lundi 11 mars 2013

QUAND LES ÉLUS S'EFFACENT DEVANT LES NON ÉLUS

 Point final, tableau de Paul Klee


François Hollande sera-t-il le dernier Président élu de la République Française ? 

Caroline et Monica 



François Hollande est théoriquement le garant de nos institutions et en particulier de la Constitution française.

Or en envoyant son Ministre de l’Économie et des Finances avaliser le texte de Bruxelles sur le TWO PACK, il risque non seulement de transgresser  le texte même de la Constitution, mais également de délégitimer sa propre fonction et celle du Parlement. 


Le projet de règlement du TWO PACK par Bruxelles s'inscrit dans le dispositif du TSCG, du MES et du SIX PACK, qui met  en place une procédure automatique d’encadrement des États pour des nécessités «d’ajustement macro économique». Cette procédure  permet d’imposer des contraintes et des modalités sur les votes des budgets nationaux, ainsi que sur leur exécution, substituant ainsi les décisions des technocrates aux lois  votées au Parlement.  

Le  TWO PACK, renvoyant au TSCG et au MES déjà adoptés,  vise à renforcer la surveillance économique et budgétaire des États 
- connaissant ou risquant de connaitre de sérieuses difficultés du point de vue de leur stabilité financière, indépendamment de l’existence ou non d’un déficit budgétaire excessif.
- bénéficiant ou pouvant bénéficier de l’assistance financière d’un ou plusieurs autres États, du FESF, MESF, MES ou d’autres institutions financières internationales (FMI par exemple). 


Sont exclus de la surveillance de l'UE les prêts pour recapitalisation d’institutions financières. En somme, ce qui relève de la vie des citoyens est sous haute surveillance, alors que ce qui relève des institutions bancaires ne l'est pas. Les États ont une marge de manœuvre pour sauver les banques, mais ils doivent suivre les dictats de Bruxelles pour réglementer la vie publique.

Dans ce contexte,  les  critères budgétaires déterminés par la tutelle de Bruxelles deviennent si prédominants qu'on peut se demander à quoi servent les  élections et les élus... en dehors de l'application des critères de rigueur et d'austérité pour les peuples d'Europe

En acceptant le TWO PACK dans la foulée du TSCG et du MES précédemment adoptés par la France, le Président de la République Française semble renoncer à sa compétence et à celle  du Parlement,  et mettre sous le boisseau la séparation indispensable des pouvoirs législatif et exécutif, en accordant à des non élus le droit de se substituer aux votes nationaux et de prendre des mesures délétères.

On peut également se demander  si la mesure de non contrôle des recapitalisations ne protège pas le Président de la BCE. Mr Draghi n'a-t-il pas en effet  outrepassé ses pouvoirs  lors de la signature d’un accord très particulier avec l’Irlande  le 7 Février 2012, accord donnant de façon arbitraire une faveur à un pays de l’Union Européenne qu'elle refuse à d'autres?

Par l’accord en question (1),  la BCE a sauvé l’Irlande en lui permettant de s’affranchir totalement des marchés financiers pour liquider l’une de ses banques, en violation totale de l’article 123 du Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux États. 


L'opacité des textes soumis à la discussion des députés européens, leur aspects contradictoires, le flou arbitraire qui caractérise le statut de Mario Draghi ne peuvent que nous laisser extrêmement inquiets.

L’heure n’est plus aux discussions stériles issues de clivages politiciens  ou de couleurs d’étiquette, car ces querelles ont permis de masquer et de laisser passer de graves amputations de la démocratie. Elle  est au contraire à la synergie citoyenne pour stopper les coups de boutoir contre nos démocraties. Car chacune des lois votées au Parlement, dans la mesure où elle a un impact financier sur les comptes de la nation, pourrait être contestée grâce à ce nouveau règlement. On pourrait ainsi imaginer qu'une exception culturelle française comme la loi de 1905 et son  principe de laïcité, pourraient, s'ils déplaisent aux investisseurs actuels, être écornés.

Si l’objectif de L’Union Européenne était vraiment  la relance et le retour aux équilibres, sa  priorité devrait être de mettre fin aux facteurs de déstabilisation que sont les dumpings entre pays, de s’orienter vers l'harmonisation fiscale et la régulation des flux de capitaux au sein de la zone euro.

Machiavel : Diviser pour régner. 

Merci au site Contrelacour, dont la veille  et les alertes incessantes assurent une mission d’information manifestement délaissée par les médias.
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(1) Caroline a décrit les modalités de cet accord dans ses deux précédents articles : «Six milliards Monsieur Cahuzac c’est facile : petits arrangements entre amis», et «Journée de deuil pour la démocratie française». 


Sources

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29 commentaires:

  1. Il y a un pb sur le lien du projet législatif qui doit être voté au Parlement Européen avec la copie de l'URL
    Le lien en raccourci passe mieux : http://minu.me/8i3l

    Je pense que le lien avec la laicité devrait être plus développé car certains se demandent sûrement ce que cela vient faire . Il s'agit notamment de lobbying .

    Pensons par exemple au plus gros investisseur en France actuel : le QIA ..

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    1. Le terrain est prêt en France pour cette attaque anti-laïcité, avec la défense de l'Islam et des Musulmans comme étendard dans une partie de la gauche. À droite, c'est la défense des valeurs chrétiennes et le rejet de l'Islam qui prédominent.

      Ce ne peut être un hasard si Pierre Tevanian, farouche adversaire des féministes occidentales et défenseur des femmes voilées, sort aujourd'hui un livre intitulé "La haine de la religion".

      Le Qatar, qui investit énormément en France, favorise les frères musulmans. Régulièrement, la Commission européenne tacle la France pour ses pratiques laïques.

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  2. L'impunité pré-organisée.

    Ce n'était donc pas sans raison
    Que Badinter avait fait retirer du Code
    Le crime détesté de haute trahison
    C'était prévoir un moyen fort commode
    D'exonérer le conducteur de pédalo
    Pour qu'il ne soit puni de nous avoir versés dans l'eau.

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    1. Bonsoir Griffollet.

      Voici un petit article qui n'émane ni d'un souverainiste ni d'un complotiste ni d'un FDG et qui pourtant constate le poids délétère des marchés financiers qu'il serait urgent de réguler.

      DeGroewe

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    2. Mon bon Griffollet, noble chat et estimé poète, d'où vient que ni votre prosodie ni votre mélodie n'ont ici leur charme habituel ? Sans parler de votre entendement généralement si espiègle et si prompt qui soudain vous trahit : à lourdement plaisanter hors du sujet qui nous occupe et nous préoccupe, vous décevez vos admirateurs dont je suis. Parole d'ours.

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  3. Julien Dray se cabre contre l'approche comptable de réduction des déficits préconisée par l'UE:
    Dray

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  4. Les choix de Hollande

    François Hollande a déclaré à Dijon que le déficit public de la France devrait être «sans doute de 3,7% en 2013», renonçant ainsi publiquement à la possibilité de le réduire à 3% comme il l’espérait.

    «En deux ans, nous aurons accompli un redressement structurel» qui «est inédit tant il est considérable. Le déficit public en 2011 s’élevait à un peu plus de 5% de la richesse nationale, à 4,5% fin 2012 et sans doute 3,7 % en 2013 même si nous essaierons de faire moins», a déclaré le chef de l’Etat, ajoutant : «La bonne stratégie économique, c’est de rester dans cette trajectoire sans rien faire qui puisse affaiblir la croissance».

    «Redresser les comptes est une obligation financière, morale mais c’est également une obligation de souveraineté parce que la France ne doit jamais être en difficulté sur les marchés», a poursuivi le président.

    François Hollande a en outre affirmé que «des choix courageux» devraient être faits «dans l’année» pour assurer «l’avenir de nos régimes de retraites», soulignant que les partenaires sociaux y «seront associés».

    «Pour les prestations sociales, qui sont nécessaires, indispensables, là encore il y a des évaluations à faire, il y a des choix courageux à engager et je le ferai, notamment pour l’avenir de nos régimes de retraite», a déclaré Hollande.

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    1. Le courage sera pour Hollande d'imposer maintes mesures que la droite n'a pu prendre... Comme on l'a dit souvent, la gauche sert de voiture balai à la droite.
      Ce qui, selon Michea, met en cause le clivage droite/gauche, à quelques mesures sociétales près...

      Quant la souveraineté de la France, si elle se juge seulement à l'aune de la reconnaissance par les marchés, elle risque d'être bien pâle vue depuis la fenêtre des citoyens.

      Le logiciel est enrayé.

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    2. Concernant la réforme des retraites, Caroline signale dans son forum qu'elle est déjà prévue par l'UE.
      Hollande et Ayrault n'auront plus qu'à appliquer le schéma, de façon souveraine bien sûr.
      C'est de la gouvernance nationale en kit.

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    3. «La bonne stratégie économique, c’est de rester dans cette trajectoire sans rien faire qui puisse affaiblir la croissance».
      Ça c'est bien du Hollande comme on l'aime : du pur foutage de gueule.
      En clair ça veut dire : notre stratégie économique, pardon, la BONNE stratégie économique, ça va être de continuer à étrangler le patient sans rien faire qui puisse gêner sa respiration.

      «…la France ne doit jamais être en difficulté sur les marchés.» En quelques mots il avoue à la fois son allégeance à l'économie des marchés régulée à Wall Street ET sa ferme intention de faire payer tribut par les citoyens à son fameux "Ennemi sans visage". Sous prétexte de souveraineté, ce qui est assez croquignolet. Ce type n'a honte de rien, même pas de reprendre l'antienne éculée du "courage" supposé être celui du malheureux gouvernant qui s'apprête la mort dans l'âme, bien sûr, le pôvre, à arnaquer son peuple en lui serrant la vis par soumission (courageuse, forcément courageuse) aux diktats du susdit Ennemi sans visage.

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  5. Cautère sur jambe de bois en Espagne?

    Espagne : Rajoy détaille 15 "mesures-choc" contre le chômage des jeunes
    Le Monde.fr avec AFP | 12.03.2013 à 16h03
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    Maintien de l'allocation chômage, ou versement en une fois pour aider à la création d'entreprise, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a détaillé mardi 12 mars "15 mesures-choc" pour lutter contre le chômage des jeunes, qui touche plus d'un actif espagnol de moins de 25 ans sur deux.
    Ce plan de 3,485 milliards d'euros sur quatre ans, financé à 32 % par un fond de l'Union européenne, doit "bénéficier à plus d'un million de jeunes" dans un premier temps, a affirmé Mariano Rajoy au siège du gouvernement, en présence de représentants du patronat et des syndicats.

    Il s'agit en premier lieu de "fournir une formation aux jeunes qui n'ont ni travail ni opportunité parce qu'ils ont un déficit d'enseignement. C'est le cas de 450 000 jeunes", a-t-il souligné. Le plan prévoit aussi des aides à la création d'entreprise : un jeune de moins de 30 ans qui veut lancer sa société pourra par exemple continuer à bénéficier de l'allocation chômage pendant neuf mois au maximum ou percevoir la totalité de ses indemnités en une seule fois.

    Une réduction de charges sociales de 800 euros maximum par an et pour une durée maximum de trois ans est également prévue pour l'embauche d'un jeune de moins de 30 ans.

    EN LIGNE AVEC BRUXELLES

    "C'est un projet qui non seulement répond à notre plan de réformes, mais qui est en ligne avec la "Garantie pour la jeunesse", un programme d'aides approuvé à Bruxelles en février, a souligné Mariano Rajoy. Ce programme européen vise à encourager les Etats membres à offrir à tous les jeunes de moins de 25 ans "un emploi, un complément de formation, un apprentissage ou un stage de qualité" à l'instar de ce qui existe en Finlande.

    L'UE a prévu de débloquer 6 milliards d'euros pour la période 2014-2020, alloués aux régions où le taux de chômage des jeunes est supérieur à 25 %. Treize Etats membres sont concernés, et en premier lieu la Grèce et l'Espagne, où ce taux dépasse 55 % (55,13 % à fin 2012 en Espagne).

    Les deux principaux syndicats espagnols UGT et CCOO ont pour leur part estimé, dans un communiqué commun, que ces mesures auraient "des effets limités" si elles ne sont pas accompagnées d'"une réorientation de la politique économique du gouvernement qui donne la priorité à l'emploi face au déficit".

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  6. Extrait de RTBF:


    Connues dans le jargon sous le nom de "two-pack", les deux propositions ont été approuvées avec des majorités très proches (plus de 520 voix contre environ 80, et une septantaine d'abstentions). Elles constituent un nouveau tour de vis, après le resserrement déjà opéré à travers six textes adoptés en 2011 ("six-pack") et le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG).

    Le premier texte vise à renforcer les pouvoirs européens de tutelle sur les pays en grave déséquilibre financier. Il dispose qu'un pays pourra être placé d'autorité (après un vote à la majorité qualifiée des Etats membres) sous une surveillance renforcée. Il pourra aussi être sommé de faire appel aux fonds de secours de la zone euro.

    Le second règlement resserre le calendrier du contrôle qu'exerce déjà la Commission sur les processus budgétaires nationaux. Entre autres nouvelles obligations pour les gouvernements, celle de communiquer à la Commission le projet de loi de finances avant le 15 octobre. La Commission pourra demander une révision du projet avant l'examen au parlement national.

    Le Parlement européen a longtemps bataillé pour obtenir des aménagements à cette nouvelle discipline voulue par la Commission et une majorité d'Etats membres. Il revendiquait plus particulièrement la mise en commun d'une partie des dettes publiques, via un fonds d'extinction.

    Mais face à l'opposition farouche de l'Allemagne, les eurodéputés ont dû se satisfaire de la promesse d'un groupe de travail sur le sujet. La Commission s'est engagée à mettre sur pied un tel groupe, dont les conclusions pourraient servir de base à des propositions législatives.

    Guy Verhofstadt, fer de lance du Parlement sur cette question, s'est déclaré "très satisfait" de cette promesse. Il ne fait pas de doute à ses yeux qu'elle marque le début d'un processus de mise en commun des dettes.

    Mais tous les députés ne sont pas aussi confiants. Ainsi, les socialistes belges (PS et sp.a) ont-ils voté contre un compromis en lequel ils ne voient qu'un catalogue de "déclarations d'intentions". "A l'heure où, de plus en plus, on convient que l'austérité est mauvaise, il faut à un moment poser des actes", a dit à Belga Frédéric Daerden pour justifier son vote négatif.

    Philippe Lamberts (Ecolo) n'est pas de cet avis. Le compromis sur le "two-pack" laisse assez de latitude aux Etats membres pour mener la politique budgétaire de leur choix, a-t-il dit à Belga, en se félicitant que le Parlement ait pu infléchir le débat. Pour lui, les socialistes manquent de cohérence en rejetant le "two pack" alors qu'ils s'apprêtent à soutenir en Belgique la ratification du TSCG, beaucoup plus strict à ses yeux.

    Les socialistes font aux Ecolos le reproche contraire. Il est "trop tard" pour s'opposer a traité, selon Frédéric Daerden. "Cela ne sert à rien que la Belgique se marginalise et soit moins forte à la table du Conseil". "Je suis favorable à ce qu'on l'adopte rapidement", a-t-il ajouté, alors que l'examen parlementaire du texte est en cours.

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  7. Ne faut-il pas lire :

    François Hollande sera-t-il le dernier Président élu de la République Française ?

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    1. Oui. Danyves. Ça alors. Je n'avais pas touché le titre en rééditant le billet.
      Le "président" a disparu provisoirement des écrans.
      Un lapsus clavieri fort significatif, ma foi ^^^^

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    2. L'article du Temps signalé par Danyves donne un vrai début d'analyse sur le sujet :
      Bruxelles obtient le rôle de chien de garde des budgets nationaux
      Ram Etwareea
      Les Etats fragiles pourront être mis sous tutelle, l’objectif étant d’éviter qu’ils ne mettent en danger l’ensemble de la zone euro

      L’Union économique et monétaire (UEM), où les Etats cèdent une partie de leur souveraineté à la Commission européenne, est en marche. Le Parlement européen a voté ce mardi une directive contraignante qui va obliger les membres de la zone euro à soumettre leur projet de budget à Bruxelles, avant même de le présenter à leur parlement national. Objectif: une surveillance en amont afin d’éviter tout dérapage budgétaire et, par conséquent, toute nouvelle crise de la dette. En filigrane, l’idée est de placer les Etats aux finances publiques déséquilibrées sous tutelle

      Et avec cette petite phrase en conclusion qui n'est pas neutre du tout et éclaire d'un prisme bien particulier le récent vote sur la législation du travail et le débat entourloupe sur les retraites qui vient de me faire pondre un nouveau billet d'humeur .

      la réflexion est la suivante :

      L’adoption du «paquet de deux» ne conclut toutefois pas le renforcement de la gouvernance économique et monétaire de la zone euro. La Commission présentera la semaine prochaine une première proposition, selon laquelle tous les Etats de l’UE, avant de prendre une quelconque initiative, devront consulter en amont la Commission.

      Une deuxième proposition concerne l’adoption rapide par les membres de l’UE d’un nombre limité de réformes spécifiques. En contrepartie, ils recevraient un soutien pour leur mise en œuvre, par exemple dans le domaine de la formation s’il s’agit d’une réforme visant le marché du travail.

      Pour la retraite , quelqu'un pourrait-il prévenir les partenaires sociaux et les partis politiques qu'il est inutile de débattre , les modalités de la réforme sont déjà publiées au JO de l'Union Européenne et l'aval du two pack les rend contraignantes .

      http://fipcarolinep.xooit.fr/t232-Retraites-l-entourloupe-absolue.htm

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    3. Un nouvel article de Caro dans Wikistrike:

      retraite

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    4. Elle a rien compris à la vie, cette pauvre Caro. Ce qui est anxiogène, dans la vie, c'est l'incertitude. "Qu'est-ce qui va m'arriver, comment tout ça va tourner, à quelle sauce je vais être mangé ?" Et ça gamberge, et ça passe des mauvaises nuits… Fini, tout ça. Maintenant on publie les décisions et puis après, si on trouve un moment pour ça, on les vote. Si c'est pas de la philanthropie, ça : on nous délivre de l'angoisse de l'avenir. Savoir d'avance qu'on va être arnaqué grave ça évite de s'inquiéter, on est tranquille, ça va aller mal, pas de problème, on sait où on va.
      Merci qui ?

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  8. pardon lien pour l'article du Temps :
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/3f14b000-8b2d-11e2-b6cf-2bf90c58dca7|1#.UT9lzTn2ww0

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  9. Sur le site du PS, les applaudissements crépitent:

    http://www.deputes-socialistes.eu/?p=8875

    Après de longues et difficiles négociations, le Parlement européen a adopté aujourd’hui le Two-Pack qui finalise le cadre de la gouvernance économique européenne.
    « Elisa Ferreira a bataillé pendant neuf mois pour rallier une majorité sur nos propositions et nous la félicitons pour le travail réalisé. Après le vote sur les amendements en juin 2012, Jean-Paul Gauzès avait déclaré dans une interview à Euractiv que les amendements poussés par la gauche n’avaient aucun intérêt et seraient repoussés par le Conseil. Force est de constater qu’il s’est trompé », relève Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française.
    « Parce que l’austérité menace gravement nos sociétés, nous avons mené un long combat pour améliorer le Two-Pack. La proposition initiale de la Commission européenne, soutenue par la droite, affaiblissait la légitimité démocratique de la gouvernance économique et bannissait la solidarité pour faire de l’austérité l’alpha et l’omega de notre avenir » explique Liêm Hoang-Ngoc, eurodéputé et économiste.
    « Les élections italiennes ont montré que les citoyens européens rejettent les politiques d’austérité. Pour nous, plus de contrôle démocratique sur les budgets au niveau européen doit conduire à une plus grande solidarité au sein de la zone euro », ajoute Pervenche Berès, présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales.
    « Nous nous sommes battus sur de nombreux points, qui constituent autant de victoires pour les socialistes européens » poursuit Liêm Hoang-Ngoc, « Les partenaires sociaux et les organisations de la société civile seront désormais obligatoirement associés à la négociation des programmes d’ajustements. La méthode communautaire sera par ailleurs respectée, la Commission ne pouvant plus désormais décider seule de placer un Etat membre sous surveillance renforcée. Dans l’ensemble, la transparence et la démocratie sont renforcées. »
    « Des propositions qui datent du rapport de la commission « crise » reviennent enfin », ajoutent Liêm Hoang-Ngoc et Pervenche Berès :
    - « mise en place d’un groupe d’experts sur la mutualisation partielle de la dette – sous la forme d’un fonds d’amortissement – et sur les « eurobills » ;
    - propositions pour conférer à la zone euro une capacité budgétaire afin d’aider les pays en difficulté à surmonter leurs problèmes structurels ;
    - propositions sur la déduction des investissements productifs du calcul des déficits publics ;
    - dans sa déclaration, la Commission s’engage également à lutter contre la fraude et l’évasion fiscales ».
    « Comme sur la taxe sur les transactions financières, nous avions raison trop tôt. La droite, avec son bilan, se doit d’être humble », concluent les eurodéputés.

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    1. Sympa, nos socialistes. Faut reconnaître qu'ils se sont bien battus. Et pas pour rien : ils ont obtenu qu'on leur fasse un prix sur la vaseline.

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  10. Délicieux tripatouillages à l'Assemblée européenne:

    Tripatouillages

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  11. Les députés vont se sentir godillots et les citoyens cocus.
    La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, ainsi que le président des sénateurs PS, François Rebsamen, ont évoqué mercredi 13 mars la possibilité que François Hollande ait recourt aux "ordonnances" pour réformer plus vite.
    François Hollande "a pris conscience (...) de blocages importants dans notre société, de délais de prise de décision trop longs, des textes qui prennent énormément de temps de débat au Parlement (...) et donc, il est indispensable de raccourcir ces délais pour plus d'efficacité", a expliqué M. Rebsamen lors de l'émission "Questions d'Info" de LCP, France Info, Le Monde et l'AFP, en estimant que "les ordonnances" étaient "un moyen" d'y parvenir.

    Un peu plus tard, rendant compte des travaux du conseil des ministres, Mme Vallaud-Belkacem a affirmé qu'il n'était "pas exclu" que le chef de l'Etat ait recours aux "ordonnances" pour accélérer les réformes.

    Invité à dire sur quels sujets le président pourrait prendre une ordonnance, M. Rebsamen a répondu : "Sur les secteurs d'activité porteurs d'un sentiment de renaissance de la confiance, de la création d'emploi." Il a cité "le logement, la priorité des priorités", pour lequel il préconise d'abaisser à 5 % le taux de TVA sur "la construction de logements sociaux et les travaux de rénovation énergétique".


    On peut, peut-être, y ajouter l'immobilisme des retraites et des allocations familiales...
    Finalement, le plus simple est de supprimer le parlement, et de laisser l'exécutif conduire les réformes selon les demandes de Bruxelles.
    Non?

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  12. Yeah!

    Révolte-du-parlement-européen

    Mercredi 13 mars, le Parlement européen a totalement rebattu les cartes en adoptant massivement une résolution très critique du compromis trouvé le 7 février. Cette résolution, adoptée par 506 voix contre 161, indique que le Parlement, auquel le traité de Lisbonne de 2009 confère un droit de veto sur le sujet, "rejette sous sa forme actuelle" le projet de budget concocté par le Conseil européen.

    Les mots employés sont inhabituellement durs. Les parlementaires déplorent le "fossé entre les engagements politiques de l'Union européenne et ses moyens budgétaires". Ils accusent le Conseil d'avoir manqué de "transparence", et même d'avoir outrepassé son rôle en décidant de l'attribution de certains fonds pour obtenir l'assentiment de tel ou tel Etat membre – d'avoir organisé des "négociations de marchands de tapis", résume l'un des meneurs de la fronde, le président (UMP) de la commission des budgets Alain Lamassoure.

    Les eurodéputés, qui prônaient depuis plusieurs mois l'adoption d'un budget ambitieux, à même d'apporter des réponses à la crise en terme d'emploi, d'innovation ou de formation, ne remettent pas en cause le montant de l'enveloppe globale, fixée à 960 milliards d'euros (1 % du revenu national brut de l'Union). Leurs revendications sont toutefois importantes avec, pour objectif, une utilisation optimale des ressources et une modification en profondeur de la façon dont le budget sera établi à l'avenir.

    [...]

    La résolution adoptée à Strasbourg ouvre une phase de négociations avec les dirigeants des Vingt-Sept, censée s'achever en juillet. Mais la large majorité obtenue par le texte montre que la menace d'un veto du Parlement est bien réelle, puisqu'il faudra en juillet que 378 députés valident le cadre financier pluriannuel. Seule une partie du groupe majoritaire, celui de la droite (PPE), a tenté d'atténuer la vigueur de la résolution en en retirant le terme "rejet", mais la manœuvre a échoué.

    Mercredi, après le vote, les parlementaires cachaient d'ailleurs mal leur satisfaction d'avoir réalisé un "coup", alors que leur institution est souvent critiquée pour sa faiblesse. Le président du Parlement, le socialiste allemand Martin Schulz, a évoqué "un grand jour pour la démocratie européenne".

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  13. Daniel Cohn-Bendit et Yannick Jadot défendent une autre Union européenne, démocratique, parlementaire, non assujettie aux marchés financiers (il serait temps):

    DCB-Jadot

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  14. Le Monde

    Vingt-sept Etats en quête de croissance. Tel est le scénario du sommet européen qui s'ouvre jeudi 14 mars après-midi à Bruxelles, le dernier de l'Italien Mario Monti et le premier du Chypriote Nicos Anastasiades. Englués dans la récession et une austérité de plus en plus contestée, les chefs d'Etats de l'Union chercheront les moyens de remettre l'économie sur les rails tout en poursuivant l'assainissement des finances publiques.
    Pour une fois, cette rencontre ne devrait cependant pas être dictée par l'urgence d'un plan de sauvetage pour renflouer un pays membre en difficulté. La tâche n'en est pas moins d'envergure : les dirigeants des 27 pays doivent réfléchir à la meilleure façon de retrouver la croissance et de créer des emplois, alors que le chômage touche près d'un jeune sur quatre en Europe. Si l'objectif est unanimement partagé, les moyens d'y parvenir diffèrent : certains défendent des recettes libérales sans déroger à la rigueur, tandis que d'autres prônent un assouplissement de l'effort budgétaire. "Certains voudront avoir une discussion sur le ralentissement de la consolidation budgétaire", a reconnu une source européenne, jugeant toutefois qu'il serait "curieux de relâcher l'effort alors que toutes les règles sont enfin en place et qu'on est en train de réduire les déficits".

    Parmi eux, la France milite pour obtenir un délai de la Commission européenne afin de ramener son déficit public sous les 3 %, comme elle aurait dû le faire dès cette année. Plus largement, Paris souhaite qu'on desserre l'étau budgétaire pour ne pas "ajouter l'austérité à la récession", selon la formule chère au président François Hollande. Une perspective qui séduit les pays du Sud, durement frappés par la crise. "Il n'y a pas beaucoup de marge de manœuvre", a estimé mercredi un diplomate européen.

    Mais les dirigeants vont devoir prendre en compte le climat de contestation en Europe, dans la rue mais aussi dans les urnes, comme l'ont montré les résultats des élections italiennes. Quelques milliers de manifestants sont d'ailleurs attendus jeudi après-midi à Bruxelles pour protester contre l'austérité. "C'est l'emploi et notamment l'emploi des jeunes qui est la priorité", affirme la Confédération européenne des syndicats.

    Après une réunion à 27, les dirigeants de la seule zone euro se réuniront dans la soirée pour faire un point sur la situation économique, en présence du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, et du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Officiellement, la situation de Chypre, qui attend un plan d'aide pour éviter la faillite, ne devrait pas être évoquée avant la réunion exceptionnelle des ministres des finances de la zone euro de vendredi soir.

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  15. Comment des Espagnols meurent à crédit pour des banques:

    Espagne

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  16. La gauche européenne rejette le budget européen:

    Gauche-Europe

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  17. Mondialisation, UE et privatisation. Hollande donne des conseils pour (à) la Grèce...

    Eau-privée

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  18. Le renoncement au modèle démocratique est dans l'air du temps...

    L'ex Sherpa de Mitterrand, Attali, rêve tout haut de contourner les élections au suffrage universel... Ce qui n'est pas sans rappeler les propos de Draghi sur la fin de nos modèles démocratiques.

    Attali

    Certes, Attali conçoit les assemblées de Sages comme des instances consultatives pour épauler la démocratie.

    Mais, dans le contexte actuel de perte de souveraineté des pays européens soumis aux dictats d'une nébuleuse d'eurocrates et aux dérégulations du capitalisme financier, le projet fait frémir.

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