mardi 25 janvier 2011

Hôpital, santé ...



Hôpital, Santé, maladie

par Monica



Ce Fil se propose de collecter les informations à propos de notre système de santé, en grande souffrance.

1) Cent vingt médecins "solidaires" ont lancé un manifeste pour dénoncer "les consignes de restriction" de l'accès aux soins remboursés et "la privatisation" de la Sécurité sociale, mardi 18 janvier à l'Assemblée nationale.

Le mouvement a pour origine le soutien à un praticien "désobéissant", le docteur Didier Poupardin, de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, qui est en conflit judiciaire depuis plusieurs mois avec l'assurance maladie de ce département, parce qu'il fait bénéficier systématiquement ses patients en longue maladie de remboursements à 100%.

Au cours d'une conférence de presse, en présence de députés ou représentants de partis politiques de gauche et de syndicats, le Dr Poupardin a dénoncé le "matraquage idéologique" sur la maîtrise des dépenses de santé et la responsabilisation des patients pour limiter le déficit de la Sécurité sociale qui, affirme-t-il, est en premier lieu un "déficit de ressources".

Le Dr Didier Menard, vice-président du Syndicat de la médecine générale (SMG), praticien à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a déclaré que la poursuite en justice du Dr Poupardin "a réveillé la conscience de beaucoup de médecins". Il a expliqué que le sens du manifeste était d'organiser une "indignation active mais collective" parmi le plus grand nombre possible de médecins.

Selon lui, il faut "sortir du bricolage (...) pour aider les patients à avoir un meilleur accès aux soins et le faire de façon plus politique et poser cette question sur la place publique". "Nous sommes dans un système qui exclut de plus en plus les couches populaires", a-t-il affirmé.

Selon le manifeste, la fondation de la Sécurité sociale, contenue dans le programme du Conseil national de la résistance, "reposait sur un principe majeur de solidarité et d'équité : chacun cotise selon ses moyens et chacun reçoit selon ses besoins". Mais "ce principe recule et tend à s'inverser : chacun doit payer selon ses besoins (si vous êtes très malade vous devez payer beaucoup) et chacun reçoit selon ses moyens (si vous êtes très riche, vous êtes bien soigné)". Les médecins seront invités à signer le manifeste sous la phrase suivante : "Nous déclarons vouloir résister aux consignes de restriction de l'accessibilité aux soins".


2) Une pétition pour défendre l'hôpital public en danger


Le texte de la pétition

L’HÔPITAL PUBLIC EST VOTRE HÔPITAL
DÉFENDEZ-LE AVEC NOUS !

- Défendez-le parce qu’il assure des soins de qualité pour tous quels que soient les moyens de chacun. 



- Défendez-le parce que c’est là que se font les grandes recherches d’aujourd’hui qui permettront les progrès de demain. 



- Défendez-le parce que c’est lui qui assure 80% des urgences, c’est lui qui a fait face hier à l’épidémie de SIDA et à la canicule et qui pourra faire face à une pandémie grippale. 



- Défendez-le parce que c’est lui qui prend en charge les cas les plus graves ou les plus complexes à tous les âges de la vie. 



- Défendez-le parce que les autres pays nous l’envient. 

La loi HPST dite loi Bachelot a supprimé l’appellation de «Service Public Hospitalier». Elle ne parle plus que d’ «Etablissement de Santé». Elle cherche à transformer l’hôpital public en entreprise. 
Pour être rentable l’hôpital devra sélectionner les pathologies et les patients, et diminuer le nombre de personnels : moins d’infirmières, moins d’aides soignantes, moins de médecins, moins de secrétaires, moins d’assistantes sociales. 
Il est prévu de supprimer 20 000 emplois dans l’ensemble des hôpitaux.

NE LAISSEZ PAS FAIRE
POUR DÉFENDRE VOTRE HÔPITAL PUBLIC ASSURANT
L’ACCÈS ÉGAL POUR TOUS À DES SOINS DE QUALITÉ,
SIGNEZ LA PÉTITION NATIONALE QUI SERA ADRESSÉE 
AU PARLEMENT ET AU GOUVERNEMENT:

«Je défends l’Hôpital Public, lieu de formation des professions médicales et paramédicales, de l’innovation et des progrès thérapeutiques, qui offre à tous, sans discrimination, des soins de qualité.

Je m’oppose à son démantèlement qu’annoncent d’une part un nouveau mode de direction qui aura pour souci principal la rentabilité, d’autre part des suppressions d’emplois non justifiées qui altèreront la qualité des soins. L'Hôpital Public doit avoir un financement lui permettant de remplir ses missions.»


13 commentaires:

  1. Le professeur de médecine et député UMP Bernard Debré a été chargé d'une mission sur le scandale du Mediator à la demande de Nicolas Sarkozy. Pour rédiger le rapport, Bernard Debré va travailler en collaboration avec Philippe Even, président de l'Institut Necker. Le document doit être remis au mois de mars au chef de l'État et au ministre de la Santé Xavier Bertrand. Les deux médecins entendent proposer une série de mesures pour "reprendre le pouvoir que médecins et politiques ont donné aux labos" pharmaceutiques. Autant de propositions pour éviter qu'un nouveau scandale sanitaire ne se reproduise : le Mediator, médicament antidiabétique produit par le laboratoire Servier, aurait fait au moins 500 morts dans l'Hexagone.

    Première proposition : faire financer l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), directement par l'État, et non par l'industrie pharmaceutique.

    Pour lutter contre les conflits d'intérêts entre les laboratoires, les médecins et les politiques, les deux médecins veulent suggérer de publier la liste des contrats qui lient les professeurs de médecine aux laboratoires pharmaceutiques. "Aujourd'hui, la plupart des professeurs et des médecins des hôpitaux ont de multiples connexions avec les laboratoires. Cela peut aller de 10 à 40 contrats par personne !" expliquait à la mi-janvier le professeur Debré. Et de poursuivre : "Quand on dissimule - de façon volontaire ou pas - ces liens de travail avec des laboratoires, cela entretient les soupçons. L'opacité qui existe en France est scandaleuse !"

    Debré et Even envisagent aussi de nommer des personnalités indépendantes pour contrôler l'ensemble de la filière du médicament et améliorer la diffusion de l'information à destination des médecins et du grand public.

    Dès les débuts du scandale du Mediator, Bernard Debré était monté au créneau en ciblant les ministres de la Santé, de droite comme de gauche, qui se sont succédés depuis l'alerte donnée en 1998. "Ignorer, pour un politique, c'est une faute. Un ministre doit être responsable de son administration", estime le député UMP. Dans la foulée, il a demandé un rendez-vous avec le ministre de la Santé Xavier Bertrand et le chef de l'État Nicolas Sarkozy. Ces deux derniers ont été sensibles à ses remarques et à celles du professeur Even. Les deux médecins préparent d'ailleurs un ouvrage sur les scandales sanitaires de ces dernières années, du sang contaminé au Mediator en passant par l'hormone de croissance.

    RépondreSupprimer
  2. Pendant que certains vendent des cristaux de lait (trait aux vaches pendant la nuit pour guérir de l'insomnie, ô ma chère Meuh Meuh vous avez bien lu: pendant la nuit), un article publié dans Newseek et traduit dans le Nouvel Obs traite de toutes les âneries (pardon Melchior, c'est métaphorique) qui sont colportées sur la santé.

    A qui le crime de mensonge profite-t-il, suivez mon regard...

    ICI

    RépondreSupprimer
  3. Une infirmière démoralisée et dégoûtée:
    Le directeur du principal labo avec lequel notre hôpital travaille nous a appris que les infirmières n'ont plus le droit de faire les prises de sang. D'après la dernière ordonnance de Bachelot (donc, pas de passage devant députés et sénateurs), les laboratoires, pour subsister, devront passer une certification assez contraignante et compliquée, et devront se porter garants du préleveur (l’infirmière).
Conséquence immédiate: les infirmières ne pourront prélever que si elles ont été formées et agréées par le labo dans lequel le prélèvement est analysé .Exit, donc, les infirmières intérimaires ou remplaçantes. Seconde conséquence, et non des moindres : les prélèvements à domicile seront désormais interdits. 
Les patients devront donc se rendre au laboratoire par leurs propres moyens, quel que soit leur état, ou bien se faire hospitaliser. Troisième conséquence: les laboratoires étant tenus de s'équiper de machines hyper performantes, avec le moins de personnel possible (l'Etat a décidé de diminuer fortement le remboursement des examens sanguins aux laboratoires) vont devoir se regrouper pour fonctionner (but final avoué : 1 à 2 labos seulement par département).
Bref, les hôpitaux de taille moyenne qui possèdent leur propre labo vont le fermer et il faudra donc se déplacer vers un grand plateau technique pour faire les examens qui ne sont pas courants. Comme ces grands plateaux techniques seront les seuls à accueillir une grande partie des examens, les résultats seront fournis au bout de plusieurs jours. Enfin, cerise sur le gâteau: en toute discrétion, il a été décidé que désormais le directeur d'un labo n'a plus besoin d'être biologiste. La Générale de Santé, ainsi que d'autres grands groupes financiers sont en train de racheter tous les labos et il devient donc impossible à un médecin biologiste de posséder son propre labo...


    RépondreSupprimer
  4. Les propos de l'infirmière ont été confirmés par une biologiste, qui précise:

    Etant biologiste directrice d'un petit labo (3 personnes) de proximité, je confirme cette info. L'ordonnance est passée en janvier 2010 et nous avons jusqu'en 2013 pour nous mettre aux nouvelles normes. Ce qui est totalement impossible pour les petits et moyens labos vu le coût car bien évidemment tout cela n'est pas gratuit. Donc pour ma part, étant trop petite, je suis condamnée à disparaître!!! A 54 ans c'est un peu dur à avaler!!! Quant aux regroupements de labos c'est un pis aller, pour faire face aux structures financières qui attendent ( comme pour les cliniques) de racheter et rentabiliser au maximum au dépens de la relation avec les patients. Des labos traitant plus de 1000 dossiers jours ne peuvent être à l'écoute de la personne. Et effectivement à terme il n'y aura plus que 1 ou 2 labos par département y compris pour les labos des petits hôpitaux.

    Vous trouverez ci-dessous l'ordonnance qui est en cause dans ces informations:
    ORDONNANCE

    Si cette info se confirmait, il semblerait que des décisions aient été prises "en catimini", décisions dont les effets délétères apparaîtront progressivement.

    RépondreSupprimer
  5. Pour analyser la pertinence des craintes exprimées par l'infirmière et la biologiste, il nous faudra analyser l'ordonnance à plusieurs...

    RépondreSupprimer
  6. Lu dans Le Nouvel Observateur:
    L'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a rendu publique lundi 31 janvier une liste de 77 médicaments "sous surveillance", demandée par le gouvernement à la suite de la polémique suscitée par le Mediator.

    Cette liste est complétée de 12 familles de médicaments également sous surveillance.

    Les médicaments anti-douleur contenant du DXP (dextropropoxyphène) comme le Di-Antalvic, Propofan et génériques seront l'objet d'un retrait d'autorisation de mise sur le marché (AMM) "le 1er mars".

    L'Afssaps avait déjà annoncé en juin 2009 le retrait progressif de ces médicaments opiacés, avant le retrait définitif préconisé par l'agence européenne du médicament (EMEA).

    Les Français, qui représentent "95% de la consommation européenne", sont de très loin les plus gros consommateurs européens de l'association DXP-paracétamol (type Di-Antalvic), indiquait alors l'Afssaps qui recommandait aux médecins ne plus prescrire ces produits.

    L'EMEA, basée a Londres, s'était prononcée pour un retrait progressif du marché européen de ce médicament, déjà interdit dans plusieurs pays de l'Union, estimant que le bénéfice était insuffisant au regard du risque de décès en cas de surdosage.

    Le Noctran utilisé pour les troubles du sommeil et qui recouvre l'association de trois principes actifs "sans intérêt", fait l'objet d'une proposition de retrait. Une "Commission mixte AMM-PV" - réunissant les commissions d'autorisation de mise sur le marché et de pharmacovigilance - programmée en mars statuera sur ce médicament contenant une association de 3 principes actifs (acépromazine, acéprométazine, clorazépate) "sans intérêt", pour lequel une "importante utilisation chronique, essentiellement chez des sujets de plus 60 ans" a été relevée. La liste de l'Afssaps fait état d'une "proposition de retrait".
    L'association de plusieurs principes actifs présente en soit des risques, d'autant que la consommation de ce produit est le fait de personnes qui prennent par ailleurs souvent d'autres traitements.

    RépondreSupprimer
  7. La revue médicale Prescrire, qui a été un fer de lance indépendant dans la dénonciation du Médiator, vient de publier la liste de médicaments dont elle déconseille l'usage.

    32 médicaments à éviter

    RépondreSupprimer
  8. La liste des médicaments est donnée dans le tableau qui est

    ICI

    RépondreSupprimer
  9. Marianne.fr publie la lettre d'une infirmière hospitalière de Saint Étienne. La pénurie de personnel entraîne l'augmentation de la charge de travail, la dégradation des conditions de travail et celle des soins.

    ICI

    RépondreSupprimer
  10. Une pétition contre un projet de loi qualifié de "sécuritaire" sur les soins psychiatriques a recueilli en quelques jours près de 10 000 signatures.

    Cette pétition, lancée jeudi par le Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, appelle à manifester le 15 mars devant l'Assemblée nationale, jour où les députés commenceront à débattre du projet de loi qui a été adopté le 26 janvier en conseil des ministres.

    Le texte est signé par de personnalités comme Stéphane Hessel, Edgar Morin, des psychanalystes comme Jean Oury, Caroline Eliacheff, Catherine Dolto ou Elisabeth Roudinesco, et des hommes politiques PS, PC ou Verts, des syndicalistes et des magistrats.

    Le projet de loi, adopté à la demande de Nicolas Sarkozy après le meurtre d'un étudiant à Grenoble par un malade mental en fuite, en 2008, prévoit ainsi la possibilité de soigner des patients sous contrainte, même quand ils ne sont pas hospitalisés.

    L'hospitalisation d'office est également remplacée par les "soins sans le consentement sur décision du représentant d'Etat". Lors de l'hospitalisation contre son gré d'un patient est instaurée une période de trois jours pendant laquelle le patient est retenu, diagnostiqué et traité.

    Selon le Collectif des 39, "dans ce dispositif, seul le trouble à l'ordre public est pris en compte". "Il détourne la fonction des soignants vers une orientation de dénonciation, de rétention, de 'soins' sous contrainte et de surveillance", dénonce notamment l'appel.

    RépondreSupprimer
  11. La pétition pour la défense de l'hôpital a recueilli beaucoup de signatures.

    Un article de Tahar Ben Jelloun sur l'hôpital:
    BEN JELLOUN

    RépondreSupprimer
  12. Il semble que la violence contre des médecins soit en augmentation, de façon parfois si inquiétante que des praticiens jettent l'éponge...

    ICI

    RépondreSupprimer
  13. Lu dans Le Point, un article de CYRIEL MARTIN, sur les plantes médicinales.

    L'avertissement fait froid dans le dos. "Après le 30 avril 2011, de nombreux produits et compléments alimentaires à base de plantes vont devenir illégaux en France." Ainsi commence ce texte, intitulé "Guérison défendue" et signé par le Collectif pour la défense de la médecine naturelle. Une pétition, en réalité, qui rencontre un vif succès sur Internet. En quelques jours, elle revendique près de 120 000 signatures. À en croire l'appel, une directive européenne mettrait en danger les plantes médicinales, "même celles reconnues depuis des centaines ou des milliers d'années". Adieu donc les tisanes de camomille pour lutter contre les problèmes digestifs ? Fini le sirop de thym pour faire passer la toux ?

    "Mais pas du tout !" s'étouffe-t-on à la Commission européenne. "Il est hors de question pour nous de retirer ces produits du marché", affirme Frédéric Vincent, porte-parole de la Commission pour les questions de santé. "Cette rumeur relève du délire", juge-t-il. "Des centaines, voire des milliers de plantes vont disparaître des rayons des distributeurs", assure pourtant le collectif dans sa pétition, accusant directement les "multinationales pharmaceutiques" d'être derrière l'initiative européenne. "Nous voulons mettre de l'ordre dans la jungle des herbes médicinales", rétorque Frédéric Vincent, qui rappelle que la directive visée par le collectif, la THMPD (pour "directive des produits traditionnels herbeux et médicinaux"), est loin d'être "nouvelle", comme l'indique la pétition.

    Adoptée en 2004, la THMPD vise à mieux encadrer le marché des plantes médicinales, jusque-là laissé au libre jugement des États membres. "Il y avait des autorisations délivrées sur des bases un peu légères", explique Frédéric Vincent. La Commission a donc imaginé un système de régulation calqué sur le modèle des médicaments classiques, mais simplifié. Aucun test sur l'efficacité ou la sécurité des herbes ne sera exigé. "Nous voulons des preuves que le produit a été utilisé à but médical pendant les trente dernières années, dont au moins quinze ans au sein de l'Union européenne", explique la Commission. Bruxelles a donné sept ans à la filière "herbes" pour récupérer cette "littérature" médicale. Un délai qui arrive à échéance à la fin du mois d'avril. "Ceux qui n'ont rien fait paniquent, analyse Frédéric Vincent. Il leur suffit pourtant de prouver que leurs herbes ont une efficacité."

    Le docteur Laurent Chevallier, attaché au centre hospitalo-universitaire de Montpellier et farouche partisan des plantes médicinales, se réjouit de l'initiative "légitime" de Bruxelles. Depuis des années, il accuse les pouvoirs publics de contrôler insuffisamment l'usage des plantes médicinales. "Certains fabricants veulent s'approprier la santé naturelle", s'insurge-t-il. Dans son viseur, les vendeurs de compléments alimentaires, qui, sous couvert de défendre la phytothérapie et la médecine naturelle, essaient de sauver leur business. "Cette pétition joue sur la naïveté des gens, qui signent en croyant bien faire", prévient-il. Verveine, lavande ou thym, nos tisanes sont sauvées.

    RépondreSupprimer

Vous pouvez copier et coller, dans la fenêtre ci-dessous, des textes saisis (éventuellement) auparavant sur Word. La correction orthographique des mots est vérifiée, et vous pouvez lire votre commentaire avant sa publication, en cliquant sur aperçu.
Une fois publié, le commentaire ne peut être réédité.