jeudi 21 mai 2009

L'éviction prénatale des filles en Asie


L'éviction prénatale des filles en Asie

par Monica



Certains pays d'Asie pratiquent des "avortements sélectifs". Connue en Chine et en Inde, l’éviction prénatale des filles se développe au Vietnam, où le sexe ratio à la naissance (le nombre de garçons nés pour cent filles) est monté à 112 en 2007, sept points au-dessus du taux habituel de 105.

C'est ce que montre le démographe Christophe Z. Guilmoto, directeur de recherche au Centre population et développement, à Paris, dans une étude publiée par la revue scientifique en ligne Plos One.

Les seuls chiffres disponibles jusque-là au Vietnam dataient du recensement de 1999, qui ne révélait aucune anomalie. Des données plus récentes montrent, à partir de 2004, une augmentation linéaire et significative du nombre de garçons.

Comment expliquer ce changement ?

L’explication la plus facile est de dire que c’est à cause du contrôle des naissances imposé par les gouvernements chinois et vietnamiens. Depuis des années, le gouvernement vietnamien limite les naissances à deux enfants par famille. Or les garçons ont un rôle social et religieux plus important que les filles : ils représentent la lignée, le clan. Le souhait d’avoir des garçons plutôt que des filles est donc ancestral, et l’avortement est depuis longtemps une pratique courante au Vietnam.

L’éviction prénatale «contrôlée» des filles est cependant devenue possible grâce à la technologie médicale, l’utilisation des appareils d'échographie se généralisant à partir de 2000. En Chine, où la limitation du nombre des naissances est plus sévère qu'au Vietnam, et où la pratique de l'échographie s'est développée dès 1982, le sexe ratio atteignait 120 en 2005, voire 130 dans les provinces de Jiangxi, Anhui et Shaanxi.

Mais le phénomène touche aussi l'Inde, qui ne pratique ni le contrôle ni la limitation du nombre des naissances. Le sexe ratio moyen en Inde est de 113, avec de grosses différences régionales. Dans le Punjab, le sexe ratio était de 125 en 2005, sans pression politique pour le contrôle des naissances. Même dans la capitale, Delhi, il est supérieur à 120.

On observe aussi un sexe ratio élevé, en dehors de toute politique de contrôle, à Taïwan et à Singapour, au Pakistan et au Bangladesh. Enfin, on découvre une hausse du sexe ratio dans le sud du Caucase, en Arménie, en Géorgie, en Azerbaïdjan, où il est monté jusqu'à 115 en 2000. La tendance est identique, à un niveau plus faible, en Albanie et au Monténégro.


Quelles sont les conséquences de la préférence pour les garçons ?

La conséquence en temps réel, c'est que l'ensemble de la société encourage une discrimination sexuelle originelle. Le sexisme devient une norme inscrite dans les pratiques sociales.

Vingt ou vingt-cinq ans plus tard, le manque de filles perturbe le «marché matrimonial», dans des sociétés où le mariage est incontournable. Les hommes qui ont du mal à trouver une épouse doivent aller chercher ailleurs. Les femmes sont incitées à migrer vers les villes et des zones plus privilégiées, voire des pays voisins, où le manque de femmes leur donne une chance de trouver des maris de rang social supérieur.


Quelles vont en être les conséquences ?

Selon Guilmoto, les systèmes sociaux vont s'adapter. Le non-mariage va devoir être reconnu comme une trajectoire de vie normale, ce qui est encore très mal accepté en Asie. En Inde, notamment au Punjab, la pénurie de femmes a aussi commencé à fissurer la barrière des castes : des hommes épousent des femmes issues de castes inférieures, ce qui était totalement impensable il y a peu.


Ce phénomène est-il durable ?

Certains chercheurs, optimistes, prévoient en Chine, en Inde et dans le Caucase une baisse du sexe ratio, qui préfigurerait selon eux la fin d'un cycle. L’éviction prénatale des filles serait donc une «aberration temporaire». Ces chercheurs observent qu'en Corée du Sud, le sexe ratio a grimpé comme en Chine, avant de revenir à la normale en 2007.


Qu’est-ce qui a permis de rétablir l’équilibre en Corée du Sud ?

- L'évolution de la société, permettant aux femmes accéder à l'éducation, au marché du travail.

- L'action du gouvernement, qui a réformé la politique de la famille et déployé un arsenal répressif contre cette sélection des naissances.

Bref, ya qu’à …

15 commentaires:

  1. J'avais l'intention de faire un billet sur ce sujet en Inde. J'ai écouté une émission à la radio qui nous apprenait que dans certaines villes ou régions en Inde, le sexe ratio est d'environ 500 femmes pour 1000 hommes. Une loi interdit pourtant aux médecins de dévoiler le sexe de l'enfant aux parents lors d'une échographie mais elle est facilement contournée : "lors de la naissance, faites telle spécialité" signifie que c'est une fille... Le journaliste expliquait cette pratique par l'importance de la dot que doivent payer les parents de la femme à marier.Ce sont les familles des classes moyennes qui recourent le plus souvent à l'avortement, ce qui s'explique par le coût des intrventions médicales. Même les médecins refusant de pratiquer ces interventions orientent leurs patientes vers des médecins moins scrupuleux afin de conserver leur "part de marché"...

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  2. En Inde, c'est apparemment l'histoire de la dot qui sert de justificatif à cette aversion, cette haine à l'égard des femmes.

    On sait aussi que la pratique criminelle s'exerce contre des femmes adultes. Lorsque l'on veut se débarrasser d'elles, elles sont tout "simplement" assassinées. Il fut une époque (est-elle totalement révolue?) où l'on brûlait la veuve sur le bûcher de son mari mort.

    Il est intéressant (et effrayant) de voir comment la technologie médicale, et la médecine, viennent ici faciliter la mise en pratique du sexisme le plus archaïque.. et, pourrait-on dire avec cynisme, la prévention des assassinats de femmes (j'en frémis).

    Effectivement, le plus "simple" pour le médecin est de formuler des métaphores pour faire passer l'information pertinente...

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  3. On pourrait faire beaucoup de commentaires différents à ce billet, suivant qu'on se positionne différemment suivant deux axes: cynisme-compassion et froideur distanciée-engagement.
    Un des commentaires possibles est l'observation que la nature (au sens large) met en oeuvre différents "trucs" pour freiner le développement démographique galopant d'une espèce.
    Un autre, que nous avons une illustration de la "loi" du développement inégal et combiné: des techniques ultramodernes viennent à la rescousse d'attitudes archaïques et leur permettent de se traduire en comportements.
    Un autre: c'est presque autant d'infanticides évités. Ce n'est pas de l'humour très noir, mais une constatation objective.
    Et encore: (moins réconfortant) le surplus de jeunes hommes, normalement, se résorbe lors de guerres meurtrières.
    Action possible de notre gauche généreuse et voluptueuse: difficile, car la liberté individuelle est en contradiction avec le souhaitable social. C'est là que j'attends lâchement les idées de mes petit(e)s camarades. Que la société dote les filles, peut-être ?

    NB. Tout comme le grand Marx ou l'ogre du conte,tous mes enfants sont des filles (et cela ne m'a posé aucun problème - que je sache -monsieur mon inconscient ne m'a rien dit à ce sujet mais on ne sait jamais). Mais j'ai connu une jeune fille qui était la huitième (et la huitème fille) de sa famille, le père s'était obstiné à essayer d'avoir un garçon, la rejetait plus encore que les autres... et elle avait des "problèmes psychologiques", comme on dit.

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  4. Ce qui est surprenant en termes de logique, dans ces pratiques, c'est qu'elles "oublient" que les femmes portent aussi... les garçons. Sans femmes (pour le moment, même si la science cherche), pas d'enfantement, y compris de mâles. La pénurie de femmes, à terme, nuirait à la naissance des garçons.

    Le "raisonnement" sous-jacent se mord la queue, si l'on ose dire (osons, osons).

    Il y a, dans ces pratiques, deux choses à relever:
    - une violence et une hargne à l'égard du féminin, plus fortes que la logique.

    - la confirmation que les humains ne "croient" pas à la nature, puisqu'ils tentent de la diriger à la guise de leur culture !

    La solution est simple: il suffit de considérer les femmes comme des humains, au même titre que les garçons, ayant leur propre existence sociale et professionnelle, y compris hors du mariage.

    Si une fille va à l'école, apprend et exerce un métier, elle n'est un "poids" pour personne.Pas de problème de dot, donc, ni de justification à sa disparition ou à son éviction prénatale.

    Mais évidemment, alors, elle n'est plus corvéable, taillable et tuable à merci...

    Vous faites bien de relever, Melchior, que ces pratiques de favoritisme masculin s'exercent dans nos pays sous une autre forme, très violente psychologiquement. Longtemps, les gens voulaient des garçons parce qu'ils perpétuaient le "nom du père". Cela a bien changé avec les mères célibataires, et la possibilité donnée depuis peu en France aux enfants de porter les noms des père et mère.

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  5. Les structures mentales étant ce qu'elles sont, c'est-à-dire encore plus tenaces que les racines du chiendent, c'est du côté de l'éducation des filles et des garçons que doit sans doute se trouver la solution à terme et à long terme, dans des pays comme l'Inde ou le Vietnam.
    Il serait intéressant de savoir si en Corée du Sud, il y a correspondance entre le retour à la normale du sexe ratio et l'amélioration de la qualité de l'éducation, de telle sorte que le comportement des jeunes adultes sud-coréens d'aujourd'hui, diffèrerait de celui des plus anciens, quant à l'accueil indifférencié d'une fille ou d'un garçon à naître.

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  6. Cher Miradou, le sexisme est, hélas, bien plus robuste que le chiendent.Ses racines sont si ancrées dans les fonctionnements sociaux et psychologiques que le déloger est l'un des plus grands défis.

    D'après les études réalisées par les chercheurs, la normalisation du sexe ratio en Corée du Sud a été rendue possible par la politique très volontariste de ce problème par le gouvernement. Non seulement la situation des filles a été socialement améliorée, mais la pratique de l'éviction prénatale est réprimée.Les deux vont ensemble, comme nous l'avions évoqué plus haut avec Farid et Melchior à propos de la "dot" en Inde.

    Il est donc clair que l'action politique volontariste est capitale. Il faut opérer un forçage des mentalités, par des mesures à la fois concrètes et symboliques.

    Il est évident aussi que nos pays pourraient oeuvrer de façon plus ouverte dans ce sens, en apportant un soutien net à tout ce qui favorise, internationalement, le statut des femmes.

    C'est le genre humain, et l'humanité, qui sont menacés dans leur ensemble.

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  7. Je ne suis pas certaine que l'abandon sournois de la laïcité par nos pays et la complaisance à l'égard des attitudes inégalitaristes soit la meilleure voie pour soutenir les femmes d'ailleurs.
    Ne jamais se lasser d'exiger l'égalité en droit des femmes et des hommes toujours et partout, oeuvrer à la suppression de la dot là où elle existe encore, dans certains pays légiférer pour le partage des frais de mariage réparti à proportion des capacités de chacun... on peut rêver.

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  8. Là, je vous donne raison à 100% Caroline! Ce ne sont certes pas l'abandon sournois de la laïcité et la complaisance inégalitariste qui sévissent aujourd'hui dans nos pays qui seront des phares pour les autres pays !

    Nous avons du pain sur le planche et, pour le pétrir, il nous faut inlassablement rêver, garder intacts nos idéaux jusqu'à notre dernier souffle.

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  9. Pour la Corée du Sud, voici ce que j'ai trouvé.

    Après son élection en février 1998, le président de la Corée du Sud, Kim Dae-jung, s'était engagé à entreprendre un certain nombre de réformes en faveur des droits humains et plus particulièrement concernant ceux des femmes.

    Il existe en Corée du Sud un Ministère de l'égalité des genres.

    Le gouvernement s'était investi en prenant des mesures qui avaient pour objectif de réhabiliter le rôle des femmes à divers échelons de la vie sociale. Il a montré également une réelle volonté de mettre en œuvre le programme d'action de Beijing en 1995 par l'élaboration d'un plan visant à améliorer la condition féminine en Corée du Sud.

    Malheureusement, la crise économique qui a touché le sud-est de l'Asie a entravé l'application de la convention de Beijing et a freiné la mise en place de nombre de ces lois.

    Comme dans beaucoup de pays, dont les nôtres, la situation des femmes sur le marché du travail reste difficile. Les femmes hautement qualifiées ont des difficultés à se faire embaucher et à bénéficier du salaire équivalent d'un homme. Il existe également un manque de protection contre, le harcèlement sexuel au sein des entreprises et un manque de protection sociale dans le secteur privé.

    Dans cette société fortement industrialisée issue en grande partie du modèle japonais, il est logique de trouver certains mécanismes et aspects puissants de la discrimination persistante contre les femmes. Ainsi, les répercussions dans la vie familiale sont importantes, surtout en ce qui concerne la violence domestique et les abus physiques.

    Le nombre de cas de violence familiale rapportés s'est accru avec la crise économique.

    Le viol, qui apparaît parfois comme un problème de second plan que le système judiciaire tente de minimiser, reste une pratique courante dans la société coréenne et les femmes victimes ne bénéficient pas encore d'une protection et d'une prise en charge suffisantes.

    Malgré les efforts consentis par le gouvernement, la société sud-coréenne - comme les nôtres - donne donc l'exemple de la difficulté à faire appliquer des lois dans un pays à forte domination masculine. Cependant, petit à petit, les femmes font entendre leurs voix et les esprits évoluent en leur faveur. Il est probable que leur participation à la vie politique et sociale s'accentuera pour équilibrer les rôles.

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  10. Allons bon, nous voilà bien. AU SECOURS!
    Lu dans Courrier International.
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    Les femmes donneraient naissance plutôt à des filles en période de disette, rapporte The Economist.

    C’est ce que démontre une étude néerlandaise réalisée par Thomas Pollet sur des familles polygames, notamment au Rwanda. Les premières épouses, souvent mieux nourries, font plus de garçons que les suivantes.

    Selon les chercheurs, lorsque la nourriture ne manque pas, les mères ont tendance à engendrer des mâles solides pour perpétuer l'espèce, et des filles quand les conditions de vie sont difficiles parce qu'elles sont plus résistantes.
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    Deux remarques:

    - Les chercheurs se sont-ils interrogés sur les variables autres que la nourriture des femmes (par exemple des variables du côté du mari) dans ces familles où se pratique la polygamie?

    - Si l'on suit le raisonnement, les filles mal nourries peuvent enfanter (grossesse et accouchement compris), tandis que les garçons doivent être, eux bien nourris pour perpétuer l'espèce ?

    Charmant ...

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  11. Voici une ébauche d'explication scientifique ;o)
    lue dans Agoravox
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    30% de calories en moins pour vivre mieux et plus vieux ...

    Nous savions déjà que les rongeurs, les levures ou certains vers voyaient leur longévité s’accroître lorsque le nombre de calories ingérées chaque jour diminuait.

    Toute la question était donc de savoir si de tels résultats pouvaient être extrapolés à l’homme.

    Certains faits le laissent penser, comme par exemple la pratique du régime dit d’Okinawa. Les personnes vivant sur l’île japonaise d’Okinawa vivent nettement plus longtemps que la moyenne. Le secret de leur longévité reposerait tant sur leur mode de vie que sur leur manière de s’alimenter : une nourriture diversifiée, avec pour règle d’or de sortir de table “en ayant encore un peu faim…”.

    Une étude majeure vient de paraître dans la prestigieuse revue Science. Elle porte sur des primates : les macaques rhésus. Il s’agit de singes vivant en Asie centrale et mesurant une soixantaine de centimètres.

    L’étude a démarré il y a 20 ans avec 30 singes. En 1994, 46 singes supplémentaires ont été “recrutés” pour cette étude.

    La moitié de ces 76 singes a reçu une alimentation réduite de 30%. Les autres macaques ont reçu une alimentation normale.

    Après 20 ans, 50% singes du groupe ayant reçu une alimentation normale sont morts contre seulement 20% dans le groupe ayant reçu une alimentation réduite en calories.

    Une restriction calorique de 30% permettrait également de limiter la survenue de diabètes, de maladies cardiovasculaires, de cancers, et enfin le vieillissement cérébral.

    Bien sûr, il est toujours délicat de transposer des résultats d’expériences pratiquées sur l’animal à l’homme. Néanmoins, cette étude prestigieuse s’inscrit dans un courant de publications scientifiques nous incitant à consommer moins pour vivre mieux et plus vieux.
    Olivier GRYSON
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    Donc, il suffirait de pratiquer une sous-alimentation bien équilibrée pour être en bonne santé... et rétablir le sexe ratio que certains pays s'acharnent à faire baisser en évinçant les filles...

    D'une pierre deux coups.Elle est pas belle la vie ?

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  12. Le sociétés occidentales (trop) bien nourries ou avant qu’elles ne le soient ont toujours mis au monde un peu plus de garçons ( plus fragiles, plus de “pertes”) que de filles.
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    Ont-ils essayé de voir le rapport entre le sexe de l’enfant et l’âge de l’homme?
    Ont-ils vérifiés l’impact de la fatigue de la femme (la seconde servant de bonne à la première) ?
    .
    Si cette étude, peut-être un peu tendancieuse, permet que les xème épouses soient un peu mieux nourrie dans l’espoir aléatoire de voir naître des garçons c’est une bonne étude. Encore mieux si elle permet d’éviter la seconde épouse “juste bonne à faire des filles”!
    .
    Ceci étant que la “nature” se dise "la vie est dure il faut des bras résistants et beaucoup de femmes pour compenser l’hécatombe pressentie afin d’assurer la perpétuation de l’espèce" est bien dans sa ... nature.

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  13. Lu dans Le Monde, un petit texte qui réactive cet ancien Billet de presque un an déjà...

    On enrichit son vocabulaire en lisant les “opinions” et “points de vue” du Monde. Au détour d’une contribution de Nancy Huston (28-29 juin), nous découvrons phallophore, ou “porteur de phallus”, mot savant et néanmoins plaisant fabriqué à partir du grec, pour désigner la gent masculine par son organe le plus emblématique, dont le nom savant, trop peu utilisé, est phallus. Et, dans une tribune d’Yves Simon (20-21 juin), le non moins savant gynécide, formé aussi à partir du grec*, sur le modèle de “génocide”. Cette tribune dénonçait la pratique familiale, notamment en Asie, consistant à provoquer l’avortement dès que l’on décèle à l’échographie qu’un embryon est de sexe féminin. Pratique massive qui provoque pour l’humanité un manque de femmes estimé à plusieurs dizaines de millions d’individu(e)s.

    Phallophore est déjà ancien. Gynécide semble être une création récente. Ce terme est d’ailleurs très discutable, puisqu’il rejoint la position du Vatican sur le “meurtre” des embryons. On pourrait proposer, à sa place, agynie, avec le “a” privatif, comme celui d’amazone (qui signifierait a-mazon en grec, “sans sein”, étymologie proposée depuis l’Antiquité mais sans doute fantaisiste).

    Gynécide ou agynie, la technique la plus avancée est mise au service des comportements les plus rétrogrades. Une promesse de futures guerres des Sabines ?

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  14. Salut, c’est Meuh Meuh, la vvvvache !

    Si je pis me permettre une petite pédanterie d’étable, « gynécide » est fautif, car formé sur le nominatif et non, comme il conviendrait, sur le génissetif. Il faudrait: « gynécocide », mot qui reste fort laid car le mufle est grec et la queue latine. Moins laid cependant que la chose, je n’en disconviens point.

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  15. Manifestation d'étudiants en Inde contre les avortements sélectifs des foetus filles:

    FOETUS FILLESENDANGER

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