samedi 29 janvier 2011

Devoir de Lumière, Leçons de Ténèbres


Devoir de Lumière, Leçons de Ténèbres


Dans ce Fil, nous pourrons regrouper toutes les inquiétudes, les colères, les révoltes, les indignations... et aussi toutes les résistances et propositions de combat contre le pouvoir politique qui nous asphyxie chaque jour un peu plus.

Leçons de Ténèbres. Ce titre d'une photo de Virgil Brill rend compte d'un espoir: que des chaos actuels, de leur confusion et de leur désespérante pénombre, émergent des formes de plus en plus nettes, balises dans notre horizon. Souvent, se pencher sans concession sur le côté obscur des forces permet, à l'échelle individuelle et à l'échelle collective, de tirer des leçons fort utiles.

Devoir de Lumière. La lumière du jour qui point, de la liseuse qui éclaire le livre, de l'espoir qui solarise la photo... Lumières de la pensée, pensée des Lumières, qui éloignent les archaïsmes.

87 commentaires:

  1. En Egypte, le peuple gronde. Mais il y a les lumières et il y a les ténèbres..

    
Information transmise par le Collectif National du Droit des Femmes, qui est à la fois très heureux, et très inquiet car la principale force d’opposition en Egypte est constituée par les Frères musulmans.

    Comment oublier l'Iran, passant du joug du Shah d'Iran à celui des ayatollahs? Leçons des Ténèbres...

    Le Comité de Solidarité avec la Lutte du Peuple Egyptien 
 
a appelé à deux manifestations à Paris dans l'urgence hier et aujourd’hui, contre la dictature de Moubarak, en solidarité avec le peuple égyptien.

    Les manifestations des Egyptiens contre la dictature de Moubarak sont violemment réprimées. 
Cette répression contre les manifestants au Caire et dans de nombreuses villes de toute l'Egypte a déjà fait au moins 6 morts, des centaines de blessés et d'arrestations.


Comme en Tunisie où la dictature de Ben Ali a été ébranlée et le dictateur chassé par la formidable mobilisation du peuple tunisien et en particulier de sa jeunesse, le peuple égyptien et sa jeunesse sont partis à l’assaut du régime de Moubarak et crient leur refus de la dictature, du népotisme, de la corruption et de la mal vie.


Le mercredi 26 janvier 2011, a été lancé un comité de solidarité avec la lutte du peuple égyptien, avec comme objectif de rassembler dans l'urgence toutes les voix solidaires pour dire: A BAS LA DICTATURE DE MOUBARAK, 

HALTE A LA REPRESSION, A LA TORTURE, AUX EMPRISONNEMENTS, 

HALTE A L’ETAT D’URGENCE ET A LA CENSURE, 

VIVE LA LUTTE DU PEUPLE EGYPTIEN CONTRE LA DICTATURE
 


    Signature sur
    solidaritepeuplegyptien@yahoo.fr
    solidaritepeuplegyptien@gmail.com> 


 

http://www.facebook.com/home.php#!/pages/Comite-de-Solidarite-avec-la-Lutte-du-Peuple-Egyptien/186252268073586


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  2. A propos de l'Egypte, ce que Wikileaks révèle des pratiques oppressives sous le/ du gouvernement Moubarak:
    EGYPTE

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  3. Toujours à propos de l'Egypte, des propos de Mohamed ElBaradei:

    ICI

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  4. A propos de la Tunisie, où les choses semblent avancer, cet article sur Taoufic Ben Brik, poète prophète de la révolte/révolution

    BEN BRIK

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  5. Egypte, la situation se tend.
    Moubarak choisit l'option dure. L'armée, qui lui est fidèle, est déployée. Il a interdit la chaîne Al Jazirah, dont la fréquentation a augmenté de 2500% depuis le 25 janvier.
    De timides pressions sont exercées par la communauté internationale, la plupart des pays ayant posé Moubarak en garant...
    Des manifestations de soutien au peuple égyptien se déroulent partout dans le monde.
    Le Monde propose un suivi des événements
    EGYPTE

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  6. Ce qui se passe en Tunisie et en Egypte est exemplaire à plusieurs égards.

    Car nous devons garder dans notre ligne d'analyse TOUTES les oppressions, sans laisser de côté celle des femmes, objet d'une "lutte secondaire" pour certains. L'Iran et l'Afghanistan demeurent un trauma dans notre conscience féministe

    Lu dans Le Point sur la Tunisie:

    L'opposant islamiste tunisien Ghannouchi doit rentrer dimanche midi dans son pays depuis Londres, après plus de 20 ans d'exil, grâce à la chute de Ben Ali qui avait maté durement les islamistes au début des années 1990. Un porte-parole a indiqué que ce retour, craint par certains secteurs de la société tunisienne notamment les féministes et les milieux laïcs, ne serait pas "triomphal" et que, au contraire, Rached Ghannouchi, qui veut passer la main à des jeunes à la tête du mouvement, souhaite simplement revenir comme "un homme libre".

    Lors d'une manifestation, des centaines de femmes ont crié, samedi à Tunis, leur détermination à défendre l'émancipation acquise depuis plus d'un demi-siècle, juste à la veille du retour de Rached Ghannouchi. "Nous sommes là pour affirmer les droits acquis de la femme et éviter tout retour en arrière, pour dire que nous ne sommes pas prêtes à négocier notre liberté avec les islamistes", a affirmé Amel Betaib, une avocate.

    Rached Ghannouchi avait fondé en 1981 Ennahda (Renaissance), avec des intellectuels inspirés par les Frères musulmans égyptiens, et dit aujourd'hui représenter un islam modéré proche de l'AKP turc. Toléré, y compris à l'arrivée au pouvoir de Ben Ali en 1987, le parti avait été réprimé après les élections de 1989, où la liste qu'il soutenait avait recueilli au moins 17 % des suffrages. Rached Ghannouchi avait alors quitté la Tunisie pour l'Algérie, puis pour Londres. En 1992, il avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité avec d'autres responsables religieux, pour un complot contre le président.

    Le gouvernement tunisien de transition, mis en place après la chute de Ben Ali le 14 janvier, a adopté un projet de loi d'amnistie générale qui concernera aussi les islamistes et doit être voté par le Parlement, ce qui n'est pas encore fait mais ne devrait toutefois pas constituer un obstacle à son retour. Ghannouchi, qui n'est plus président du mouvement islamiste, affirme par ailleurs qu'il ne sera pas candidat à la présidence aux prochaines élections et veut transformer son mouvement en parti politique légal pour participer aux prochaines législatives que l'équipe de transition au pouvoir depuis la chute de Ben Ali a pour tâche d'organiser. Une loi toujours en vigueur interdit de former un parti politique sur une base strictement religieuse.

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  7. Dans Causeur, quelques données intéressantes sur l'armée en Egypte. Non monolithique, elle est pour une part inféodée par Moubarak, et pour une autre part apparemment infiltrée par les djihadistes. Il y a une césure entre la tête de l'armée et la troupe.


    ARMEE-EN-EGYPTE

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  8. Dans Rue 89, concernant le pouvoir des Frères musulmans en Egypte, une intéressante interview de Tewkik Aclimandos, chercheur spécialiste du monde arabe:

    FRERES MUSULMANS

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  9. De petites résistances qui alimentent le grand fleuve de la révolution...

    Lu dans Acrimed un texte de Nordine Tellaa, dirigeant associatif et animateur de Radio Gazelle:
    Le 7 février 2008, Radio Gazelle, la radio associative de la diversité, cessait d’émettre sur Marseille et sa région, cédant sa place à un réseau commercial parisien, France Maghreb 2.
    Dans les trois semaines qui suivirent, plus de 60.000 marseillaises et marseillais signaient une pétition de protestation pour exiger le retour de Gazelle sur les ondes. Un comité de soutien composé des élus de tous bords et des personnalités de premier plan de la cité phocéenne s’est mis en place pour exiger qu’on rende la fréquence à la radio marseillaise. Les responsables de la station ont porté l’affaire devant le Conseil d’État, qui a jugé que ce transfert n’était pas correct et qui a retiré l’autorisation d’émettre à France Maghreb 2. Tirant les conséquences de cette décision de la haute juridiction, le CSA a réattribué le 98 MHz à Radio Gazelle, qui reprenait ainsi ses émissions le 9 août 2009, pour la plus grande satisfaction de ses nombreux auditeurs.
    Mais quel objectif poursuivait Tarek Mami, patron de France Maghreb 2 ? À l’occasion de la Journée nationale de la culture, le 26 février 2010, Zine El Abidine Ben Ali, alors à la tête de la Tunisie, remettait à Tarek Mami le prix Hédi Laâbidi, pour le remercier de ses bons et loyaux services. Dans une interview à Europe-Maghreb, du 17 mai 2010, monsieur Mami explique cette distinction par l’importance que représente pour Ben Ali la diaspora tunisienne en France. Le but de son « réseau » (hélas pour Ben Ali, amputé de Marseille) est de mettre en vitrine la politique du dictateur. Pour « informer » les tunisiens de France, il diffuse la radio nationale sous contrôle du RCD (le parti de Ben Ali). Ce rôle, Tarek Mami y tient beaucoup, et c’est pourquoi ce prix a « une grande valeur dans l’évolution de ma carrière professionnelle… » dit-il au journaliste qui l’interroge. Il croit tellement en la force et en la pérennité du monarque tunisien qu’il s’est totalement engagé dans le soutien au régime RCD en Tunisie. Et le 8 août 2010, Tarek Mami signe un appel à Ben Ali le suppliant de « vous porter candidat à un nouveau mandat présidentiel à l’horizon 2014 » et plus loin « toutes les profondes mutations autour de nous et celles à venir soulignent l’indispensable recours pour la Tunisie à un commandement de la taille de celle du Président Zine el Abidine Ben Ali, avec tout son poids et toute sa sagesse… » rien que ça…
    Évidemment, ce fanatique du RCD avait besoin de la fréquence marseillaise pour parachever son œuvre au service de la voix de son maître.
    C’est ce projet que le combat de Radio Gazelle, modeste précurseur de la révolution tunisienne, a cassé.

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  10. France: la résistance contre le démantèlement de l'Université résumée pour la semaine:

    UNIVERSITE

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  11. Les informations que je donnais l'autre jour sur les laboratoires d'analyse biologique et les infirmières semblent se confirmer, car une pétition circule. Comme il s'agit d'une lutte, je mets l'information sur ce Fil de combat (où je me sens un peu seule hé les amis!)
    ______
    Lettre de Annie Vatré, médecin biologiste

    Bonjour à tous,

    Notre ministre Mme Bachelot a validé l'ordonnance Ballereau du 15.01.2010; les conséquences sont catastrophiques...

    Au plus tôt en 2013 et au plus tard en 2016, les laboratoires d'analyses médicales de proximité, VOTRE laboratoire et tous les autres auront probablement DISPARU au profit d'USINES à analyses (une par département pour les départements qui le "méritent"; pour les départements les + ruraux il faudra faire un peu plus de route...).
    Pourquoi ? Eh bien en vertu d'une ordonnance parue en 2010 qui livre le "marché" de l'analyse médicale aux FINANCIERS du CAC 40...
    Parmi ces groupes financiers qui ont déjà largement entamé les rachats massifs de labo, figurent des assurances de santé privées, peut-être la votre, qui auront ainsi accès à vos données médicales et pourront "personnaliser" vos factures...

    Il y a une solution pour s'opposer à ce scandale : FAIRE CIRCULER massivement et SIGNER cette pétition:

    Pétition
    50 000 signatures à ce jour; c'est peu dans l'absolu mais au vu de la discrétion de cette ordonnance, c'est beaucoup !
    C'est parce que très peu de gens sont au courant que cette réforme peut passer; il faut donc la REVELER au grand jour : DIFFUSEZ CE MESSAGE, DIFFUSEZ LE LIEN DE LA PETITION, SIGNEZ ET FAITES SIGNER !!!

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  12. L'arbitraire dans les IUT, qui seraient réservés aux jeunes français...

    Quatre Vice-présidents de la Région Île-de-France écrivent à Valérie Pécresse pour demander des explications suite au refus de pré-inscrire en IUT des jeunes étrangers scolarisés en France.

    Selon la Ligue des droits de l'homme, des jeunes étrangers scolarisés en France qui ont exprimé le souhait de s'inscrire en IUT pour des formations en apprentissage dans le cadre de la procédure d'admission post-bac (APB) se sont vu refuser ce choix car ces formations seraient «réservées» aux étudiants de nationalité française.

    Dans leur lettre, Isabelle THIS SAINT-JEAN (Enseignement supérieur), Abdelhak KACHOURI (Citoyenneté), Emmanuel MAUREL (Formation professionnelle) et Henriette ZOUGHEBI (Lycées) demandent la communication par le ministère de l'Enseignement supérieur de « toutes les informations utiles permettant de mieux comprendre le fonctionnement de la procédure de préinscription des jeunes ainsi concernés et le cas échéant, les raisons d'un tel fonctionnement ».

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  13. Pim, pam, ça canarde de tous les côtés.
    L'agrégation de Lettres n'aura pas lieu.

    Désagrégation

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  14. Egypte:

    Des centaines de milliers d'Égyptiens ont répondu mardi à l'appel de l'opposition, qui attendait un million de personnes dans les rues pour exiger le départ du président Hosni Moubarak que le chef de file du mouvement de contestation Mohamed El Baradei réclame pour vendredi. Les Égyptiens "veulent en finir aujourd'hui, sinon vendredi au plus tard", a déclaré Mohamed El Baradei, à la chaîne Al Arabiya, avant de se prononcer pour "une sortie honorable" du président sur la chaîne américaine al-Hurra.

    L'armée égyptienne - l'un des deux piliers, avec la police, du régime du président Moubarak - s'est engagée à ne pas faire usage de la force, jugeant les revendications du peuple "légitimes". Le mouvement de contestation, du jamais-vu depuis l'arrivée au pouvoir d'Hosni Moubarak en 1981, a débuté le 25 janvier et a fait au moins 300 morts - selon un bilan non confirmé évoqué par l'ONU - et des milliers de blessés. L'armée a fermé mardi matin les accès à la capitale et à d'autres villes, et des hélicoptères survolaient régulièrement le centre du Caire. Le trafic ferroviaire était interrompu depuis lundi, sur décision des autorités, pour empêcher un déferlement sur la capitale.

    Mais la grande place Tahrir (place de la Libération), épicentre du mouvement, était prise d'assaut par une marée humaine. Les passants applaudissaient à la vue de deux mannequins représentant le raïs pendu, avec l'étoile de David sur sa cravate et des liasses de dollars dans les poches. Des militaires accueillaient les manifestants avec le sourire, tout en contrôlant les sacs. Les médias officiels mettaient en garde contre des "fauteurs de troubles qui tenteraient de semer la discorde entre l'armée et la population".

    À Alexandrie, deuxième ville du pays sur la Méditerranée, plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées en début d'après-midi devant la mosquée Qaëd Ibrahim et la gare ferroviaire. À Suez (est), quelque 20.000 personnes étaient rassemblées à la mi-journée dans le centre-ville. Les manifestants répondaient aux appels d'organisations pro-démocratie issues de la société civile, soutenues par des personnalités comme le Prix Nobel de la paix Mohamed El Baradei, par une partie de l'opposition laïque et par les Frères musulmans, la force d'opposition la plus influente du pays.

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  15. Et parce qu'il faut se poser sans concession toutes les questions, cet article de Franck Nouma, journaliste belgo-tunisien, dans Le Monde, sur le potentiel danger islamiste en Tunisie et en Egypte:

    ICI

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  16. France...

    Étonnante nouveauté pour l’admission post bac, la nationalité française devient déterminante pour une poursuite d’études …

    Les admissions post bac ont commencé sur internet mais pas pour tout le monde puisque les élèves de nationalité étrangère ne peuvent valider leur inscription dans certaines filières de l’enseignement supérieur.

    La FCPE, l'UNEF et l’UNL demandent au ministère de l’enseignement supérieur de mettre fin immédiatement à cette discrimination : tout élève quelle que soit sa nationalité doit pouvoir s’inscrire dans la filière de son choix. La mise en place d'une mention supplémentaire pour "mieux éclai rer les can di­dats étran gers à une for ma tion en appren tis­sage" par le ministère de l'enseignement supérieur est une réponse insuffisante qui ne permet pas de garantir l'accès aux études pour tous.

    Le droit à la poursuite d’études sur le territoire doit être le même pour tous, sans discriminations.

    La FCPE, l'UNEF et l’UNL annoncent qu’elles saisiront la Halde sous huit jours si la procédure n’est pas rectifiée.

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  17. France encore...

    Il y a quelques jours, est passée, sur France 2, une petite info qui fait réfléchir. Sur un ton humoristique, le reportage montrait un radar automatique, quelque part du côté de Clermont-Ferrand, qui avait été hors service pendant 3 semaines.
    Pourquoi ?
    Parce qu'EDF avait coupé le courant pour facture impayée.
    Et le journaliste expliqua que la société qui gère ce radar n'avait pas payé en temps sa facture d'électricité.

    La société qui gère le radar?
    Une société privée gère le radar ?
    Les radars ne dépendraient pas de l'état?

    Mais alors, si on réfléchit, cela veut dire qu'au passage il y a des gens qui se sucrent sur les infractions des automobilistes et que l'argent des amendes, loin d'aller entièrement dans les caisses de l'état (ce qui serait un moindre mal), va en partie dans des poches privées!

    Et on peut supposer (car aucune entreprise privée n'est une oeuvre philanthropique) que ces entreprises sont intéressées proportionnellement à la rentabilité des radars.

    La spéculation sur la sécurité routière, voilà la dernière trouvaille...
    On ne nous avait pas dit ça quand le gouvernement a lancé sa campagne.

    Et, pour couronner le tout, le PDG de cette entreprise n'est autre... que le frère du ministre Gilles de Robien..

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  18. Le message précédent comportait une information erronée:

    Il y a bien une société privée qui prélève 2% des procés-verbaux des radars, mais elle n'a aucun lien avec le ministre.

    ICI

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  19. (c'est Melchior)

    Sur le "danger islamiste" dans les pays musulmans: il tombe sous le sens que les dictatures maffieuses et les complaisances occidentales envers elles ne font qu'aggraver ce danger. La dernière chose à faire est bien de laisser les islamistes apparaître aux masses comme le seul recours. Mais les néo-conservateurs US et les hypersionistes ont intérêt (à court terme) au développement de cet extrémisme, qui (à court terme) les renforce.

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  20. Chers vous tous, amis de la réflexion. Je ne déserte pas le débat. J'attendais un autre fil, le dernier ayant été épinglé comme trop confus à force de longueur. Très disciplinée, j'attendais. Nonobstant le fait que je sois en ce moment prise dans des histoires d'entreprise véritablement saignantes (qui me bouffe tout mon temps), mais je suis toujours des vôtres dans ce vrai débat.

    Je suis ravie de ce qui a lieu en ce moment dans le monde arabe. Et je n'ai aucune inquiétude lorsque l'on me parle d'un islamisme radical rampant. Les peuples se définissent toujours en fonction de leur vécu, de leur maturité, de leur envie de vivre.

    La vie des peuples, c'est leur envie d'être entendus. Ce qui définit leur pays, leur révolution. Maintenant, elle peut ne pas nous plaire, et alors... je veille avant tout à la parole des femmes. Ce sont elles qui définissent le monde de demain dans ces sociétés patriarcales. Elles sont à la pointe de la véritable démocratie, dans le combat. Et je pèse mes mots.

    Quant à l'Europe, je persiste. Une fois encore, je suis pour l'Europe des peuples. Celle qui a son assentiment et non sa désapprobation. Pour l'Europe des faibles et du travailleur, contre cette Europe libérale. Maintenant, les visions que nous pourrions tous avoir, ne doivent, à mon sens, jamais se dédouaner d'être de leur écoute, de la mienne aussi, puisque je suis dans ce monde du travail, le monde du petit peuple. Et je ne me trompe pas.

    J'aspire à ce que le peuple français veuille bien renouer avec le politique. Qu'on cesse de lui dire que « l'affaire est trop complexe,», que l'économie est mondiale, et qu'il doit pour des raisons de compétitivité, renoncer à tous ses acquis.


    J'entends défendre les acquis de nos parents et les miens. Et mon territoire, mon histoire, c'est la France. Ce peuple soucieux de débat. Aussi, cette Europe, la France qui s'aligne, sur un renoncement total via l'Europe de nos acquis, excusez-moi du peu, mais je la conchie., en terme plus délicat, je la désapprouve.

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  21. la guerre demain, si elle doit avoir lieu, sera entre nous, femmes européennes en solidarité avec nos amies des pays du Maghreb. En solidarité. En tenant fièrement nos acquis contre le voile intégral et bien d'autres suplices. Nous serions dans mon rêves, comme une main tendue au-delà. Mais pas contre les révolutions tunisiennes ou égyptiennes, yéminites... demain tout le monde arabe, pour soutenir nos démocraties inexistantes, un rêve.

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  22. Encore plus de gouvernance, nous disent-ils à Bruxelles, encore plus d'absence de démocratie. de cette absence inscrite dans le traité de Lisbonne, ces cons de paysans et ouvriers français, espagnols, grecs, irlandais, italiens n'ont qu'à bien se tenir.

    Il est étonnant à quel point, à cause de la crise, je suis de plus en plus soucieuse des peuples européens, de nos voisins... et pas pour les plier au capitalisme mondial. Pour qu'ils sachent tous, que sans nous, consommateurs européens, ils se retrouveront dans la déshérence de leurs placements financiers.
    en Europe aussi, j'aspire aux manifestations du peuple s'il prend conscience avant un nouveau vote en faveur de l'Europe telle qu'elle est, dont l'enjeu est :

    de faire suer le travailleur le plus possible ;
    d'investir en actions, ses prétentions à une retraite en voie de perdition. Et là ce sont des milliards euros reconvertis en placements financiers. le vrai bonheur du capital. l'origine exacte de ses placements risqués, avec les états en garanti. En somme, de quoi payer deux fois mes revenus de retraité.

    Cette histoire n'existe pas? c'est celle de l'Europe. Ainsi, la boucle sera bouclée, entre l'esclave des temps modernes et ses vieux jours.

    Qu'il y est dans nos contrés des révoltes qui ne sont pas, et qui pourtant... à moins de gagner juste de quoi acheter du pain, ferait bien de naître.

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  23. FRANCE
    - Les magistrats se révoltent contre les coups de menton de Sarkozy après le meurtre de la jeune Laetitia. Semaine d'action.

    - Dany Kohn Bendit juge "bêtes" les positions de MAM (mise en cause pour avoir bénéficié des largesses d'un homme d'état tunisien)et de Villepin juge inadmissible le "deux poids deux mesures" pratiqué par Sarkozy protégeant MAM et attaquant les magistrats.

    - Les syndicats d'enseignants protestent énergiquement contre la suppression de 50000 postes d'enseignants entre 2007 et 2010 et celle des 16OOO postes prévus en 2011, au prétexte d'un "surnombre".

    EGYPTE
    Moubarak négocie avec les Frères musulmans et mise sur le pourrissement, l'armée appelle à la reprise des activités quotidiennes, la rue est un peu fatiguée et divisée, Hilary Clinton et les USA donnent des conseils que personne ne leur demande, El Baradeï s'inquiète.

    TUNISIE
    On en parle moins car l'Egypte a attiré l'attention des médias, mais ça bouge toujours.

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  24. à Brocéliande (5.2.17.55)

    (c'est Melchior)

    Sur les événements du monde arabe: on ne peut que saluer le mouvement populaire. Plus il sera rapide et profond et moins il y aura de chances pour un dévoiement islamiste ou autre. Le problème restant posé du débouché politique et institutionnel, qui conditionne l'avenir économique, social et culturel.
    Totalement d'accord avec le paragraphe “La vie... le combat”. On saura comment les choses tournent quand on verra si les femmes se laissent ou non (de gré ou de force) renvoyer à leurs casseroles.


    Sur l'Europe:
    je suis pour l'Europe du Peuple (européen),
    je fais des réserves sur l'expression “Europe libérale”. Je suis pour la “démocratie libérale pluraliste”; et si je refuse le néo-libéralisme et l'ultralibéralisme, c'est au nom de l'économie de marché, et “les peuples” aussi, à l'Ouest comme à l'Est. Et je ne crois pas me tromper.
    Le peuple français n'a, en fait, presque jamais été aussi politisé... (Ne pas se fier aux souvenirs des vieux militants, ni aux manuels d'histoire. Tout le monde s'imagine que le Serment du Jeu de Paume a été retransmis en direct à la télé, mais Young, voyageur anglais, note que bien des Provinciaux, à l'automne 89, ignoraient encore la prise de la Bastille).
    L'affaire n'est pas “trop complexe”, mais elle est effectivement très complexe (raison de plus pour que le Peuple s'en occupe). “Ce peuple soucieux de débat”: oui. Vive la démocratie participative.
    Les autres nations ont aussi des acquis auxquels elles tiennent (par exemple la cogestion, la syndicalisation, l'absence de corruption...). Un problème: comment aller au-delà de la crispation sur les acquis hexagonaux qui guette les nonistes et l'endormissement béat qui menace les ouistes (tentés de s'endormir sur d'autres acquis), pour progresser dans la construction de l'Europe fédérale.

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  25. Résistance pour la défense de l'Education Nationale

    Michel Ascher, le proviseur qui, en décembre dernier, a renvoyé ses palmes académiques à Luc Chatel pour protester avec force contre la politique actuelle de démantèlement de l’Education Nationale, fait des émules : depuis, d’autres lui ont emboîté le pas. Charlie Hebdo veut fédérer et amplifier cette action et lance un appel aux personnels de l’Education nationale pour protester contre les réformes actuelles du ministère (suppression des IUFM, suppressions de 16 000 postes encore cette année, "prime au mérite" pour les recteurs, "primes de résultats" pour les chefs d’établissements,...) : contre cette politique de dégradation du service public de l’Education nationale, renvoyez vos palmes à Luc Chatel ! Si vous êtes palmés et intéressés par cette action, faites-vous rapidement connaître auprès de Charlie Hebdo (ou adressez un mail à rendrelespalmes@yahoo.fr) pour faire partie des premiers signataires de cet appel.
    _______

    Je vais donc aussi me dépalmer

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  26. L'article de la Voix du Nord relatant la colère de Pierre Housez:

    PALMES

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  27. (c'est Immanence et Multitude, oies de compagnie)

    Nous aussi, on veut bien, symboliquement. Comment qu'i' faut faire ?

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  28. TURQUIE

    Pinar Selek, écrivaine, sociologue, féministe turque, accusée à tort
    d'avoir fait exploser une bombe en 1988 dans le Marché des Epices à
    Istanbul, passera de nouveau en jugement devant la douzième chambre de la Haute cour criminelle d'Istanbul en Turquie, alors qu'elle a déjà été acquittée deux fois.

    Elle est connue pour son action auprès des populations exclues, des enfants des rues, pour ses prises de position et ses recherches sur les minorités arménienne et kurde, son féminisme, sa réflexion et ses
    actions contre les violences et le militarisme.

    Elle risque d'être condamnée à 36 ans de prison.

    Toute jeune, elle a été torturée et emprisonnée. Elle refusait de
    dénoncer des personnes qui lui avaient parlé au cours de ses recherches.
    La justice à la même époque a commencé un harcèlement qui a duré douze années, l'accusant à tort d'avoir participé à l'attentat d'Istamboul.

    La Marche Mondiale des Femmes appelle à la solidarité:
    - en signant la pétition de soutienPETITION. Cette pétition sera annoncée publiquement par P.E.N. Allemagne le jour du procès pendant une conférence de presse à Istanbul. Les adhésions à cette pétition jusqu'au jour du procès sont très importantes.

    - En envoyant la lettre ci-jointe (individuellement ou au nom des
    organisations) à M. Stefan Füle, Commissaire européen chargé de
    l'Élargissement et politique européenne de voisinage: stefan.fule@ec.europa.eu

    - En rejoignant le rassemblement du 8 février devant l'ambassade de
    Turquie à Paris.

    Pour plus d'informations par rapport au procès de Pinar, on peut
    consulter le sit eweb du Comité français d'appui à Pinar :
    ICI et le dossier de presse du Collectif de soutien de Pinar Selek : ICI

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  29. Des nouvelles de la Tunisie dans L'Express:

    ICI

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  30. Cher Melchior et vous tous,

    S'il est bien de parler de politisation des citoyens, il est bon aussi de parler information.

    Comme vous, je lis régulièrement le Monde et bien d'autres journaux. Je n'ai aucun mérite, cela fait partie de mon métier.

    A ce propos, il me vient l'envie de vous parler de ce que j'ai pu voir sur BFM Tv, dans l'émission de Mazerolle qui avait comme invité, le week-end dernier, Mélenchon. Vous pouvez encore le retrouver sur le net.

    Je resterai dans l'anecdote (et non pas sur le fond).

    Observer le jeune directeur adjoint du Point lorsqu'il interroge Mélenchon sur son dernier livre. Relisez l'interview et surtout les questions, de ce même leader du Parti de gauche dans le Monde du samedi-dimanche, dans toutes les rédactions à 14 heures.

    Et je ne doute pas une seule seconde de votre formation philosophique et historique.

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  31. "Sur l'Europe: je suis pour l'Europe du Peuple (européen)", (je n'arrive pas à mettre vos propos en italique)

    Je ne vois pas où il existe. Je voudrais bien savoir ce qui rapproche un Estonien d'un Irlandais, sinon le moins-disant culturel : tous derrière nos postes de télévisions à ingurgiter la pub et derrière nos chaînes de fabrication pour le bonheur de quelque-uns.

    "je fais des réserves sur l'expression “Europe libérale”. Je suis pour la “démocratie libérale pluraliste”; et si je refuse le néo-libéralisme et l'ultralibéralisme, c'est au nom de l'économie de marché, et “les peuples” aussi, à l'Ouest comme à l'Est. Et je ne crois pas me tromper."

    Je ne sais pas ce qu'est une « démocratie libérale pluraliste ».... Et je voudrais bien savoir en quoi les peuples, de l'Est comme de l'Ouest sont « pour » l'économie de marché. Ils sont pour l'aisance, mais soutiennent-ils l'économie comme la mise à nue la fameuse crise de 2008. Je demanderais bien aux Hongrois sur cette question précise, ou bien aux Grecs ou aux Irlandais et demain aux Espagnols. Sinon aux Belges, auxquels ont promet de faire sauter leur indexation des salaires sur l'inflation.

    "L'affaire n'est pas “trop complexe”, mais elle est effectivement très complexe (raison de plus pour que le Peuple s'en occupe). “Ce peuple soucieux de débat”: oui. Vive la démocratie participative."

    Complètement d'accord avec vous, cher Melchior. Aussi faudrait-il que le politique domine l'économie. Alors on pourrait, peut-être, mettre en place de véritables relais démocratiques. Ou les peuples pourraient avoir leur mot à dire. Et qu'ils ne se retrouvent pas devant une commission de technocrates non élus. Et je ne vous parle pas de tous les relais diplomatiques mis en place sans leur accord, ni d'ailleurs de cette fameuse gouvernance économique tenue une fois encore par des personnes non-élues... (C'est Bruxelles, nous diraient ceux qui se font encore élire... mille pardons, mais nous n'y sommes pour rien)

    "comment aller au-delà de la crispation sur les acquis hexagonaux qui guette les nonistes et l'endormissement béat qui menace les ouistes"

    Ils ne menacent pas les ouistes, ils sont en plein dedans.

    Au-delà, de nos rêves de fraternité, il serait peut-être bon de voir le quotidien des peuples fabriqués en ce moment au nom de l'Euro et de l'Europe. Et si je veux sauver cette belle idée, il me semble important de ne pas le faire contre eux.


    Le format de ce blog, cher Melchior, ne permet toutefois par véritablement de développer ni vos idées, ni mes errances.

    Peut-être est-ce toutes les limites de cette technologie. ^^

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  32. derrière ce lien,

    http://www.marianne2.fr/Jacques-Sapir-pourquoi-la-France-ne-doit-pas-copier-l-Allemagne-1_a202867.html

    se cache une vidéo rassemblant Daniel Cohen et Alain Cotta discutant de l'Euro pour "Les Echos".

    J'ai trouvé ce débat enrichissant.

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  33. Révoltes à Bahreïn, en Libye, en Iran, grèves poursuivies en Egypte malgré les injonctions de l'armée au pouvoir, mouvements d'immigration clandestine en Tunisie... Les peuples ne s'en laissent pas conter.

    Et en Algérie?
    L'article d'une sociologue algérienne dans Libération:
    ALGERIE

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  34. Les banques se sortent haut la main (dans le sac) de la crise.
    Quel scandale!

    Dans Le Monde, un article intéressant à ce sujet.
    ICI

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  35. Un commentaire de Melchior:

    Nouvelle mode qui fait fureur: réclamer une Constituante. Cette coqueluche de la gauche dite à gauche de la gauche me paraît une fausse bonne idée. Voyons ce que cette velléité récurrente a donné dans le passé, et quelle peut être l'alternative.

    Il n'est aucunement question de jeter le discrédit sur la Constituante de 1789, ni sur la Convention de 1792. Toutes deux ont fait un formidable travail. Sauf... en matière de Constitution, précisément! Celle de 91 dut être remise en chantier illico, celle de 93 ne fut et ne sera jamais appliquée. Beau travail, Citoyens...

    Même échec en 1848. L'héritage de la Révolution de Février est considérable sur beaucoup de points, il est nul, voire négatif, sur le plan constitutionnel, du point de vue républicain – et plus encore du point de vue de «la Sociale» -. Il faudra attendre presque un siècle pour une nouvelle tentative.

    En 1945-46, on veut donner une Constitution à la IVème République. L'Assemblée constituante doit s'y reprendre à deux fois avant d'obtenir l'approbation du peuple souverain. Et on ne peut pas dire que la Constitution finalement adoptée ait donné satisfaction. Triste destin des «Constituantes» en France.

    Notons pour mémoire, puisque les partisans d'une Constituante sont souvent des nostalgiques de la Révolution d'Octobre, qu'en Russie la Constituante convoquée par la Révolution «de Février» (mars 1917) fut dispersée sans autre forme de procès dès qu'enfin elle se réunit, lors de la prise du pouvoir par les Bolchéviks. Tout ça pour ça...


    La «Constituante» apparaît donc comme un pur mirage. Il n'en demeure pas moins qu'il faut réformer la Constitution, et renuméroter la République pour marquer l'importance du changement.

    Des efforts constituants de 89 et 46, l'Histoire a sauvé l'actuel «Préambule de la Constitution», trop méconnu, avec la Déclaration de 1789 et son complément de 1946, auxquels pleine valeur constitutionnelle a été reconnue en 1971, ce que les citoyens ne savent pas assez. Le chômage, par exemple, n'existe qu'anticonstitutionnellement.*

    La IIIème République s'était établie empiriquement à travers des lois constitutionnelles, pas particulièrement républicaines au départ (à l'exception du seul «amendement Wallon», dont le mérite était de contenir le mot «République»), mais progressivement interprétées par des majorités républicaines (l'histoire finit mal, certes, en juillet 1940).

    La Vème s'est installée par chantage au coup d'Etat, et double plébiscite (1958, 1962). Son instauration fut peu glorieuse, mais son fonctionnement s'est montré durablement efficace (au moins jusqu'à la fâcheuse inversion de calendrier), tout au contraire de l'œuvre constitutionnelle des Constituantes du passé. (On peut dire la même chose pour la IIIème).

    La voie du changement constitutionnel ne serait-elle pas à chercher dans une triple direction ? 1) interprétation démocratique des textes existants**, 2) amendements posés au fur à mesure des besoins, 3) inflexion fédéraliste (infra et supra nationale) des institutions, ce qui est certainement l'urgence la plus criante.


    Je conclus donc à abandonner l'idée chimérique de la Grande Constituante qui enfin une bonne fois pour toute du passé ferait table ra-a-se foule esclave debout debout, et à préférer une approche pragmatique, une pression civique pour faire avancer les choses elles-mêmes plutôt que leur représentation idéale sur le papier.


    *«Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi», c'est écrit !

    ** «le gouvernement [et non le PR ] détermine et conduit la politique de la nation», cela aussi est écrit noir sur blanc, article 20.

    Réf. Morabito et Bourmaud Histoire constitutionnelle et politique de la France (1789-1958) Montchrestien ed.

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  36. A propos de Constitution, l'exemple irlandais est intéressant. Arrêt sur images, qui se réfère à un texte que je colle ci-dessous, s'interroge sur le silence des médias: ASI

    Quand l’Islande réinvente la démocratie

    Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but: réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.

    Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.

    Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux: le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.

    C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée: lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.

    Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.

    Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France: songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.

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  37. Lu dans Le Nouvel Obs, un texte à propos de la fronde de diplomates contre Sarkozy.

    Hier "Le Monde" a publié une tribune très critique sur la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, dont il est beaucoup question aujourd'hui. Elle était rédigée par un groupe de diplomates actifs et à la retraite qui s'est surnommé «Marly». L'un des signataires témoigne:


    «Nous nous sommes retrouvés le 9 février dans le musée du Louvre, au café Marly (d'où le nom de notre groupe). Nous étions une demi-douzaine. Nous avons rédigé un premier texte, puis nous l'avons fait discrètement circuler. Au total, une trentaine de personnes (dont une vingtaine de diplomates toujours en activité) ont apporté leur touche à cette tribune.

    Pourquoi maintenant? Il y a eu plusieurs éléments déclencheurs. D'abord bien sûr le sentiment d'un vide sidéral après la révolution égyptienne. Alors qu'Obama s'exprimait tous les jours, l'Élysée était muet, ne savait que dire, si ce n'est critiquer son ambassadeur sur place.

    Les diplomates ont été très choqués par les fuites organisées par l'Élysée contre l'ambassadeur en Tunisie, Pierre Ménat. On n'a montré aux journalistes qu'une partie de son télégramme sur la révolte. Malgré ce que l'on a écrit, Ménat parlait bien de l'hypothèse d'«un départ précipité» de Ben Ali. Il a servi de bouc émissaire d'une politique désastreuse. De telles fuites émanant de l'Élysée pour viser l'un de ses collaborateurs, c'est inédit !

    Puis il y a eu la nomination de Boris Boillon à Tunis. Nous avions appris que Michèle Alliot-Marie avait proposé le nom d'un diplomate aguerri, l'actuel ambassadeur à Tripoli, François Gouyette. Mais l'Élysée a préféré envoyer ce jeune homme impulsif et incompétent. Malgré ce qui a été dit, nous savions qu'il a été un très mauvais ambassadeur à Bagdad. Encore une nomination incohérente après celle de Rama Yade à l'Unesco qui considère son poste comme une base alimentaire pour poursuivre sa carrière politique. Toujours le mépris du président de la République pour les diplomates - mépris dont il ne se cache même pas! D'où la prise en main des dossiers sensibles de la diplomatie par le secrétaire général de l'Élysée, le préfet Claude Guéant.

    Enfin et surtout il y a le style désordonné de la diplomatie sarkoziste, obsédée par les coups. Il n'y a aucune vision à long terme. L'affaire Cassez est symbolique de cet état d'esprit: on est prêt à rompre avec Mexico pour une affaire de droit commun! Les diplomates signataires - de droite comme de gauche, énarques ou pas - considèrent que le président de la République a renoncé à une politique étrangère originale, singulière, visible qui était la marque de fabrique du gaullisme, qui a été reprise par François Mitterrand et Jacques Chirac.

    Que faire ? A court terme, il faut tirer d'urgence les leçons de la Tunisie. On doit entretenir des relations avec des dictatures mais il ne faut plus être complaisant comme Nicolas Sarkozy l'a été. Dans ces pays, il faut autoriser les diplomates à rencontrer les représentants de l'opposition. C'est ce qu'a fait le Département d'État. En Tunisie et en Égypte, les Américains avaient des contacts avec les opposants. Lorsque leurs homologues français souhaitaient faire de même, Paris leur tapait sur les doigts. Il ne fallait pas froisser l'autocrate en place. Cela doit cesser."


    Comment plus de la moitié des électeurs ont-ils pu élire Bokassark? Grr

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  38. (C'est Melchior)

    A propos de l'Islande: la situation y est différente. Une "assemblée constituante" a été désignée, qui travaille à proposer une refonte des institutions actuelles (sans empiéter sur leurs pouvoirs); celles-ci continuent à fonctionner, pas trop mal, avec un Président qui a soumis à référendum coup sur coup deux lois successives concernant le traitement de la dette publique. On n'a en aucune façon affaire à une "constituante souveraine" comme en rêve notre "gauche de la gauche" jacobine.

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  39. En France, certains socialistes voudraient supprimer les primaires...

    A l'instar d'Elie Arié, un ancien de Désirs d'avenir passé dans le dénigrement, auraient-ils peur de Ségolène Royal, qui dénonçait hier les manipulations par certains médias des sondages la faisant apparaître coûte que coûte en baisse de crédibilité?

    Petites tactiques minables de ces socialistes qui perpétuent le Royal Bashing et le DSK lobbying, au mépris de toute règle démocratique. La détestation que suscite cette femme ne s'arrêtera donc jamais?

    Voir cet article dans Marianne, où certains abonnés ne sont pas dupes:
    ICI

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  40. Voici le texte de Désirs d'avenir à propos des sondages et S. Royal:

    4 ans après le très rude et très clivant combat politique de la présidentielle de 2007 face à Nicolas Sarkozy , un quart des Français seraient prêt à revoter pour Ségolène Royal, soit un chiffre très proche du premier tour de la présidentielle (26%). Et dans la perspective des primaires, c'est le résultat donnant 51% des sympathisants PS prêt à voter pour elle, qui est le plus significatif. Le potentiel électoral de Ségolène Royal est donc quasiment intact.

    Même analyse sur les questions de personnalité. Dans une période de crise démocratique profonde et de défiance à l’égard des politiques, 56% des français estiment qu’elle est honnête, 49% qu’elle veut vraiment changer les choses et 45% qu’elle comprend les problèmes des gens comme vous.

    Enfin sur la stature présidentielle de Ségolène Royal , si 29% des français estiment qu’elle a l’étoffe d’un Président de la République, ce sont 51% des sympathisants socialistes qui lui accordent une stature présidentielle.

    Tout cela, le JDD et l’institut Ifop le savent parfaitement. Ceci explique peut être le commentaire totalement tronqué au vu des résultats ainsi que la nécessité soudaine de rappeler les sondages de 2006 et de 2007.

    Nous rappellerons simplement à la direction du JDD et de l’IFOP que comparaison n’est pas raison. Comparer des sondages datant de 3 et 4 ans (dont une situation de campagne présidentielle) avec la situation politique d'aujourd'hui dans laquelle nous ne sommes pas encore en campagne de primaires est tout simplement malhonnête intellectuellement.

    N’en déplaise aux médias et aux instituts de sondages proches du pouvoir, le potentiel électoral de Ségolène Royal est bel et bien intact et nous attendons avec impatience les futures enquêtes sur d’autres leaders avec les mêmes questionnements et le même comparatif sur 4 ans.








    Mais au moment où le Sénat souhaite moraliser les sondages et réduire la pollution démocratique que certains d’entre eux génèrent, nous ne saurions trop rappeler au petit cercle médiatique et sondagier qui s’imagine faire la pluie et le beau temps politique qu’il existe une seule vérité : celle du vote.



    Ces manipulations malhonnêtes du groupe Lagardère lié a l'Elysée ne parviendront pas a occulter la chute de la maison Sarkozy mais indique surtout que Ségolène Royal reste la plus dangereuse pour la droite.



    L'équipe de Ségolène Royal

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  41. Les Irlandais regarderaient du côté islandais..

    Un article dans Causeur analyse les résultats des législatives irlandaises:
    ICI

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  42. Notre Caroline nous envoie une information importante.

    Des permis de forage en Seine et Marne ont été attribués à des sociétés pétrolières utilisant une nouvelle méthode dite de “fracturation hydraulique”. Il s’agit de provoquer la destruction de la roche dans le sous-sol en y injectant un mélange de grands volumes d'eau, de sable et
    de très nombreux produits chimiques (certains hautement toxiques) sous très haute pression.

    Les dangers de cette méthode sont avérés aux États-Unis et au Canada.
    80% de la surface de notre département, y compris dans les zones urbaines, est concerné par les permis attribués et les demandes en cours d’instruction.

    C'est CATASTROPHIQUE POUR NOTRE ENVIRONNEMENT ET NOTRE SANTE
    Destruction des paysages et de la vie sauvage;
    Lourde pollution des nappes phréatiques dont celle de Champigny qui alimente une partie importante de l'Ile de France;
    Trafic routier insupportable (centaine de rotation de poids lourds par puits);
    Prélèvement énorme et gratuit d'eau douce alors que notre département est officiellement déclaré en état de sécheresse permanent;
    Lourde pollution de l'air par des dégagements toxiques dans notre atmosphère;

    ÉCONOMIQUEMENT INSENSÉ
    Taxes locales dérisoires versées par les sociétés pétrolières qui ne permettront même pas de compenser les diverses dégradations notamment celles de nos routes mises à mal par l'intensité du trafic de poids lourds;
    Droits perçus par l'Etat très inférieurs aux pratiques dans les autres pays.

    DÉMOCRATIQUEMENT INADMISSIBLE
    Notre sous-sol est livré gratuitement aux compagnies pétrolières dans la plus grande opacité, même à l'égard de nos
    élus locaux;
    Nos droits fondamentaux inscrits dans la Charte de l'Environnement sont bafoués;
    Alors que la fracturation hydraulique est utilisée dès la phase d'exploration une ordonnance vient de simplifier davantage encore les procédures au profit des sociétés pétrolières et au détriment de la population;

    CONTRAIRE AUX URGENCES ENERGETIQUES
    L’extraction des ultimes réserves de pétrole dans nos bassins de vie par des méthodes calamiteuses est certainement rentable pour des sociétés pétrolières spéculant sur les cours du pétrole. Elle s’accompagne d’un désengagement de l’Etat dans la recherche d’autres sources d’énergie. A l’opposé de cette vision à court terme, il est pourtant plus que jamais nécessaire d’investir dans les énergies nouvelles et renouvelables, pour faire face aux besoins élémentaires des populations dans les années à venir. (déjà plus de 8 millions de précaires énergétiques en 2010...)

    … Tout cela pour une production ne représentant que quelques pour cent de la consommation française annuelle sachant par ailleurs que la production d'un puits est maximale au bout de cinq ans et qu'il est improductif au bout de 10 ans maximum …
    Une étude réalisée en deux mois par les services de l'Etat est un leurre. De même que le nuage de Tchernobyl ne franchissait pas les frontières ou que l'amiante ne tuait pas en France, on nous assurera qu'en France tout sera propre!

    LES TRAVAUX NE DOIVENT PAS REPRENDRE LE 16 AVRIL 2011
    TOUS LES PERMIS DOIVENT ETRE DÉNONCÉS

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  43. Leçon de Ténèbres

    Le Ministre pakistanais des Minorités, Shahbaz Bhatti, a été tué par balles ce matin alors qu’il quittait son domicile d’Islamabad pour se rendre à son travail.

    Cet assassinat a lieu après celui de Salman Taseer, le gouverneur du Penjab, tué le 4 janvier par son garde du corps (devenu un héros pour certains extrémistes) pour ses prises de position trop prononcées contre la loi anti blasphème suite à l’affaire Asia Bibi, cette mère de famille chrétienne menacée de la pendaison pour avoir blasphémé.

    Shahbaz Bhatti se savait menacé.

    Les chrétiens se sentent de plus en plus menacés au Pakistan, et bénéficient d’une protection particulère du gouvernement.

    2% seulement accèdent à des emplois non subalternes. Les autres sont cantonnés à des jobs de nettoyage. Par peur des représailles, ils hésitent à se plaindre.

    ” C’est très difficile pour nous ici ! Nous sommes complètement opprimés. Ils nous rabaissent. Nous n’avons que des jobs de balayeurs. S’il y a une bagarre, c’est toujours le chrétien qui a tort. Et si eux blasphèment, ils ne sont pas inquiétés. Mais nous, nous le sommes. Seulement 0,5% des chrétiens ont des bons postes ! ” confie, sous le couvert de l’anonymat, un chrétien de Peshawar.

    A Peshawar, par exemple, ce sont les chrétiens qui assurent l’entretien du campus. A Islamabad, ce sont encore eux qui balayent les allées de la sompteuse mosquée Faisal.

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  44. Devoir de Lumière
    Des fonctionnaires du Quai d'orsay lancent un nouvel appel:
    ICI

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  45. Leçon de ténèbres

    Une dizaine de jeunes ukrainiennes ont manifesté mardi 1er mars seins nus à Kiev contre le caractère sexiste d'un concours organisé par une radio néo-zélandaise qui promet au vainqueur une conjointe ukrainienne avec le slogan "Gagne une épouse".

    "L'Ukraine n'est pas un bordel", ont scandé les protestataires, militantes du mouvement féminin FEMEN habitué à faire des coups d'éclat, qui se sont déshabillées devant le service de l'état-civil de la capitale. Portant leurs traditionnelles couronnes de fleurs d'épousailles et des voiles de mariée, les jeunes femmes brandissaient des pancartes sur lesquelles il était écrit: "Fiancée pour un sauvage" ou encore "Bienvenue en enfer".

    "Les Ukrainiennes ne sont pas des prostituées", a clamé une militante, Olexandra Chevtchenko, dans un communiqué du mouvement. La radio néo-zélandaise The Rock FM a organisé en février un concours dont le vainqueur, choisi lundi en fonction des votes en ligne pour sa photo et de tests psychologiques, obtiendra une rencontre avec une Ukrainienne "sexy, qui deviendra peut-être un jour sa femme".

    L'homme pourra passer 12 jours à Zaporijia, ville industrielle dans le sud-est de l'Ukraine, où il rencontrera son épouse potentielle, qu'il choisira parmi les candidates sélectionnées par une agence matrimoniale néo-zélandaise, selon les conditions publiées sur le site de la radio. En Ukraine, ex-république soviétique où plus d'un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté, nombre de femmes tentent de trouver un époux à l'étranger.

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  46. Lumière et ténèbres...

    Pendant que Marine Le Pen monte dans les sondages, Ségolène Royal, donnée perdante, poursuit avec opiniâtreté son chemin.

    Dans Le Point, ce petit article pour une fois pas trop méchant:

    ICI

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  47. Un petit faisceau de lumière, projeté par LD Samama sur le site de BHL, la Règle du Jeu.

    Et si on imaginait le meilleur: que les révolutions arabes servent la paix au Moyen-Orient, avec Israël?

    Voilà qui nous sortirait de la pensée binaire
    ICI

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  48. - Y fait noir ici. Allume un peu !
    - Peux pas !
    - Et pourquoi qu't'y peux pas ?
    - Trop cher. Le gaz. Encore 20% de plus eu ç'tannée. Pour que les riches y soyent plus riches…
    Eh oui, mes amis. Nous tous, les petits, les sans grade, les peu fortunés, ne nous plaignons pas et bombons le torse : nous sommes les nouveaux mécènes, les nouveaux Médicis du nouveau libéralisme en ce nouveau siècle. Certains d'entre vous auront peut-être senti que j'insiste sur la nouveauté. Un peu réchauffée quand même. Bof, en cuisine ménagère le réchauffé est toujours meilleur. Dégustez moi ça :
    Mestrallet se sert dans les poches des familles pour satisfaire ses actionnaires
    Par l'UFAL
    Lundi 7 mars 2011


    Et encore une augmentation en vue pour le prix du gaz !
    Sur un an, l’augmentation sera de plus de 20%, c’est à dire… 10 fois plus que l’inflation.
    Est-il nécessaire de réfuter les arguments avancés par l’entreprise GDF-Suez pour réclamer cette énième hausse alors qu’elle vient de publier un résultat net en hausse sensible à 4,6 Mds d’euros. GDF-Suez a annoncé dans la foulée une augmentation du dividende versé aux actionnaires et… l’action a augmenté. Bref tout va pour le mieux dans le monde de la finance tandis que les familles voient encore leur budget rogné par des dépenses incompressibles en constante augmentation.
    Comme nous l’avions annoncé à l’époque, voilà donc le résultat de la prédation de GDF par Suez avec l’aide coupable d’un gouvernement plus enclin à satisfaire ses riches amis que de défendre l’équilibre budgétaire des familles en pleine crise sociale. Il n’y a pas de fatalité économique ou géostratégique à cela, et le même gouvernement avait su défendre les banques en pleine crise financière. Aujourd’hui, il s’apprête à autoriser l’augmentation et annonce la création d’un observatoire de la précarité énergétique pour calmer ceux qui oseraient râler, comme si un observatoire pouvait alimenter les chaudières…

    Il faut plus que jamais exiger de soustraire les biens communs et essentiels à la vie comme l’énergie aux rapaces de la finance, et donc exiger la socialisation d’EDF et GDF pour que les poches des familles ne soient plus les puits sans fond dans lesquelles ils se servent pour que leur PDG rivalisent dans les classements des plus grandes fortunes.

    Christian Gaudray
    Responsable du secteur Développement Ecologique et Social
    06 84 91 44 44

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  49. "la socialisation d’EDF et GDF" C'est quoi "la socialisation" Parleur? Tout de même pas une nationalisation... C'est interdit par l'Europe. Alors c'est quoi? ^^

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  50. En France, il est interdit d'héberger un sans papiers. Si tu crois que je me suis gêné et qu'à l'occasion je n'en remettrais pas une couche…
    L'Europe, c'est une grande idée nécessaire, vitalement nécessaire, qui comme à peu près tout dans nos sociétés a été gravement dévoyée par la grangrène du capitalisme financier déréglementé néo-hyper-mercatico-libéral. Alors l'Europe telle qu'elle se présente actuellement, je suis pas paralysé par le respect.
    Je ne sais pas ce que le type entend précisément par "socialisation" mais je suis sûr que le camarade maoïste Barroso trouverait pas ça casher. Ce qui me paraît bon signe.
    Arrête de te focaliser sur l'Europe en tant que telle et telle qu'elle est. Tu te trompes de combat. C'est l'hydre qu'il faut combattre, ici et là, partout, dans chaque nation. La réparation de l'Europe viendra si on réussit ça.
    Rien que ça ?
    Ben oui, je sais.
    Refrain :
    Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.
    Pas nécessaire, comme tu y vas, Guillaume. Un peu ça aiderait quand-même…

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  51. Je ne me trompe pas de combat. L'Europe n'est pas une idée, c'est une réalité. Et elle privatise les services publics. Je ne me focalise pas, je constate. Et si l'Etat avait ne serait-ce que l'idée de compenser cette augmentation du gaz (quelle idée aussi d'indexer le prix du gaz sur celui du pétrole! alors que les pays exportateurs ne sont pas les mêmes. C'est bien un attrape-nigaud aussi ce truc, histoire de coincer tous les consommateurs et dans le même temps de bloquer toutes énergies alternatives), il serait accusé par les instances européennes de dumping social. Ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est une réalité une fois encore. Dommage pour le rêve. Il reste moins d'un mois avant la concrétisation du pacte de compétitivité. Et si l'Allemagne limite le FESF à 2013 et à 250 millions d'euros, c'est qu'elle entend se donner que quelques petites années (moins de 5 ans) pour faire le plein de ses exportations vers la Chine, l'Inde et la Russie et se débarrasser du Club med, à moins qu'il ne lui soit entièrement soumis. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Je ne suis pas une idéaliste, je suis une pragmatique.
    Avec une Marine Le Pen à 23%, il me semble à important d'agir vite. Parce que le discours de la droite est tout trouvé : la chasse aux Tunisiens clandestins, coinçant la gauche dans un discours de dénonciation qu'elle s'empressera de tenir, faute de mieux. Pendant ce temps, Marine Le Pen parlera Emploi. Depuis 1983 la gauche s'est compromise avec le libéralisme. Et ce n'est pas demain, à l'entendre, qu'elle changera de discours, enfin si j'en crois les propositions d'Aubry telles que les a colportées le Monde en accord avec le traité de Lisbonne.

    Mais je ferai comme tout le monde, j'attendrais les législatives, les triangulaires et les accords FN-droite.

    Sur ce, je n'arrêterai pas avec "mes idées fixes" comme vous dites. Dire que le soleil est jaune n'est pas une idée fixe. Et il n'y a pas d'Europe idéale. Il y a que celle construite au quotidien par des hommes.

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  52. Comme vous dites? Ma petite Brocéliande, laisse notre Parleur parler. Et continue à poser tes questions à ta façon. Non mais!

    Oui, Marine monte dans les sondages. C'est qu'elle boit un excellent cocktail vitaminé, à base de (a) crise économique "réglée" (coucou le FMI) au détriment des peuples (qui ne veulent plus être tondus: il y a de l'eau dans le gaz); (b) méfiance à l'égard du monde politique, peut-être entretenue d'une manière irresponsable (peut-être, ai-je dit) par les médias en quête de pouvoir; (c) méfiance à l'égard de la bande à Bokassark qui plagie le FN; (d) mollesse de la gauche écholalique de la droite, qui s'indigne à grands coups de moraline grumeleuse à tout bout de champ sans être capable de fournir des alternatives crédibles; (e) malaise dans la civilisation avec la mondialisation qui fait exploser des repères, et qui génère des craintes légitimes (oui, légitimes).

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  53. Monica

    Je trouve que tu as raison de (a) à (e) mais je m'enthousiasme particulièrement pour cette formulation :"(d) mollesse de la gauche écholalique de la droite, qui s'indigne à grands coups de moraline grumeleuse à tout bout de champ sans être capable de fournir des alternatives crédibles"

    Brocéliande

    J'ai beaucoup de considération pour ton énergie et ton opiniâtreté.
    Quand la vigne est envahie par le mildiou, faut-il proclamer la nécessité d'un arrachage en masse et renoncer au vin ? Ou se mettre en devoir de trouver de la bouillie bordelaise ?

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  54. @Monika
    "Comme vous dites?"... Mais je vouvoies Parleur chère Monika, tout comme je vouvoies Melchior... Tu es bien la seule que je tutoies. ^^ (je me souviens trop d'un tutoiement qui avait été fort mal interprété en d'autres temps ^^).


    @Parleur
    Chacun est maître de son destin, cher vous. Faut-il arracher le mildiou en attendant de former une Europe digne de ses peuples? Peut-être. Pourtant, je n'imagine rien sans elle. A mon goût, une Europe sociale commence par respecter les rythmes de chacun afin de se nourrir de l'exemple des mieux-disants. Et je ne l'imagine pas fédérale. J'entends me régaler de toutes ses différences. Sauf à se faire une bonne guerre de sécession. Et je n'en ai pas envie. De plus, l'on ne peut comparer l'histoire d'un pays jeune à celle des peuples européens. Je ne vends pas ma peau au moins-disant démocratique sous prétexte d'union. J'en ai une bien plus haute opinion.

    Tres joli papier que celui d'Arpège. Et quelle réception...

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  55. Les dirigeants de la zone euro ont adopté, hier, un pacte pour «renforcer la compétitivité européenne». Avec des conséquences tant sur les salaires, les retraites et la fiscalité... des États concernés.

    Les chefs d'État ou de gouvernement des 17 pays de la zone euro ont adopté, hier soir, le «Pacte pour l'euro», pour renforcer la compétitivité européenne. Il devra être validé par l'ensemble des pays de l'UE à un sommet les 24et 25mars.

    Un système à la carte.
    Le dispositif concerne les pays de la zone euro mais aussi les pays de l'Union européenne n'utilisant pas la monnaie unique, «sur une base volontaire». Les chefs d'État et de gouvernement concernés se fixeront, chaque année, des objectifs à remplir dans les douze mois et évalueront les résultats sur la base d'un rapport de la Commission.

    Emploi.
    Des réformes des marchés du travail devront être menées, pour rendre l'emploi plus attractif et pour faire mieux correspondre l'offre et la demande. Des réformes fiscales sont encouragées, telles qu'une «baisse de l'imposition du travail».

    Salaires.
    Les pays devront «garantir» que «l'établissement des salaires dans le secteur public soutient les efforts de compétitivité dans le secteur privé», ce qui revient à garantir une modération salariale. Le texte ne parle pas de suppression de l'indexation des salaires sur les prix mais estime que de tels mécanismes, là où ils existent, devront être «réexaminés».




    Retraite.
    Le projet stipule que les pays devront veiller «à la soutenabilité des systèmes de retraites, de soins et de prestations sociales». Les réformes «pourraient inclure» un alignement «avec la situation démographique nationale, par exemple en alignant l'âge de la retraite avec l'espérance de vie».

    Finances publiques.
    Les pays sont invités à adopter des mécanismes de frein à la dette les obligeant à prendre des mesures pour la réduire lorsqu'un seuil trop important est atteint. Mais ils pourront choisir le moyen d'y parvenir.

    Fiscalité.
    Le pacte promeut un rapprochement des politiques nationales. «Développer une assiette fiscale commune pour l'impôt sur les sociétés pourrait être un moyen d'avancer afin de garantir la cohérence des systèmes fiscaux nationaux, tout en respectant les stratégies fiscales nationales».

    Pays en difficulté.
    Les dirigeants devaient aussi discuter, hier, de leur réponse d'ensemble aux crises de la dette, qui devra être finalisée fin mars. Mais là, aucune décision importante n'était attendue. Il s'agit de renforcer le Fonds de soutien financier pour les pays en difficulté, de définir les contours du Mécanisme permanent appelé à lui succéder à partir de 2013, ou de décider d'un éventuel allégement des conditions de l'aide à l'Irlande et à la Grèce. Mais certains pays, l'Allemagne en tête, rechignent à avancer, mettant, par ailleurs, l'accent sur la discipline fiscale.

    Le Télégramme

    Les oligarques décident, les peuples s'enfoncent dans la misère, pourvoyant aux énormes bénéfices des plus riches, cosmopolites cela va s'en dire.
    Sarkozy avec sa politique raciste table sur un avril 2002 et Marine Le Pen devient présidente de la république française.
    Oui, je sais Parleur, toujours les mêmes obsessions.

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  56. Brocéliande
    "Les oligarques décident, les peuples s'enfoncent dans la misère, pourvoyant aux énormes bénéfices des plus riches".
    Je suis entièrement d'accord avec toi. A part le point sur l'harmonisation de la fiscalité des sociétés (qui va sans doute déplaire à l'Irlande)qui me paraît de bon sens, le reste est du foutage de gueule pur et simple. L'Europe est aux mains du marchéisme le plus cynique, le plus obtus, le plus servile à l'égard des ploutocrates
    insatiables.
    Je n'ai pas compris ta sortie sur les vilains cosmopolites…

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  57. Un article de Gérald Andrieu et Philippe Cohen à propos de l'étonnant silence de la gauche sur les super-profits du CAC 40.

    Gauche molle, disions-nous?

    CAC40

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  58. Le Japon est gravement blessé par les effets du tsunami et les conséquences du dysfonctionnement des centrales nucléaires.

    Un nouveau Tchernobyl semble se profiler, avec le cortège d'omissions et de mensonges de la part des autorités, qui veulent nous "rassurer".

    Cette catastrophe pose maintes questions écologiques, dont celle de l'énergie nucléaire.

    Les médias, respectant les desiderata de certains membres du PS, évitent de parler de S. Royal ou en parlent mal. Elle serait dépassée, annihilée. Bashing quand tu les tiens...

    Or, il y a quelques jours, S. Royal a lancé un mouvement en faveur de l'énergie voltaïque. Voilà qui montre qu'elle est en phase avec les préoccupations les plus actuelles. Non?

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  59. Plus ça va plus l'anti-ségolénisme apparaît comme une sorte de phobie viscérale tenant plus d'une pathologie psychosociale que d'une position politique.
    Qu'on m'entende bien. Il est parfaitement légitime et respectable d'être en désaccord avec des ou avec les propositions de Ségolène Royal comme de tout autre acteur politique. Encore faut-il avoir quelque idée desdites propositions et non un fantasme plus révélateur de celui qui en est le siège que de celle qui en est l'écran. Pff, on peut faire plus léger comme style…

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  60. Cohn-Bendit demande un référendum sur la sortie du nucléaire

    L’homme a cru qu’il pouvait maîtriser totalement la nature. Le Japon montre que ce n’est pas possible. Et qu’on ne vienne pas me dire que le Japon est différent de nous. Ce n’est pas comme Tchernobyl où l’on pouvait prétendre qu’il s’agissait d’un problème technique. Faut-il attendre quelque chose d’horrible en France ou en Europe pour qu’on décide d’en sortir ?, explique au Monde Daniel Cohn-Bendit.
    Il n’y a pas de risque zéro. Il faut donc que le programme d’alternative de la gauche lance un grand débat d’un ou deux ans et organiser un référendum sur la sortie du nucléaire et ses modalités. Ce sont les citoyens français qui doivent choisir.
    On a va vous dire qu’il n’y a pas de risque de tremblement de terre en France, poursuit M. Cohn-Bendit, mais l’Italie veut construire un EPR : on ne peut pas dire qu’il n’y aura pas de tremblement de terre en Italie et que la France ne sera pas concernée.

    Selon l’eurodéputé Vert, «la réaction d’Eric Besson [ministre de l’industrie] indiquant qu’il ne s’agissait pas d’un nouveau Tchernobyl est dans la tradition de l’Etat français depuis Tchernobyl. On n’ose pas affronter cette question de manière ouverte et non idéologique.

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  61. LEÇON DE TÉNÈBRES

    En Libye, hélas.. Les forces du régime ont progressé vers le siège de la rébellion dans l'Est de la Libye après avoir reconquis de nouvelles villes à coups d'obus et de raids aériens, au moment où la question d'une zone d'exclusion aérienne en reste au stade du débat.

    La ligne de front s'est déplacée davantage vers l'Est, les villes tenues par les rebelles tombant l'une après l'autre aux mains des troupes du régime de Mouammar Kadhafi qui s'est dit déterminé à venir à bout de l'insurrection malgré les protestations et sanctions internationales.

    Après Al-Uqaila sur la route côtière, c'est la localité d'al-Bicher plus à l'est qui est désormais sous contrôle des loyalistes qui bombardaient aussi Brega, à quelque 240 km de Benghazi, quartier général du Conseil national de transition regroupant l'opposition, selon un journaliste de l'AFP sur place.

    Aux cris de "Allah O Akbar", des dizaines de rebelles ont fui la ville stratégique de Brega à bord de véhicules transportant des batteries anti-aériennes de la DCA, se dirigeant vers la ville d'Ajdabiya à 80 km plus à l'est. La télévision d'Etat libyenne a ensuite affirmé que Brega avait été "purgée" des insurgés.

    L'aviation du régime n'est pas intervenue à Brega mais les insurgés tiraient dans leur retraite des tirs de DCA, selon le journaliste de l'AFP. La veille, les insurgés avaient fui Al-Uqaila tombée aux mains des pro-Kadhafi, vers Brega.

    A Benghazi, à un millier de km de la capitale Tripoli, bastion des pro-Kadhafi, toutes les lignes des téléphones portables étaient coupées, les communications des opérateurs Libyana et Al-Madar ne fonctionnant plus.

    A mesure que les rebelles se replient vers l'Est, ils se rapprochent de la ville d'Ajdabiya, dernier verrou vers Benghazi. Mais malgré les mauvaises nouvelles du front, des volontaires quasi désarmés continuaient de s'enrôler à Benghazi. "Nous n'avons pas peur de cette armée composée à 90% de mercenaires. Nous pouvons les battre", a assuré l'un d'eux samedi.

    Dans l'Ouest, Zawiyah, qui fut le bastion rebelle le plus proche de la capitale, est tombée aux mains du régime qui a fêté sa "victoire" après plus de deux semaines de résistance acharnée. Des témoins ont parlé de "massacre".

    En revanche, les rebelles contrôlaient toujours Misrata (150 km à l'est de Tripoli) mais des tirs d'armes automatiques étaient entendus aux abords de la ville, selon un habitant. Plusieurs villes du Nord-Ouest, en particulier dans la région montagneuse du Jabal Al-Gharbi, sont également sous contrôle rebelle, selon des témoins.

    La veille, un cameraman de la chaîne Al-Jazira a été tué dans une embuscade près de Benghazi. C'est la première fois qu'un média étranger annonce la mort d'un journaliste en Libye depuis le début de la révolte le 15 février.

    Le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU pour la Libye est à Tripoli pour des entretiens avec les responsables au sujet de l'accès des Libyens à l'aide humanitaire.

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  62. Le Japon a encore tremblé, et une seconde centrale nucléaire, celle de Fukushima, est en dysfonctionnement.

    ICI

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  63. HONTE AUX ÉCOLOGISTES (ÉLOGE DE LA DÉCENCE)
    Il vient de se produire un scandale majeur.
    Par chance nous avons Jean-François Copé. Cet homme politique dont nous sommes tous fiers en impose par sa stature de véritable homme d'État. Fidèle à la haute idée qu'il se fait de sa mission, il veille en permanence à l'essentiel. Il a donc identifié le Mal avec cette acuité de jugement qui distingue de la masse les authentiques meneurs d'hommes.Puis, n'écoutant que son courage et son sens des responsabilités, il a su prononcer les paroles qui s'imposaient.
    En effet depuis des lustres les écologistes essaient d'attirer l'attention sur l'épée de Damoclès qui menace l'humanité avec la prolifération du nucléaire civil. Ils disent : et si ?
    Et si un avion… Et si une inondation… Et si un tremblement de terre…
    C'est connu, ces gens là sont contre le Progrès et ils ont peur de leur ombre. Heureusement que dans le corps politique comme dans celui de la technoscience il y a des gens sérieux qui ne s'en laissent pas conter. Autrement il aurait fallu réfléchir et travailler à une autre (à des autres !) façon de produire de l'énergie, peut-être même à d'autres façons de vivre. Et on rigolerait moins au Japon en ce moment. On aurait juste un tremblement de terre et un raz-de-marée de première grandeur pour se distraire. Alors que là ils ont en plus pour le même prix un rappel d'un des grands moments de leur Histoire, vous savez, août 1945… Chacun sait combien les Japonais sont attachés à leurs traditions, je suis sûr qu'ils sont ravis. C'est là que les écologistes font une entrée en scène extrêmement choquante. Sans la moindre décence, ils profitent de l'occasion, comme l'a si bien souligné monsieur Copé, pour réaffirmer la nécessité de sortir du nucléaire. Je vous demande un peu ! Quel culot et quel manque de tact ! Bien vu, monsieur. Vous avez su river leur clou à ces opportunistes sans principes. Nous sommes rassurés : alors que notre bien-aimé Président part complètement en quenouille, la relève est assurée. Nous pourrons donc continuer à donner au monde des leçons de bienséance. A l'image des marchés***, comme on dit pudiquement, qui sont en train d'enfoncer courageusement le Japon avec un sens de la solidarité humaine qui force l'admiration.

    *** Pourquoi ne pas appeler les choses par leur nom ? Spéculateurs, agioteurs, requins de la finance…

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  64. (c'est Meuh Meuh Bouton d'Or, alias Meuh Meuh Clameur)

    Je plussoye, comme on dit, au dernier comm' de Parleur. Et sur le fond, et sur la remarque finale à propos des malheureux "marchés", qui ont bon dos.

    à Monica
    Le "pôle écologique" du PS avait rallié SR au congrès de Reims. Je ne sais pas ce qu'ils deviennent, je suppose que beaucoup d'entre eux ont rejoint EE-LV.

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  65. Lu dans Le Monde (Alexandre Piquard).

    Il n'y a pas que Juppé...
    Au PS aussi, on fait le petit bras.

    En réponse à DCB, Benoît Hamon a plaidé pour un "état des lieux du parc nucléaire français". Certaines centrales sont vieillissantes, certaines sont en sous-capacité, certaines, comme Fessenheim, "sont situées sur des failles", a expliqué lHamon, esquivant la question directe d'un référendum. "Nous devons apprendre de ce qui se passe au Japon. Nous devons apprendre de ce qui s'est passé d'imprévisible". *

    "En tout cas, on ne peut pas sortir du nucléaire du jour au lendemain... Mais nous devons avoir d'ici vingt ou trente ans, un mix énergétique fondé sur la sobriété et les renouvelables, dans lequel la part du nucléaire a vocation à diminuer"**.

    Interrogée par Le Monde.fr, Najat Vallaud-Belkacem, proche de Ségolène Royal, regrette que le débat ait lieu si tôt : "Il y a une forme d'indécence à politiser aussi rapidement ce qui est d'abord une catastrophe humaine***. Les Japonais pleurent leurs morts, faisons d'abord preuve de solidarité. Le moment viendra ensuite de demander des comptes au gouvernement et de lui réclamer les règles minimales de transparence en la matière." Sur le fond, l'élue, outre le "point sur le parc nucléaire français" et sa "sécurité", demande un "débat public sur cette question de société essentielle".

    Le nucléaire a toujours été un élément de clivage fort entre le PS et les écologistes, et un sujet de débat chez les socialistes. En 2007, Ségolène Royal avait, lors de la signature du "pacte écologique" de Nicolas Hulot, plaidé pour un changement de politique "significatif" : réduire la dépendance aux énergies d’origine fossile et ramener la part de l’électricité d’origine nucléaire à 50 % d’ici 2017. Un choix plus précis que celui d'un autre candidat à la primaire PS d'alors, Dominique Strauss-Kahn, qui par exemple enjoignait à la France de "réussir le pari du post-nucléaire".

    Mais, comme l'avait déploré la Fondation Nicolas-Hulot, l'objectif chiffré formulé par Ségolène Royal avait disparu de son pacte présidentiel, sous la pression de Jean-Pierre Chevènement notamment.
    ______
    * Imprévisible? Ils nous prennent pour des truffes synthétiques? Depuis combien de temps les écologistes, sous les huées, ont-ils prévu ce prétendu imprévisible? Les lois de la nature ne sont pas nées d'hier!

    ** C'est ça: il est urgent d'attendre. Les prochains tremblements de terre et tsunamis auront bien lieu d'ici 20 ou 30 ans.

    *** L'indécence? La récupération politique? Mais c'est bien sûr! Parce que l'état de l'environnement n'est pas une question politique... surtout si près des élections!

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  66. Attac aussi...

    L'organisation altermondialiste Attac France a demandé lundi un "débat public sur les choix énergétiques" et "la sortie du nucléaire", en soulignant qu'au Japon, "l'effroi nucléaire s'ajoute au tsunami". "Cette catastrophe est le fruit de l'arrogance de pouvoirs qui, pour des motifs divers - économiques, politiques, scientifiques -, ont imposé aux populations des modèles énergétiques qui défient la raison humaine", affirme Attac dans un communiqué.

    "Assez de ces discours autistes et irresponsables sur le thème Chez nous ça n'arrivera jamais ! Notre solidarité implique l'élargissement et le renforcement des mouvements citoyens qui demandent un débat public sur les choix énergétiques, la sortie du nucléaire et de ce modèle de développement prédateur", conclut l'organisation.

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  67. Avec pertinence et combativité, Activista sur Agoravox dénonce... l'indécence nucléaire.

    Zut alors, qui est indécent: ceux qui dénoncent et rappellent leurs combats, ou ceux qui mettent le feu à la planète?


    ICI

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  68. Une interview de l'excellent Eric Laurent qui, après des fouilles fort intéressantes sur l'empire des Bush, vient de publier un livre sans concession sur les délocalisations...

    LAURENT

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  69. Dans un très bel article du Monde, Pierre-François Souyri analyse le séisme japonais comme le symbole de l'impéritie des dirigeants.

    Quelques extraits choisis.

    Jamais comme ces derniers jours n'a résonné avec autant d'à propos le sentiment du mono no aware, l'impermanence des choses, ce sentiment dont s'est toujours nourrie la poésie japonaise, métaphore de la fragilité de l'existence. Dans un pays où la terre tremble si souvent, les puissants devaient autrefois redouter la colère du ciel ou de la terre. Quand un séisme majeur intervenait, signe de la colère divine contre l'impéritie des hommes, les dirigeants étaient inquiets. Les dieux signifiaient aux humains que les puissants, avides de richesse et de gloire, corrompus et immoraux, avaient failli. Le séisme était souvent le signe de leur échec. En hâte, on changeait l'ère du calendrier pour revenir à l'An 1 d'une nouvelle époque, l'éternel retour, on émettait souvent un acte de grâce, dénommé édit de gouvernement vertueux. On décrétait l'abolition des dettes pour apaiser le ressentiment contre les puissants et la colère du peuple.

    On racontait encore au milieu du XIXe siècle qu'un énorme poisson-chat, le namazu, tapi au fond des océans, excédé par la bêtise des hommes, remuait le dos au fond de la mer, pour secouer la terre, la faire trembler. Ce poisson-chat était à l'origine de ces raz de marée terribles. Il était redoutable puisqu'il détruisait beaucoup, mais il devait être vénéré aussi parce qu'il apprenait aux hommes à revenir à l'essentiel, à réparer le monde pour ses injustices accumulées, à imaginer un nouveau départ. Il aidait les hommes à faire yonaoshi, "corriger le monde" pour revenir à plus de vertu.

    Plus personne ne croît aujourd'hui à ces légendes. Et pourtant. L'idée que le tremblement de terre est le signe de l'impéritie des gouvernants est quelque chose de répandu, partout en Extrême Orient. Le Japon est entré depuis une vingtaine d'années dans une période d'indécision, d'incapacité à prendre la mesure de ses difficultés, d'impuissance à les résoudre. La société japonaise "tient" pourtant bon, mais pas les gouvernements à la tête desquels se succèdent des ministres aussi corrompus et inefficaces que médiocres. Comme si les puissants avaient perdu toute vertu quand le peuple fait de son mieux.

    Sur les blogs et les médias indépendants qui fleurissent sur la Toile pour pallier la rétention d'informations décrétée en haut lieu, nombreux sont ceux qui s'interrogent déjà sur la nécessité de repenser la politique de fond en comble. A commencer par la question nucléaire qui déclenche la colère unanime des commentateurs. Chacun sait que le séisme et le raz de marée sont des phénomènes impossibles à prévenir vraiment et à contrôler. Chacun sait bien ici que la nature est dangereuse. Les Japonais acceptent cela. Mais avoir pris le risque d'ajouter au désespoir des gens touchés par le désastre celui d'être irradié comme à Hiroshima et à Nagasaki, paraît totalement insensé.

    Le mouvement antinucléaire japonais est puissant, mais il n'a rien pu faire contre les lobbies industriels qui avaient décidé la construction de ces centrales à haut risque. Ceux qui prévoient tout avaient, nous disent-ils, pensé au risque sismique mais pas au tsunami, responsable apparent du dérèglement de la tuyauterie des systèmes de refroidissement dans des centrales situées en bord de mer.

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  70. Inutile de te dire, chère Monica, avec quel empressement j'ai dévoré l'article sur les délocalisations d'Eric Laurent. En attendant, au boulot, nous sommes en grève pour des augmentations de salaire. Et ben, j'chuis ben contente, mais alors vraiment ben contente. Ca relaxe de toutes nos impuissances.

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  71. Les Japonais sont peut-être en train de nous dire ce qu'est un peuple : ceux qui restent lorsque les autres partent, peut-être simplement parce qu'ils n'ont nulle part où aller.

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  72. L'article offensif d'un blogueur dans Marianne.

    Que le tsunami japonais décille les yeux de certains, engoncés dans leur langue de bois indécente!

    ICI

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  73. L'Egypte, entre ténèbres et lumière?
    Les amendements constitutionnels soumis samedi 19 mars à référendum en Egypte ont été approuvés par 77 % des votants, selon la commission électorale, avec un taux de participation de 41 %. Cette victoire du "oui" ouvre la voie à des élections législatives qui pourraient avoir lieu dès le mois de septembre. La réforme constitutionnelle est un préalable à l'organisation d'élections législatives et présidentielle censées permettre l'instauration d'un gouvernement civil et élu en Egypte.

    Les Frères musulmans et les héritiers du PND (Parti national démocrate), le parti de l'ex-président Hosni Moubarak, avaient appelé à voter "oui". Les réformateurs, dont un candidat à la présidentielle comme Mohamed ElBaradei, ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, avaient appelé à voter "non", en réclamant que la Constitution soit réécrite.

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  74. Et El Baradei n'a pas pu voter. Il s'est fait caillasser par des membres éclairés et humanistes du peuple égyptien.
    Un rêve passe…

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  75. MAROC (Le Monde)

    Quelque 4 000 personnes dont un bon nombre d'islamistes et de femmes voilées, se sont rassemblées à Rabat avant d'entamer une marche. "Le peuple marocain demande le changement", ont scandé des manifestants en réclamant la "démission du gouvernement".

    A Casablanca, plusieurs milliers de personnes - plus de 10 000 selon des organisateurs - défilaient également, scandant "non à la corruption et au clientélisme". Certains slogans réclamaient "un roi qui règne et ne gouverne pas".

    Des marches et rassemblements étaient aussi prévus dans d'autres villes marocaines, à l'appel du "mouvement du 20 février", un mouvement initié par de jeunes Marocains sur le réseau social Facebook dans la foulée des événements de Tunisie et d'Egypte. On ne signalait pas d'incidents en fin de matinée et la présence policière était discrète à Rabat et Casablanca.

    L'appel à manifester est soutenu par l'organisation de jeunesse de l'association Justice et Bienfaisance, considérée comme le principal mouvement islamiste au Maroc, ainsi que par plusieurs associations ou ONG, comme l'Association marocaine des droits humains (AMDH).

    La mobilisation à Casablanca paraissait plus importante que lors de la première journée de manifestations d'ampleur nationale, le 20 février, selon des journalistes sur place.
    Le "mouvement du 20 février" avait maintenu son mot d'ordre de manifestation, malgré la promesse de réformes lancée le 9 mars par le roi Mohammed VI dans un discours salué par de nombreux pays dont les États-Unis et la France.

    Le souverain chérifien a annoncé une série de mesures importantes : mise en place d'une commission pour réviser la Constitution, indépendance de la justice, séparation des pouvoirs et renforcement des pouvoirs du premier ministre, semblant entamer une évolution vers une monarchie parlementaire.

    Les protestataires ont cependant voulu maintenir la pression sur les autorités. Le "mouvement du 20 février" avait aussi décidé de maintenir son mot d'ordre pour protester contre l'usage de la force pour disperser une manifestation dimanche dernier à Casablanca.

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  76. Dans Causeur, une interview de Gaël Brastier à propos des "paniques morales" qui traversent notre société, du FN, de la gauche.
    "Les paniques morales existent. Il faut savoir y répondre". "Lutter contre les paniques morales, c'est la fois bannir l'angélisme et le différentialisme". "En matière de stratégie électorale, il ne faut pas "flatter sa conscience avec son indignation" comme aurait dit Pasolini. Il faut d'abord être efficace politiquement.
    PANIQUES MORALES

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  77. Dans ACRIMED, une analyse de la presse à propos de l'intervention en Libye:

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  78. Une interview d'E. Morin publiée dans Le Point voici quelques jours. Elle m'avait échappé.

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  79. Scores du FN dans les région.

    Les dix départements qui ont voté le plus pour le Front national au second tour des élections dimanche 27 mars:

    ALPES MARITIMES 43,57%
    VAUCLUSE 43,12%
    VAR 41,26%
    HÉRAULT 40,17%
    BOUCHES DU RHÔNE 39,98%
    OISE 39,54%
    AUDE 39,54%
    MEUSE 39,07%
    LOT et GARONNE 39,00%
    PYRÉNÉES ORIENTALES 38,70%

    Les dix départements qui ont voté le moins pour le FN :

    SARTHE 23,15%
    HAUTS de SEINE 23,22%
    MAINE et LOIRE 23,88%
    PYRÉNÉES ATLANTIQUES 24,78%
    MORBIHAN 27,11%
    ILLE-et-VILAINE 27,39%
    SEINE SAINT-DENIS 27,66%
    ALLIER 27,72%
    LOIR et CHER 27,73%
    VAL de MARNE 27,80%

    Et, apparemment, les reports sur le FN viennent également de la gauche, pas seulement de la droite.

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  80. Alexandre Gabriac (20 ans) le candidat FN photographié faisant le salut nazi, a progressé entre le premier et le deuxième tour.

    A. Gabriac, battu dans le canton de Grenoble 6 par son adversaire socialiste Gisèle Perez, a tout de même eu 185 voix de plus qu'au 1er tour, atteignant 24.27% des voix selon les résultats publiés par le ministère de l'Intérieur.

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  81. Une analyse de Coralie Delaume dans Marianne sur le Front National:

    ICI

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  82. Le Japon en alerte. A Fukushima, plutonium dans le sol et radioactivité dans la mer:

    ICI

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  83. De l'intérêt, pour mieux combattre, de comprendre...

    Qui a voté FN? Pourquoi?
    Allons-nous passer notre temps à nous indigner, à "avoir honte" comme certains?
    Que nenni!

    Dans Marianne, un article intéressant, notamment sur les rapports des électeurs de gauche avec le FN:
    ICI

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  84. Un article intéressant de Jean Bauberaud, pour une vision de gauche de la laïcité (encore un domaine que, mine de rien, la gauche refusant les débats finit par abandonner):

    ICI

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  85. Le mouvement "Osons le féminisme" a lancé (et non laissé)l'appel des 343 en faveur de l'égalité des droits:

    ICI

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  86. Dans le Fil de discussion suivant une interview de T. Ramadan par A. Perraud sur Mediapart, le débat interdit par la gauche (laïcité, Islam et - j'ajoute - droits des femmes...)a surgi avec maints cris et clameurs, au grand dam de Perraud, exprimant son mépris devant la vile populace.

    Dans Causeur, C. Bennassar exprime la nécessité de mener ce débat de façon ouverte.
    ICI

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  87. Très bon article. Voilà des choses que je ne savais pas. Comme quoi on en apprend tous les jours. Je vais vous suivre plus souvent. Dans la jungle des blogs, ce n'est vraiment pas facile d'en trouver un qui donne envie d'être suivi ! Bravo et au plaisir de vous lire !
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