ce point de vue un lieu d'observations privilégié.

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  28. Comme ce matin, un de mes commentaires sur le fil trollé de Marie-Caroline a été censuré, je le colle sur ce site libre (non mais!):

    La rédaction laisse faire le carnage dans les sombres coursives de son Club, et ne coupe aucun des commentaires de mierda malgré les alertes de plusieurs personnes. Attendant manifestement que Marie-Caroline supprime enfin son Billet.

    Pendant ce temps, elle met en Une le Billet de retour (après faux départ) de Thierry Ternisien. Qui déclare sa confiance renouvelée à ce média malgré ses défauts et exprime son "respect" envers des "féministes laïques" partantes comme Marie-Caroline, Netmamou et moi.

    C'est très bien comme ça, dit Melchior que l'on a connu pourtant inquiet devant les dérives totalitaires néostal qui allaient selon lui affecter la gauche de la gauche. Les scrutant quelque part, ces dérives néostal, il ne les voit manifestement pas là où elles sont.

    Qu'en conclure ?
    Qu'une belle petite chasse aux sorcières a été organisée, avec apparemment l'aval d'Edwy Plenel (au vu de ses déclarations), que la majorité des abonnés expressifs de ce club (pas plus de 50) ne veulent pas voir, acceptent, et pour certains mettent en oeuvre, avec un acharnement, une délectation et un manque de retenue évidents. Tous les coups sont permis.

    *** N'oublions pas cependant que le billet de départ de Marie-Caroline été recommandé par plus de 100 personnes et le mien par 72 personnes. Et que le nombre de messages reçus par les partants, venant d'abonnés silencieux, excède largement le nombre de participants "actifs" de ce club.

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    1. Les mêmes commencent à sévir sur ce fil :

      Des extraits d'un livre sur Aube DoréeGrèce: les raisons dusuccès des néonazis

      Le fil de Marie-Caroline, dans ses versions avant et après nettoyage est devenu un prototype de manipulation.

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    2. J'ai posé mon dernier commentaire sur le fil de gonetoufar et basta !
      _____
      Dans la vie, je ne me laisse pas envahir par des gens, des discours qui m'agressent et/ou ne m'apportent strictement rien. Si je peux échanger, je le fais, autrement j'écoute, je me tais ou je me retire quand je sens que mes interlocuteurs et moi n'avons pas des bases communes suffisantes pour aboutir à des choses partagées.

      Je ne viens pas sur un média pour subir des choses que je n'accepte pas dans la vie. Pourquoi le ferais-je? A quoi bon?

      Si je tente de comprendre ce que Marie-Caroline Porteu explique sur les activités bancaires, et que des gens sans aucune retenue viennent ponctuer les échanges de moqueries, de crottes et d'agressions personnelles sans aucun rapport avec son propos, pourquoi devrais-je garder le silence et faire comme s'ils n'étaient pas là alors qu'ils occupent plus du quart des échanges ?

      J'avoue mal comprendre cette tolérance à des comportements destructeurs et irrespectueux que nous refusons de subir dans la vie quotidienne.

      Il est très clair que certains abonnés ne subissent jamais ces comportements, que d'autres les subissent très souvent, et que ceux qui en souffrent le moins sont le plus acharnés à refuser toute responsabilisation des abonnés sur leurs propres fils.

      Ce débat récurrent n'ayant jamais abouti, et les symptômes de dysfonctionnement s'aggravant, le départ m'a semblé une solution. Et la façon dont la rédaction a effacé ce matin l'un de mes commentaires, alors qu'elle laissait des immondices partout, m'a confirmé que c'était bien la seule solution!

      Bonne route, je vais respirer ailleurs

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  29. En effet, Danyves, le fil sur Aube Dorée est un grand défouloir ;-))

    Entre la Peneloppe qui envoie ses missiles anti FDG, le Last Floor qui antimélanchonne à tour de bras et le Bolo qui éructe "sale con" à chaque phrase, c'est le grand Barnum.

    Et ces "opinions" dites et redites, comment font-ils pour les répéter ad nauseam?

    Quelque chose m'échappe. Ils trompent leur ennui et expriment leur amertume et leur agressivité, peut-être?

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    1. J'ai du mal à analyser; ce qu'il font, ce que fait Dernier Etage demande un grand suivi impliquant une relecture complète de chaque fil.

      C'est du systématisme.

      A un moment ce qui se passe dans ces soutes surgira à la surface.

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    2. Professionalisme, même là, il suit :

      @ Matou;: zeros-sociaux

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    3. Chasse aux libres penseurs :
      qu'ils soient Fdg , gaullistes, féministes laiques . La pensée autonome est devenu le principal danger .

      Idée idiote qui vient de me venir à l'esprit : si on me disait que Plenel a des vues sur Libé dont le principal bailleur de fonds vient de se désister et qui risque dans le contexte de ne pouvoir passer la fin de l'année, je n'en serais pas autrement étonnée .

      Mais si c'est le cas, il y a effectivement un peu de ménage à faire chez Mediapart , sinon le bailleur de fonds risque de ne pas vouloir être très présent.

      Et le dernier billet tombe mal .

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    4. Le Figaro - Flash Eco : Liberation:Rothschild pas vendeur
      www.lefigaro.fr/.../97002-20120914FILWWW00... - Translate this page
      14 sept. 2012 – Édouard de Rothschild n'envisage pas de vendre ses parts dans le quotidien Libération, dont il est l'actionnaire de référence. «Ce n'est ...

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    5. Rothschild pas vendeur !!! Et pour faire monter un prix , faut peut etre pas avoir l'air "trop vendeur" . ^^^

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    6. Cela dit , j'ai entendu et je n'arrive pas à retrouver l'info , c'était après sa déclaration de pas vendeur.. qu'il ne remettrait pas un sou .

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  30. Réponses
    1. J'allais poster le lien.

      Billet à durée de vie éphémère.

      Le sujet est devenu Dernier Etage, un des 30 points des manipulateurs d'Elisabeth Nazar Aga

      Les 30 critères du Manipulateur par Isabelle Nazare Aga. Isabelle Nazare-Aga ( extraits du livre « Les manipulateurs sont parmi nous »). Comment y faire face?

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  31. Merci pour la revue de presse du Club :o)

    Je me sens la nausée à chaque fois que j'y vais. Mais j'y vais encore. La cure de désintox n'est pas terminée.
    Mais je progresse !
    On a beau avoir décortiqué les différents phénomènes qui sont à l'oeuvre ...une telle bêtise hargneuse étonne malgré tout.
    Je vais voir les billets en question et je reviendrai ici ensuite !

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  32. En effet, Passifou s'est lâché! c'est amusant de voir qu'il n'a que 6 commentaires, mais 19 recommander ...

    Bonne nuit !

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  33. Mosvici cède :
    Et voilà !!!
    http://www.les-crises.fr/montebourg-tresor-moscovici/#comment-54917

    Moscovici cède aux banquiers pour la séparation des activités bancaires .

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  34. La séparation ne sera possible que si elle est faites aux Etats-Unis.

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  35. Danyves,
    Elle ne sera pas faite du tout , les banques ont besoin des dépôts pour les ratios de liqudités . Et dans un cas comme celui de la Deutsche Bank avec ses 96% d'activité casino contre 4% d'activité traditionnelle, il n'y a pas besoin de s'appesantir outre mesure .

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  36. Réponses
    1. Bien sûr. Il va pourrir le fil. Sa mission est de harceler certaines personnes jusqu'au bout. Elles pourraient être tentées de rester !

      Il n'y a qu'à voir l'inquiétude exprimée par certains, qui reprochent des retours tonitruants etc.

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  37. La Story Telling du Club en cette fin d'automne est donc quasiment achevée, les bons et les méchants identifiés.

    Les méchants sont essentiellement les partants, très nombreux à ce jour.

    Les partants, qui n'ont pas tous les mêmes motivations, partagent celle de ne plus supporter les dysfonctionnements du club, amplifiés par la manière totalement erratique dont la rédaction procède.

    Après avoir imposé un système de Recommandés vraiment délétère qui amplifie les conflits et les effets de clan, la rédaction a supprimé hier la fonction Activity qui permettait à chaque abonné d'avoir une idée des publications, remaniements et suppressions. La rédaction se garde ainsi la traçabilité des mouvements des abonnés et de ses propres interventions.

    Les traces s'effacent, permettant une réécriture plus fluide de l'histoire... et des histoires.

    Quant à la prétendue "non modération préalable" qui caractériserait ce média, elle est trompeuse puisque, sous le couvert du respect de la Charte, la rédaction autorise ou supprime à son gré certaines expressions (commentaires et billets), usant de ciseaux à géométrie et ouverture variables.

    Il reste à analyser ce qui rassemble politiquement un grand nombre de partants. Leur point commun est d'être plutôt critiques à l'égard de la droite et du PS, de mettre en cause l'organisation actuelle de l'UE et la mondialisation sous le pouvoir sans limites du capitalisme financier, et de défendre une vision radicalement laïque et féministe du monde...

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    1. annie lasorne14/11/12 19:05

      Il reste à analyser ce qui rassemble politiquement un grand nombre de partants. Leur point commun est d'être plutôt critiques à l'égard de la droite et du PS, de mettre en cause l'organisation actuelle de l'UE et la mondialisation sous le pouvoir sans limites du capitalisme financier, et de défendre une vision radicalement laïque et féministe du monde...
      Très bien résumé. C'est ce que je ressens également. Ces éléments sont ceux qui gênent et qu'il fallait éliminer. Je me sens du lot. Ce qui m'interroge le plus c'est cette tendance "stalinienne" à faire des procès d'intention à toutes formes de pensée. Exemple : Etienne Chouard qui sous prétexte que ces textes seraient repris ici ou là, adhérerait pour certains à l'extrême droite et pour d'autres à l'extrême gauche... Voir les sites où je suis allée me balader et qui m'ont laissé pantoise ! (Cette maladie semble s'être disséminée depuis environ 1an sur le net, avant de finir par arriver sur Mediapart)ceux-ci étant l'apothéose http://conspishorsdenosvies.noblogs.org/ et http://nantes.indymedia.org/article/24327, mais même chez Utopia (cinéma que je connais à Toulouse) http://www.cinemas-utopia.org/U-blog/toulouse/index.php?post/2012/11/07/Communiqu%C3%A9-sur-l-annulation-de-la-venue-d-%C3%89tienne-Chouard
      La bêtise a de beaux jours devant elle... Diviser pour mieux règner... A qui profite le crime ?

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    2. Coucou annie :-)
      Le crime, le crime...
      Il s'agit aussi de déficits, et pas seulement de déficits comptables.
      Toutes les positions officielles se radicalisent, tous les espaces de négociations s'appauvrissent comme peau de chagrin.
      La "proposition" du MEDEF quant à la sécurisation de l'emploi tel que demandé par le gouvernement (déjà pourtant bien solidaire du patronat) a de quoi faire hurler de rire...ou pleurer de consternation.
      Consultable ici : http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/document/0202386024936-negociation-sur-la-securisation-de-l-emploi-le-texte-du-patronat-510783.php
      Le salarié-jetable est dans les tuyaux.
      .
      Au-delà de la position patronale "naturelle", il y a une réelle provocation à tout demander et ne rien proposer, de la part du MEDEF.
      Comment établir la moindre négociation utile dans ces conditions ?
      L'intolérance devient une posture sociale "à la mode".

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    3. Chère Annie, contente de te voir ici ;-)
      Oui, l'heure est aux grands procès de Moscapart, qui apportent apparemment la grande jouissance.
      Des purges, des purges!
      C'est-y pas un peu anal, ça ?

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    4. @Monica
      :-)
      Une sorte de Grand Dicours sur "Plaisir de l'Art et Tension : le luttes intestines"

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    5. Samines ;-)

      La dialectique de l'Art et Tension et de l'Ex Pulsion.
      De quoi doivent-ils s'exonérer pour être si accrocs aux purges?

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    6. La honte est liée à l'analité.
      La culpabilité, donc....
      :-)))

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  38. Un commentaire que Jésus Crie vient de m'envoyer:

    //Après avoir imposé un système de Recommandés vraiment délétère qui amplifie les conflits et les effets de clan, la rédaction a supprimé hier la fonction Activity qui permettait à chaque abonné d'avoir une idée des publications, remaniements et suppressions. La rédaction se garde ainsi la traçabilité des mouvements des abonnés et de ses propres interventions.//

    J'ai mis plus de deux ans avant de vouloir venir sur MDP, tant le parcours de Plenel ne me paraissait pas placé sou le signe de l'honnêteté. L'affaire des départs, sa réaction hautaine et sophiste, et cette dernière manip' (avant la prochaine) me confirment dans mon impression première.

    Je pourrais me réabonner si Plenel acceptait que les blogueurs modèrent eux même leur blogue (mais perte de pouvoir pour lui) et bannissait les compulsifs de l'insulte (ils lui sont trop utiles*)

    Je crois que j'ai de l'espérance dans les chaussettes.

    * Voir les deux dernier billets, fort joyeux, d'Al Shamiya. La dame a bien compris qu'elle avait tous les droits : vous pensez, une Victime selon Saint Edwy ! Marielle Billy a essayé poliment de lui montrer qu'elle exagérait : MAS n'a pas mis longtemps à lui montrer les crocs, sous l'oeil attendri de Gavroche et Arpège !//


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    1. Ce Blog est l'objet d'une véritable enquête de la police politique "antiraciste" diligentée depuis Mediapart par une abonnée portant le pseudo de Giuletta la subversive, qui a rendu visite également à Fadéla et Mimi sur le blog des belettes.

      Cette abonnée croit pouvoir régenter les propos et les opinions des gens sur Mediapart et partout, en faisant des interprétations abusives.

      Bien entendu, je me moque de ses amalgames et de son syncrétisme. Selon elle, si on cite Finkelkraut ou le journal Causeur, si on défend la liberté d'expression d'un sioniste (comme d'un rappeur beur malséant), c'est la preuve que l'on est un raciste vendu à la cause sioniste!!!

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  39. Ayez, Jésus Crie est ressuscité !

    Me souviens que ce pseudo m'avait valu de passer pour un usurpateur auprès de la dame de haute (sa)voix !

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  40. La grande spécialité de Mediapart club est de déjouer les tentatives d'infiltration de la"droite" et du "racisme", puis de bouter hors de la gauche et évidemment du club les éléments impurs.

    Asselineau est en tête de gondole côté politique:

    http://blogs.mediapart.fr/blog/anarchiste/061112/limposture-asselineau

    C'est que, explique GDS, certains à gauche (suivez mon regard peu appuyé) se laissent avoir par les sirènes. On remarquera sur ce fil la méthode d'épuration: l'abonné qui conteste les dires d'Anarchiste n'a même pas à être lu puisqu'il fait partie des infiltrats.


    Après Fourest, Art Monica est côté "racisme" une tête de gondole, dont elle partage la vedette avec Axel J. et Bernard Colin sur les derniers fils du pervers pépère

    http://blogs.mediapart.fr/blog/le-pere-vert-pepere/041112/censure-de-la-pensee

    http://blogs.mediapart.fr/blog/le-pere-vert-pepere/061112/mathematiques-souterraines

    Bref, la tentation totalitaire de la gauche est ici très visible: dénonciations, fouille en règle des archives, viol de l'intimité des gens (K-bis), procès de Moscou... Et quand on en voit certains devenir les idiots utiles de l'islamisme au nom de l'anticolonialisme, on se dit que la tentation obscurantiste est là et bien là.

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  41. http://clementsenechal.com/2011/11/17/mediapart-a-t-il-revolutionne-le-journalisme/

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    1. Je ne pense pas Danyves . Par contre ils ont incontestablement développé le côté participatif . Comme l'a déjà dit samines , le seule problème était que ce côté participatif n'est rien d'autre qu'un outil marketing .

      Demain je serais en gris aussi .. ou après demain sûrement : date de radiation le 15 /11
      Je viens d'aller faire mon dernier tour sur Mediapart , après une journée bien remplie , me laissant peu de temps pour internet ..

      Et je vais vous faire rigoler , Je préfère largement Dexter qui passe en ce moment sur la une et pourtant je n'aime pas les séries américaines ..

      Monica j'ai une idée de nouveau billet à quatre mains qui devrait te plaire sur le chômage des jeunes . Je pense que c'est plus du ressort de ton blog que du mien car mes considérations sont avant tout liées au culturel et au sociétal ^^^^.. mais dans les trois jours à venir je suis Nanny à quasiment plein temps .

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    2. @Shadok

      "Contrat à durée indéterminée à objet défini ou encore contrat de travail intermittent à durée indéterminée, tels sont les contrats de travail très atypiques sur lesquels planchent les représentants du syndicat des télévisions privées qui tiennent à se doter de leur propre convention collective."

      Source : miroirsocial.com
      http://www.miroirsocial.com/decryptage/les-televisions-privees-cogitent-sur-des-contrats-de-travail-tres-flexibles

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    3. Shadok a dit : "ils ont incontestablement développé le côté participatif".
      .
      D'une part le billet/article date de 2011, année durant laquelle Médiapart a équilibré ses comptes. Le "modèle journalistique" a été jugé à cet aune.
      Discutable.
      .
      D'autre part Vincent Truffy, cité et co-intervenant, en quelque sorte, dans ce billet, est désormais parti sous d'autres cieux...Ce serait intéressant de connaître les raisons exactes de son départ cependant qu'EM et LM écrivent désormais aussi chez Marianne. :-)
      Il est intéressant de constater que :
      1) La place du journalisme dans la transmission de l'information (qui agite les "études prospectives" relatives aux médias en ligne) n'est absolument pas remise en question. L'information appartient au journaliste. Pourtant, VT a été un des plus ouverts au participatif. Je crois que la non-gestion de l'espace Club l'a frustré.
      2) La notion de "participatif" a été réduite à l'ouverture de blogs non gérables par les blogueurs. Le principal bonus étant de permettre aux blogueurs d'être lisibles via un journal d'audience un peu importante. C'est d'ailleurs un argument qui m'a été restitué nombre de fois lors de conversations privés avec des non-partants.
      Médiapart offre du lectorat à des blogueurs qui ne savent (ou ne peuvent) pas le trouver autrement. L'abonnement vend de la lisibilité en sus de l'activité journalistique. Mais de ce fait, leur ligne éditoriale devient trop restrictive, la clanification du Club devient inévitable entre pro et anti tout-et-n'importe quoi.
      .
      Comme j'ai pu l'écrire par ailleurs, réduire la liberté d'expression à l'obligation d'accepter toutes les agressions relève du détournement de l'idée de liberté d'expression. Et quand cette notion n'est plus qu'un argument marketing, sa "substance" a d'ores et déjà disparu.
      .
      Je pense que Médiapart est condamné soit à des alliances économiques (ce qui nécessitera une ligne éditoriale plus "tenue") soit à des soubresauts économiques qui se traduiront par un fort turn-over des journalistes-rédacteurs.

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  42. Je viens de faire un tour sur Mediapart. Outre qu'une abonnée sans vergogne me situe dans la mouvance raciste de droite, me pensant disciple de Finkielkraut et de Causeur, parce que ces auteurs ont été cités sur ce blog, je suis effarée des procès qui sont faits à certains abonnés, traités de "racistes". J'ai le sentiment que certains se croient chefs d'un camp de rééducation.

    Imagine-t-on vraiment que c'est en jugeant et en poursuivant rageusement quelqu'un qui dit avoir "un problème avec les Arabes" qu'on fera cesser ses sentiments et ses pensées?

    Certes, cet abonné essentialise un groupe social ("LES" Arabes), tout en disant que ceux qui lui posent problème sont ceux qui se vivent comme Arabes, ou musulmans, avant d'être français. Il ne veut donc pas parler "des Arabes" mais de certains Arabes.

    Est-ce "raciste" de dire que l'on a "un problème" avec un groupe social? Si tel est le cas, doit-on soigneusement le cacher pour ne pas encourir les foudres des redresseurs de pensée?

    A mon sens, comme la méfiance (l'agacement, le désagrément, la gêne, la peur, la colère...) à l'égard des autres, et singulièrement des "étrangers", est une caractéristique de l'humanité en général, on ne gagnera rien à la condamner et à en interdire l'expression, au risque de la rendre encore plus pernicieuse.

    On peut en revanche tenter de comprendre et d'analyser comment et pourquoi cette méfiance est plus importante à l'égard de certains groupes sociaux. La notion de "racisme" utilisée à tout bout de champ clôt toutes les questions.

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  43. Echanges sur Mediapart:
    ______
    G. - Honnêtement, je ne sais pas si le racisme est inné ou pas. Ce qui est sûr, c'est que les enfants entre eux ne le sont pas : chacun se souvient d'avoir vu des gamins de toutes les couleurs jouer ensemble.
    En tous cas, nous sommes censés vivre en société, et pas comme des animaux soumis à des instincts. De la même manière, nous ne tuons plus notre voisin pour lui piquer son bout de barbaque...
    Il me semble que mettre un interdit au racisme ne nécessite qu'une explication : le racisme ramène l'humain au rang de l'animal.
    Le racisme a peut-être des causes, mais elles ne constituent en aucun cas une excuse.
    Et je suis beaucoup moins gentille que toi : je ne discute pas avec les racistes, je les combats
    .

    ==> Cette abonnée a une vision bien simpliste et moralisatrice du racisme et elle passe allègrement du "racisme" à "les racistes", posés... comme une... essence à combattre?

    A. - Tu penses que le racisme est instinctif ? Pfiou... On est mal barré alors...
    Combattre le racisme bien sûr mais aussi chercher à comprendre la genèse de ce racisme chez telle ou telle personne. C'est ce processus qui m'intéresse.


    C. - Le racisme est l'expression d'un instinct mal contrôlé.
    Nos instincts xénophobiques qui produisent excès et violences peuvent et doivent être contrôlés comme tous nos instincts par la raison, par les interdits sociaux etc...
    Chercher à comprendre la genèse de ce racisme chez telle ou telle personne c'est comprendre comment ces mécanismes régulateurs sont pris en défaut, c'est par la raison tenter d'expliquer la déraison

    alerter
    A. - Un instinct ? Non, je n'y crois pas une seconde. S'il y a un instinct de l'un vers l'autre (étrange et différent), c'est l'instinct de la curiosité, de la découverte. Si ça ne fonctionne pas comme ça, c'est que l'interaction entre deux êtres différents a été préalablement pervertie.

    ==> Etrange cette question de l'instinct... Il est donc si difficile à ces abonnés d'admettre que les rapports entre personnes puissent être traversés par de l'ambivalence? Ça alors. Je comprends de mieux en mieux pourquoi eux et moi ne nous comprenions pas.

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  44. Je mets le lien du Billet de départ que j'ai laissé sur Mediapart, témoin de quelques turpitudes ^^^^

    ADIOSMEDIAPART

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  45. Bonjour,

    Suivre le fil d'une démarche comme la vôtre, Monica, est passionnant. Finalement, on vit des expériences semblables, mais à l'évidence les sensibilités si différentes en tirent des conclusions dans une palette que l'on se découvre avoir vécu sans vraiment le réaliser.

    Je suis retourné lire la une de Mdp quelques fois, depuis la fin de mon abonnement. Par contre, je n'ai été visiter le club que ces deux jours, où j'ai d'ailleurs trouvé quelques perles.

    Objectivement, si l'on peut dire, quitter le club relevait plus de la recherche d'un confort personnel pour éradiquer ce qui redevenait une sorte d'addiction, plutôt qu'une forme de protestation.

    Cependant, la persécution est bien sûr pénible. quand elle est insupportable, s'en aller est une libération.

    Je ne saurais pas juger des évènements qui m'ont conduit à partir.

    Le soutien à celles et ceux qui sont victimes de méfaits, pour une part, le dégoût devant des textes qui conduisaient à cultiver un côté obscur trop facilement de retour, pour une autre, ou bien simplement le sentiment d'une nécessité de respirer un air différent de celui d'un site qui m'a paru à moment donné trop mal fréquenté.

    Après quelques temps, je crains fort de m'être enfui faute de capacité à être meilleur, plus clair, plus constant et surtout plus intelligent dans le style et le sujet de mes interventions.

    Une sorte de vanité vous pousse à vous exprimer quand il faudrait se taire. Or on n'a pas le droit de prendre la parole auprès d'une assemblée quand on ne sait rien ou trop peu du sujet que bien meilleur que vous dominent.
    a partir du moment où je déniais, dans mon esprit, le droit à la parole de gens qui ne le méritaient pas, selon moi, je perdais aussi dans mon esprit toujours, celui de m'exprimer, forcément, tellement j'ai eu la preuve de l'excellence de certains contributeurs.

    La sortie était là.

    J'aurais pas mal à dire sur les uns et les autres, comme sur le journal, la censure, l'esprit, tous sujets qui rendent chagrin. Mieux vaut rester sur les flèches plantées en plein bonheur par tant de billets et de commentaires. Après tout, comme vous dites, cela nous a changé, j'ajouterai que certainement, nous en avons tiré moins de mal que de bien, puisque nous avons trouvé la sortie.

    Ce qui à bien des égards montre une capacité d'autonomie de penser.

    Salutations amicales à tous ceux que j'ai eu la chance de lire à Mdp autrefois, et ici aujourd'hui.

    Passifou

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    1. Cher Paul-François,

      Bienvenue sur Harmoniques et Nuances!

      Nous sommes quelques-uns (assez nombreux) à avoir trouvé l'entrée et, faute de pouvoir élaborer et exprimer une pensée collective telle que nous la souhaitions, c'est à dire sans interdits majeurs, nous avons préféré la sortie.

      Je vis très mal intellectuellement et émotionnellement le fait que l'on empêche ma pensée de cheminer avec ses doutes et ses ambivalences, et que l'on s'adresse à moi (un moi supposé, projeté, caricaturé, jugé par des interlocuteurs) de façon objectivante et tout à fait fausse. Ce rapport instauré par l'autre me fait hurler, et je dois reconnaître qu'un défaut majeur d'égo ^^^m'empêche de l'accepter, et d'en rire. Les flèches m'atteignent et me révoltent. Je suis rebelle à ce qui je perçois finalement comme une prise de pouvoir.

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    2. Chère Monica,

      C'est bien compris. Quand on a une cohérence de pensée, une faculté d'analyse et une éthique que l'on sait fondée par le jeu et l'usage des premières, on peut souffrir d'une communication avec des personnes qui n'ont pas le tort de refuser de partager ses idées, mais celui de ne pas supporter qu'elles s'expriment.

      Les points de rupture entre un bon nombre de blogueurs ne se sont jamais décrétés sur la différence, mais sur l'impossibilité d'accepter cette différence.

      Or, on sait très bien, et je me suis placé assez souvent en situation pour en parler, que même ceux que l'on estime ne sont pas forcément d'accord avec son point de vue. L'esquive ou le silence sont souvent la preuve de ce fond qui reste en opposition, une fois que l'on a épuisé ses arguments.

      Pour celles et ceux qui se sentent une cause à défendre, mais qui ont la qualité extraordinaire de l'humilité qui s'ignore, et qui acceptent le débat sur un présupposé d'égalité de droit de penser et de s'exprimer, la situation devient facilement intenable.

      C'est que l'on ne se grandit pas à fréquenter les gens infréquentables.

      Seulement voilà, une espèce de vocation pousse certaines et certains à tenter d'atteindre les hauteurs, en aidant ceux qui rampent à grimper. Or ce n'est humainement pas possible. La culture démocratique qui verse trop facilement dans l'égalitarisme à tous crins, devient alors un handicap.

      Les pacifiques doivent éviter le champ de bataille où ils sont condamnés.

      C'est ici que l'ambivalence que vous vous plaisez assez souvent à rappeler nous joue des tours.

      On ne peut pas avancer sans être combattant, or on a les qualités de ses défauts et inversement. Ce qui aide à tenir le questionnement et dissoudre les masques, engage à camper sur des lignes de front perdues d'avance.

      Je pense que la tension entre les opposés d'un même caractère, le goût de lutter et l'esprit pacifiste par exemple, permet les plus grands exploits. Le premier est de se laisser évoluer, de favoriser son discernement, de garder la capacité de changer d'avis et de reconnaître ses erreurs, sans pour autant ressentir une perte d'identité.

      Dans le même temps, on est capable de promouvoir sa réflexion, puis de défendre son point de vue et d'en ciseler l'exposé sans fin, dès lors que l'on en perçoit une vérité qui nous appartient et qu'il nous faut exprimer.

      Une fois de plus, la seule façon de donner exige de ne pas attendre de contrepartie.

      Mais rien n'oblige à jeter nos trésors à n'importe qui.

      Et encore moins de se satisfaire de voir ce n'importe qui s'en saisir et les salir.

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    3. Paul-françois
      Bonjour tout d'abord
      L'esprit pacifique bloque-t-il la lucidité ?
      Pour la libération due à la cession de l'adiction toxique , je partage tout à fait . Et la fin de l'adiction permet de retrouver du temps pour la construction positive,

      Je pense que vous m'avez reconnue . Sinon allez voir Finances Sortir de la boîte

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  46. Autre manifestation :

    http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-waeselynck/281112/censure-et-menaces-de-mediapart

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  47. Dans l'Humanité, un article évoque l'histoire Cahuzac en titrant "L'affaire du compte en Suisse de Jérôme Cahuzac se dégonfle". L'ex-agent du FISC qui avait enquêté (et se défend d'être l'informateur de Mediapart) avait relevé des irrégularités dans la déclaration, mais il reconnaît avoir fait erreur en parlant de propriétés au Maroc, et il admet comme possible l'inexistence du compte en Suisse.

    CAHUZAC


    Un lecteur écrit le commentaire suivant, que j'apprécie:

    À lire les déclarations de cet ex-contrôleur du fisc à l'AFP, le dossier fiscal de Mr Cahuzac est loin d'être limpide, même si l'existence d'un compte en Suisse lui appartenant reste douteuse. Si c'est le cas, pourquoi les journalistes de mediapart ont-ils pris le risque de "sortir" ce qui était le plus contestable - l'existence non avérée du compte en Suisse - et non pas les véritables zones d'ombre du dossier fiscal Cahuzac ? Doit-on en conclure que cette forme de journalisme "d' investigation" ressemble de plus en plus à du journalisme "fouille - merde" dont l'objectif est trivialement de faire du chiffre et d'attirer le chaland à tout prix jusqu'à tirer gloire du nombre de procès en diffamation que cela lui vaut, comme un vulgaire tabloïd de caniveau à la mode anglo- saxonne?

    J'ajoute que les "informateurs" et /ou mouchards jouent leurs propres cartes dans les révélations, ce qui fait entrer les journalistes dans des zones fort troubles…

    Bref, je persiste à ne pas aimer ces méthodes.

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  48. Message de Danyves:


    Cahuzac

    Jean-Vincent Placé sur VTCN... une occasion de perdue
    08 décembre 2012 Par Oliv92



    Pour aussi les commentaires, notamment ceux fort nombreux d'Edwy Plenel.


    Note : Impossible de répondre depuis OSX Lion, posté depuis Window7 sur le même MacBook Pro.
    Pas trouvé la raison encore. D'où mes erreurs de copier/coller entre deux.

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    1. En effet, le fil de discussion est intéressant.

      Il me semble qu'on y mélange parfois tout.

      Il n'est pas question de justifier la corruption, la tricherie exercées par des hommes politiques, mais au contraire de bien les dénoncer.

      Il faut s'interroger sur la méthode qui permet de le faire avec force sans tomber dans certaines manipulations glauques ni lancer des buzz journalistiques vendeurs.

      L'éthique exige à mon sens que l'on ne lance des infos contre des personnes que si les accusations sont avérées. Et est-ce bien aux journalistes de le faire? Sont-ils formés pour être des enquêteurs et des juges?

      On voit de plus en plus de "fins limiers" chercher dans les poubelles de quoi alimenter leurs scoops, y compris des médisances de gens mal intentionnés. On l'a vu à petite échelle avec l'affaire du k-bis. C'est dangereux.

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  49. Affaire Cahuzac: un article dans le JDD pointe quelques aspects glauques.

    GLAUQUE

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  50. "Bref, je persiste à ne pas aimer ces méthodes. "

    Comme toi , mais cette histoire commence de plus en plus à ressembler à une pièce de Feydau .. Elle m'a déplu au début pour les mêmes raisons que celles que tu viens d'énoncer . Mais quand je vois la soeur de Copé, avocate de l'ex Mme Cahuzac, se joindre à l'entrée dans la scène 1 de l'acte 2 , je commence à trouver çà rigolo .
    De plus n'oublions pas (encore une fois vision d'ensemble) que l'UBS fait partie des serviteurs du Trésor , en charge du placement de la dette française , et qu'un dossier comme celui là ne doit pas être leur tasse de thé !!!!

    La clarification rapide devient une nécessité ..
    Je pense que Mediapart n'aurait pas pris le risque de cette accusation sans preuves tangibles .. et l''édito de Plenel d'aujourd'hui qu'un abonné m'a permis de lire me donne envie de dire BOF ...

    Par contre il est vrai que c'est devenu un duel Mediapart contre le reste des Médias .. et ce transfert est dommage pour la démocratie .

    Mais pour l'instant , çà ressemble de plus en plus à du Feydau , malheureusement , les enjeux ne sont pas les mêmes

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  51. Daniel Schneidermann sur le traitement de l'affaire Cahuzac par Mediapart:

    Innocent Cahuzac ! Droit dans le piège. Reprenons le déroulé. Mediapart publie un premier article l’accusant d’avoir détenu un compte en Suisse. Un article vague. Flou. Bizarre. Sans preuve tangible. Prenant pour point de départ un « mémoire » avec de vrais morceaux de rumeurs dedans, faisant simplement état de quelques « traces ».

    « Je les tiens », songe Cahuzac, qui dégaine tweet sur communiqué, et se précipite sur tous les micros tendus. Je n’ai jamais eu de compte en Suisse ni ailleurs, jamais, jamais, jamais. Parfait. Quelques heures passent.

    Et là, paf. Mise en ligne du deuxième article, avec conversation de l’an 2000, enregistrée dans des conditions rocambolesques, à la suite d’une erreur de manip du futur ministre avec son téléphone. Innocent Cahuzac. Il n’a donc pas suivi l’affaire Woerth ? Il n’a pas compris comment ça marche ?

    Et nos amis (et partenaires en abonnements) de Mediapart, de protester, sans rire, de leur bonne foi : feuilletonner, nous ? Ah non, jamais ! Quelle idée.

    « Mediapart n’est nullement adepte du “ feuilletonnage ” et de mise en scène outrancière d’information [...]. C’est parce que nous avons été gravement mis en cause, que nous avons décidé de publier cette conversation téléphonique », assure le directeur de la rédaction, François Bonnet. Sont-ils mignons.

    A quelle autre réaction s’attendaient-ils, au vu du premier article, qu’une défense en « tapis de bombes », comme la décrivait hier notre confrère Fabrice Arfi ? Attendaient-ils que le ministre du Budget, tout en reconnaissant l’existence du compte maudit, plaide l’étourderie, et implore l’indulgence du jury, tout en se répandant en éloges sur le travail des investigateurs ?

    Soit Cahuzac admettait avoir détenu un compte en Suisse, et démissionnait immédiatement. Soit il démentait, et devait mécaniquement « gravement mettre en cause » Mediapart. Feuilletonnons donc. Après tout, pourquoi pas ? C’est un choix.

    Mediapart mène ses enquêtes comme il l’entend, les découpe en tranches de l’épaisseur qu’il décide, publie au tempo qui lui convient (remarquons néanmoins que dans l’affaire Bettencourt, la pièce maîtresse, les enregistrements du majordome, avait été publiée dès le premier épisode du feuilleton).


    Encore, transparence pour transparence, gagnerait-on à l’assumer ouvertement, à en exposer les motifs (commerciaux, stratégiques, ou narratifs), pour que chacun sache à quel type de spectacle exactement il assiste : à une authentique série à la française, à un « Borgen-sur-Lot », interprété par des personnages réels, plus vrais que les faux. Le scénario que les auteurs français n’osent pas écrire, ou plutôt que les chaînes n’ont jamais osé leur commander.

    Reconnaissons que le spectacle est excellent, avec ces retournements de rôles, les insulteurs de Mediapart qui deviennent ses plus chauds supporters, et vice versa, et attribuons le césar du second rôle à l’ineffable Jean-Marc Ayrault qui, ce matin, n’avait « pas eu le temps » d’écouter les enregistrements mis en ligne mercredi soir.

    Les choses seront claires, et Edwy Plenel et Fabrice Arfi feront des invités parfaits pour Rafik Djoumi, dans notre nouvelle émission sur les séries, @u prochain épisode.

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  52. Pour sourire, un petit texte tiré du Grand Soir:

    Le site Médiapart a lancé de graves accusations contre Jérôme Cahuzac, un chirurgien esthétique, patron d’une clinique avec sa femme à Paris, maire de Villeneuve-sur Lot, ministre du budget et propriétaire d’un appartement de 300 m2 dans les beaux quartiers de Paris.

    Cet appartement avait été cambriolé en octobre et ce sont près de 100 000 euros de biens qui lui ont été dérobés, dont une dizaine de montres Rolex, Breitling, Jaeger-LeCoultre, Chaumet ou Boucheron qui n’avaient heureusement, selon la victime, qu’une « valeur sentimentale ».

    Cet homme de gauche aurait eu un compte bancaire caché en Suisse. Nous n’en croyons pas un mot. N’oublions pas que Jérôme Cahuzac a été choisi par François Hollande qui avait déclaré pendant la campagne électorale : « Mon ennemi, c’est la Finance ». Et puis, Jérôme Cahuzac est membre du PS, et il est donc, comme Jean Jaurès, animé de l’idéal socialiste.

    Théophraste R. (Avocat du socialisme).

    PS. Allez, Jérôme, tiens bon, le peuple des banlieues, de Florange et de Pôle emploi a encore besoin de toi. Ainsi que les horlogers.
    Je préfère mon pays avec toi que sans toi. Tu es un trésor de la France (ou de la Suisse ?).

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  53. Toujours du glauque dans l'affaire Mediapart/Cahuzac... Le Canard enchaîné s'en mêle

    CANARD

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    1. Bruno-Roger Petit dans Le Nouvel Obs, suite aux infos du Canard enchaîné.

      Le "Canard enchaîné" de cette semaine raconte l'histoire de l'histoire Cahuzac (.... La lecture de l'histoire dans l'histoire est aussi vertigineuse en ce qu'elle dévoile la face cachée du fonctionnement du journalisme d'investigation à la française qui, bien souvent, se nourrit du pire de l'âme humaine, entre délation et vengeance (...).

      L'avalanche des informations fournies par le "Canard" laisse le lecteur sidéré. Jugez-en.

      On découvre qu'"Ici Paris" a annoncé le mariage du ministre alors qu'il n'était même pas divorcé et que le journal "Nous deux" a repris l'information sans la vérifier ; que l'épouse de Cahuzac a engagé un détective privé afin de se renseigner sur son mari, que l'agent du fisc, Rémy Garnier, présenté comme un Zorro accusant Cahuzac est l'auteur d'une lettre de dénonciation ; que l'avocat du dit Garnier est un ancien élu UMP battu deux fois par Cahuzac aux élections ; qu'un Roumain venu de Singapour s'est même présenté à l'épouse de Cahuzac pour lui fournir le numéro d'un compte secret que son mari aurait possédé en Asie et enfin – ce qui n'est pas rien ; que l'accusateur principal de Cahuzac est peu crédible et base ses accusations sur... des lettres anonymes.

      Il convient d'ajouter à cet incroyable tableau que l'inspecteur des Impôts à la retraite Rémy Garnier, fonctionnaire dont le comportement particulier a été sanctionné disciplinairement est venu supplier, en octobre dernier, le ministre Cahuzac d'arranger son dossier disciplinaire et que le ministre l'ayant éconduit, il lui a promis "de le traîner dans la boue".

      Quant à la conversation téléphonique diffusée par Mediapart (et censée accabler Cahuzac), celle-ci a été enregistrée et conservée, en mode "au cas où", par celui qui la présente comme authentique sans qu'il soit possible d'établir s'il s'agit bien de la voix du ministre. Que cet enregistrement ait été conservé chez un notaire ne garantit pas son authenticité.

      Nous sommes loin du roman présenté de manière implicite au début de l'affaire. Il y a un gouffre entre la version initiale – un petit inspecteur des impôts courageux brave son administration et se lance dans un combat inégal contre un puissant qui n'est pas en règle – et ce que l'on découvre aujourd'hui – des lettres anonymes mènent un inspecteur des impôts à outrepasser ses droits, à rédiger des lettres de dénonciation avec, en arrière plan, un divorce qui se passe mal et de probables interférences politiques locales.

      Lettres anonymes, de dénonciation,de délation... Vie privée débordant sur la vie publique... Suspicion(s), trahison(s), vengeance(s) et exploitation(s) de ce salmigondis par une certaine presse... L'affaire Cahuzac est-elle authentiquement française en ce qu'elle peut refléter l'état moral d'un pays, et la persistance de mœurs publiques que l'on pouvait penser éteintes depuis le tournage du superbe film "Le Corbeau", par Henri-Georges Clouzot en 1943 ? Telle est la première question.

      Il est compréhensible que Mediapart ait focalisé le traitement de ce contexte sur la seule question de la détention éventuelle d'un compte en Suisse par le ministre du Budget. Est-il plus aisé de plaider, en s'appuyant sur une campagne médiatique menée contre un individu, pour l'instauration d'une morale publique des plus exigeantes dans la vie politique, mais sans souligner que l'on mène ce combat journalistique et politique sur la base de lettres anonymes et sur fond de dénonciation et de délation ? Telle est la seconde question.

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  54. Les réponses de Fabrice Arfi (dans les commentaires):

    Médiapart Condamné !

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    1. Merci, Danyves.

      Comme souvent, aucune question ne peut être traitée de façon univoque.

      Cette affaire et son traitement appellent des réflexions très contradictoires, à traiter sur un mode dialectique ;-)

      Ne jamais oublier les harmoniques et les nuances ^^^^

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  55. Dans le JDD, un article sur la ville des corbeaux. Ou le panier de crabes... Dont est sortie la cassette Cahuzac. Glauque.

    Corbeaux

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  56. Affaire Cahuzan suite. Extrait du Monde:

    Le site Mediapart révèle, vendredi 21 décembre, le nom de la personne qui lui a transmis un enregistrement censé prouver que Jérôme Cahuzac a détenu un compte bancaire caché à la banque UBS, en Suisse. Mediapart affirme que le ministre du budget a fait clôturer ce compte en 2010 et transférer les avoirs, grâce à des montages complexes, à Singapour.
    Le détenteur de cet enregistrement a contacté l'Elysée pour certifier son authenticité, selon le site : il s'agit de Michel Gonelle, avocat de Rémy Garnier, un ancien inspecteur des impôts du Lot-et-Garonne (département d'élection de M. Cahuzac), aujourd'hui à la retraite et un temps soupçonné d'être la source de Mediapart. Le site s'est beaucoup appuyé sur un mémo de M. Garnier, rédigé en 2008, dans lequel il mettait en question la situation fiscale de M. Cahuzac.

    M. Gonelle, ancien député de centre-droit, ancien bâtonnier du barreau d'Agen, a également été le maire (RPR) de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), avant de se faire enlever la mairie en 2011 par Jérôme Cahuzac.

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  57. À propos des limites scientifiques, techniques et donc juridiques de la reconnaissance vocale, un article dans Slate:

    VOIX

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  58. Cahuzac suite:

    PARIS (AFP) - L'ancien juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière a affirmé dans une interview dimanche soir au site de Paris Match que Michel Gonelle lui avait remis en 2007 un enregistrement concernant Jérôme Cahuzac, aujourd'hui ministre du Budget, qu'il n'avait pas écouté.
    M. Bruguière, qui était candidat face à M. Cahuzac dans le Lot-et-Garonne aux législatives de 2007, affirme qu'au "début de la campagne", M. Gonelle lui avait "notamment parlé d’un enregistrement qui concernerait Jérôme Cahuzac".
    Rival politique du ministre, Michel Gonelle est le détenteur d'un enregistrement sur lequel, selon Mediapart, le ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac avoue détenir un compte en Suisse.
    Sur la bande, révélée dans son intégralité le 6 décembre par le site d'informations, on entend un homme parler de son compte en banque en Suisse et dire: "Ça me fait chier d'avoir un compte ouvert là-bas, l'UBS c'est quand même pas forcément la plus planquée des banques".
    L'entourage de M. Cahuzac a toujours démenti qu'il s'agissait de lui. Le ministre lui-même a plusieurs fois, dont le 5 décembre devant l'Assemblée nationale, nié avoir jamais possédé un compte bancaire en Suisse.
    Mediapart assure néanmoins avoir eu connaissance de courriels dans lesquels M. Cahuzac "n'a jamais contesté l'authenticité de la bande, au contraire".
    Aux dires de M. Gonelle, "il y avait un aspect fiscal mais il ne m’a pas donné plus de précisions, notamment sur les conditions dans lesquelles cet enregistrement était en sa possession", affirme M. Bruguière.
    "Michel Gonelle est toujours très mystérieux. Je pense aujourd’hui qu’il s’agit de l’enregistrement diffusé par Mediapart, mais je ne peux le certifier car je n’ai jamais écouté le contenu du support audio que Michel Gonelle m’a remis en 2007. Je ne l’ai ni utilisé, ni conservé considérant ce type de procédé douteux, contestable, non éthique", ajoute M. Bruguière qui dit avoir "détruit" l'enregistrement.
    Il affirme que "jamais" il n'aurait "voulu être élu avec des procédés à (son) sens déloyaux", ajoutant qu'il avait exclu M. Gonelle de son équipe de campagne.

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  59. Un article sur les dérives de Mediapart:

    chute

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  60. Mohammed Sifaoui dénonce la démarche de Pascal Boniface, ce "chercheur" volontiers cité dés qu'il faut descendre en flammes quelqu'un qui dénonce les turpitudes de l'islamisme. Très en vue sur Mediapart, Pascal Boniface a été appelé à la rescousse notamment pour enfoncer Caroline Fourest...

    SIFAOUI

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  61. « Une fois écrit, tout discours roule de tous côtés ; il tombe aussi bien chez ceux qui le comprennent que chez ceux pour lesquels il est sans intérêt ; il ne sait point à qui il faut parler, ni avec qui il est bon de se taire. S’il se voit méprisé ou injustement injurié, il a toujours besoin du secours de son père, car il n’est pas par lui-même capable de se défendre ni de se secourir. » ; Socrate rapporté par Platon (dans Phèdre, 275 b)

    Et il semble bien qu'Internet amplifie ce phénomène, jusqu'à effectivement provoquer des délires... et si vous voulez mon avis surtout paradoxalement parmi le peuple dit de gauche... Un mystère que je ne m'explique qu'à moitié...

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    1. @Incognitoto

      Vous dites "Et il semble bien qu'Internet amplifie ce phénomène, jusqu'à effectivement provoquer des délires... et si vous voulez mon avis surtout paradoxalement parmi le peuple dit de gauche... Un mystère que je ne m'explique qu'à moitié..."

      Ah, ça vous a frappé aussi?

      Le peuple de gauche passe beaucoup de temps à se méfier et à débusquer des diables sur sa droite et sa gauche. Et il semble avoir gardé une certaine appétence pour les procès de Moscou.

      Si quelqu'un émet une opinion hors d'une doxa - il semble bien qu'il y en ait - il est soupçonné par exemple d'être de droite ou d'extrême-droite (nationaliste, populiste, islamophobe), ou de gauche de gauche (populiste, néostalinien, communiste archaïque).

      Citer une personne identifiée comme de droite (au hasard, Asselineau) ou assimilée au camp communiste (Chavez) fait de vous un ennemi à combattre et à éventuellement bouter hors de la communauté. ... Surtout si vous avez une certaine audience et que vous faites de l'ombre aux égos de l'agora.

      Bref, le peuple de gauche est prisonnier d'une logique binaire bilatérale qui le rend à la fois dogmatique et rejetant. Prendre en compte les contradictions, la complexité et les articuler sur un mode dialectique lui est apparemment fort difficile. Il confond le politique et le partidaire.

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    2. Bah, le peuple de gauche c’est aussi que quand vous mettez quatre personnes dans une pièce pour décider d’un programme politique, forcément vous aurez la création de deux groupuscules qui se haïront à mort... ;-)

      Une autre chose m’a frappé... comme vous l’avez remarqué, je préserve (pour diverses raisons) mon anonymat... Cependant comme beaucoup d’entre nous j’ai des correspondances en dehors de mon blog avec des contacts et quelques leaders d’opinion politique...
      Là aussi, une différence de traitement assez étonnante...
      Jamais une personnalité de droite n’a refusé une discussion avec moi, sans même m’interroger sur mon anonymat... Et bien je peux vous dire que dans 8 cas sur 10, c’est très différent avec une personnalité de gauche... Certains ont même coupé court dès le premier échange, arguant, très clairement, que comme ils ne pouvaient pas me catégoriser en connaissant mon patronyme, ils ne pouvaient accorder aucun crédit à mes dires... stupéfiant, non ?

      Ce qui rejoint d’ailleurs ma longue expérience de la gestion d’entreprises... J'ai rencontré tant de patrons dits de "gauche" qui n'arrivaient pas à la cheville humaine de patrons dits de "droite" que je suis sûr maintenant que ce n'est pas l'étiquette politique qu'elle affiche, qui fait l'humanité, la moralité, l’intégrité et l'intelligence d'une personne...
      Médiapart semble vraiment en être une triste caricature...

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  62. Il y a à gauche des façons d'être con, binaire, intolérant, bien-pensant, qui ont leur cachet particulier. On d'autant plus de mal à supporter ça qu'on se sent soi-même de gauche.
    Quand ça devient par trop pénible, je suggère d'aller faire un petit tour dans un forum de droite. C'est un peu violent mais ça purge.

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  63. Certains sont très fiers, sur Mediapart, d'avoir eu la peau de Cahuzac.

    Je persiste à être gênée, et ce n'est pas (seulement) parce que j'ai une dent contre Mediapart ni (évidemment!) parce que je soutiendrais Cahuzac.

    J'ai trouvé dans les propos de Daniel Schneidermann l'écho de mon malaise: il y a de l'hubris dans l'air.

    SUR CAHUZAC, PLENEL, LES "PREUVES", ET LA SURPUISSANCE

    Par Daniel Schneidermann le 20/03/2013

    Les chiffres ont parlé, la cause est entendue. Si "sur l'échelle de -2 à +4", la "puissance de l'indice se situe à +2", c'est à dire s'il est quasi-certain que Jérôme Cahuzac est bien "le locuteur inconnu" de la conversation téléphonique dévoilée par Mediapart (quasi-certain, mais pas aussi certain que si c'était tout à fait certain, notez-le bien), alors plus question d'ergoter. C'est le tampon qui manquait. Et toute la classe politique, unanime, de saluer la dignité, l'honneur, la sagesse, du ministre démissionnaire. Providentiels résultats ! On attend les appels à toute la rigueur de la Justice, que ne vont pas manquer d'émettre L'Obs et le JDD, qui s'étaient tous deux mouillés dans une rocambolesque tentative de blanchiment de l'ex-ministre.

    Sans vouloir offenser les experts policiers ès-reconnaissance vocale, et même sans le secours d'équations compliquées, il semblait tout de même hautement certain depuis le début que c'était bien Cahuzac qui parlait au téléphone -et ses démentis alambiqués renforçaient cette conviction. Cela entraine-t-il automatiquement qu'il ait un compte en Suisse ? Non. On peut plaisanter au téléphone. On peut fanfaronner au téléphone. Bref, l'enquête reste à faire, et ça tombe bien, puisqu'un juge va être nommé. On s'étonne même qu'un défenseur aussi sourcilleux que Jean-Michel Aphatie de la présomption d'innocence (allons, réécoutez-le pour le plaisir) ait, dès hier après-midi, appelé à la démission de Cahuzac. Mais non, Jean-Michel ! L'expertise en reconnaissance vocale n'est pas formelle. En elle-même, elle ne prouve rien. C'est maintenant, que le courage exigerait d'exiger "des preuves" !

    Cette confirmation judiciaire du sérieux de l'enquête de Mediapart est, au total, une "preuve" supplémentaire de la nécessité d'une information indépendante, structurellement indépendante des annonceurs, des subventionneurs d'Etat, et des officines de com'. Attention pourtant à ne pas pousser l'avantage. Depuis hier soir (et encore ce matin sur Europe 1) le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, déplore sur toutes les antennes que Cahuzac n'ait pas démissionné dès les premières révélations du site, en décembre dernier. Cette appréciation de nos amis et partenaires (savez-vous que vous pouvez vous abonner conjointement à nos deux sites ?) me semble malfondée, et même dangereuse. Un media n'a pas à dicter son comportement à une personnalité qu'il met en cause. Le rôle de Mediapart (que le site a magistralement rempli) est de faire des enquêtes. Aux mis en cause, ensuite, de gérer leur défense comme ils le peuvent, comme ils le veulent, d'où ils le veulent. Que l'investigateur et l'investigué restent chacun à leur place, et la démocratie sera bien gardée. Attention aux tentations de la surpuissance.

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  64. Bonjour, votre billet semble faire écho aux problèmes que le club rencontre à mediapart. Votre billet m'a interpellée aussi je me suis permis de mettre un lien dans :Le nouveau MEDIAPART : Boîte à idées, http://blogs.mediapart.fr/edition/meta-mediapart/article/110813/le-nouveau-mediapart-boite-idees
    Si vous y voyez un inconvénient je le retire tout de suite, vous pouvez me joindre en MP sur mon blog:http://blogs.mediapart.fr/blog/edwige-de-benoist
    Merci
    Cordialement

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    1. Bonjour et bienvenue sur ce blog.

      Le Billet "Ne pas penser dans Mediapart" est le dernier que j'ai laissé dans Mediapart ("Avis de départ. Adios Mediapart") après avoir effacé tous les autres.

      Vous le trouverez ICI

      Je ne vois donc nul inconvénient à ce que vous le citiez.

      Je ne peux vous joindre par MP car n'étant plus abonnée à MDPT je n'ai plus accès à ma messagerie. Mais vous pouvez m'écrire sur: art.monika@yahoo.fr

      Cordialement
      Monica

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  65. À mes yeux, l’agora est un lieu où l’on ne doit surtout pas s’installer. Elle doit rester un espace de passage, au niveau du temps que l’on y consacre, des mots que l’on y écrit, et de ce que l’on y investit psychologiquement. À cette condition, la participation, affranchie des dysfonctionnements du «groupe» virtuel, peut y être vivable, constructive et remplir sa fonction, éminemment collective.

    Bonjour Monica,
    Ces mots me semblent être particulièrement importants, pour moi une grand aide pour définir ce que j'appelais, jadis, la MP (Meilleure Pratique) de ce site.
    A Mediapart, j'ai de très nombreux liens faibles et ici quelques liens forts...
    Dans mon billet Mediapart L'autre société, "Les liens qui libèrent" en hommage au livre de Jacques Généreux, j'ai pu retrouver cetten otion qui me semble être très importante pour avancer...
    Il faut que je parte mais je reviendrai.
    A bientôt.
    Amitié.

    Jean Talabard

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  66. Bonjour Monica, j'ai lu votre billet et je partage absolument votre analyse, fine, mesurée. Je pars moi-même de Médiapart pour les mêmes raisons, ayant les mêmes ressentis et me trouvant face aux mêmes cliques.
    Merci pour ce billet claire, qui synthétise bien les dérives des clubs, MDP ou les autres.
    Amicalement. Pascale, dite Charlotte Entote

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